The Ponys
Turn The Lights Out |
Label :
Matador |
||||
Troisième album pour The Ponys, premier sur Matador. Changer de crèmerie est toujours une bonne occasion de changer un peu la recette, et le quatuor en a judicieusement profiter afin de donner le meilleur de lui-même sur ce Turn The Lights Out.
Si les compositions en elle-même sont toujours fidèles au répertoire auquel il nous a habitué, le groupe semble s'être trouvé au niveau du son, au point de mettre la barre plus haut. La peur s'installant à l'écoute des deux premiers titres, l'un au riff agaçant et l'autre au riff tout ce qu'il y a de plus cliché, on ne peut que constater la nouvelle envergure qu'a atteint la frêle formation de Chicago sur cet essai. Une refonte du line-up avec l'arrivée d'un nouveau guitariste maîtrisant son art, une plus grande implication des membres dans la production du disque (tout de même assisté du méconnu John Agnello, derrière des Screaming Trees et Mark Lanegan, Dinosaur Jr, Jawbox, Madrugada...) suffisent à souligner une différence notable de l'approche de leur musique. L'ingrédient qui parle le plus en est probablement l'utilisation des reverbs et des delays, bien entendu sur la guitare mais aussi sur le chant et quelques autres instruments, devenue primordiale pour installer ce qu'on appelle si souvent 'l'atmosphère' ou 'l'ambiance'. Du revival au shoegaze, The Ponys trace alors un profond paysage psychédélique, prenant davantage au trip l'auditeur, notamment par des parties instrumentales (oserions-nous dire post-rock ?!) à l'image de celles que l'on peut trouver sur les excellents "Shine" ou "Pickpocket Song". De quoi donner du muscle et de la contenance à des musiciens que l'ont pourrait au premier abord trouver niais et incultes, comme c'est trop souvent le cas dans le milieu revival.
S'y juxtapose avec plaisirs ces furtifs parfums familiers que sont les influences. Bien mieux fermentés de recul qu'auparavant, comme le poppy Sonic Youth et en particulier la voix de Thurston Moore sur "Poser Psychotic", du Dinosaur Jr sur 1209 "Seminary", un semblant de The Cure sur "Small Talk"... et nous voilà comblé. Les références disparaîssent peu à peu, on ne découvre le groupe que mieux.
Plus propre, plus costaud, majoritairement plus nuageux que d'habitude (bien que souvent le soleil perce à travers les nuages...), Turn The Lights Out est le disque le plus important de The Ponys, la preuve qu'il est de ces formations bien plus intéressantes qu'on aurait pu l'imaginer...
Si les compositions en elle-même sont toujours fidèles au répertoire auquel il nous a habitué, le groupe semble s'être trouvé au niveau du son, au point de mettre la barre plus haut. La peur s'installant à l'écoute des deux premiers titres, l'un au riff agaçant et l'autre au riff tout ce qu'il y a de plus cliché, on ne peut que constater la nouvelle envergure qu'a atteint la frêle formation de Chicago sur cet essai. Une refonte du line-up avec l'arrivée d'un nouveau guitariste maîtrisant son art, une plus grande implication des membres dans la production du disque (tout de même assisté du méconnu John Agnello, derrière des Screaming Trees et Mark Lanegan, Dinosaur Jr, Jawbox, Madrugada...) suffisent à souligner une différence notable de l'approche de leur musique. L'ingrédient qui parle le plus en est probablement l'utilisation des reverbs et des delays, bien entendu sur la guitare mais aussi sur le chant et quelques autres instruments, devenue primordiale pour installer ce qu'on appelle si souvent 'l'atmosphère' ou 'l'ambiance'. Du revival au shoegaze, The Ponys trace alors un profond paysage psychédélique, prenant davantage au trip l'auditeur, notamment par des parties instrumentales (oserions-nous dire post-rock ?!) à l'image de celles que l'on peut trouver sur les excellents "Shine" ou "Pickpocket Song". De quoi donner du muscle et de la contenance à des musiciens que l'ont pourrait au premier abord trouver niais et incultes, comme c'est trop souvent le cas dans le milieu revival.
S'y juxtapose avec plaisirs ces furtifs parfums familiers que sont les influences. Bien mieux fermentés de recul qu'auparavant, comme le poppy Sonic Youth et en particulier la voix de Thurston Moore sur "Poser Psychotic", du Dinosaur Jr sur 1209 "Seminary", un semblant de The Cure sur "Small Talk"... et nous voilà comblé. Les références disparaîssent peu à peu, on ne découvre le groupe que mieux.
Plus propre, plus costaud, majoritairement plus nuageux que d'habitude (bien que souvent le soleil perce à travers les nuages...), Turn The Lights Out est le disque le plus important de The Ponys, la preuve qu'il est de ces formations bien plus intéressantes qu'on aurait pu l'imaginer...
Parfait 17/20 | par X_YoB |
En ligne
463 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages