Interpol
Turn On The Bright Lights |
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Ce premier album d'Interpol est à la hauteur de ce que le groupe pouvait laisser espérer après des concerts sublimes et des Ep alléchants. "Untitled" ouvre le bal par des nappes de guitares, une basse mélodique et une mélodie de chant à pleurer portée par la voix "curtissienne" et bouleversante de Paul Banks. Le groupe va alors alterner entre ce style de ballade amères et sombres et des titres énervés aux guitares cisellantes et acerbes. "Obstacle 1", "Pda", l'épique "Stella Was A Diver And She Was Always Down", ou "Roland" dégagent une force rare, une rage contenue, donnant à l'ensemble une grande tension. "NYC" est une merveille de mélancolie, où les choeurs et la basse de Carlos D font de merveilles. "Hands Away", à la montée au clavier ennivrant et au rythme hypnotique, est sûrement une des plus grandes réussites du groupe. Un titre pourrait résumer les sentiments que procure cet excellent album, le magnifique "The New", ballade flamboyante qui finit en titre énervé. Si Interpol fait évidemment penser à Joy Division, aux Chamaleons ou aux Smiths, cela n'empêche pas le groupe d'avoir une personnalité forte et une âme, qui font au final disparaitre ces repères pourtant évidents.
Interpol accouche d'un disque de pop-rock réellement émouvant, chose de plus en plus rare de nos jours.
Interpol accouche d'un disque de pop-rock réellement émouvant, chose de plus en plus rare de nos jours.
Excellent ! 18/20 | par X_Elmo |
Posté le 23 décembre 2003 à 17 h 54 |
Rien de comparable n'existe actuellement, ce groupe est un ovni en provenance de la culture cold wave qu'on croyait achevée. Guitares ensorcelantes sur rythmique obsédante, le tout porté par une voix androgyne. C'est cosmique, ça tourne en boucle, impossible de s'en passer. Si on rajoute à ça des performances scéniques de grande classe, on obtient un groupe qu'il ne faut pas rater, ouvrez grandes vos oreilles.
Excellent ! 18/20
Posté le 25 janvier 2004 à 01 h 58 |
Magnifique!..decouvert a strasbourg l'an dernier a la laiterie, ce groupe (et 2jour plus tard l'album) on marqué un changement radical dans mon paysage musical, une ouverture sur ce qu'il faut chercher, creuser : la perle musicale....
et là on peut etre comblé en matière de perle!!
un magnifique hommage a joydivision, des rythmes hypnotiques, une voix particulières et fracassantes (?!!!)
du bonheur en boite!
et là on peut etre comblé en matière de perle!!
un magnifique hommage a joydivision, des rythmes hypnotiques, une voix particulières et fracassantes (?!!!)
du bonheur en boite!
Très bon 16/20
Posté le 28 avril 2004 à 19 h 19 |
Voilà bien l'album qui m'a le plus marqué dans les sorties de ces quelques dernières années.
Est-ce la voix sublimement charismatique de Paul Banks qui mérite décidément bien ses comparaisons avec Ian Curtis (même si il ne sera jamais à son niveau mais ça tout le monde s'en doute) ? Ou peut-être l'atmosphère extraordinaire qui se dégage de leurs morceaux. Parce qu'il faut le reconnaître, on est réellement happé par la beauté du son.
Je crois que je ne remercierai jamais assez le petit disquaire qui m'avais fait découvrir cet album sublime (alors qu'au départ je venais pour acheter un album de Sum41 ... ben oui faut bien commencer par quelque part ! )
Rien à dire, Interpol c'est LE groupe de ce début de millénaire.
Est-ce la voix sublimement charismatique de Paul Banks qui mérite décidément bien ses comparaisons avec Ian Curtis (même si il ne sera jamais à son niveau mais ça tout le monde s'en doute) ? Ou peut-être l'atmosphère extraordinaire qui se dégage de leurs morceaux. Parce qu'il faut le reconnaître, on est réellement happé par la beauté du son.
Je crois que je ne remercierai jamais assez le petit disquaire qui m'avais fait découvrir cet album sublime (alors qu'au départ je venais pour acheter un album de Sum41 ... ben oui faut bien commencer par quelque part ! )
Rien à dire, Interpol c'est LE groupe de ce début de millénaire.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 03 mai 2004 à 14 h 44 |
Une chronique de plus pour confirmer que nous sommes en effet devant un album sensationnel. On pense à Bowie, à Placebo et même parfois à Jim Morrison, avec un je-ne-sais-quoi de plus... Guitares hallucinantes, batteries aux changements de rythmiques hyper efficaces, et ce chant, cette voix !!! Paul Banks est assurément UNE voix. Le style n'est pas des plus originaux, mais l'on se plaît à écouter en boucle cet album, qui impressionne dès la première écoute.
On aime et on en redemande. Indispensable à sa collection de rock moderne.
On aime et on en redemande. Indispensable à sa collection de rock moderne.
Excellent ! 18/20
Posté le 04 septembre 2004 à 13 h 13 |
Pour moi Interpol siginfie, délivrance ! Un groupe comme ca, c'est pas humain !
Des partie de guitare planantes, des riffs psyché, des breaks simples mais ultra-efficaces ("The New" à 3 min 14, chaire de poule assuré !)
Les deux guitares se complètent parfaitement, un bassite de talent, un batteur génial, une voix a vous ensorceler.
Bref pour moi Interpol est le meilleur groupe new-yorkais du moment, attendons la suite avec Antics qui devrait sortir mi-septembre.
Des partie de guitare planantes, des riffs psyché, des breaks simples mais ultra-efficaces ("The New" à 3 min 14, chaire de poule assuré !)
Les deux guitares se complètent parfaitement, un bassite de talent, un batteur génial, une voix a vous ensorceler.
Bref pour moi Interpol est le meilleur groupe new-yorkais du moment, attendons la suite avec Antics qui devrait sortir mi-septembre.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 24 novembre 2004 à 09 h 28 |
Il y a un moment que j'entends parler de ces New-Yorkais, sans avoir envie d'entendre leur musique, peut-être justement parce que trop entendu parler.
Et puis un de ces longs week-ends loin de chez moi, j'ai cédé et ai écouté ce disque sur mon balladeur, principalement de nuit, en marchant, fumant et découvrant une nouvelle ville.
Une belle claque, donc.
Une voix d'abord, il y a si longtemps qu'une nouvelle voix ne m'avait pas touchée à ce point.
Des guitares, entremélées qui se répondent, communiquent tissent un fil autour de la voix de ce monsieur.
Les structures sont d'une grande simplicité mais ces notes répétées sont commes des fils de soie qui ne peuvent que s'insinuer incidieusement dans les membranes de tout votre corps.
