Interpol
Lyon [Transbordeur] - dimanche 11 novembre 2007 |
Interpol vient présenter à Lyon, pour sa troisième venue dans ce Transbo flambant neuf, son troisième album Our Love To Admire. Etant de ceux qui trouvent cet album très réussi, je suis curieux et impatient d'entendre ces nouveaux titres sur scène.
Après la très bonne prestation de Blonde Redhead, le moment que j'aime tant arrive. Les lumières se meurent, la musique d'intro démarre, l'excitation monte, le public s'émeut, le groupe entre en scène... "Pionneer To The Falls" fait une ouverture parfaite, lente et accrocheuse de quoi poser l'atmosphère en douceur. La voix de Banks est toujours aussi puissante et saisissante. Puis tout s'accélère avec un "Obstacle 1" jouissif. D'emblée le groupe mélange les titres de ses trois albums et évite une setlist concentrée sur son dernier disque. Il en résulte un concert fort équilibré, alliant morceaux de différentes époques. "Pace Is The Trick" est le deuxième morceau de OLTA et le moins convaincant de tous. Tout va vite, les mains se lèvent, "Slow Hands" farfait. "Rest My Chemistry" quant à lui est encore plus puissant que sur l'album, le rythme haché et lancinant est mené par une batterie diabolique.
Vient alors ce moment rare que l'on attend à chaque concert sans être certain d'avoir la chance de le vivre. Cet instant magique où la musique entre en résonance avec le corps, fait frissonner chaque terminaison nerveuse de ce dernier. "The Lightouse". La lumière s'estompe, la guitare filandreuse de Daniel retentit, l'attitude de Paul Banks mue. Recueillement. Ma gorge se noue, les disparus se réveillent à mesure que la lumière meurt, les soubresauts secouent mon corps, l'eau coule. La chaleur du corps de Karin est alors précieuse... Rares sont les morceaux qui ont la capacité de me faire passer d'un état d'excitation pure à une mélancolie débordante.
"Evil" me fait sortir rapidement de cette parenthèse, pour sautiller avec cet arrière gout qui reste dans ma bouche. "Not Even Jail" et sa longue intro clôture parfaitement cette première partie.
"Untitled" et son esthétisme minimal me ramène aux souvenirs puissants qui lui sont ratachés. "Stella" et "PDA" pour finir en beauté. Le groupe se retire sur les paroles de Sam 'It's the third time we play here, and each time you, guys were fucking amazing. Thanks'.
A la sortie, Bertrand qui m'accompagnait sans connaitre la musique d'Interpol, m'annonce qu'il a trouvé leur musique pauvre, le concert peu inspiré. 'Le nombre de notes ne fait pas la qualité de la musique' sera ma réponse. Et de rajouter que ce côté répétitif, lancinant est la raison pour laquelle cette musique me séduit, me touche.
Je m'enfonce dans la nuit (en longeant le siège d'Interpol), convaincu qu'un jour Bertrand apprendra à aimer la musique d'Interpol comme je l'aime.
Après la très bonne prestation de Blonde Redhead, le moment que j'aime tant arrive. Les lumières se meurent, la musique d'intro démarre, l'excitation monte, le public s'émeut, le groupe entre en scène... "Pionneer To The Falls" fait une ouverture parfaite, lente et accrocheuse de quoi poser l'atmosphère en douceur. La voix de Banks est toujours aussi puissante et saisissante. Puis tout s'accélère avec un "Obstacle 1" jouissif. D'emblée le groupe mélange les titres de ses trois albums et évite une setlist concentrée sur son dernier disque. Il en résulte un concert fort équilibré, alliant morceaux de différentes époques. "Pace Is The Trick" est le deuxième morceau de OLTA et le moins convaincant de tous. Tout va vite, les mains se lèvent, "Slow Hands" farfait. "Rest My Chemistry" quant à lui est encore plus puissant que sur l'album, le rythme haché et lancinant est mené par une batterie diabolique.
Vient alors ce moment rare que l'on attend à chaque concert sans être certain d'avoir la chance de le vivre. Cet instant magique où la musique entre en résonance avec le corps, fait frissonner chaque terminaison nerveuse de ce dernier. "The Lightouse". La lumière s'estompe, la guitare filandreuse de Daniel retentit, l'attitude de Paul Banks mue. Recueillement. Ma gorge se noue, les disparus se réveillent à mesure que la lumière meurt, les soubresauts secouent mon corps, l'eau coule. La chaleur du corps de Karin est alors précieuse... Rares sont les morceaux qui ont la capacité de me faire passer d'un état d'excitation pure à une mélancolie débordante.
"Evil" me fait sortir rapidement de cette parenthèse, pour sautiller avec cet arrière gout qui reste dans ma bouche. "Not Even Jail" et sa longue intro clôture parfaitement cette première partie.
"Untitled" et son esthétisme minimal me ramène aux souvenirs puissants qui lui sont ratachés. "Stella" et "PDA" pour finir en beauté. Le groupe se retire sur les paroles de Sam 'It's the third time we play here, and each time you, guys were fucking amazing. Thanks'.
A la sortie, Bertrand qui m'accompagnait sans connaitre la musique d'Interpol, m'annonce qu'il a trouvé leur musique pauvre, le concert peu inspiré. 'Le nombre de notes ne fait pas la qualité de la musique' sera ma réponse. Et de rajouter que ce côté répétitif, lancinant est la raison pour laquelle cette musique me séduit, me touche.
