The Brian Jonestown Massacre
Don't Get Lost |
Label :
A |
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Seize albums en vingt-sept ans. Et si on prend en compte les Ep, les 7" & les mini-albums, on doit bien arriver à une soixantaine de sorties. Le père Anton fêtera ses cinquante ans l'été prochain (il est né la même année que Kurt Cobain, détail absolument futile je vous l'accorde, je sais que vous en vous en ferez bon usage), mais n'a rien perdu de sa productivité, preuve une nouvelle fois avec ce Don't Get lost, enregistré entre mars & octobre 2016, alors que Third World Pyramid n'était même pas encore sorti.
"Open Minds Now Close" ouvre l'album avec ses huit minutes de psychédélisme répétitif, attaquant directement avec le titre le plus long du disque. On n'aura pas pu rêver meilleur entrée en matière, même si c'est une demi surprise, le titre figurant déjà sur un Ep éponyme sorti il y a quelques semaines, avec sa version suédoise chantée par Jocke du groupe (très recommandable) Les Big Byrds, mais aussi "Meldoy's Actual Echo Chamber", également présent sur ce disque. Titre à tiroir une nouvelle fois tel qu'Anton les affectionne, proposant une espèce de dub hybride empli d'échos. L'album est dense, vraiment complet et propose presque d'une manière encyclopédique les influences majeures d'Anton, flirtant avec l'Hacienda époque Madchester sur "Acid 2 Me Is No Worse Than War", rendant hommage au "Walking With Jesus" de Spacemen 3 sur "Ich Bin Klang" une sorte de jazz maltraité sur "Geldenes Herz Menz" avec le saxophone de Pete Fraser, évoquant presque Badalamenti. L'album compte nombre d'invités une nouvelle fois, que ce soit Emil Nikolaisen (de Serena-Maneesh), Pete Fraser donc, Tim Burgess (sur "Fact 67") & Shaun Rivers (sur "One Slow Breathe"), sans oublier la désormais inévitable Tess Parks.
En plus de soixante dix minutes (!) le groupe se laisse aller à toutes ses envies, passant du coq à l'âne sans pour autant faire passer ce Don't Get Lost pour un bête recueil de titres posés l'un à la suite de l'autre, l'enchainement fait sens, et forme un véritable tout pensé comme tel, avec ses moments forts, ses douces langueurs synthétiques, le tout relié par un sens mélodique épatant, vrai fil conducteur de ce Don't Get Lost.
The Brian Jonestown Massacre évolue, plus libre que jamais on pourrait même dire. Le risque, en s'éparpillant de la sorte, en faisant des morceaux typiquement intraduisibles sur scène à moins d'abandonner les huit guitares au profit de machines & d'un laptop, c'est qu'on se retrouve avec les mêmes concerts qu'il y a dix ans, qu'il y a cinq ans, même s'il subsiste des titres comme "Nothing New To Trash Like You". Mais on ne va pas non plus demander à Anton penser à la scène au moment de produire sa musique, ce serait comme faire machine arrière. Il s'amuse, expérimente, on en profite, que demander de plus ?
"Open Minds Now Close" ouvre l'album avec ses huit minutes de psychédélisme répétitif, attaquant directement avec le titre le plus long du disque. On n'aura pas pu rêver meilleur entrée en matière, même si c'est une demi surprise, le titre figurant déjà sur un Ep éponyme sorti il y a quelques semaines, avec sa version suédoise chantée par Jocke du groupe (très recommandable) Les Big Byrds, mais aussi "Meldoy's Actual Echo Chamber", également présent sur ce disque. Titre à tiroir une nouvelle fois tel qu'Anton les affectionne, proposant une espèce de dub hybride empli d'échos. L'album est dense, vraiment complet et propose presque d'une manière encyclopédique les influences majeures d'Anton, flirtant avec l'Hacienda époque Madchester sur "Acid 2 Me Is No Worse Than War", rendant hommage au "Walking With Jesus" de Spacemen 3 sur "Ich Bin Klang" une sorte de jazz maltraité sur "Geldenes Herz Menz" avec le saxophone de Pete Fraser, évoquant presque Badalamenti. L'album compte nombre d'invités une nouvelle fois, que ce soit Emil Nikolaisen (de Serena-Maneesh), Pete Fraser donc, Tim Burgess (sur "Fact 67") & Shaun Rivers (sur "One Slow Breathe"), sans oublier la désormais inévitable Tess Parks.
En plus de soixante dix minutes (!) le groupe se laisse aller à toutes ses envies, passant du coq à l'âne sans pour autant faire passer ce Don't Get Lost pour un bête recueil de titres posés l'un à la suite de l'autre, l'enchainement fait sens, et forme un véritable tout pensé comme tel, avec ses moments forts, ses douces langueurs synthétiques, le tout relié par un sens mélodique épatant, vrai fil conducteur de ce Don't Get Lost.
The Brian Jonestown Massacre évolue, plus libre que jamais on pourrait même dire. Le risque, en s'éparpillant de la sorte, en faisant des morceaux typiquement intraduisibles sur scène à moins d'abandonner les huit guitares au profit de machines & d'un laptop, c'est qu'on se retrouve avec les mêmes concerts qu'il y a dix ans, qu'il y a cinq ans, même s'il subsiste des titres comme "Nothing New To Trash Like You". Mais on ne va pas non plus demander à Anton penser à la scène au moment de produire sa musique, ce serait comme faire machine arrière. Il s'amuse, expérimente, on en profite, que demander de plus ?
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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