Un style nerveux, tendu mais qui sait se faire plus serein.
Il y a quelque alchémie dans ces compositions qui donnent envie de s'extirper de sa torpeur.
Dès ma première écoute des bribes de guitares, des pièces de mélodies me trottaient déja dans le tête me donnant l'envie de me replonger dans ce disque, intensivement et frénétiquement.
"Hands Away", "Obstacle1", "NYC" et "Leif Erikson" sont gravés dans ma mémoire comme 4 nouvelles pépites à écouter en boucle.
Une vrai belle découverte, qui me donne envie de découvrir Antics sorti il y a quelques semaines, mais que je redoute. Peur d'être déçu....
These guys rules.......
Et puis un de ces longs week-ends loin de chez moi, j'ai cédé et ai écouté ce disque sur mon balladeur, principalement de nuit, en marchant, fumant et découvrant une nouvelle ville.
Une belle claque, donc.
Une voix d'abord, il y a si longtemps qu'une nouvelle voix ne m'avait pas touchée à ce point.
Des guitares, entremélées qui se répondent, communiquent tissent un fil autour de la voix de ce monsieur.
Les structures sont d'une grande simplicité mais ces notes répétées sont commes des fils de soie qui ne peuvent que s'insinuer incidieusement dans les membranes de tout votre corps.
Un style nerveux, tendu mais qui sait se faire plus serein.
Il y a quelque alchémie dans ces compositions qui donnent envie de s'extirper de sa torpeur.
Dès ma première écoute des bribes de guitares, des pièces de mélodies me trottaient déja dans le tête me donnant l'envie de me replonger dans ce disque, intensivement et frénétiquement.
"Hands Away", "Obstacle1", "NYC" et "Leif Erikson" sont gravés dans ma mémoire comme 4 nouvelles pépites à écouter en boucle.
Une vrai belle découverte, qui me donne envie de découvrir Antics sorti il y a quelques semaines, mais que je redoute. Peur d'être déçu....
These guys rules.......
Excellent ! 18/20
Posté le 01 juillet 2005 à 13 h 20 |
Interpol, une grande révélation, une aubaine, un cadeau des dieux pour tous ceux qui comme moi n'ont pas flashé sur un groupe depuis au moins 10 ans au point d'en écouter la musique tous les jours !
Voici une véritable perle, avec ses défauts certes, mais voici un album qui nous emporte très loin tant au niveau musical (voix du chanteur exceptionnelle, basse omniprésente, partie de guitares inspirées !) qu' émotionnel !
On ne peut s'empecher de penser à Joy Division, Cure en écoutant Interpol, c'est aussi ce qui le rend attachant mais la force de ceux-là est d'avoir créé un style très personnel, développant une musique très intense ("NYC", "Stella..", "The New", "Leif Erikson") et énérgique ("PDA", "Obstacle 1"), sans plagier ses ainés et sans tomber dans la facilité.
Interpol est un vrai groupe rock'n'roll, qui traîne avec lui son charisme, son "romantisme baroque" si on se permet des entorses de vocabulaire, et une solide reputation de groupe de scène.
Turn On The Bright Lights, allumez les projecteurs sur ce groupe, et savourez cet album, car peu de "bands" on été si inspirés qu'Interpol ces dernières années, et on oubliera aussi très justement qu'ils sont aparus en même temps que tous ces groupes en "The" qui nous font chier avec leur revival à 2 balles... Interpol Rules !
Voici une véritable perle, avec ses défauts certes, mais voici un album qui nous emporte très loin tant au niveau musical (voix du chanteur exceptionnelle, basse omniprésente, partie de guitares inspirées !) qu' émotionnel !
On ne peut s'empecher de penser à Joy Division, Cure en écoutant Interpol, c'est aussi ce qui le rend attachant mais la force de ceux-là est d'avoir créé un style très personnel, développant une musique très intense ("NYC", "Stella..", "The New", "Leif Erikson") et énérgique ("PDA", "Obstacle 1"), sans plagier ses ainés et sans tomber dans la facilité.
Interpol est un vrai groupe rock'n'roll, qui traîne avec lui son charisme, son "romantisme baroque" si on se permet des entorses de vocabulaire, et une solide reputation de groupe de scène.
Turn On The Bright Lights, allumez les projecteurs sur ce groupe, et savourez cet album, car peu de "bands" on été si inspirés qu'Interpol ces dernières années, et on oubliera aussi très justement qu'ils sont aparus en même temps que tous ces groupes en "The" qui nous font chier avec leur revival à 2 balles... Interpol Rules !
Excellent ! 18/20
Posté le 10 août 2005 à 01 h 01 |
Cet album est superbe. Quand on l'écoute, on rentre dans un univers teinté de musique psychédélique et de punk, aux influences multiples. On y ressent de la mélancolie, de la rage contenue, tout cela servi avec des lignes de guitare et de basse lancinantes, et un batteur ultra précis.
Les Effets guitaristiques sont à consommer sans modération ! Cela nous rappelle leur grand frère New yorkais Sonic Youth et les Warlocks ( également un groupe new yorkais). Et bien sûr on pense à Pink Floyd ... qui a dit les maitres du psychédélisme ?
Tout commence avec le morceau d'intro "Untitled" qui nous permet d'entrer dans le monde de "Turn On The Bright Lights" ; on y ressent le psychédélisme dans toute sa grandeur !
"Obstacle 1 & 2" sont superbes, "PDA" est d'une richesse sonore indéscriptible (c'est qu'ils sont fort dans la synchronisation des instruments, Interpol), les 2 guitares s'accordent parfaitement.
"Say Hello To The Angels" est elle aussi très rythmée et très entraînante (surtout les accèlérations et déccélérations).
Que dire de "Stella Was A Diver And She Was Always Dowm" ? ... Sans doute le meilleur morceau de l'album. C'est une sorte de synthèse de l'album : des lignes de guitare et de basse flamboyantes, la voix d'un chanteur dans tous ses états ; que dire de la durée du morceau ? Tout album de rock digne de ce nom devrait avoir son morceau de plus de 5 minutes. Ce sont ces morceaux, mélopées héroïques, qui ont fait la légende du rock. Ceux dans lesquels ils déballent toutes leurs tripes, tout leur savoir faire. Led Zeppelin l'avait fait avec "Stairway To Heaven", Deep Purple avec " Child In Time", "One of These Days" des Pink Floyd, ou plus récemment "Starla" des Smashing Pumpkins. C'est ce que le punk et la new wave avaient oublié à la fin des années 70.
"Roland" poursuit d'une façon plus punk, toujours aussi rageur, tout en étant controlé. C'est ce qui fait la marque de fabrique d' Interpol. "The New" nous conduit dans une sorte de transe, puis "Leif Erikson" clôture l'album paisiblement et donne envie de le répasser en boucle.
