Pelican
Paris [La Maroquinerie] - mardi 10 avril 2007 |
Tout avait si bien commencé pour Takichan en ce 10 avril 2007. Ce jeune homme de 21 ans, parfois chahuté par ses collègues virtuels au sujet de sensibilité au point de se voir qualifié de "petite bourgeoise coincée du cul" (ndTaki: Sirius, si tu nous lis...), d' "amoureux de l'ordre, au point qu'on en dirait du John Fante" (ndTaki: FranckyPourrave, si tu nous regardes...) quand il fustige l'attitude puérile de certains spectateurs lors de manifestations culturelles telles que concerts ou festivals ou qu'il déplore la non-application de la loi Evin dans les salles de concerts pouvait se réjouir puisqu'il n'y avait personne qui fumait dans la salle de la Maroquinerie.
"C'est bien simple, il n'y avait personne qui fumait dans la salle de la Maroquinerie. C'était très agréable."
De plus, comme un clin d'oeil du destin, en sortant du métro rue de la Bidassoa, Takichan tombe sur un "vrai bar" nommé "Mon chien Stupide" en hommage au fantastique roman de John Fante.
"C'est bien simple, ce bar a été nommé en hommage au fantastique John Fante. Il faudra leur dire, à mes collègues, et ils vous rétorqueront que c'est un complot au profit des "amoureux de l'ordre" et des "petites bourgeoises coincées du cul" contre les soi-disant "ardents défenseurs du vrai rock" avec bière à flot, clope au bec, odeurs de tabac froid que l'on ramène chez soi, slam, mecs qui beuglent comme des vaches à l'abattoir pour signaler leur satisfaction de s'être pris une bonne claque dans les oreilles, etc... Bref, j'ai rigolé avec le patron au sujet du bouquin, ai consommé un jus de raisin et suis vite parti vers la Maroquinerie pour ne pas louper le début du concert. Une fois de plus, c'était très agréable."
Il faut dire que Takichan est un jeune homme sensible, ceci expliquant sa volubilité à ce sujet. C'est là que survient le drame. Takichan s'est installé au premier rang pour mieux profiter du concert, et ce malgré sa "sensibilité de petite bourgeoise coincée du cul".
"C'est bien simple, je me suis mis au premier rang pour me prendre une bonne déferlante sonore dans les dents. Tout avait bien commencé, la guitare et la basse commençait à prendre possession de l'espace sonore et de mes sens quand il m'a mis son genou dans la gueule. Ce n'était pas très agréable."
Il, c'est le chanteur de These arms are snakes, groupe venu assurer la première partie de Pelican ce soir... En prenant place sur scène, lors de la première des nombreuses "transes" qui le secouèrent dans tous les sens en ce 10 avril, il avait heurté du genou la lèvre inférieure de Takichan, qui se mit à saigner comme une merde.
"C'est bien simple, je me suis mis à saigner comme une merde de la lèvre inférieure. Quand je l'ai constaté, j'ai reculé de quelques rangs. J'ai ensuite vérifié que mon tee-shirt n'était pas plein de sang (bah oui, je suis sensible, je vous rappelle), je me suis essuyé avec la main et en me léchant la lèvre pendant quelques minutes. Et j'ai continué à profiter du concert comme si de rien n'était. C'était très agréable."
Effectivement, Takichan a profité de ce set bien frais et fougueux de These arms are snake en se remuant le popotin comme une petite bourgeoise sur les passages plutôt dansants, en secouant la tête comme un métalleux sensible sur les passages pesants et puissants ou en esquissant des grimaces de plaisir lors des passages plutôt ambient (où le bassiste, notamment s'amusait avec un clavier Bubblegutz ou lorsque le guitariste taquinait ses pédales et obtenait des sons trippants, loin des riffs et/ou solo efficaces et plaisants qu'il aura joué tout au long du set) ou lorsque le batteur cognait ses fûts comme un possédé tandis que le chanteur continuait d'habiter la scène. Bref, trois litres de sueur et une vingtaine de crachats du chanteur plus tard, notre jeune ami était heureux d'avoir fait le déplacement.
"C'est bien simple, j'étais heureux d'avoir fait le déplacement. C'était très agréable."
Et ça se voit, lorsque notre ami devise gaiement avec le chanteur de These arms are snake à la fin du show.
"C'est bien simple, je lui ai dit: "You've fucked my lip but it was fucking great", il m'a répondu: "Oh fuck, I'm sorry, I don't want to hurt anybody", je lui ai répondu que ce n'était pas grave et on s'est quittés bons amis. C'était très agréable."
