Interpol
El Pintor |
Label :
Matador |
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El Pintor... Quel titre! Interpol se mettrait donc aux castagnettes et à la guitare flamenco?! Ils s'habilleraient en mariachis vengeurs?! En réalité, il n'y aura d'espagnol que la branlette que l'on aura pu se faire autour de cet album, coincés que nous sommes entre le désir de voir renaître le groupe qu'on a connu fulgurant mélodiquement et l'amertume d'entendre qu'Interpol se perd toujours un peu ailleurs, passe à côté de nous d'un discret signe de tête...
En fait, El Pintor est un anagramme d'Interpol (il m'a fallu un certain temps pour comprendre...), preuve que le groupe en est arrivé à ne plus se faire chier pour choisir ses titres (le prochain: "Le Portin" ?). Le groupe fut bousculé dans ses lettres de noblesse par le départ de Carlos Dengler (d'où la référence hispanisante?), bassiste emblématique de la grande époque, autant dire que le groupe était attendu au tournant.
"All The Rage Back Home", le premier single, pourrait laissait présager d'un groupe qui se dépasse à nouveau: intro classique mais refrain plus nerveux qu'à l'accoutumée, urgence de la section rythmique (Paul Banks se chargeant de la basse en studio), maturité... Tiens... Cependant, on ne retrouvera cette urgence et cette électricité que sur "Ancient Ways", la basse est moins mélodique, plus rentre dedans et cet Interpol a pu nous manquer.
Mis à part ces deux titres, le groupe continue d'évoluer dans un registre plus travaillé et mid-tempo, les parties de batterie de Samuel Fogarino sont toujours aussi intéressantes mais ne suffisent pas à rendre l'ensemble des morceaux complètement captivants.
Il y a toujours des riffs originaux comme sur "My Desire" ou "Same Town New Story" (et putain quelle intro ! Malheureusement, le morceau tombe en dépression passé ces quelques secondes magiques...). "Everything Is Wrong" tente de retrouver la magie de Carlos Dengler et reste quand même un beau morceau new wave et abyssal.
On sent que le groupe se cherche, se regarde dans un miroir déformé désormais, mais il s'éloigne de l'auditeur. Cet éloignement peut avoir quelque chose de beau, si on accepte de s'y résigner. Dans le cas contraire, les chansons vous passeront dessus, comme des petites vagues, la marée haute étant finie.
Attendrons-nous un 6e album? Y aura -t-'il toujours cette curiosité ? Il faut accepter qu'Interpol ne brûle plus, mais se consume de l'intérieur, à l'image de sa musique qui contient encore un peu de braise, mais qui est trop sous la coupe de vents contraires pour que le feu prenne véritablement.
En fait, El Pintor est un anagramme d'Interpol (il m'a fallu un certain temps pour comprendre...), preuve que le groupe en est arrivé à ne plus se faire chier pour choisir ses titres (le prochain: "Le Portin" ?). Le groupe fut bousculé dans ses lettres de noblesse par le départ de Carlos Dengler (d'où la référence hispanisante?), bassiste emblématique de la grande époque, autant dire que le groupe était attendu au tournant.
"All The Rage Back Home", le premier single, pourrait laissait présager d'un groupe qui se dépasse à nouveau: intro classique mais refrain plus nerveux qu'à l'accoutumée, urgence de la section rythmique (Paul Banks se chargeant de la basse en studio), maturité... Tiens... Cependant, on ne retrouvera cette urgence et cette électricité que sur "Ancient Ways", la basse est moins mélodique, plus rentre dedans et cet Interpol a pu nous manquer.
Mis à part ces deux titres, le groupe continue d'évoluer dans un registre plus travaillé et mid-tempo, les parties de batterie de Samuel Fogarino sont toujours aussi intéressantes mais ne suffisent pas à rendre l'ensemble des morceaux complètement captivants.
Il y a toujours des riffs originaux comme sur "My Desire" ou "Same Town New Story" (et putain quelle intro ! Malheureusement, le morceau tombe en dépression passé ces quelques secondes magiques...). "Everything Is Wrong" tente de retrouver la magie de Carlos Dengler et reste quand même un beau morceau new wave et abyssal.
On sent que le groupe se cherche, se regarde dans un miroir déformé désormais, mais il s'éloigne de l'auditeur. Cet éloignement peut avoir quelque chose de beau, si on accepte de s'y résigner. Dans le cas contraire, les chansons vous passeront dessus, comme des petites vagues, la marée haute étant finie.
Attendrons-nous un 6e album? Y aura -t-'il toujours cette curiosité ? Il faut accepter qu'Interpol ne brûle plus, mais se consume de l'intérieur, à l'image de sa musique qui contient encore un peu de braise, mais qui est trop sous la coupe de vents contraires pour que le feu prenne véritablement.
Passable 11/20 | par Machete83 |
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