Interpol n'est ni du rock dansant, ni expansif, c'est de la musique mentale. Mélodique et ample, elle passe comme un sucre lent. L'écouter en boucle n'est absolument pas dérangeant !
Interpol, un des grands groupes de ce début de XXIème siècle.
Les Effets guitaristiques sont à consommer sans modération ! Cela nous rappelle leur grand frère New yorkais Sonic Youth et les Warlocks ( également un groupe new yorkais). Et bien sûr on pense à Pink Floyd ... qui a dit les maitres du psychédélisme ?
Tout commence avec le morceau d'intro "Untitled" qui nous permet d'entrer dans le monde de "Turn On The Bright Lights" ; on y ressent le psychédélisme dans toute sa grandeur !
"Obstacle 1 & 2" sont superbes, "PDA" est d'une richesse sonore indéscriptible (c'est qu'ils sont fort dans la synchronisation des instruments, Interpol), les 2 guitares s'accordent parfaitement.
"Say Hello To The Angels" est elle aussi très rythmée et très entraînante (surtout les accèlérations et déccélérations).
Que dire de "Stella Was A Diver And She Was Always Dowm" ? ... Sans doute le meilleur morceau de l'album. C'est une sorte de synthèse de l'album : des lignes de guitare et de basse flamboyantes, la voix d'un chanteur dans tous ses états ; que dire de la durée du morceau ? Tout album de rock digne de ce nom devrait avoir son morceau de plus de 5 minutes. Ce sont ces morceaux, mélopées héroïques, qui ont fait la légende du rock. Ceux dans lesquels ils déballent toutes leurs tripes, tout leur savoir faire. Led Zeppelin l'avait fait avec "Stairway To Heaven", Deep Purple avec " Child In Time", "One of These Days" des Pink Floyd, ou plus récemment "Starla" des Smashing Pumpkins. C'est ce que le punk et la new wave avaient oublié à la fin des années 70.
"Roland" poursuit d'une façon plus punk, toujours aussi rageur, tout en étant controlé. C'est ce qui fait la marque de fabrique d' Interpol. "The New" nous conduit dans une sorte de transe, puis "Leif Erikson" clôture l'album paisiblement et donne envie de le répasser en boucle.
Interpol n'est ni du rock dansant, ni expansif, c'est de la musique mentale. Mélodique et ample, elle passe comme un sucre lent. L'écouter en boucle n'est absolument pas dérangeant !
Interpol, un des grands groupes de ce début de XXIème siècle.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 18 septembre 2005 à 15 h 14 |
De nombreuses chroniques ont déjà été réalisées sur cet album ... Peut-être en vaut-il la peine ?!
"Turn On The Bright Lights"... Un titre lumineux (sans mauvais jeu de mots) pour une pochette à l'image du groupe : sombre et sobre.
Un groupe composé de quatre hommes en noir, de quatre dandys comme on aime à les surnommer, directement débarqués des petites salles obscures de Manhattan.
Paul Banks, le chanteur/guitariste (trop ?) souvent comparé à Ian Curtis pour le timbre de sa voix, parfois quasi funèbre, signe des textes très étranges, mystérieux et empreints d'un certain côté dramatique.
Daniel Kessler, guitariste talentueux et d'un sérieux inébranlable, complète les rythmiques métronomiques jouées par Paul Banks, en y ajoutant parfois quelques solos (déchainés ? non, toujours impeccablement maitrisés !).
Carlos D. (qui cache bien son nom de famille) illustre parfaitement l'image du dandy, avec sa mèche de cheveux sur l'oeil, ses costumes trois pièces raffinés et son air hautain. Il mène d'une main de maitre des lignes de basse ultra carrées et presque jouissives (!!)
Enfin Samuel Fogarino, ex-batteur dans un groupe de punk, complète le style Interpol par un jeu fin, net, précis, et très présent tout au long de cet album.
Mais revenons-en à l'album justement ... Un premier opus très remarqué lors de sa sortie, peut-être de par son originalité. Effectivement, même si Interpol se voit attribuer des références cold wave, néo cold etc ..., il n'en reste pas moins que ces quatre gars-là ont réussi à créer un style très particulier, propre à leur image.
"Turn On The Bright Lights" expose 11 titres, 11 petites perles chargées d'émotion, d'obscurité, de cette tension et cette espèce de colère qui leur donne une si grande ampleur.
Dès "Untitled", on plonge dans l'univers d'Interpol, un soir de pluie dans les rues étroites de New York. "NYC", justement, 3° titre de l'album : un morceau doux, triste, sublime.
Plus tard, on croisera l'ombre de "Stella", dans un des meilleurs morceaux écrits par le groupe selon moi, et annoncé par Paul Banks en intro : <<This one is called Stella was a diver and she was always down>>.
Après l'histoire étrange et angoissante de "Roland", on se laissera bercer en douceur vers la fin de l'album, avec "The New" et "Leif Erickson".
Au final, près de 50 minutes de voyage dans un univers en clair/obscur, teinté à la fois d'élégance et d'horreur.
La musique d'Interpol est atmosphérique, mystérieuse, et quasi cinématographique ... Un écran rouge sur un fond noir, voilà l'univers d'Interpol.
"Turn On The Bright Lights"... Un titre lumineux (sans mauvais jeu de mots) pour une pochette à l'image du groupe : sombre et sobre.
Un groupe composé de quatre hommes en noir, de quatre dandys comme on aime à les surnommer, directement débarqués des petites salles obscures de Manhattan.
Paul Banks, le chanteur/guitariste (trop ?) souvent comparé à Ian Curtis pour le timbre de sa voix, parfois quasi funèbre, signe des textes très étranges, mystérieux et empreints d'un certain côté dramatique.
Daniel Kessler, guitariste talentueux et d'un sérieux inébranlable, complète les rythmiques métronomiques jouées par Paul Banks, en y ajoutant parfois quelques solos (déchainés ? non, toujours impeccablement maitrisés !).
Carlos D. (qui cache bien son nom de famille) illustre parfaitement l'image du dandy, avec sa mèche de cheveux sur l'oeil, ses costumes trois pièces raffinés et son air hautain. Il mène d'une main de maitre des lignes de basse ultra carrées et presque jouissives (!!)
Enfin Samuel Fogarino, ex-batteur dans un groupe de punk, complète le style Interpol par un jeu fin, net, précis, et très présent tout au long de cet album.
Mais revenons-en à l'album justement ... Un premier opus très remarqué lors de sa sortie, peut-être de par son originalité. Effectivement, même si Interpol se voit attribuer des références cold wave, néo cold etc ..., il n'en reste pas moins que ces quatre gars-là ont réussi à créer un style très particulier, propre à leur image.
