Omar A. Rodriguez-Lopez
Corazones |
Label :
Ipecac |
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Omar Rodriguez-Lopez et la Folk-Pop, voilà un mariage qu'on n'avait pas du tout vu venir. Ce n'est à peine que la seconde offrande de 2016 et il arrive déjà à nous prendre par surprise. Corazones est un disque à part dans sa discographie ; le contenu est assez familier, mais l'emballage est totalement nouveau. Ce disque a failli ne jamais voir le jour – comme beaucoup de ses œuvres enfermées dans son placard secret –, composé pour un film qui ne verra jamais le jour, Omar n'a pas pour autant jeté cette petite perle aux oubliettes ; bien lui en a pris.
Les thèmes du film mort-né étaient la perte d'un membre de sa famille et la perte d'identité, justement ce qu'Omar traversait lorsqu'on lui a proposé ce projet (réalisateur pervers ?). Les paroles sont donc assez sombres et tristes tandis que la musique rayonne de partout ; sortir ce disque en Été est sûrement l'une des meilleures idées qu'Ipecac Records a eu.
Cet album a un pouvoir, les chansons paraissent tellement simples et profondes à la fois ("We Feel The Silence"), c'est sobre ("It Was Her"), on se sent bien en l'écoutant, décontracté, heureux d'avoir de la bonne musique dans les oreilles ; pas de folies progressives, pas de soli dantesques même s'il se permet quelques sorties de routes bienvenues, sa voie est douce, accueillante et non noyée par les pédales d'effets, on est même parfois bercé par la voie d'ange de Teri Gender Bender qui apparaît ici et là aux chœurs. ORL s'amuse à aller là où on ne l'attend pas ; qui aurait cru qu'il oserait composé "Lola", une berceuse comme Noiserv ou José González savent bien les faire, "Certainty" sorte de Folk-Country ou encore "Arrest My Father" où il se prend pour un cow-boy sirotant son breuvage au comptoir d'un saloon enfumé, avec tous les joyeux lurons dansants comme des fous derrière lui ! Il réinvente même "Sea Is Rising", chanson déjà présente sur Unicorn Skeleton Mask, cette fois-ci en beaucoup moins menaçante et glaçante même si la guitare électrique est là pour rappeler que tout n'est pas jolie non plus, il n'est pas encore devenu un Bisounours non plus. Il faut attendre la dernière piste pour avoir un aperçu de la folie qui jouait à cache-cache depuis une demi-heure, l'heure de la récréation a sonné au son de "If Told You The Truth I Would Be Made Of Lies" – allez ORL, tu peux aller jouer avec ton copain Zappa –.
Corazones est sûrement son album qui apporte le plus de joie à l'écoute, son côté accueillant est même addictif. Acte II de 2016 plus que réussi !
Les thèmes du film mort-né étaient la perte d'un membre de sa famille et la perte d'identité, justement ce qu'Omar traversait lorsqu'on lui a proposé ce projet (réalisateur pervers ?). Les paroles sont donc assez sombres et tristes tandis que la musique rayonne de partout ; sortir ce disque en Été est sûrement l'une des meilleures idées qu'Ipecac Records a eu.
Cet album a un pouvoir, les chansons paraissent tellement simples et profondes à la fois ("We Feel The Silence"), c'est sobre ("It Was Her"), on se sent bien en l'écoutant, décontracté, heureux d'avoir de la bonne musique dans les oreilles ; pas de folies progressives, pas de soli dantesques même s'il se permet quelques sorties de routes bienvenues, sa voie est douce, accueillante et non noyée par les pédales d'effets, on est même parfois bercé par la voie d'ange de Teri Gender Bender qui apparaît ici et là aux chœurs. ORL s'amuse à aller là où on ne l'attend pas ; qui aurait cru qu'il oserait composé "Lola", une berceuse comme Noiserv ou José González savent bien les faire, "Certainty" sorte de Folk-Country ou encore "Arrest My Father" où il se prend pour un cow-boy sirotant son breuvage au comptoir d'un saloon enfumé, avec tous les joyeux lurons dansants comme des fous derrière lui ! Il réinvente même "Sea Is Rising", chanson déjà présente sur Unicorn Skeleton Mask, cette fois-ci en beaucoup moins menaçante et glaçante même si la guitare électrique est là pour rappeler que tout n'est pas jolie non plus, il n'est pas encore devenu un Bisounours non plus. Il faut attendre la dernière piste pour avoir un aperçu de la folie qui jouait à cache-cache depuis une demi-heure, l'heure de la récréation a sonné au son de "If Told You The Truth I Would Be Made Of Lies" – allez ORL, tu peux aller jouer avec ton copain Zappa –.
Corazones est sûrement son album qui apporte le plus de joie à l'écoute, son côté accueillant est même addictif. Acte II de 2016 plus que réussi !
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
Ecoutable sur https://orlprojects.bandcamp.com/album/corazones
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