The Brian Jonestown Massacre

Revolution Number Zero

Revolution Number Zero

 Label :     A 
 Sortie :    lundi 25 novembre 2013 
 Format :  Maxi / Vinyle   

Anton Newcombe pourrait être le futur Louis La Brocante. Version classe, ou underground, ou même hipster. Les albums sont quasiment tous indispensables, c'est plus vraiment la peine d'en parler. Par contre, les EP's, c'est moins évident. Un exemple récent, Smoking Acid de 2009, avec quasiment cinq fois le même titre. Bon, l'objet est pas mal, limite on préfère l'encadrer que le poser sur la platine, avec la légère impression de s'être fait mettre, un peu.

Là, au lieu de nous sortir un EP... à la con, il nous le met sur deux 7", et pose la tête de Warhol (ou un ersatz), pour ce nouveau disque nommé Revolution Number Zero. L'objet classe quoi. Et histoire de le rendre encore plus classe & désirable, On va le limiter à 2 000 exemplaires, et le numéroter à la main. Après tout pourquoi pas, c'est pas le premier à le faire.
On regarde la tracklist, on soupire. on pense à Denzel Washington quand il dit "Dejà vou" avec son accent. "Viholliseni Maala", morceau déjà présent sur Aufheben, est présent deux fois. Sur quatre titres, ça fait pas mal. Certains diront même trop. Remarque elle est bien cette chanson, elle donne envie de se remettre Aufheben, qu'on a un peu oublié sur l'étagère, privilégiant les démos qu'Anton met régulièrement en ligne pour avoir sa dose de BJM.

En y regardant de plus près, on remarque que la face C s'appelle "Viholliseni Maala (In The Land Of My Enemy)", après tout c'est peut être pas la même... Les premières secondes sont identiques, la suite également, on commence à douter là. Et là, sans crier gare la voix se fait plus grave, on y prête pas attention tout de suite tellement sur d'entendre le même titre, mais c'est Matt Hollywood qui chante !
Le titre prend une tout autre tournure, forcément, et on découvre un nouveau titre, et ce objet prend peu à peu, malgré nos a priori, un véritable disque.
Les deux faces B, car on vient de le comprendre, il s'agit d'un double 7", sont des titres inédits (ils ont peut être été diffusé sous une forme moins aboutie) ne sont pas dispensables, loin de là.

Le morceau titre, pourrait faire figure de classique, comprendre un morceau qu'ils pourraient jouer sur scène, ce qui se fait assez rares dans les dernières sorties du groupe.
N'allez pas pour autant vous imaginez qu'il s'agit d'un ersatz de la période 1996, toutes les époques sont digérées et ce "Revolution Number Zero" est un très bon titre, je ne sais pas s'il est représentatif, mais c'est je pense, ce genre de titre que pas mal de gens aimeraient entendre plus souvent.

"Don't Say A Thing", dernier titre de ce disque à évoquer. Là ça va loin dans l'expérimentation psyché, dans le bordel (sans doute) organisé mais il a tellement de nappes, de couches superposées que même après plusieurs écoutes, difficile de s'en faire une idée claire. Anton (si c'est bien lui) chante d'une façon inhabituelle, on sent que cette ligne de chant est traité comme n'importe quel instrument, trituré, manipulé à outrance, mais au final on tient là un titre accrocheur malgré tout, qui termine de bien bel manière cet Ep.

L'objet est devenu disque, le double 7" est aussi devenu un cd, faut bien en vendre des disques, une fois les 2000 vinyles vendus... Mais passées toutes ces considérations, on se dit qu'il est fortiche quand même quand il se mue en The Brian Jonestown Massacre...


Bon   15/20
par X_Lok


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