Quelques instants plus tard, Takichan est ravi de voir arriver Pelican sur scène. Tout au long du set du groupe chicagoan, Takichan se montrera attentif et agréablement surpris de la dimension que prennent les nouveaux morceaux de Pelican sur scène.
"C'est bien simple, j'ai été agréablement surpris. Ce que leur son a pu perdre en lourdeur (au sens positif du terme) et en fulgurance lors du passage d'"Australasia" à "...Fire in our throats" (ndTaki: titre original trop long...) a été gagné en profondeur et en densité. Les passages lents remplis d'arpèges (très présents sur "...Fire in our throats") sont cette fois plus denses, plus intenses, on sent le fruit d'un travail plus qu'intéressant de compo et de recherche du son, à un moment, j'ai même pensé à un morceau de Sonic Youth nommé Destroyer (ndTaki: présent dans la réédition du disque 'sonic Youth') où le son des guitares et de la basse mêlés font penser aux mandibules d'une araignée ou un truc du genre, sauf que là, il faudrait transposer à la vie des pélicans pour trouver une comparaison digne de ce nom. Les arpèges joués au cours de "Lost in headlights" (ndTaki: pas sûr à 100% sur ce coup, peut-être bien que ces arpèges figuraient sur "Dead between the walls") étaient beaux à pleurer. Ce travail s'est encore plus ressenti sur les versions de "Aurora Borealis" et "Red ran amber" (ndTaki: issus de l'album au titre original trop long: "...fire in our throats"), qui étaient vraiment magnifiées par ce son "étoffé". Mais il va sans dire que c'est l'architecture des morceaux entiers qui bénéficient de ce son ample et puissant sans être pour autant brutal : on est pris aux tripes de bout en bout, la musique de Pelican se grave en nous insidieusement. Et puis pour enfoncer le clou, jouer Mamooth du permier EP dans une version "pink" (ndTaki: au dire d'un des deux guitaristes du groupe) un peu moins lourde, c'était vraiment la classe. Ca sent le grand album (ndTaki: City of Echoes, dont la sortie est prévue fin mai ou début juin) à plein nez, moi, je vous le dis, les petits gars, cette musique a franchi un nouveau palier de maturité (sachant que le précédent était haut placé). C'était très agréable."
En effet, notre jeune ami a l'air d'avoir pris beaucoup de plaisir lors de ce concert, à en croire son attitude tout au long du set, sauf que là, il y avait nettement moins de passages dansants mais on notera que notre jeune ami fut admiratif devant l'ampleur du son du groupe, surtout lorsque la batterie s'emballe et donne l'impression que le tonnerre gronde en souterrain du canevas sonore tissé par les deux guitares et la basse... D'ailleurs, un des guitaristes du groupe confiera à Takichan qu'un équilibre a été trouvé au niveau du son du groupe (entre la lourdeur d'Australasia et le côté aérien de Fire in our throats) et que cela ne faisait que renforcer le plaisir à jouer des morceaux de chacune des périodes du groupe (par exemple, Drought et Red ran amber très peu jouées par le groupe et qui, à mon avis, ont touché des sommets de justesse, de tension, bref du grand Pelican qui suspend son vol, plane quelques instants pour mieux redéployer ses ailes avec ce mouvement si caractéristique (ndTaki: oui, oui, j'ai observé des pélicans roses au Parc de la Tête d'Or à Lyon et j'ai kiffé grave) et si agréable à observer pour la pauvre créature terrestre que je suis). Le mot de la fin, Takichan ?
"Bah, en fait, ce soir, c'était comme les retrouvailles avec ta copine quand tu ne l'as pas vu pendant près d'un mois. A chacune de ses caresses, tu te sens comme si tu étais redevenu puceau tellement le désir t'a consumé pendant cette période d'attente. Et puis, au détour d'un soupir, d'un regard, d'un geste, du son de ta main qui glisse le long de sa cuisse, un frisson te traverse tout le corps et t'électrise: tu réalises à la fois consciemment et inconsciemment que c'est bien elle que tu as attendu si longtemps et le plaisir devient double: celui des retrouvailles avec l'être aimé en plus de celui de "pratiquer à nouveau" l'acte amoureux. Tu vois, Vincent, cette texture de son qui provoque ce frisson, c'est comme une signature, la seule "trace" que je garderai en moi de ces instants si désirés et si fugaces. De quoi tenir jusqu'aux prochaines retrouvailles..."
Un savoir-faire Takichan 12 qui démontre avec sensibilité que les "petites bourgeoises coincées du cul" qui tournent au jus de raisin ont aussi leur place aux premiers rangs des concerts et que surtout, les apparences sont parfois trompeuses.
