Omar A. Rodriguez-Lopez
Roman Lips |
Label :
Ipecac |
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Omar Rodriguez-Lopez n'a pas fini de nous faire découvrir de nouvelles facettes de son univers musical et ce run 2017 semble bien parti pour nous réserver quelques surprises. Avec Roman Lips il se la joue rock indé, à sa sauce certes donc pas exactement ce à quoi on s'attend à entendre à l'évocation de ce terme, mais les codes sont bien respectés. Du rock indé un peu pop, un peu punk et un peu "Mars Volta-esque" (expression bien moche, mais c'est pour comprendre l'idée).
Guitare, batterie, synth-bass et samples, il ne lui en faut pas plus pour créer une musique immédiatement efficace qui dépasse rarement les 2min30. Roman Lips est un peu le frère de Sworn Virgins qui avait ouvert les hostilités en Juillet 2016 ; on retrouve des éléments semblables avec un univers sombre, mais pas trop non plus et un sentiment d'urgence et de danger imminent. Le chant a un côté nonchalant et assuré à la fois, c'est étrange... De toute façon Omar est étrange et ce n'est pas nouveau. La plupart des titres sont assez entêtants ("Roman Lips", "Sequester Chagall" et "Bitter Tears" principalement), mais c'est quand Omar fait fonctionner son drôle d'esprit qu'il devient le plus agréable à entendre : "Upon Golden Ice"/"Deadlight"/"Souless Doubts", et c'est là qu'intervient le lien avec Mars Volta.
On n'échappe pourtant pas à ressentir une certaine déception à l'écoute de deux catégories de chansons : les inachevées/gâchées et celles complètement hors-sujet. Pour la première catégorie, les accusées sont "Don't Fight Back", "He Gave Me A Key To Nothing", "Yeah About That, About That" et "What Could Give Did Not" qui s'arrêtent abruptement juste quand ça devient intéressant, c'est extrêmement frustrant... Putain ! Pour la seconde sont appelées à la barre "Still Nobodies" nouvelle version de "Nobodies" (tirée de A Lovejoy) et "To Need Something" réécriture de "Células Hermosas" (d'Octopus Kool Aid) qui n'ont strictement rien à faire sur ce disque, elles réduisent l'impact qu'aurait pu avoir l'album, il aurait pu être cohérent à 100%, avoir une identité sonore propre à lui, mais non... Aaah Omar et son pouvoir de se cramer en prenant des décisions foireuses (à moins que ça soit à mettre au compte du producteur Chris Common qui est chargé depuis le début de ressortir ces projets du disque dur du musicien). Malgré les très bons morceaux contenus dans cet opus, il devient difficile de faire fi de ces titres cancéreux.
Penser un disque dans sa globalité est des plus important, et malheureusement Omar a flanché ce coup-ci en donnant l'impression que Roman Lips était quelque peu inachevé. Les 2 chansons hors-propos en moins et quelques secondes/minutes de plus à celles qui en ont besoin, et on aurait eu un disque se situant parmi ses plus réussis. Entre bravoures, empressements et mauvais jugements.
Guitare, batterie, synth-bass et samples, il ne lui en faut pas plus pour créer une musique immédiatement efficace qui dépasse rarement les 2min30. Roman Lips est un peu le frère de Sworn Virgins qui avait ouvert les hostilités en Juillet 2016 ; on retrouve des éléments semblables avec un univers sombre, mais pas trop non plus et un sentiment d'urgence et de danger imminent. Le chant a un côté nonchalant et assuré à la fois, c'est étrange... De toute façon Omar est étrange et ce n'est pas nouveau. La plupart des titres sont assez entêtants ("Roman Lips", "Sequester Chagall" et "Bitter Tears" principalement), mais c'est quand Omar fait fonctionner son drôle d'esprit qu'il devient le plus agréable à entendre : "Upon Golden Ice"/"Deadlight"/"Souless Doubts", et c'est là qu'intervient le lien avec Mars Volta.
On n'échappe pourtant pas à ressentir une certaine déception à l'écoute de deux catégories de chansons : les inachevées/gâchées et celles complètement hors-sujet. Pour la première catégorie, les accusées sont "Don't Fight Back", "He Gave Me A Key To Nothing", "Yeah About That, About That" et "What Could Give Did Not" qui s'arrêtent abruptement juste quand ça devient intéressant, c'est extrêmement frustrant... Putain ! Pour la seconde sont appelées à la barre "Still Nobodies" nouvelle version de "Nobodies" (tirée de A Lovejoy) et "To Need Something" réécriture de "Células Hermosas" (d'Octopus Kool Aid) qui n'ont strictement rien à faire sur ce disque, elles réduisent l'impact qu'aurait pu avoir l'album, il aurait pu être cohérent à 100%, avoir une identité sonore propre à lui, mais non... Aaah Omar et son pouvoir de se cramer en prenant des décisions foireuses (à moins que ça soit à mettre au compte du producteur Chris Common qui est chargé depuis le début de ressortir ces projets du disque dur du musicien). Malgré les très bons morceaux contenus dans cet opus, il devient difficile de faire fi de ces titres cancéreux.
Penser un disque dans sa globalité est des plus important, et malheureusement Omar a flanché ce coup-ci en donnant l'impression que Roman Lips était quelque peu inachevé. Les 2 chansons hors-propos en moins et quelques secondes/minutes de plus à celles qui en ont besoin, et on aurait eu un disque se situant parmi ses plus réussis. Entre bravoures, empressements et mauvais jugements.
Bon 15/20 | par Beckuto |
Ecoutable sur https://orlprojects.bandcamp.com/album/roman-lips
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