Interpol
Interpol |
Label :
Matador |
||||
La musique d'Interpol a toujours résonné comme une promesse d'Amour, un Amour né d'un coup de foudre, passionnel, peu raisonné et peu raisonnable, dont on ne sait pas à l'origine s'il va guérir ou s'il va emporter avec lui le minimum d'espoir qui reste.
Soumis à l'épreuve du temps, les sentiments peuvent parfois survivre en s'efforçant de maintenir une certaine ferveur parfois grisante, l'histoire du groupe et sa carrière musicale opèrent de la même manière naturelle, le temps qui passe, l'ambition, les moments de déchéance et de doutes appellent à assassiner le coup de foudre originel (TOTBL), chaque tentative de retrouver cette spontanéité et cette grâce s'enlise peu à peu, se riant d'elle même (Antics), cherchant à renouer (Our Love To Admire) sans y parvenir.
Avec cet album éponyme, la musique d'Interpol cherche vraisemblablement plus profond que son second souffle, comme une amante qui ne sait pas si elle cherche à reconquérir maladroitement son bien aimé ou bien si elle cherche à le surprendre encore, elle compte séduire à demie voilée (la pochette du disque) et masquer le mal qui la ronge, le vieillissement, sa passion qui s'éteint, elle utilise ça et là quelques artifices pour combler son manque d'inspiration (Kessler), ne sachant plus trop si elle désire retrouver sa flamme et renaitre ou bien tout laisser se mourir, contempler sa lente descente ; elle ne s'aime peut être plus assez pour aimer les autres.
Lorsque j'ouvre grand les yeux, je vois qu'elle n'est plus vraiment belle, lorsque je les referme et que je l'écoute, je suis soudain frappé par sa mélancolie, enivrante, la beauté a soudainement changé d'apparence, elle a pris conscience de ses limites, elle se prostitue sans beaucoup d'énergie, elle ira se produire dans des endroits comblés, devant des gens normaux qui ne seront là que pour en admirer une autre qui elle n'a plus rien à donner sauf de vieilles reliques.
De toute sa courte histoire, cet amour a peut être aujourd'hui trouvé son dénouement, logique, implacable, emportant dans son sillage quelques souvenirs, personne ne peut dire s'il se relèvera de son acte d'autodestruction ou s'il se dirige de manière conscience vers un fin dramatique, il aura vécu et le monde s'en souviendra.
Interpol, le vagin froid et vénéneux!
Rock'n'roll!
La note est anecdotique, bien entendu!
Soumis à l'épreuve du temps, les sentiments peuvent parfois survivre en s'efforçant de maintenir une certaine ferveur parfois grisante, l'histoire du groupe et sa carrière musicale opèrent de la même manière naturelle, le temps qui passe, l'ambition, les moments de déchéance et de doutes appellent à assassiner le coup de foudre originel (TOTBL), chaque tentative de retrouver cette spontanéité et cette grâce s'enlise peu à peu, se riant d'elle même (Antics), cherchant à renouer (Our Love To Admire) sans y parvenir.
Avec cet album éponyme, la musique d'Interpol cherche vraisemblablement plus profond que son second souffle, comme une amante qui ne sait pas si elle cherche à reconquérir maladroitement son bien aimé ou bien si elle cherche à le surprendre encore, elle compte séduire à demie voilée (la pochette du disque) et masquer le mal qui la ronge, le vieillissement, sa passion qui s'éteint, elle utilise ça et là quelques artifices pour combler son manque d'inspiration (Kessler), ne sachant plus trop si elle désire retrouver sa flamme et renaitre ou bien tout laisser se mourir, contempler sa lente descente ; elle ne s'aime peut être plus assez pour aimer les autres.
Lorsque j'ouvre grand les yeux, je vois qu'elle n'est plus vraiment belle, lorsque je les referme et que je l'écoute, je suis soudain frappé par sa mélancolie, enivrante, la beauté a soudainement changé d'apparence, elle a pris conscience de ses limites, elle se prostitue sans beaucoup d'énergie, elle ira se produire dans des endroits comblés, devant des gens normaux qui ne seront là que pour en admirer une autre qui elle n'a plus rien à donner sauf de vieilles reliques.
De toute sa courte histoire, cet amour a peut être aujourd'hui trouvé son dénouement, logique, implacable, emportant dans son sillage quelques souvenirs, personne ne peut dire s'il se relèvera de son acte d'autodestruction ou s'il se dirige de manière conscience vers un fin dramatique, il aura vécu et le monde s'en souviendra.
Interpol, le vagin froid et vénéneux!
Rock'n'roll!
La note est anecdotique, bien entendu!
Bon 15/20 | par Interpolian |
Posté le 26 septembre 2010 à 00 h 33 |
Tout a été écrit sur cet album éponyme. Avec hâte, il a été décrit comme une grande déception, le résultat d'un manque d'inspiration. Les dés ont été jetés, et l'auditeur qui s'apprêterait à le découvrir aurait peine à garder sa propre appréciation, tant l'avalanche des critiques fut sans appel.
La subjectivité est pourtant précieuse, et c'est elle qui me permet d'attribuer 19/20 à un album qui doit être écouté à sa juste valeur.
Interpol est un disque qui ne laisse pas indifférent, son accès n'est pas simple mais l'intérêt suscité n'en est que plus aiguisé. Il ouvre une ère de mutation, libérée de certains démons, affranchie de fardeaux trop encombrants. A l'évidence le changement déplait, il n'est pas rassurant, les repères sont brouillés et les habitudes évanouies... Les facéties esthétiques de Carlos D. font partie du passé (bienvenue David Pajo), les lourdeurs d' Antics sont oubliées, l'intelligent Our Love To Admire est dépassé.
Interpol nous fait ainsi ignorer ses deux prédécesseurs, il pourrait être un pont direct à Turn On The Bright Lights. Mais pas une pâle copie.
Chaque morceau est porté par une densité d'un noir à nouveau dépoussiéré ("Success"). Un retour à l'essentiel, à davantage de mesure et de sobriété ("Summer Well"). Les tournures emphatiques sont délaissées, et le chant de Paul Banks gagne en profondeur. L'émotion est insondable ("Lights"). Les nappes de synthés s'imposent et apposent une teinte décidément aérienne et glacée ("Always Malaise"). La mélancolie se répand ("The Undoing"), à chaque écoute nous captive et dévoile un album d'une juste grandeur, éclatante pièce prête à être exposée dans l'arène. Proie esseulée parmi des lions impatients pétris d'intransigeance (...).
Interpol est une œuvre intime, sombre et essentielle. Il est l'affirmation d'un talent renouvelé.
La subjectivité est pourtant précieuse, et c'est elle qui me permet d'attribuer 19/20 à un album qui doit être écouté à sa juste valeur.
Interpol est un disque qui ne laisse pas indifférent, son accès n'est pas simple mais l'intérêt suscité n'en est que plus aiguisé. Il ouvre une ère de mutation, libérée de certains démons, affranchie de fardeaux trop encombrants. A l'évidence le changement déplait, il n'est pas rassurant, les repères sont brouillés et les habitudes évanouies... Les facéties esthétiques de Carlos D. font partie du passé (bienvenue David Pajo), les lourdeurs d' Antics sont oubliées, l'intelligent Our Love To Admire est dépassé.
Interpol nous fait ainsi ignorer ses deux prédécesseurs, il pourrait être un pont direct à Turn On The Bright Lights. Mais pas une pâle copie.
Chaque morceau est porté par une densité d'un noir à nouveau dépoussiéré ("Success"). Un retour à l'essentiel, à davantage de mesure et de sobriété ("Summer Well"). Les tournures emphatiques sont délaissées, et le chant de Paul Banks gagne en profondeur. L'émotion est insondable ("Lights"). Les nappes de synthés s'imposent et apposent une teinte décidément aérienne et glacée ("Always Malaise"). La mélancolie se répand ("The Undoing"), à chaque écoute nous captive et dévoile un album d'une juste grandeur, éclatante pièce prête à être exposée dans l'arène. Proie esseulée parmi des lions impatients pétris d'intransigeance (...).
Interpol est une œuvre intime, sombre et essentielle. Il est l'affirmation d'un talent renouvelé.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 26 septembre 2010 à 05 h 37 |
Interpol.
C'est donc ainsi que s'intitule le quatrième opus d'Interpol. Album éponyme donc, c'est plutôt étonnant mais pourtant on peut y trouver plusieurs raisons.
Tout d'abord, le groupe arrive plus ou moins maintenant au pied du mur, contraint, après la sortie de trois albums, à faire vraiment évoluer un son bien propre au groupe, une identité forte qu'il n'a jusqu'à présent pas réussi à dépasser.
En effet, Turn On The Bright Lights aura marqué au fer rouge l'esprit de l'auditeur et vraisemblablement de ses compositeurs. Antics aura prolonger sans aucun doute la magie et Our Love To Admire ne sera pas parvenu à dégager l'horizon, malgré certaines échappées prometteuse comme cette dernière chanson, "The Lighthouse", quelque peu troublante et qui développait quelques chose de nouveau.
Ensuite, le départ de Carlos D, figure pourtant emblématique du groupe, (il suffit de le voir sur scène avec sa basse pour s'en rendre compte) remplacé par David Pajo qui n'en est pas à son premier coup d'essai. Sans parler de l'arrivée, plus ou moins officielle pour le coup, d'un petit cinquième en charge des claviers à savoir Brandon Curtis (avec un nom pareil on va croire qu'ils le font exprès !)