(Un reportage signé Vincent Marronnier. Envoyez le bousin !)
"C'est bien simple, il n'y avait personne qui fumait dans la salle de la Maroquinerie. C'était très agréable."
De plus, comme un clin d'oeil du destin, en sortant du métro rue de la Bidassoa, Takichan tombe sur un "vrai bar" nommé "Mon chien Stupide" en hommage au fantastique roman de John Fante.
"C'est bien simple, ce bar a été nommé en hommage au fantastique John Fante. Il faudra leur dire, à mes collègues, et ils vous rétorqueront que c'est un complot au profit des "amoureux de l'ordre" et des "petites bourgeoises coincées du cul" contre les soi-disant "ardents défenseurs du vrai rock" avec bière à flot, clope au bec, odeurs de tabac froid que l'on ramène chez soi, slam, mecs qui beuglent comme des vaches à l'abattoir pour signaler leur satisfaction de s'être pris une bonne claque dans les oreilles, etc... Bref, j'ai rigolé avec le patron au sujet du bouquin, ai consommé un jus de raisin et suis vite parti vers la Maroquinerie pour ne pas louper le début du concert. Une fois de plus, c'était très agréable."
Il faut dire que Takichan est un jeune homme sensible, ceci expliquant sa volubilité à ce sujet. C'est là que survient le drame. Takichan s'est installé au premier rang pour mieux profiter du concert, et ce malgré sa "sensibilité de petite bourgeoise coincée du cul".
"C'est bien simple, je me suis mis au premier rang pour me prendre une bonne déferlante sonore dans les dents. Tout avait bien commencé, la guitare et la basse commençait à prendre possession de l'espace sonore et de mes sens quand il m'a mis son genou dans la gueule. Ce n'était pas très agréable."
Il, c'est le chanteur de These arms are snakes, groupe venu assurer la première partie de Pelican ce soir... En prenant place sur scène, lors de la première des nombreuses "transes" qui le secouèrent dans tous les sens en ce 10 avril, il avait heurté du genou la lèvre inférieure de Takichan, qui se mit à saigner comme une merde.
"C'est bien simple, je me suis mis à saigner comme une merde de la lèvre inférieure. Quand je l'ai constaté, j'ai reculé de quelques rangs. J'ai ensuite vérifié que mon tee-shirt n'était pas plein de sang (bah oui, je suis sensible, je vous rappelle), je me suis essuyé avec la main et en me léchant la lèvre pendant quelques minutes. Et j'ai continué à profiter du concert comme si de rien n'était. C'était très agréable."
Effectivement, Takichan a profité de ce set bien frais et fougueux de These arms are snake en se remuant le popotin comme une petite bourgeoise sur les passages plutôt dansants, en secouant la tête comme un métalleux sensible sur les passages pesants et puissants ou en esquissant des grimaces de plaisir lors des passages plutôt ambient (où le bassiste, notamment s'amusait avec un clavier Bubblegutz ou lorsque le guitariste taquinait ses pédales et obtenait des sons trippants, loin des riffs et/ou solo efficaces et plaisants qu'il aura joué tout au long du set) ou lorsque le batteur cognait ses fûts comme un possédé tandis que le chanteur continuait d'habiter la scène. Bref, trois litres de sueur et une vingtaine de crachats du chanteur plus tard, notre jeune ami était heureux d'avoir fait le déplacement.
"C'est bien simple, j'étais heureux d'avoir fait le déplacement. C'était très agréable."
Et ça se voit, lorsque notre ami devise gaiement avec le chanteur de These arms are snake à la fin du show.
"C'est bien simple, je lui ai dit: "You've fucked my lip but it was fucking great", il m'a répondu: "Oh fuck, I'm sorry, I don't want to hurt anybody", je lui ai répondu que ce n'était pas grave et on s'est quittés bons amis. C'était très agréable."
Quelques instants plus tard, Takichan est ravi de voir arriver Pelican sur scène. Tout au long du set du groupe chicagoan, Takichan se montrera attentif et agréablement surpris de la dimension que prennent les nouveaux morceaux de Pelican sur scène.