"Turn On The Bright Lights" expose 11 titres, 11 petites perles chargées d'émotion, d'obscurité, de cette tension et cette espèce de colère qui leur donne une si grande ampleur.
Dès "Untitled", on plonge dans l'univers d'Interpol, un soir de pluie dans les rues étroites de New York. "NYC", justement, 3° titre de l'album : un morceau doux, triste, sublime.
Plus tard, on croisera l'ombre de "Stella", dans un des meilleurs morceaux écrits par le groupe selon moi, et annoncé par Paul Banks en intro : <<This one is called Stella was a diver and she was always down>>.
Après l'histoire étrange et angoissante de "Roland", on se laissera bercer en douceur vers la fin de l'album, avec "The New" et "Leif Erickson".
Au final, près de 50 minutes de voyage dans un univers en clair/obscur, teinté à la fois d'élégance et d'horreur.
La musique d'Interpol est atmosphérique, mystérieuse, et quasi cinématographique ... Un écran rouge sur un fond noir, voilà l'univers d'Interpol.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 16 octobre 2005 à 20 h 26 |
La plupart des titres de l'album sont batis sur la même rythmique, une sorte de rythme donné par les accords et les riffs de guitares et non pas par la batterie. C'est vraiment super sympa d'écouter ça, la musique est mélodique, les riffs de guitare semblant provenir du lointain sont mémorable mais le groupe s'englut dans une espèce de spirale de facilité et c'est drôle, mais cette musique ne devient plus qu'un mauvais souvenir quand on ne l'écoute pas.
Pour apprécier Interpol, il faut écouter le cd en entier, qui forme un tout, et non pas des chansons séparées qui pour ma part, ne me laisse pas le tant de pénétrer dans le charme de leur musique.
Il y a du potentiel mais il manque quelquechose, je sais pas trop quoi mettre comme note, je mettrais bien que c'est passable quand je ne l'écoute pas, mais un petit coup de déprime, un petit coup d'Interpol, et hop, c'est repartit.
Sympa à écouter donc, mais il faut savoir rentrer dedans pour pouvoir les appprécier à leur juste valeur.
Pour apprécier Interpol, il faut écouter le cd en entier, qui forme un tout, et non pas des chansons séparées qui pour ma part, ne me laisse pas le tant de pénétrer dans le charme de leur musique.
Il y a du potentiel mais il manque quelquechose, je sais pas trop quoi mettre comme note, je mettrais bien que c'est passable quand je ne l'écoute pas, mais un petit coup de déprime, un petit coup d'Interpol, et hop, c'est repartit.
Sympa à écouter donc, mais il faut savoir rentrer dedans pour pouvoir les appprécier à leur juste valeur.
Sympa 14/20
Posté le 03 janvier 2006 à 09 h 44 |
Belle lurette que cet album est sorti déjà, mais pas de doute, Interpol a bien sa signature, son son, malgré les nombreuses accusations de plagiat des "Chameleons". Le son d'Interpol se reconnait parmi mille autres. Compliment démesuré? Définitivement non. Interpol c'est avant tout le chant unique, profond et accablé de Paul Banks. Sombre, rugueux, renfermé, voire sanglotant ("Obstacle 1"), vraisemblablement conçu pour cette musique terriblement funeste. "Turn On The Bright Lights" réinvente quelque chose de grandiose, mais également quelque chose d'effroyable. Ce coté tragico-melanco-underground new yorkais, né de ce désarroi dans le son, coince entres grattes-ciel et sous terrains crasseux et fait naitre un certain attrait pour ces milieux à priori hostiles: les perceptions urbaines sembles êtres redéfinies.
Même la pochette semble parfaitement coller à l'image de leur musique: sobre et mystérieuse.
Fort à parier que dans quelques décennies, cet album deviendra mythique au même titre que "Grace" de Jeff Buckley ou "Unknown Pleasures" de Joy Division.
Même la pochette semble parfaitement coller à l'image de leur musique: sobre et mystérieuse.
Fort à parier que dans quelques décennies, cet album deviendra mythique au même titre que "Grace" de Jeff Buckley ou "Unknown Pleasures" de Joy Division.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 18 janvier 2006 à 12 h 23 |
Toutes les critiques favorables avant moi sont amplement méritées. Ce disque va marquer son époque. Il éveille les jeunes qui découvrent le rock indé teinté de cold-wave et rafraîchit la mémoire des 'vieux' qui étaient pourtant jeunes en 80.
Interpol est une bouffée de mélancolie salvatrice en cette morne période de retour du rock pendant laquelle nous avons eu droit au pire (The Music, The Libertines...) comme au meilleur (Bloc Party, Interpol...).
Tous les fils à papa new-yorkais ne sont malheureusement pas des génies...
Les spectres de Joy Division de Wire et autres Feelies hantent ce disque. Ce qui le rend si familier. Mais il révèle dans le même temps une pointe de modernisme, et résume le désenchantement d'une époque où la chose politique n'a pas fait de progrès et où les relations hommes/femmes sont toujours aussi compliquées.
Les morceaux épiques sont légions sur cette oeuvre majeure, "The New", "NYC"...Tout y passe, les tubes comme les morceaux intimistes susurrés ou arrachés des lèvres par un Paul Banks aux fiévreux accents curtisiens.
Déjà un classique qui va nous poursuivre pendant longtemps...
Interpol est une bouffée de mélancolie salvatrice en cette morne période de retour du rock pendant laquelle nous avons eu droit au pire (The Music, The Libertines...) comme au meilleur (Bloc Party, Interpol...).
Tous les fils à papa new-yorkais ne sont malheureusement pas des génies...
Les spectres de Joy Division de Wire et autres Feelies hantent ce disque. Ce qui le rend si familier. Mais il révèle dans le même temps une pointe de modernisme, et résume le désenchantement d'une époque où la chose politique n'a pas fait de progrès et où les relations hommes/femmes sont toujours aussi compliquées.
Les morceaux épiques sont légions sur cette oeuvre majeure, "The New", "NYC"...Tout y passe, les tubes comme les morceaux intimistes susurrés ou arrachés des lèvres par un Paul Banks aux fiévreux accents curtisiens.
Déjà un classique qui va nous poursuivre pendant longtemps...
Excellent ! 18/20
Posté le 17 février 2006 à 16 h 29 |
Interpol, symbole (pour moi) du retour du rock à guitares avec The Strokes, est assez intriguant et a peut-être influencé la horde voire la colonisation des groupes anglais dans les rayons de nos disquaires. Le concept de rock noir, sans fioritures, et sans emmerdes. Deux guitares, une basse, une batterie, une voix profonde et c'est parti pour la gloire!!!!