Un nouveau combo, un nouveau départ, et finalement, le titre de l'album est plutôt bien pensé. Si j'ose dire, Interpol est mort, vive le nouveau Interpol ! Ainsi ce titre éponyme pourrait donc très bien être considéré comme le premier opus d'un nouveau groupe, ou peut-être plutôt d'une nouvelle ère...
Bref, mais cette réflexion sur le titre d'un album ne m'est venue finalement qu'après la première écoute du CD.
Habitué à ne pas trop m'intéresser aux actualités des groupes que j'écoute (car la plupart du temps elles me gâchent mon plaisir par des avis qui biaisent forcement une première écoute) je n'avais porté que peu d'importance aux "détails" que je viens de vous énumérer sur une introduction sans doute trop longue de ma part.
Et c'est lors de cette fameuse première écoute, alors que je venais d'acheter le CD par hasard (j'avais zappé la sortie), que je m'en rends compte. L'album est... Bizarre ! Peu d'accroches, pas de chanson fulgurante, tout cela est un peu lent... Bref, je reste vraiment sur ma faim.
Le deuxième écoute ne sera pas d'un plus grand secours. Il me faudra alors une bonne semaine avant de m'y remettre et petit à petit, l'effet se fait jour. J'apprivoise cet album. Il devient petit à petit très intéressant.
Au jour ou j'écris cette chronique, j'en suis au point où je trouve cet album vraiment très bien. Peut-être dans une semaine, la magie s'estompera qui sait, peut-être que je suis juste dans une passade euphorique, mais à vrai dire je ne le pense pas.
Je me remémore ainsi ces albums que je n'ai pas vraiment appréciés lors de mes premières écoutes. Je pense à un Pornography des Cure, à un OK Computer de Radiohead, à un Echoes de The Rapture ou encore à un Daydream Nation de Sonic Youth (oui ce sont des styles assez variés, mais ceci explique peut-être cela !). Je pense aujourd'hui qu'Interpol a subit le même syndrome.
Il y a de ces albums qui n'apparaissent pas forcément comme une évidence. Cela demande un effort plus prononcé pour en apprécier la vraie valeur.
Et à vrai dire à force d'écoute, ce cru se bonifie, et cède petit à petit tous ses secrets. En revenant sur les différentes chansons de l'album, finalement tout cela s'enchaine plutôt bien, tout naturellement et sans accrocs. "Success" qui débute l'album, ne démérite pas et ouvre, comme toujours pour Interpol, l'album de la plus belle des manières. Celle-ci est d'ailleurs plus emmenée que pour les opus précédents ce qui est en soit une petite révolution.
Mais évidemment cela n'est que de courte durée puisque "Memory Serves" remet bien vite les choses en place. Plus lente, elle est un peu plus difficile d'accès et c'est sans doute cet effet qui va caractériser le plus l'album.
Lorsqu'on atteint "Lights", on comprend aisément mes propos. La chanson est tendue et assez rude, froide diront certains, et dégage tout au long de ses 6 minutes une puissance qui ne cesse de progresser sans réel changement de rythme. Une démonstration assez impressionnante.
"Always Malaise (The Man I Am)" apportera une touche similaire mais de façon moins agressive et finira simplement par se libérer. "Safe Without" qui la suit, repartira sur ces bases tout en devenant répétitive que se soit la voix de Paul Banks, mais surtout cette guitare qui ne nous quitte plus de toute la chanson. "Try It On" et "All Of The Ways" surtout démontre bien l'évolution du groupe que je trouve plus intense et sans doute moins facile d'approche.
Certes, l'univers décrit sur Interpol repose toujours sur le même credo à savoir la voix grave et la guitare que l'on reconnait parmi cents autres, une ligne de basse essentielle et une batterie qui martèle le rythme, mais nous avons ici quelques chose de différents. Nous ne sommes pas sur de la redite. Je trouve en ces chansons quelque chose de différent, qu'on ne connaissait pas d'Interpol. Le manque de chansons évidentes y est aussi sans doute pour quelques choses. Pas de "Obstacle 1" de "Slow Hands" ou "Evil", pas de "Heinrich Maneuver", ici on a "Barricade" en guise de single, et c'est pas forcement la plus immédiate, la combinaison de la voix et de la mélodie n'étant pas la plus évidente le long des couplets, mais il faut bien l'avouer, lui conférant un certain charme.
J'aurai eu par exemple une approche plus rapide sur "Summer Well" mais ici encore une fois, on est dans des rythmes plus lents et pas forcément évidents pour tout le monde sur les couplets. Cela dit ça n'empêche qu'elles sont de grands moments sur l'album.
Enfin "The Undoing" va clôturer ici encore l'album de très belle manière avec cette complainte entêtante et magnifiquement accompagnée.