Je m'enfonce dans la nuit (en longeant le siège d'Interpol), convaincu qu'un jour Bertrand apprendra à aimer la musique d'Interpol comme je l'aime.
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
Setlist :
Pionneer To The Falls
Obstacle 1
C'mere
Narc
Pace Is The Trick
A Time To Be Small
Say Hello To The Angels
Mammoth
No I In Threesome
Slow Hands
Rest My Chemistry
The Lighthouse
Evil
The Heirich Maneuver
Not Even Jail
>>>>>>>>
Untitled
Stella
Pda
Photo par Shiboome
Pionneer To The Falls
Obstacle 1
C'mere
Narc
Pace Is The Trick
A Time To Be Small
Say Hello To The Angels
Mammoth
No I In Threesome
Slow Hands
Rest My Chemistry
The Lighthouse
Evil
The Heirich Maneuver
Not Even Jail
>>>>>>>>
Untitled
Stella
Pda
Photo par Shiboome
Posté le 02 janvier 2008 à 13 h 24 |
Interpol en concert, qu'est-ce que ça donne? Pour le savoir, rien de mieux que de les voir dans de telles conditions, au Transbordeur, salle de taille moyenne (ils ont fait le zénith de Paris quelques jours après), en étant au cinquième ou sixième rang dans la fosse, face au micro de Paul Banks, ce qui représente la position quasi parfaite pour être le plus immergé dans un concert.
La première partie était assurée par Blonde Redhead, et de quelle manière! Jamais une première partie n'avait pour moi autant rempli son rôle, à savoir faire découvrir et aimer un groupe. En l'occurrence, je ne les connaissais pas du tout et ils font partie de ce que j'ai le plus écouté depuis ce 11 novembre.
Arrivent alors les quatre membres d'Interpol sur scène, accompagnés d'une personne au clavier, qui ne s'est pas avérée inutile, le son des new-yorkais s'étant étoffé avec Our Love To Admire. Le concert commence vraiment au bout de cinq minutes, avec les premières notes d'Obstacle 1, où ces guitares qui se répondent créent une harmonie parfaite. Parallèlement, je me rend compte que le public est plutôt d'humeur à bouger dans tous les sens, ce qui me surprend un peu mais finalement, ça met un peu de folie dans ce concert qui s'avère être plus "rock" que je ne l'imaginais. La suite est une déclinaison soignée tout en restant rythmée voire fougueuse par moments, du répertoire du groupe. Un "Say Hello To The Angels", chanson aux tendances grunge, osons ce mot, s'il en est chez Interpol, qui fait son effet dans le public, un "A Time To Be So Small", chanson un peu oubliée, que je considère pourtant comme l'une de leurs meilleures, lente, à la rythmique plus que jamais martiale et parfaitement construite. Les chansons du dernier album ont du représenter la moitié du set, malheureusement j'ai du déplorer l'absence de mes deux préférées (et de loin), à savoir "Who Do You Think?" et "The Scale". J'ai heureusement pu me consoler avec "PDA" en clôture (comme presque toujours le cas) et son final noise qui est le moment (un peu moins de deux minutes) que je préfère chez Interpol.
Un concert honnête, pas inoubliable, mais de ceux qui vous confortent dans l'estime que l'on peut porter à un groupe.
La première partie était assurée par Blonde Redhead, et de quelle manière! Jamais une première partie n'avait pour moi autant rempli son rôle, à savoir faire découvrir et aimer un groupe. En l'occurrence, je ne les connaissais pas du tout et ils font partie de ce que j'ai le plus écouté depuis ce 11 novembre.
Arrivent alors les quatre membres d'Interpol sur scène, accompagnés d'une personne au clavier, qui ne s'est pas avérée inutile, le son des new-yorkais s'étant étoffé avec Our Love To Admire. Le concert commence vraiment au bout de cinq minutes, avec les premières notes d'Obstacle 1, où ces guitares qui se répondent créent une harmonie parfaite. Parallèlement, je me rend compte que le public est plutôt d'humeur à bouger dans tous les sens, ce qui me surprend un peu mais finalement, ça met un peu de folie dans ce concert qui s'avère être plus "rock" que je ne l'imaginais. La suite est une déclinaison soignée tout en restant rythmée voire fougueuse par moments, du répertoire du groupe. Un "Say Hello To The Angels", chanson aux tendances grunge, osons ce mot, s'il en est chez Interpol, qui fait son effet dans le public, un "A Time To Be So Small", chanson un peu oubliée, que je considère pourtant comme l'une de leurs meilleures, lente, à la rythmique plus que jamais martiale et parfaitement construite. Les chansons du dernier album ont du représenter la moitié du set, malheureusement j'ai du déplorer l'absence de mes deux préférées (et de loin), à savoir "Who Do You Think?" et "The Scale". J'ai heureusement pu me consoler avec "PDA" en clôture (comme presque toujours le cas) et son final noise qui est le moment (un peu moins de deux minutes) que je préfère chez Interpol.
Un concert honnête, pas inoubliable, mais de ceux qui vous confortent dans l'estime que l'on peut porter à un groupe.
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