The Brian Jonestown Massacre
Mini Album Thingy Wingy |
Label :
A |
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Aaah Anton, mon cher Anton, tu le sais très bien que la musique que t'as créé dans les 90's est ce que tu as fait de mieux et voilà que ces dernières années tu renouvelles ton processus de fabrication en prenant intelligemment la même base. On peut dire que tu as eu un léger passage à vide au milieu des années 2000, mais très vite tu t'es remis en selle ; tu as expérimenté, avec ou sans trop de succès, mais tu osais au moins, puis tu es revenu à tes premiers amours avec ce disque au titre allemand. L'Allemagne est ton nouveau berceau et elle te fait du bien, tu revis, tu lâches tes vieux démons et gardes près de toi ton ange gardien, celle qui ne te lâchera jamais, oui car c'est une femme et une belle femme en plus : la musique psychédélique.
Tu pars en tournée et créatif comme tu es, tu n'y vas pas les mains vides ; avec toi tu emmènes un nouvel album que tu t'amuses à appeler Mini Album Thingy Wingy (ou Pish pour les intimes), tu y apposes même une photo de ton idole dessus, histoire de rendre une nouvelle fois hommage à ton maître. Dès les premières notes de guitares, ça se sent que tu n'as pas fait n'importe quoi ! Ton amour pour le psyché, ta maîtrise dans la composition, tes riffs et mélodies entêtantes, ta voix hypnotique, tout est là – quel délice –. Tu sais aussi bien t'entourer : avec la jolie Tess Parks qui ne te quitte plus, vos voix se marient à merveille ; avec Vladimir Nosal pour une chanson douce chantée en slovaque, avec un refrain très addictif malgré qu'il soit dur de comprendre ce que tu dis ; avec Alex Maas, ton pote des Black Angels, avec qui tu partages ta passion pour le 13th Floor Elevator le temps d'une reprise réussie. Que de beau monde dans ton entourage qui te permet de t'élever bien haut. Que de belles chansons qui n'attendent plus que d'être jouées durant tes concerts avec toute ta bande.
Anton, continue à faire des merveilles du même acabit que "Here Comes The Waiting For The Sun" (comment personne n'a pu penser à créer ce titre avant toi ?), continue à produire autant de belles chansons, continue de nous faire voyager vers un autre monde, bien plus agréable, pour quelques minutes. Merci Anton, vraiment merci pour tout !
Tu pars en tournée et créatif comme tu es, tu n'y vas pas les mains vides ; avec toi tu emmènes un nouvel album que tu t'amuses à appeler Mini Album Thingy Wingy (ou Pish pour les intimes), tu y apposes même une photo de ton idole dessus, histoire de rendre une nouvelle fois hommage à ton maître. Dès les premières notes de guitares, ça se sent que tu n'as pas fait n'importe quoi ! Ton amour pour le psyché, ta maîtrise dans la composition, tes riffs et mélodies entêtantes, ta voix hypnotique, tout est là – quel délice –. Tu sais aussi bien t'entourer : avec la jolie Tess Parks qui ne te quitte plus, vos voix se marient à merveille ; avec Vladimir Nosal pour une chanson douce chantée en slovaque, avec un refrain très addictif malgré qu'il soit dur de comprendre ce que tu dis ; avec Alex Maas, ton pote des Black Angels, avec qui tu partages ta passion pour le 13th Floor Elevator le temps d'une reprise réussie. Que de beau monde dans ton entourage qui te permet de t'élever bien haut. Que de belles chansons qui n'attendent plus que d'être jouées durant tes concerts avec toute ta bande.
Anton, continue à faire des merveilles du même acabit que "Here Comes The Waiting For The Sun" (comment personne n'a pu penser à créer ce titre avant toi ?), continue à produire autant de belles chansons, continue de nous faire voyager vers un autre monde, bien plus agréable, pour quelques minutes. Merci Anton, vraiment merci pour tout !
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
Posté le 15 octobre 2016 à 13 h 57 |
Longtemps repoussé par la taille monumentale de leur discographie et craignant de manière plus ou moins consciente tout groupe auquel était associé le terme "revival", quel que soit le genre concerné, je suis resté assez insensible au Brian Jonestown Massacre.
Même Dig!, qui m'avait autant fait marré qu'étonné, n'avait pas été suffisamment attrayant pour me lancer dans cette aventure qu'est la découverte de leur oeuvre.
Et encore je suis gentil, je dis "leur".
Parce qu'il est de notoriété publique que sans ce "last junkie on earth" d'Anton Newcombe, pas de "Servo", d'"Anemone", de "Vacuum Boots", de "Hide & Seek", bref, la liste est longue vous vous en doutez; pas de cette magie psyché que nous délivre en continue ce génie de l'ombre.
Du shoegaze, de la pop, du folk, du punk, le bonhomme ne se limite guère, mais reste fidèle à un mot d'ordre : psychédélisme. Drones, solos désaccordés, pistes trop longues, tambourin, pluies de guitare, claviers fous : tout y est.