Il n'y a pour ainsi dire que peu à jeter dans cette album, qui aura finit par m'emporter, moi qui était resté sur ma fin sur Our Love To Admire. Le propos n'étant pas ici de surévaluer un album, ni de me convaincre de l'évolution musicale du groupe mais bien de montrer qu'il n'y aura pas de Turn On The Bright Lights 2 et qu'il faudra bien aller de l'avant.
C'est donc ainsi que s'intitule le quatrième opus d'Interpol. Album éponyme donc, c'est plutôt étonnant mais pourtant on peut y trouver plusieurs raisons.
Tout d'abord, le groupe arrive plus ou moins maintenant au pied du mur, contraint, après la sortie de trois albums, à faire vraiment évoluer un son bien propre au groupe, une identité forte qu'il n'a jusqu'à présent pas réussi à dépasser.
En effet, Turn On The Bright Lights aura marqué au fer rouge l'esprit de l'auditeur et vraisemblablement de ses compositeurs. Antics aura prolonger sans aucun doute la magie et Our Love To Admire ne sera pas parvenu à dégager l'horizon, malgré certaines échappées prometteuse comme cette dernière chanson, "The Lighthouse", quelque peu troublante et qui développait quelques chose de nouveau.
Ensuite, le départ de Carlos D, figure pourtant emblématique du groupe, (il suffit de le voir sur scène avec sa basse pour s'en rendre compte) remplacé par David Pajo qui n'en est pas à son premier coup d'essai. Sans parler de l'arrivée, plus ou moins officielle pour le coup, d'un petit cinquième en charge des claviers à savoir Brandon Curtis (avec un nom pareil on va croire qu'ils le font exprès !)
Un nouveau combo, un nouveau départ, et finalement, le titre de l'album est plutôt bien pensé. Si j'ose dire, Interpol est mort, vive le nouveau Interpol ! Ainsi ce titre éponyme pourrait donc très bien être considéré comme le premier opus d'un nouveau groupe, ou peut-être plutôt d'une nouvelle ère...
Bref, mais cette réflexion sur le titre d'un album ne m'est venue finalement qu'après la première écoute du CD.
Habitué à ne pas trop m'intéresser aux actualités des groupes que j'écoute (car la plupart du temps elles me gâchent mon plaisir par des avis qui biaisent forcement une première écoute) je n'avais porté que peu d'importance aux "détails" que je viens de vous énumérer sur une introduction sans doute trop longue de ma part.
Et c'est lors de cette fameuse première écoute, alors que je venais d'acheter le CD par hasard (j'avais zappé la sortie), que je m'en rends compte. L'album est... Bizarre ! Peu d'accroches, pas de chanson fulgurante, tout cela est un peu lent... Bref, je reste vraiment sur ma faim.
Le deuxième écoute ne sera pas d'un plus grand secours. Il me faudra alors une bonne semaine avant de m'y remettre et petit à petit, l'effet se fait jour. J'apprivoise cet album. Il devient petit à petit très intéressant.
Au jour ou j'écris cette chronique, j'en suis au point où je trouve cet album vraiment très bien. Peut-être dans une semaine, la magie s'estompera qui sait, peut-être que je suis juste dans une passade euphorique, mais à vrai dire je ne le pense pas.
Je me remémore ainsi ces albums que je n'ai pas vraiment appréciés lors de mes premières écoutes. Je pense à un Pornography des Cure, à un OK Computer de Radiohead, à un Echoes de The Rapture ou encore à un Daydream Nation de Sonic Youth (oui ce sont des styles assez variés, mais ceci explique peut-être cela !). Je pense aujourd'hui qu'Interpol a subit le même syndrome.
Il y a de ces albums qui n'apparaissent pas forcément comme une évidence. Cela demande un effort plus prononcé pour en apprécier la vraie valeur.
Et à vrai dire à force d'écoute, ce cru se bonifie, et cède petit à petit tous ses secrets. En revenant sur les différentes chansons de l'album, finalement tout cela s'enchaine plutôt bien, tout naturellement et sans accrocs. "Success" qui débute l'album, ne démérite pas et ouvre, comme toujours pour Interpol, l'album de la plus belle des manières. Celle-ci est d'ailleurs plus emmenée que pour les opus précédents ce qui est en soit une petite révolution.
Mais évidemment cela n'est que de courte durée puisque "Memory Serves" remet bien vite les choses en place. Plus lente, elle est un peu plus difficile d'accès et c'est sans doute cet effet qui va caractériser le plus l'album.
Lorsqu'on atteint "Lights", on comprend aisément mes propos. La chanson est tendue et assez rude, froide diront certains, et dégage tout au long de ses 6 minutes une puissance qui ne cesse de progresser sans réel changement de rythme. Une démonstration assez impressionnante.
