The Brian Jonestown Massacre
...And This Is Our Music |
Label :
Tee Pee |
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...And This Is Our Music, dit-il avec dédain. Nous sommes en 2003 et la maison du Brian Jonestown Massacre tente une nouvelle fois d'outrepasser les énièmes reformations et nous propose donc ce nouvel album dont le titre peut attiser la curiosité; que peut-il se cacher derrière? le nouveau son du BJM? une délicieuse galette nostalgique? En fait un peu des deux. Après le départ de l'ultime "égo-regulateur" du groupe en la personne de Jeff Davies, l'ami Newcombe se retrouve donc avec tout en main pour exprimer (encore plus) librement sa folie... Que du bonheur en perspective pense-t-on. Or cet album deçoit inévitablement, pourtant l'exercice dans lequel il s'engouffre est pour le moins intéressant, il s'agit ici pour Newcombe de revisiter le son du BJM tout en y apportant des petites pointes de modernité. Cette démarche semble malheureusement pour le moins baclée, les références aux précédants albums sont mal venues et sans véritable intéret, il va même jusqu'à reprendre des riffs entiers tout droit sortis du glorieux passé du groupe ("Here to go" pour ne citer qu'elle). Pire encore, l'album va se perdre par moment dans la laideur la plus totale (cf "Prozac VS heroin revisited", immonde...) laissant présager le pire quant à l'avenir musical du groupe. Et pourtant, oui et pourtant, si l'on essaye de dépasser l'utilisation douteuse des synthés, le manque d'originalité, ou bien la mollesse de certaines pistes, on arrive à retrouver ce qui nous plait tant chez ce groupe: la sincérité de cette musique, son âme inébranlable incarnée physiquement par l'autre déglingué... Sa voix qui love parfaitement les instruments (cf. l'atmosphérique "Here it comes" ou bien la parfaitement classique "When jockers attack"), ses foirages qui rendent d'autant plus authentiques ce son si particulier, etc. Evidemment on craint que ce disque soit le témoignage posthume de la mort artistique du groupe, on a peur de ne plus jamais entendre des flots de chef-d'oeuvres comme sur Give It Back, mais même ne connaissant pas la suite (l'apocalyptique My Bloody Underground) on n'arrive pas à penser sérieusement que la prolifique caboche Anton Newcombe pourrait nous laisser en plan de cette façon. ...And This Is Our Music est en somme loin d'être indispensable mais il n'est pas non plus à renier et peut cacher, comme tous les albums du BJM, une noirceur presque imperceptible qui nous fait voyager avec joie dans l'esprit d'un mec qui ne comprendra jamais son époque.
Bon 15/20 | par M_le_maudit |
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