La recette est très simple: prenez 4 new-yorkais, affublez-les de noir pour donner un air de Joy Division, faites leur trouver des riffs imparables, trouvez des slams efficaces et vous avez un excellent groupe New-Yorkais.
Un album majeur mais qui n'a pas revolutionné la maison.
C'est pour ça qu'ils ont influencé the Editors et toute la clique car comme eux, ils ont réécouté Joy Division et The Cure pour tout pomper après.
Mais c'est quand même très très bien fait.
BRAVO.
La recette est très simple: prenez 4 new-yorkais, affublez-les de noir pour donner un air de Joy Division, faites leur trouver des riffs imparables, trouvez des slams efficaces et vous avez un excellent groupe New-Yorkais.
Un album majeur mais qui n'a pas revolutionné la maison.
C'est pour ça qu'ils ont influencé the Editors et toute la clique car comme eux, ils ont réécouté Joy Division et The Cure pour tout pomper après.
Mais c'est quand même très très bien fait.
BRAVO.
Excellent ! 18/20
Posté le 06 octobre 2006 à 15 h 51 |
En fait de Bright Lights, c'est plutôt de lumière noire qu'il s'agit. Tout ce premier album baigne dans une atmosphère crépusculaire et brumeuse.
Interpol avance sans se retourner et aligne les riffs avec obstination qui rend ses chansons quasiment hypnotiques.
On a affaire à des New-Yorkais fortement tournés vers l'Angleterre du début des 80's. Le plus bel exemple en est probablement le titre "Say Hello To The Angels", visiblement influencé par des groupes comme The Cure ou les Smiths.
Dès l'intro de l'album, "Untitled" la couleur est donnée. Une basse très grave (dans tous les sens du terme), un son saturé, adouci par une légère reverb, et une rytmique doucement punk qui ne laisse pas trop de place aux temps morts. Ajoutez à cela la voix intense, torturée et extrêmement mélancolique du chanteur, élégamment mêlée à cet écheveau de guitares et vous comprendrez qu'on n'est pas là pour rigoler.
Mais Interpol a parfois freiné sa course pour se poser sur des chansons plus douces.
Ainsi, on est absorbé par "NYC" autant que par le reste de l'album, tout en respirant un peu. C'est l'un de ces titres les plus étalés, dans lesquels la voix se fait presque solennelle tant elle semble psalmodiée.
Excellente entrée en matière pour le groupe.
Interpol avance sans se retourner et aligne les riffs avec obstination qui rend ses chansons quasiment hypnotiques.
On a affaire à des New-Yorkais fortement tournés vers l'Angleterre du début des 80's. Le plus bel exemple en est probablement le titre "Say Hello To The Angels", visiblement influencé par des groupes comme The Cure ou les Smiths.
Dès l'intro de l'album, "Untitled" la couleur est donnée. Une basse très grave (dans tous les sens du terme), un son saturé, adouci par une légère reverb, et une rytmique doucement punk qui ne laisse pas trop de place aux temps morts. Ajoutez à cela la voix intense, torturée et extrêmement mélancolique du chanteur, élégamment mêlée à cet écheveau de guitares et vous comprendrez qu'on n'est pas là pour rigoler.
Mais Interpol a parfois freiné sa course pour se poser sur des chansons plus douces.
Ainsi, on est absorbé par "NYC" autant que par le reste de l'album, tout en respirant un peu. C'est l'un de ces titres les plus étalés, dans lesquels la voix se fait presque solennelle tant elle semble psalmodiée.
Excellente entrée en matière pour le groupe.
Très bon 16/20
Posté le 12 février 2007 à 18 h 06 |
On me parle d'Interpol comme la renaissance de la cold-wave, du bon temps de Joy Division, alors je me hâte d'écouter l'album et BOUM, c'est la révélation, Interpol a un univers noir bien a lui où il sait mettre :
- De l'émotion vraiment bouleversante ("NYC," "The New", "Hands Away")
- De la puissance avec une pincée d'assombrissement ("Obstacle 1", "PDA", "Says To The Angels", "Obstacle 2" [ma préférée], "Roland")
- De la puissance et de l'émotion mélangée en même temps ("Leif Erikson", "Stella Was A Diver And She Was Always Down")
- Même une instrumentale carrément magistral pour un début d'album : "Untitled".
Voilà, le travail est fait : Interpol nous a pondu un des meilleurs albums de ce 21ème siècle...
- De l'émotion vraiment bouleversante ("NYC," "The New", "Hands Away")
- De la puissance avec une pincée d'assombrissement ("Obstacle 1", "PDA", "Says To The Angels", "Obstacle 2" [ma préférée], "Roland")
- De la puissance et de l'émotion mélangée en même temps ("Leif Erikson", "Stella Was A Diver And She Was Always Down")
- Même une instrumentale carrément magistral pour un début d'album : "Untitled".
Voilà, le travail est fait : Interpol nous a pondu un des meilleurs albums de ce 21ème siècle...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 21 février 2007 à 19 h 09 |
Encore un groupe très surestimé ! J'avais boudé Turn On The Bright Lights à sa sortie car cet album ne m'avait guère convaincu. Et je ne suis pas du genre à aimer un groupe uniquement parce qu'il est à la mode. Près de 5 ans après, je me suis finalement décidé à acheter l'album, tellement j'en avais entendu de bien. Et je n'ai pas fait les choses à moitié: édition limitée coréenne avec deux morceaux en plus ("Interlude", titre instrumental de moins d'une minute sans intérêt, et le plutôt bon "Specialist"). Mais je reste sur ma première impression, malgré plusieurs écoutes.
Interpol est souvent comparé à Joy Division, mais le quartette de New York est très loin d'avoir le génie du cultissime groupe mancunien. Certes, l'époque est à la médiocrité, on n'est pas à la fin des années 70, période fertile s'il en est. Si cet album était sorti à cette époque, nul doute qu'il serait passé inaperçu...
Interpol, qui me fait davantage penser aux Chameleons (mais en beaucoup moins bien) qu'à Joy Division, c'est un peu "le post-punk expliqué aux nuls", avec 20 ans de retard. Rythmique fade et souvent paresseuse, lignes de guitare très basiques, sans inspiration, qui se succèdent et se ressemblent, voix monocorde sans grand charisme, voilà comment on pourrait décrire la musique d'Interpol selon moi. Je vais me faire des ennemis mais tant pis...
Le premier morceau, "Untitled", mollasson, est franchement raté. Je me suis dit "si tout l'album est comme ça, on court droit à la catastrophe". Heureusement que c'est le moins bon de Turn On The Bright Lights. D'autres titres sont bien meilleurs, et même bons, comme "Obstacle 2", "Leif Erikson", et surtout "Roland", mon préféré, qui sauve l'album.