"Always Malaise (The Man I Am)" apportera une touche similaire mais de façon moins agressive et finira simplement par se libérer. "Safe Without" qui la suit, repartira sur ces bases tout en devenant répétitive que se soit la voix de Paul Banks, mais surtout cette guitare qui ne nous quitte plus de toute la chanson. "Try It On" et "All Of The Ways" surtout démontre bien l'évolution du groupe que je trouve plus intense et sans doute moins facile d'approche.
Certes, l'univers décrit sur Interpol repose toujours sur le même credo à savoir la voix grave et la guitare que l'on reconnait parmi cents autres, une ligne de basse essentielle et une batterie qui martèle le rythme, mais nous avons ici quelques chose de différents. Nous ne sommes pas sur de la redite. Je trouve en ces chansons quelque chose de différent, qu'on ne connaissait pas d'Interpol. Le manque de chansons évidentes y est aussi sans doute pour quelques choses. Pas de "Obstacle 1" de "Slow Hands" ou "Evil", pas de "Heinrich Maneuver", ici on a "Barricade" en guise de single, et c'est pas forcement la plus immédiate, la combinaison de la voix et de la mélodie n'étant pas la plus évidente le long des couplets, mais il faut bien l'avouer, lui conférant un certain charme.
J'aurai eu par exemple une approche plus rapide sur "Summer Well" mais ici encore une fois, on est dans des rythmes plus lents et pas forcément évidents pour tout le monde sur les couplets. Cela dit ça n'empêche qu'elles sont de grands moments sur l'album.
Enfin "The Undoing" va clôturer ici encore l'album de très belle manière avec cette complainte entêtante et magnifiquement accompagnée.
Il n'y a pour ainsi dire que peu à jeter dans cette album, qui aura finit par m'emporter, moi qui était resté sur ma fin sur Our Love To Admire. Le propos n'étant pas ici de surévaluer un album, ni de me convaincre de l'évolution musicale du groupe mais bien de montrer qu'il n'y aura pas de Turn On The Bright Lights 2 et qu'il faudra bien aller de l'avant.
Parfait 17/20
Posté le 28 septembre 2010 à 17 h 57 |
Le fait que la première écoute d'Interpol ne m'ait pas plus est-il un signe ? Le signe qu'Interpol est arrivé au bout de sa route, a épuisé le filon. Tout dit ?
En effet l'arrivée de ces nouveaux titres à mes oreilles m'a laissé pantois. Seul "Lights" semblait briller de mille feux, laissant sur le bas coté les autres titres qui paraissaient bien ternes et mous. Et au fil des écoutes cette première impression s'est gommée, laissant apparaitre les qualités cachées. Non pas que cet album soit difficile d'accès. Peut-être parce qu'à part "Lights" pas de titre frappant qui vous saute à la gueule, pas de "PDA", ou d'"Obstacle" pour vous déboulonner.
Interpol a changé. Certes. Le groupe a perdu d'un peu de sa verve, de son sens mélodique imparable. "The New" est unique et le miracle ne se reproduira pas. Interpol est plus posé, moins laconique, un peu plus enrobé. Le groupe poursuis sa route, sans grands écarts (comme il est difficile d'assumer un "Let's Go To Bed" après un Pornography, et seul Robert Smith semble capable de ces changements de cap miraculeux), sans véritable révolution, sans la magie du premier album, mais avec une certaine assurance et un savoir faire qui n'est pas sans me déplaire. La seule révolution semble finalement être bien le départ du bassiste Carlos D.
"Good eye, I'm a good guy". Et cet album semble poser de bonnes questions sur la désillusion, l'accès à la reconnaissance. "What do you do when you can have too much of what you want? What do you do when you get it and find you don't want it anymore? How do you manage your own desires and turn out a decent person" disait Nitsuh Abebe dans sa chronique sur Pitchfork .
Au final "Summer Well" aurait été bien plus efficace sans les 50 dernières secondes pâteuses, "Memory Serves" est vite oubliée, "Try It On" vraiment laborieux et dispensable. Mais que le reste est bon ! Le groupe a creusé le filon qu'il avait ouvert sur "The Lighthouse" et les deux derniers titres clôturent ce disque de manière très langoureuse.
Interpol est pour moi une suite très honnête du (bien) bon Our Love To Admire.
En effet l'arrivée de ces nouveaux titres à mes oreilles m'a laissé pantois. Seul "Lights" semblait briller de mille feux, laissant sur le bas coté les autres titres qui paraissaient bien ternes et mous. Et au fil des écoutes cette première impression s'est gommée, laissant apparaitre les qualités cachées. Non pas que cet album soit difficile d'accès. Peut-être parce qu'à part "Lights" pas de titre frappant qui vous saute à la gueule, pas de "PDA", ou d'"Obstacle" pour vous déboulonner.