"C'est bien simple, j'ai été agréablement surpris. Ce que leur son a pu perdre en lourdeur (au sens positif du terme) et en fulgurance lors du passage d'"Australasia" à "...Fire in our throats" (ndTaki: titre original trop long...) a été gagné en profondeur et en densité. Les passages lents remplis d'arpèges (très présents sur "...Fire in our throats") sont cette fois plus denses, plus intenses, on sent le fruit d'un travail plus qu'intéressant de compo et de recherche du son, à un moment, j'ai même pensé à un morceau de Sonic Youth nommé Destroyer (ndTaki: présent dans la réédition du disque 'sonic Youth') où le son des guitares et de la basse mêlés font penser aux mandibules d'une araignée ou un truc du genre, sauf que là, il faudrait transposer à la vie des pélicans pour trouver une comparaison digne de ce nom. Les arpèges joués au cours de "Lost in headlights" (ndTaki: pas sûr à 100% sur ce coup, peut-être bien que ces arpèges figuraient sur "Dead between the walls") étaient beaux à pleurer. Ce travail s'est encore plus ressenti sur les versions de "Aurora Borealis" et "Red ran amber" (ndTaki: issus de l'album au titre original trop long: "...fire in our throats"), qui étaient vraiment magnifiées par ce son "étoffé". Mais il va sans dire que c'est l'architecture des morceaux entiers qui bénéficient de ce son ample et puissant sans être pour autant brutal : on est pris aux tripes de bout en bout, la musique de Pelican se grave en nous insidieusement. Et puis pour enfoncer le clou, jouer Mamooth du permier EP dans une version "pink" (ndTaki: au dire d'un des deux guitaristes du groupe) un peu moins lourde, c'était vraiment la classe. Ca sent le grand album (ndTaki: City of Echoes, dont la sortie est prévue fin mai ou début juin) à plein nez, moi, je vous le dis, les petits gars, cette musique a franchi un nouveau palier de maturité (sachant que le précédent était haut placé). C'était très agréable."
En effet, notre jeune ami a l'air d'avoir pris beaucoup de plaisir lors de ce concert, à en croire son attitude tout au long du set, sauf que là, il y avait nettement moins de passages dansants mais on notera que notre jeune ami fut admiratif devant l'ampleur du son du groupe, surtout lorsque la batterie s'emballe et donne l'impression que le tonnerre gronde en souterrain du canevas sonore tissé par les deux guitares et la basse... D'ailleurs, un des guitaristes du groupe confiera à Takichan qu'un équilibre a été trouvé au niveau du son du groupe (entre la lourdeur d'Australasia et le côté aérien de Fire in our throats) et que cela ne faisait que renforcer le plaisir à jouer des morceaux de chacune des périodes du groupe (par exemple, Drought et Red ran amber très peu jouées par le groupe et qui, à mon avis, ont touché des sommets de justesse, de tension, bref du grand Pelican qui suspend son vol, plane quelques instants pour mieux redéployer ses ailes avec ce mouvement si caractéristique (ndTaki: oui, oui, j'ai observé des pélicans roses au Parc de la Tête d'Or à Lyon et j'ai kiffé grave) et si agréable à observer pour la pauvre créature terrestre que je suis). Le mot de la fin, Takichan ?
"Bah, en fait, ce soir, c'était comme les retrouvailles avec ta copine quand tu ne l'as pas vu pendant près d'un mois. A chacune de ses caresses, tu te sens comme si tu étais redevenu puceau tellement le désir t'a consumé pendant cette période d'attente. Et puis, au détour d'un soupir, d'un regard, d'un geste, du son de ta main qui glisse le long de sa cuisse, un frisson te traverse tout le corps et t'électrise: tu réalises à la fois consciemment et inconsciemment que c'est bien elle que tu as attendu si longtemps et le plaisir devient double: celui des retrouvailles avec l'être aimé en plus de celui de "pratiquer à nouveau" l'acte amoureux. Tu vois, Vincent, cette texture de son qui provoque ce frisson, c'est comme une signature, la seule "trace" que je garderai en moi de ces instants si désirés et si fugaces. De quoi tenir jusqu'aux prochaines retrouvailles..."
Un savoir-faire Takichan 12 qui démontre avec sensibilité que les "petites bourgeoises coincées du cul" qui tournent au jus de raisin ont aussi leur place aux premiers rangs des concerts et que surtout, les apparences sont parfois trompeuses.
(Un reportage signé Vincent Marronnier. Envoyez le bousin !)
Excellent ! 18/20 | par Takichan |
Setlist :
Bliss In Concrete
City Of Echoes
Drought
Lost In Headlights
Dead Between The Walls
Far From Fields
Aurora Borealis
Red Ran Amber
>>>
Pink Mamooth
Bliss In Concrete
City Of Echoes
Drought
Lost In Headlights
Dead Between The Walls
Far From Fields
Aurora Borealis
Red Ran Amber
>>>
Pink Mamooth
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