Bref, Turn On The Bright Lights n'est pas un mauvais album, mais tout de même une œuvre très surestimée, à conseiller à ceux qui n'auront pas le loisir de s'intéresser aux groupes des années 80 pillés par Interpol.
Interpol est souvent comparé à Joy Division, mais le quartette de New York est très loin d'avoir le génie du cultissime groupe mancunien. Certes, l'époque est à la médiocrité, on n'est pas à la fin des années 70, période fertile s'il en est. Si cet album était sorti à cette époque, nul doute qu'il serait passé inaperçu...
Interpol, qui me fait davantage penser aux Chameleons (mais en beaucoup moins bien) qu'à Joy Division, c'est un peu "le post-punk expliqué aux nuls", avec 20 ans de retard. Rythmique fade et souvent paresseuse, lignes de guitare très basiques, sans inspiration, qui se succèdent et se ressemblent, voix monocorde sans grand charisme, voilà comment on pourrait décrire la musique d'Interpol selon moi. Je vais me faire des ennemis mais tant pis...
Le premier morceau, "Untitled", mollasson, est franchement raté. Je me suis dit "si tout l'album est comme ça, on court droit à la catastrophe". Heureusement que c'est le moins bon de Turn On The Bright Lights. D'autres titres sont bien meilleurs, et même bons, comme "Obstacle 2", "Leif Erikson", et surtout "Roland", mon préféré, qui sauve l'album.
Bref, Turn On The Bright Lights n'est pas un mauvais album, mais tout de même une œuvre très surestimée, à conseiller à ceux qui n'auront pas le loisir de s'intéresser aux groupes des années 80 pillés par Interpol.
Pas mal 13/20
Posté le 02 juillet 2007 à 14 h 59 |
Circuler en scooter, en plein hiver, avec des jeans pendables ça vous glace les jambes. Une véritable semi-rigidité cadavérique des jambes. Se chanter à demi-mots les bricoles pop éternelles du moment aide à avaler les kilomètres. Killer Track sur la sélection Rock'n'Folk d'alors. Interpol. Vraiment le parfait truc qui peut tourner non-stop en juke box mental. Et qui donne envie d'approfondir, d'engloutir, d'absorber le reste du disque sans retenue, sans distinction particulière. Juste électrocuter tout le réseau nerveux maniaco dépressif. Coincidence. Un pote revient de la ville les bras remplis de vinyles. Plutôt électro et dub. Au milieu classe et silencieuse, l'improbable. "Je l'ai acheté à cause de la pochette. Tu connais ?" Moi moitié incrédule moitié snob : "Vaguement." Platine. Marche. Plongeon immédiat et irréversible. Pulsions érotico-romantiques froides, grandiloquence tendue, beau et solennellement glauque comme la dernière nuit d'amour d'un condamné à mort. Claque vitale.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 06 août 2007 à 20 h 39 |
Il m'aura fallu plus d'un an et demi avant d'acquérir ce disque et 6 mois au moins avant de l'écouter. En plus de cela sa première écoute fut une coïncidence. En effet je m'étais trompé d'album lors de l'insertion de celui-ci dans mon lecteur.
Flash-back du moment ultime et déterminent : Le choque est immédiat, pas seulement par le fait de ne pas entendre l'intro de "Bossanova" mais par une sensation nouvelle, la savane laisse rapidement découvrir l'Eldorado qui s'offre à moi. Pas le temps de vérifier le nom de l'artiste frappé sur la soucoupe d'argent, non car je suis déjà dans l'ambiance, dans la nostalgie ...
Le style de jeu du groupe est tout à fait étonnant car il n'offre pas d'excentricité, ni de liberté folle, ni d'ailleurs de destructure totale (clin d'oeil à Mars Volta) mais un jeu relativement conventionnel. Cela trompe l'oreille à la première écoute car l'originalité est au rendez-vous, elle est subtile mais s'ouvre peu à peu à l'esprit. Dans leurs conceptions les titres sont totalement authentiques et ce malgré la sensation d'être influencés par Joy Division, parfois Radiohead", The Cure et j'en passe. Personnellement je reste persuadé de la crédibilité du groupe vis à vis de ces pseudo influences, je crois tout bonnement que cela n'est que le terrain de jeu originel du groupe et qu'il est le seul à le fréquenté ...
Les guitares sont claires, limpides et précises, elles donnent un jeu efficace et procurent rapidement des montées adrénaline, elles contribuent très largement à l'atmosphère de l'album. La basse détermine également le style car elle est dotée d'une étonnante liberté, et cela malgré sa discrétion et sa dépendance aux guitares. La batterie reste assez conforme mais son rythme est parfaitement en symbiose avec le reste de la partie instrumental. La voix quand à elle est légèrement tremblante mais semble forte et porte loin, telle un haut parleur, sur certaines pistes. Elle inspire l'ambiance également sur cet album, lui donne une certaine sûreté et une grande maîtrise de son propre style.
En conclusion, il s'agit d'une oeuvre, d'un artiste innovateur et créatif sachant parfaitement exploiter son genre musical, à la fois antérieurement apprécié via d'autres artistes auxquels on l'assimile, parfois faussement. Un album déterminant des années deux milles, on ne l'oubliera pas de si tôt ...
Flash-back du moment ultime et déterminent : Le choque est immédiat, pas seulement par le fait de ne pas entendre l'intro de "Bossanova" mais par une sensation nouvelle, la savane laisse rapidement découvrir l'Eldorado qui s'offre à moi. Pas le temps de vérifier le nom de l'artiste frappé sur la soucoupe d'argent, non car je suis déjà dans l'ambiance, dans la nostalgie ...
Le style de jeu du groupe est tout à fait étonnant car il n'offre pas d'excentricité, ni de liberté folle, ni d'ailleurs de destructure totale (clin d'oeil à Mars Volta) mais un jeu relativement conventionnel. Cela trompe l'oreille à la première écoute car l'originalité est au rendez-vous, elle est subtile mais s'ouvre peu à peu à l'esprit. Dans leurs conceptions les titres sont totalement authentiques et ce malgré la sensation d'être influencés par Joy Division, parfois Radiohead", The Cure et j'en passe. Personnellement je reste persuadé de la crédibilité du groupe vis à vis de ces pseudo influences, je crois tout bonnement que cela n'est que le terrain de jeu originel du groupe et qu'il est le seul à le fréquenté ...