Interpol a changé. Certes. Le groupe a perdu d'un peu de sa verve, de son sens mélodique imparable. "The New" est unique et le miracle ne se reproduira pas. Interpol est plus posé, moins laconique, un peu plus enrobé. Le groupe poursuis sa route, sans grands écarts (comme il est difficile d'assumer un "Let's Go To Bed" après un Pornography, et seul Robert Smith semble capable de ces changements de cap miraculeux), sans véritable révolution, sans la magie du premier album, mais avec une certaine assurance et un savoir faire qui n'est pas sans me déplaire. La seule révolution semble finalement être bien le départ du bassiste Carlos D.
"Good eye, I'm a good guy". Et cet album semble poser de bonnes questions sur la désillusion, l'accès à la reconnaissance. "What do you do when you can have too much of what you want? What do you do when you get it and find you don't want it anymore? How do you manage your own desires and turn out a decent person" disait Nitsuh Abebe dans sa chronique sur Pitchfork .
Au final "Summer Well" aurait été bien plus efficace sans les 50 dernières secondes pâteuses, "Memory Serves" est vite oubliée, "Try It On" vraiment laborieux et dispensable. Mais que le reste est bon ! Le groupe a creusé le filon qu'il avait ouvert sur "The Lighthouse" et les deux derniers titres clôturent ce disque de manière très langoureuse.
Interpol est pour moi une suite très honnête du (bien) bon Our Love To Admire.
Bon 15/20
Posté le 30 septembre 2010 à 21 h 12 |
Première écoute... déception... puis, fatigue aidant, se laisser aller (physiquement, dans un fauteuil) à une écoute plus neutre... Certains titres ressortent soudain (notamment le single "Lights"), leur lenteur, et leur lenteur à se développer. Ok. Ca sera un autre album d'Interpol, ça n'est pas un autre Antics, et c'est tant mieux, ça tirerait plutôt vers les divergences (très belles au demeurant) de Our Love To Admire. Les mythiques (oui, oui) "Pionneer To The Fall" initial et le "Lighthouse" final... Tiens, ouvraient-ils une porte à ce moment-là ?
Il semblerait que c'est le cas. Et dans laquelle ils se sont engouffrés. Les pieds du bassiste devant (un clin d'oeil à "Leningrad Cowboys go America", R.I.P. Carlos D.
Alors au final ? Ils se réinventent, en tâtonnant. Et ce n'est pas de la pop. Rien que pour ça ça vaut le coup.
Il semblerait que c'est le cas. Et dans laquelle ils se sont engouffrés. Les pieds du bassiste devant (un clin d'oeil à "Leningrad Cowboys go America", R.I.P. Carlos D.
Alors au final ? Ils se réinventent, en tâtonnant. Et ce n'est pas de la pop. Rien que pour ça ça vaut le coup.
Très bon 16/20
Posté le 12 octobre 2010 à 13 h 58 |
On va jouer à un jeu qui s'adresse aux admirateurs d'Interpol. Vous allez voir c'est rigolo et le but est très simple: il s'agit de trouver en moins de 5 minutes dix titres dans leur ancienne discographie qui seraient meilleurs que ceux de ce nouvel album éponyme. Et attention, le premier qui me répond trop dur, il se prend une décharge de 220 V dans la tronche !
Non parce que là franchement, les ricains sont allés trop loin. On veut bien être sympa (d'ailleurs coller un 16/20 à Our Love To Admire, c'était sympa), mais il y a un moment où on a l'impression qu'on se fout de notre gueule. Non pas qu'Interpol soit catastrophique, non. Le groupe a un son, une voix, il ne pourra a priori jamais sortir une bouse ignoble, le genre de truc ridicule qui vous tue une carrière direct. Mais avec ce nouvel effort (?), Banks et cie donnent plus que jamais l'impression qu'il se sont reposés sur leurs lauriers, pourtant déjà un peu fanés. Car ont-ils jamais réussi à reproduire le coup de maître de Turn On The Bright Lights ? Et voilà qu'après trois ans d'attente on se farcit des titres aussi prévisibles, aussi bandants que des chutes de studio période Antics (vous aurez compris que c'est pas un compliment). Ben moi, à la place des fans j'aurais les boules.
Vraiment, on est atterré par tant d'immobilisme, d'absence de remise en cause. Et on a du mal à imaginer qu'un groupe entier puisse prendre du plaisir à répéter sans cesse et sans cesse les mêmes rengaines... Tiens d'ailleurs Carlos D. s'est barré, et ce même avant le début de la tournée, comme c'est bizarre ! Remarquez c'est peut-être le plus honnête des quatre. Mais entre vous et moi il faut aussi reconnaître qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même depuis Our Love To Admire, album sauvé par sa paire de guitaristes et une toute petite flamme. Rien de tout ça ici, juste un professionnalisme froid de mercenaires de studios. Chiant.