Nous sommes présentement en 2015, quelques mois après la sortie de l'album Musique de Film Imaginé qu'Anton a concocté (encore) seul dans son studio berlinois (un grand délire de rocker que l'association de ces deux termes ..!). Non content de livrer cette oeuvre grandiloquente qui allait (encore) à contre-courant de ce à quoi il nous avait habitué jusque là, Anton décide de publier (encore) un EP, plus roots, comme pour rassurer son publique sur sa capacité à écrire (encore) des tubes garage à la pelle.
Comme dépassé par son propre potentiel, le bonhomme a parsemé sa discographie de ces formats courts qui lui permettent de donner vie à des morceaux de manière sporadique, à l'arrache, sans s'embarrasser de la cohérence attendue pour un "vrai" album. Au point qu'ils en deviennent finalement tout aussi importants.
Mini Album Thingy Wingy, donc. La première piste, "Pish", onomatopée qui sert à exprimer le dégoût, force pourtant le respect. Un riff en boucle, une harmonie vocale démoniaque, ça sature dans toutes les pistes, et hop, la magie opère; glorieusement. Tout au long de ce mini-opus, le mantra fera office de fil rouge, dès "Prší Prší", au refrain islandoïde (Anton est allé traîner là bas aussi). Les pistes s'étirent de manière obsédante, frôlant parfois la redite, mais quand on aime, on ne compte pas. On nous sert du garage halluciné ("Get Some", Leave it Alone"), du folk tristounet ("Dust"), d'une manière si fluide qu'on frôle parfois l'exercice de style. Mais quelle grâce.
L'album se ponctue sur "Here Comes the Waiting for the Sun", condensé du savoir-faire du joyeux drile, dont le titre irrévérencieux, à mi-chemin entre la private joke et la provocation, rappelle un hommage comme "Bring Me The Head Of Paul McCartney" (sur l'album "My Bloody Underground" de 2008). Mais il est comme ça Anton, il compose dans son coin, et publie en se moquant bien de ce que les gens en penseront.
Le secret de la réussite ? En tout cas pour le BJM, définitivement.
Même Dig!, qui m'avait autant fait marré qu'étonné, n'avait pas été suffisamment attrayant pour me lancer dans cette aventure qu'est la découverte de leur oeuvre.
Et encore je suis gentil, je dis "leur".
Parce qu'il est de notoriété publique que sans ce "last junkie on earth" d'Anton Newcombe, pas de "Servo", d'"Anemone", de "Vacuum Boots", de "Hide & Seek", bref, la liste est longue vous vous en doutez; pas de cette magie psyché que nous délivre en continue ce génie de l'ombre.
Du shoegaze, de la pop, du folk, du punk, le bonhomme ne se limite guère, mais reste fidèle à un mot d'ordre : psychédélisme. Drones, solos désaccordés, pistes trop longues, tambourin, pluies de guitare, claviers fous : tout y est.
Nous sommes présentement en 2015, quelques mois après la sortie de l'album Musique de Film Imaginé qu'Anton a concocté (encore) seul dans son studio berlinois (un grand délire de rocker que l'association de ces deux termes ..!). Non content de livrer cette oeuvre grandiloquente qui allait (encore) à contre-courant de ce à quoi il nous avait habitué jusque là, Anton décide de publier (encore) un EP, plus roots, comme pour rassurer son publique sur sa capacité à écrire (encore) des tubes garage à la pelle.
Comme dépassé par son propre potentiel, le bonhomme a parsemé sa discographie de ces formats courts qui lui permettent de donner vie à des morceaux de manière sporadique, à l'arrache, sans s'embarrasser de la cohérence attendue pour un "vrai" album. Au point qu'ils en deviennent finalement tout aussi importants.
Mini Album Thingy Wingy, donc. La première piste, "Pish", onomatopée qui sert à exprimer le dégoût, force pourtant le respect. Un riff en boucle, une harmonie vocale démoniaque, ça sature dans toutes les pistes, et hop, la magie opère; glorieusement. Tout au long de ce mini-opus, le mantra fera office de fil rouge, dès "Prší Prší", au refrain islandoïde (Anton est allé traîner là bas aussi). Les pistes s'étirent de manière obsédante, frôlant parfois la redite, mais quand on aime, on ne compte pas. On nous sert du garage halluciné ("Get Some", Leave it Alone"), du folk tristounet ("Dust"), d'une manière si fluide qu'on frôle parfois l'exercice de style. Mais quelle grâce.
L'album se ponctue sur "Here Comes the Waiting for the Sun", condensé du savoir-faire du joyeux drile, dont le titre irrévérencieux, à mi-chemin entre la private joke et la provocation, rappelle un hommage comme "Bring Me The Head Of Paul McCartney" (sur l'album "My Bloody Underground" de 2008). Mais il est comme ça Anton, il compose dans son coin, et publie en se moquant bien de ce que les gens en penseront.
Le secret de la réussite ? En tout cas pour le BJM, définitivement.
Excellent ! 18/20
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