Les guitares sont claires, limpides et précises, elles donnent un jeu efficace et procurent rapidement des montées adrénaline, elles contribuent très largement à l'atmosphère de l'album. La basse détermine également le style car elle est dotée d'une étonnante liberté, et cela malgré sa discrétion et sa dépendance aux guitares. La batterie reste assez conforme mais son rythme est parfaitement en symbiose avec le reste de la partie instrumental. La voix quand à elle est légèrement tremblante mais semble forte et porte loin, telle un haut parleur, sur certaines pistes. Elle inspire l'ambiance également sur cet album, lui donne une certaine sûreté et une grande maîtrise de son propre style.
En conclusion, il s'agit d'une oeuvre, d'un artiste innovateur et créatif sachant parfaitement exploiter son genre musical, à la fois antérieurement apprécié via d'autres artistes auxquels on l'assimile, parfois faussement. Un album déterminant des années deux milles, on ne l'oubliera pas de si tôt ...
Excellent ! 18/20
Posté le 24 septembre 2007 à 03 h 09 |
En bon 'indie rockeux' des familles, j'ai toujours refusé de céder aux hypes, aux groupes préfabriqués qui disparaissent après un album 'événement'.
Pourquoi cette méfiance ? Peut être à cause de cette fameuse presse spécialisée toujours aux avants postes lorsqu'il s'agit d'encenser 3 manchots qui peinent à aligner une série d'accords. C'est cette méfiance qui m'a fait manquer ce merveilleux Turn On The Bright Lights sorti en 2002.
A l'époque je ne voyais en Interpol qu'une formation d'opportunistes surgissant de leurs 'ténèbres de carton pâte' pour grappiller les miettes du mouvement 'sadness and tears rock' alors très en vogue. Et pourtant...
Dès le titre d'ouverture, "Untitled", les new-yorkais prennent leurs futurs détracteurs à contre-pied. Un riff lancinant, aérien, des nappes flottantes, une basse rugissante. On est loin des rythmiques 'endiablées' de la scène disco-new-rave-rock à laquelle on les assimile trop souvent. Mais le plus bel outil d'Interpol, c'est cette voix. Grave, meurtrie, sexy. Paul Banks et son organe maintiennent une tension constante tout au long de la galette. Même lorsque les instruments se veulent plus cajoleurs, chauds ("Obstacle 1"), Banks est toujours là pour envelopper le tout de son timbre si particulier.
Turn On The Bright Lights, en bon voyage initiatique qui se respecte, oscille constamment entre espoir, frustration, déception et résignation. Les thèmes abordés, bien que très communs, voir clichés dans l'univers du rock (déception amoureuse, ennui, sexe) prennent ici une véritable dimension tragico-poétique grâce à la qualité de l'écriture du songwriter.
La ballade "NYC" prend des airs d'hymne religieux avec ses claviers, sa rythmique hypnotique, ses chœurs et ses guitares chuchotées.
Interpol n'oublie pas de sortir la grosse artillerie et des titres comme "PDA" (et sa ligne de basse terriblement groovy), "Obstacle 1" ou "Roland" font parler les gros riffs. Mais la force de ce Turn On The Bright Lights est incontestablement son impressionnante cohésion. Tout s'enchaîne parfaitement, les émotions se succèdent, pour un véritable melting-pot d'ambiances. La dernière ligne droite de l'album est une merveille de noirceur ("Obstacle 2" et son final à filer la chair de poule). "The New", avant-dernière piste de l'album, résume à elle seule tout le talent et les multiples facettes du combo. Une noirceur abyssale, un texte inspiré, une partie centrale violente, presque étouffante... Et quel riff ! (qui n'en est au final pas un, puisqu'en live les deux guitaristes jouent carrément sur leur accordage pour moduler le son).
En un mot comme en cent, Interpol livre ici un chef-d'œuvre intemporel que son petit frère Antics a beaucoup de mal à égaler.
Un coup de cœur à confirmer en live, le 11 novembre prochain à Lyon.
Pourquoi cette méfiance ? Peut être à cause de cette fameuse presse spécialisée toujours aux avants postes lorsqu'il s'agit d'encenser 3 manchots qui peinent à aligner une série d'accords. C'est cette méfiance qui m'a fait manquer ce merveilleux Turn On The Bright Lights sorti en 2002.
A l'époque je ne voyais en Interpol qu'une formation d'opportunistes surgissant de leurs 'ténèbres de carton pâte' pour grappiller les miettes du mouvement 'sadness and tears rock' alors très en vogue. Et pourtant...
Dès le titre d'ouverture, "Untitled", les new-yorkais prennent leurs futurs détracteurs à contre-pied. Un riff lancinant, aérien, des nappes flottantes, une basse rugissante. On est loin des rythmiques 'endiablées' de la scène disco-new-rave-rock à laquelle on les assimile trop souvent. Mais le plus bel outil d'Interpol, c'est cette voix. Grave, meurtrie, sexy. Paul Banks et son organe maintiennent une tension constante tout au long de la galette. Même lorsque les instruments se veulent plus cajoleurs, chauds ("Obstacle 1"), Banks est toujours là pour envelopper le tout de son timbre si particulier.
Turn On The Bright Lights, en bon voyage initiatique qui se respecte, oscille constamment entre espoir, frustration, déception et résignation. Les thèmes abordés, bien que très communs, voir clichés dans l'univers du rock (déception amoureuse, ennui, sexe) prennent ici une véritable dimension tragico-poétique grâce à la qualité de l'écriture du songwriter.
La ballade "NYC" prend des airs d'hymne religieux avec ses claviers, sa rythmique hypnotique, ses chœurs et ses guitares chuchotées.
Interpol n'oublie pas de sortir la grosse artillerie et des titres comme "PDA" (et sa ligne de basse terriblement groovy), "Obstacle 1" ou "Roland" font parler les gros riffs. Mais la force de ce Turn On The Bright Lights est incontestablement son impressionnante cohésion. Tout s'enchaîne parfaitement, les émotions se succèdent, pour un véritable melting-pot d'ambiances. La dernière ligne droite de l'album est une merveille de noirceur ("Obstacle 2" et son final à filer la chair de poule). "The New", avant-dernière piste de l'album, résume à elle seule tout le talent et les multiples facettes du combo. Une noirceur abyssale, un texte inspiré, une partie centrale violente, presque étouffante... Et quel riff ! (qui n'en est au final pas un, puisqu'en live les deux guitaristes jouent carrément sur leur accordage pour moduler le son).
En un mot comme en cent, Interpol livre ici un chef-d'œuvre intemporel que son petit frère Antics a beaucoup de mal à égaler.