Bref tout ça pour dire qu'Interpol a (peut-être) encore des excuses correctes: vous imaginez l'ambiance de fête quand l'un des membres fondateurs, qui plus est le plus charismatique, et pas le moins inspiré, vous annonce pendant le processus de création qu'il va vaquer à ses occupations... Espérons donc que cet album éponyme (qui prétend donc au renouveau, quelle blague) soit réellement l'embryon d'un nouveau départ. Vous y croyez vous ? Moi non.
Non parce que là franchement, les ricains sont allés trop loin. On veut bien être sympa (d'ailleurs coller un 16/20 à Our Love To Admire, c'était sympa), mais il y a un moment où on a l'impression qu'on se fout de notre gueule. Non pas qu'Interpol soit catastrophique, non. Le groupe a un son, une voix, il ne pourra a priori jamais sortir une bouse ignoble, le genre de truc ridicule qui vous tue une carrière direct. Mais avec ce nouvel effort (?), Banks et cie donnent plus que jamais l'impression qu'il se sont reposés sur leurs lauriers, pourtant déjà un peu fanés. Car ont-ils jamais réussi à reproduire le coup de maître de Turn On The Bright Lights ? Et voilà qu'après trois ans d'attente on se farcit des titres aussi prévisibles, aussi bandants que des chutes de studio période Antics (vous aurez compris que c'est pas un compliment). Ben moi, à la place des fans j'aurais les boules.
Vraiment, on est atterré par tant d'immobilisme, d'absence de remise en cause. Et on a du mal à imaginer qu'un groupe entier puisse prendre du plaisir à répéter sans cesse et sans cesse les mêmes rengaines... Tiens d'ailleurs Carlos D. s'est barré, et ce même avant le début de la tournée, comme c'est bizarre ! Remarquez c'est peut-être le plus honnête des quatre. Mais entre vous et moi il faut aussi reconnaître qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même depuis Our Love To Admire, album sauvé par sa paire de guitaristes et une toute petite flamme. Rien de tout ça ici, juste un professionnalisme froid de mercenaires de studios. Chiant.
Bref tout ça pour dire qu'Interpol a (peut-être) encore des excuses correctes: vous imaginez l'ambiance de fête quand l'un des membres fondateurs, qui plus est le plus charismatique, et pas le moins inspiré, vous annonce pendant le processus de création qu'il va vaquer à ses occupations... Espérons donc que cet album éponyme (qui prétend donc au renouveau, quelle blague) soit réellement l'embryon d'un nouveau départ. Vous y croyez vous ? Moi non.
Insipide 7/20
Posté le 20 novembre 2014 à 15 h 54 |
Comment décide -t'-on de chroniquer un album plutôt qu'un autre? Ça peut dépendre de plein de raisons : un coup de coeur soudain, un album que vous voulez réévaluer avec le temps, ou alors vous souhaitez enfoncer un disque que tout le monde considère comme un classique (convaincu que vous êtes qu' il est mortellement chiant), ou à l'inverse vous prenez un LP que vous voulez canoniser à tout prix alors que le reste du monde l'a ignoré.
Interpol d'Interpol ne rentre dans aucun des cas de figure cités jusqu'ici.
Il y a des fois où la vie décide pour vous et vous n'avez plus le choix. Imaginez vous êtes sans Internet, vous n'avez plus de sous et vous êtes perdus en pleine campagne. Que vous reste -t'-il? Les bacs à soldes. C'est ainsi que ce quatrième album d'Interpol se fraie un chemin jusqu'à votre platine. Et oui, entre l'intégrale des Dance Machine, des Isabelle Boulay et des Yannick Noah, cet album d'Interpol reste ainsi votre seul espoir. Et puis ça fait longtemps que vous n'avez pas écouté Interpol, 7 ans en fait, depuis que vous avez lâché avec Our Love To Admire.
Interpol valait-il ses 2,50 euros?
