Omar A. Rodriguez-Lopez
Infinity Drips |
Label :
Ipecac |
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Infinity Drips est une expérimentation d'Omar Rodriguez-Lopez avec Teri Gender Bender. Il prend des p'tits bouts d'trucs provenant de l'orient puis les assemble ensemble. Avec ce postulat de départ, c'était bien parti pour être intéressant et plaisant, ça aurait pu être une demi-heure de trip total, de transe, mais ce disque n'est principalement qu'une longue souffrance, un cauchemar pour les oreilles où l'on est pris au piège ; on a envie de s'y plaire, d'aimer cette nouvelle facette d'un Artiste complet, mais cette voix dans la tête ne veut pas se taire, elle effraie et rend fou... cette voix, celle de Teri, mixé beaucoup trop forte sur toute la durée, elle agace, fait grincer des dents, les oreilles sont prêtes à saigner lorsqu'elle part dans des récitations habitées de sa poésie – oui, c'est aussi une jeune poétesse. Quand "Manir Al Shuja" démarre, on se dit que les voix d'hommes samplées vont suffirent, mais la sorcière guette et ressurgit pour vous empoisonner le cerveau une ultime fois.
Heureusement, Omar nous offre des accalmies de temps en temps avec des instrumentales méditatives ("Na'ir Al Saif"/"Microscopium"/"El Nath"/"Baten Kaitos"/"Er Rai"), certains passages font même penser à ce que peut produire Acid Mothers Temple, ce genre de space-drone complètement déglingué. Mais elle revient encore et gâche tout lorsque la musique s'emballe. Quand c'est calme, elle l'est aussi et pose sa voix délicatement ("Tania Borealis"), c'est bien plus agréable, plus maitrisé, puis la musique s'accélère et elle ne tient plus en place – éternel recommencement lassant –. Deux petites exceptions : "Nihal" et "Edasich" chantées en espagnol, elles sont un peu plus plaisantes, même si la voix survole toujours autant les instruments.
Acte VIII décevant. Je salue la prise de risque d'Omar et son ouverture d'esprit. S'il aurait pris le parti de sortir cet album entièrement instrumental et qu'il aurait donc laissé de côté sa muse, on aurait eu droit à un objet à part, assez étrange et fascinant à la fois... on a juste eu un acte manqué et gâché.
Heureusement, Omar nous offre des accalmies de temps en temps avec des instrumentales méditatives ("Na'ir Al Saif"/"Microscopium"/"El Nath"/"Baten Kaitos"/"Er Rai"), certains passages font même penser à ce que peut produire Acid Mothers Temple, ce genre de space-drone complètement déglingué. Mais elle revient encore et gâche tout lorsque la musique s'emballe. Quand c'est calme, elle l'est aussi et pose sa voix délicatement ("Tania Borealis"), c'est bien plus agréable, plus maitrisé, puis la musique s'accélère et elle ne tient plus en place – éternel recommencement lassant –. Deux petites exceptions : "Nihal" et "Edasich" chantées en espagnol, elles sont un peu plus plaisantes, même si la voix survole toujours autant les instruments.
Acte VIII décevant. Je salue la prise de risque d'Omar et son ouverture d'esprit. S'il aurait pris le parti de sortir cet album entièrement instrumental et qu'il aurait donc laissé de côté sa muse, on aurait eu droit à un objet à part, assez étrange et fascinant à la fois... on a juste eu un acte manqué et gâché.
Insipide 7/20 | par Beckuto |
Ecoutable sur https://orlprojects.bandcamp.com/album/infinity-drips
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