Un coup de cœur à confirmer en live, le 11 novembre prochain à Lyon.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 23 décembre 2009 à 23 h 35 |
Waw ... Interpol. Un nom qui impose le respect. Mais certainement pas autant que la musique du groupe et ce premier opus. Une musique simple, mais difficile d'accès, tout comme l'est Joy Division. La faute à une voix caverneuse et mélancolique qui ne fait pas l'unanimité.
On ferme les yeux, et on se dit "Allez, c'est parti". On lance le disque...
"Untitled" vous donne le ton d'entrée. Un enchaînement simple d'arpèges, quelques accords en guise de fond. Vient la voix de Paul Banks, qui prend littéralement aux tripes, vous étrangle d'émotion, et vous laisse vous entretenir avec votre fort intérieur. "I will surprise you sometimes" ... Bien dit Paul !
Deuxième piste, "Obstacle 1". Carlos fait vibrer la basse, lui donne une autre dimension, rien que ça. Une batterie qui contraste avec le jeu habituel de Sam, mais rien d'alarmant, au contraire. Un peu de piment, de relief.
Troisième jet, "NYC". Puissant, profond, empli de désespoir.
Ah, "PDA" ! Quoique la version démo ait été meilleur (un tempo plus lent, et une voix plus travaillée, d'autant plus qu'elle comporte une véritable fin), cela reste mon morceau préféré, de très loin.
Cinquième morceau, "Say Hello To The Angels". Ca c'est une chanson qui a le groove ! On peut souffler après tant d'émotion.
Vient ensuite "Hands Away", un peu moins convaincant à mon goût...
Septième morceau, qui se veut la suite d' "Obstacle 1" de par son nom : "Obstacle 2". En effet, on retrouve la même thématique à la guitare. Là, on repart de plus bel, car voici "Stella Was A Diver, And She Was Already Down". Un morceau poignant, ni plus ni moins.
"Roland", le 9e titre, est sympa, mais pas indispensable. Quoiqu'il ferait bien office d'entrée en matière lors d'un concert.
Le dixième titre, "The New", l'un des tout meilleur morceau de l'album. Une montée en puissance de toute beauté.
Et pour clore l'album, "Leif Erikson", qui lui, pour le coup, est l'un des vilains petits canards de l'album des new-yorkais aux côtés de "Hands Away", bien qu'un poil au-dessus.
En résumé, on est ici face à un album à posséder. Indispensable, n'ayant rien à envier aux plus grands groupes de rock.
On ferme les yeux, et on se dit "Allez, c'est parti". On lance le disque...
"Untitled" vous donne le ton d'entrée. Un enchaînement simple d'arpèges, quelques accords en guise de fond. Vient la voix de Paul Banks, qui prend littéralement aux tripes, vous étrangle d'émotion, et vous laisse vous entretenir avec votre fort intérieur. "I will surprise you sometimes" ... Bien dit Paul !
Deuxième piste, "Obstacle 1". Carlos fait vibrer la basse, lui donne une autre dimension, rien que ça. Une batterie qui contraste avec le jeu habituel de Sam, mais rien d'alarmant, au contraire. Un peu de piment, de relief.
Troisième jet, "NYC". Puissant, profond, empli de désespoir.
Ah, "PDA" ! Quoique la version démo ait été meilleur (un tempo plus lent, et une voix plus travaillée, d'autant plus qu'elle comporte une véritable fin), cela reste mon morceau préféré, de très loin.
Cinquième morceau, "Say Hello To The Angels". Ca c'est une chanson qui a le groove ! On peut souffler après tant d'émotion.
Vient ensuite "Hands Away", un peu moins convaincant à mon goût...
Septième morceau, qui se veut la suite d' "Obstacle 1" de par son nom : "Obstacle 2". En effet, on retrouve la même thématique à la guitare. Là, on repart de plus bel, car voici "Stella Was A Diver, And She Was Already Down". Un morceau poignant, ni plus ni moins.
"Roland", le 9e titre, est sympa, mais pas indispensable. Quoiqu'il ferait bien office d'entrée en matière lors d'un concert.
Le dixième titre, "The New", l'un des tout meilleur morceau de l'album. Une montée en puissance de toute beauté.
Et pour clore l'album, "Leif Erikson", qui lui, pour le coup, est l'un des vilains petits canards de l'album des new-yorkais aux côtés de "Hands Away", bien qu'un poil au-dessus.
En résumé, on est ici face à un album à posséder. Indispensable, n'ayant rien à envier aux plus grands groupes de rock.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 27 novembre 2010 à 02 h 51 |
Turn on the Bright Lights est un de ces albums dont l'amour qu'on lui porte sort grandi à chaque écoute mais dont, paradoxalement, on regrette tant l'époque insouciante de la découverte, où l'on se laissait envelopper par chaque chanson en n'ayant qu'une vague idée de ce que serait la suivante. Cette nostalgie presque amère vient alors se mêler au plaisir toujours plus jubilatoire à l'écoute de ces onze perles imparables, petites merveilles de post-punk moderne et incisif, dont la parenté avec Joy Division a été superbement exagérée (est-il de plus besoin de mentionner la parenté du premier groupe de post-punk venu avec la bande de Salford ?), dont la guitare, dit-on, rappelle The Chameleons, dont certaines rythmiques penchent plus volontiers vers le punk ("Obstacle 1", "PDA", le début de "Say Hello To The Angels") et dont quelques lignes de guitares se tournent parfois vers le noise rock (l'intensité affolante de "The New"). A la découverte de ce fantastique univers nocturne, urbain et classieux succède la jubilation sur un début d'album tubesque à souhait, puis arrive l'émerveillement sur l'émotion d'un "Untitled" sublime aux paroles minimalistes ("surprise, sometimes, will come around... i will surprise you sometime... i'll come around... oh, i will surprise you sometime... i'll come around when you're down" - on y donne le sens qu'on veut mais on finit par être obsédé par cette rengaine portée par un Paul Banks merveilleux), sur l'outro du même tonneau de "Say Hello To The Angels" (mais qui n'occulte pas le morceau lui-même, un des plus punk et rapides de l'album, fantastique d'énergie sautillante sans légèreté aucune et d'une ligne de basse mémorable), et sur la plus simple beauté de "Hands Away" ou "Stella Was A Diver And She Was Always Down", qui met peut-être un peu plus de temps à se révéler... Puis l'on s'étonne de la bizarrerie de cet album, loin du plus carré et plus lisse Antics : certains morceaux observent des structures presque binaires, l'énergie et l'imperfection transparaissent ci et là, la production n'a rien de parfait (enfin...), l'ensemble sonne relativement hétérogène... Après plusieurs semaines d'écoutes intensives de cet album, j'en suis arrivé au point où je pense en avoir fait le tour... J'espère qu'il saura me détromper et me surprendre à nouveau... oh i will surprise you sometime...
Excellent ! 18/20
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