Quand démarre "Success", on est surpris de sourire en entendant les mecs en costard cravate. C'est simple, enlevé et ça fait plaisir à entendre après avoir écouté des compils des Inrocks toutes plus insipides les unes que les autres. Interpol conserve ainsi ce charme, ce son de guitare branché sur Ampli Marshall (je peux me tromper), avec ce léger écho. "Memory Serves" est moins immédiat, plus lent, un peu plus ennuyeux à vrai dire, mais après des mois de galère musicale hipsterienne ça ne fait pas mal. "Summer Well" permet de retrouver les belles rythmiques de Samuel Fogarino, l'un des batteurs les plus classes du monde. La chanson en elle-même est facilement oubliable (quand on compare aux fulgurances de Turn Off The Bright Lights et même d'Antics), mais reste sympa. Il lui manque quand même cette force et cette puissance du Interpol d'"avant", que l'on retrouve dans "Lights" et ce superbe final romantique. La mélodie de guitare est simple, évidente, et la rythmique est encore une fois prenante.Le titre suivant "Barricade" est lui aussi de bonne facture, malgré le fait que Paul Banks chante un peu trop dans les aigus dans le refrain. Ce morceau prouve tout de même l'attrait que peut avoir Interpol dans des morceaux plus dynamiques. "Always Malaise" (Quel titre!) sent le poison à plein nez, il plagie quelque peu "Turn On The Bright Lights" dans ses moments lents, mais c'est au moment où la chanson explose et prend son envol que le groupe redevient attractif, là encore dans son final."Safe Without" lorgne vers des rythmiques et des airs à la Radiohead première époque (tout en restant du Interpol), mais ce n'est pas dégueulasse. "Try It On" est de la même faiblesse que "Summer Well", le morceau nous passe à côté sans s'arrêter. L'enchaînement "All Of the Ways" - "The Undoing" reste un cran au dessus, malgré sa lenteur (qui reprend des idées du précédent album), et "The Undoing" permet d'apporter une dramatique bienvenue sur la fin, là encore plus intéressante lorsque Fogarino se met à cogner un peu plus sur la caisse claire et à jouer de manière plus insistante sur le charley. Sur la fin, on a un synthé qui se la joue fin du monde apocalyptique, c'est rigolo tout en sonnant bien...
Il est temps quand même de reprendre les bonnes habitudes et de ne plus avoir les bacs à soldes comme seule option. Cet Interpol a tout de même été très correct malgré tout, bien qu'il ne soit pas du niveau de ces prédécesseurs.
Interpol d'Interpol ne rentre dans aucun des cas de figure cités jusqu'ici.
Il y a des fois où la vie décide pour vous et vous n'avez plus le choix. Imaginez vous êtes sans Internet, vous n'avez plus de sous et vous êtes perdus en pleine campagne. Que vous reste -t'-il? Les bacs à soldes. C'est ainsi que ce quatrième album d'Interpol se fraie un chemin jusqu'à votre platine. Et oui, entre l'intégrale des Dance Machine, des Isabelle Boulay et des Yannick Noah, cet album d'Interpol reste ainsi votre seul espoir. Et puis ça fait longtemps que vous n'avez pas écouté Interpol, 7 ans en fait, depuis que vous avez lâché avec Our Love To Admire.
Interpol valait-il ses 2,50 euros?
Quand démarre "Success", on est surpris de sourire en entendant les mecs en costard cravate. C'est simple, enlevé et ça fait plaisir à entendre après avoir écouté des compils des Inrocks toutes plus insipides les unes que les autres. Interpol conserve ainsi ce charme, ce son de guitare branché sur Ampli Marshall (je peux me tromper), avec ce léger écho. "Memory Serves" est moins immédiat, plus lent, un peu plus ennuyeux à vrai dire, mais après des mois de galère musicale hipsterienne ça ne fait pas mal. "Summer Well" permet de retrouver les belles rythmiques de Samuel Fogarino, l'un des batteurs les plus classes du monde. La chanson en elle-même est facilement oubliable (quand on compare aux fulgurances de Turn Off The Bright Lights et même d'Antics), mais reste sympa. Il lui manque quand même cette force et cette puissance du Interpol d'"avant", que l'on retrouve dans "Lights" et ce superbe final romantique. La mélodie de guitare est simple, évidente, et la rythmique est encore une fois prenante.Le titre suivant "Barricade" est lui aussi de bonne facture, malgré le fait que Paul Banks chante un peu trop dans les aigus dans le refrain. Ce morceau prouve tout de même l'attrait que peut avoir Interpol dans des morceaux plus dynamiques. "Always Malaise" (Quel titre!) sent le poison à plein nez, il plagie quelque peu "Turn On The Bright Lights" dans ses moments lents, mais c'est au moment où la chanson explose et prend son envol que le groupe redevient attractif, là encore dans son final."Safe Without" lorgne vers des rythmiques et des airs à la Radiohead première époque (tout en restant du Interpol), mais ce n'est pas dégueulasse. "Try It On" est de la même faiblesse que "Summer Well", le morceau nous passe à côté sans s'arrêter. L'enchaînement "All Of the Ways" - "The Undoing" reste un cran au dessus, malgré sa lenteur (qui reprend des idées du précédent album), et "The Undoing" permet d'apporter une dramatique bienvenue sur la fin, là encore plus intéressante lorsque Fogarino se met à cogner un peu plus sur la caisse claire et à jouer de manière plus insistante sur le charley. Sur la fin, on a un synthé qui se la joue fin du monde apocalyptique, c'est rigolo tout en sonnant bien...
Il est temps quand même de reprendre les bonnes habitudes et de ne plus avoir les bacs à soldes comme seule option. Cet Interpol a tout de même été très correct malgré tout, bien qu'il ne soit pas du niveau de ces prédécesseurs.
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