Mark Lanegan
Bubblegum |
Label :
Beggars Banquet |
||||
Ça commence par quelques notes de piano, suivis de peu par une basse éléphantesque, et enfin la voix. La mélancolie nous gagne peu à peu et l'on comprend que ça y'est, on est de retour dans le monde de Mark Lanegan !
Bubblegum est son sixième album et se présente d'entrée de jeu comme étant son plus ambitieux. Loin du folk traditionnel de ses débuts, Mark Lanegan nous livre un monstre de mélancolie, un mille-feuilles sonore, un disque hors normes et hors du temps.
Accompagné par un florilège de musiciens tous plus talentueux les uns que les autres, il transcende son art et le transforme en magie blanche !
"When Your Number Isn't Up" ouvre le disque et l'on retrouve tout ce qui fait le charme de Lanegan : sa voix de velours, sa tristesse, sa gravité. On constate que la production est différente, que le son n'est pas le même, et ce sentiment se confirmera tout au long du disque. "Hit The City", chantée en duo avec une certaine Polly Jean Harvey, est la première vraie surprise du disque. Sur un rythme incroyablement rock, les deux compères se livrent un duel de titans, et chacun tire l'autre vers le haut.
"The Wedding Dress" se rapproche, dans sa construction, d'une chanson comme "Miracle" sur le précédent Field Song, sauf que là pour la première fois on entend des machines. "Métamphétamine Blues" [déjà présente sur le EP Here Come That Weird Chill] n'a rien perdu de sa fougue ni de sa rage, et trouve sa place naturellement au sein de tous les nouveaux morceaux.
On retrouve maintenant un Lanegan divinement inspiré sur "One Hundred Day" où la production se fait aérienne et élégante. Les chœurs de Chriss Goss (Masters of Reality, producteur entre autre de Kyuss et des QOTSA) sur le refrain "There Is No Morphine ; I'm Only Sleeping" sont tout simplement incroyables de justesse et de pertinence ... c'est un des sommet de l'album.
Autre sommet, autre genre, "Bombed" est une folk song tragique d'une minute, ou pour la première fois depuis "Whiskey For The Holy Ghost" Mark Lanegan joue de la guitare. Les larmes sont les seules réponses à donner à tant de beauté, tant de douceur et tant de tristesse. C'est une chanson magnifique et incontournable.
"Strange Religion" est aussi une merveille qui s'étend tout au long du morceau dans une ambiance cotonneuse, lumineuse et éthérée. Le charme est rompu avec l'arrivée de la décharge stoogienne "Sideways In Reverse" où toutes guitares en avant, Mark nous offre le morceau le plus rock de sa carrière solo.
"Come to Me" est le deuxième duo avec PJ, d'une tristesse par moment insoutenable, qui fait dire que même si Bubblegum sonne vraiment différemment des autres disques, ça reste du Lanegan. On est pas la pour faire la fête. D'autant qu'arrive "Like little Willie John" et son rythme folk traditionnel auréolé d'arrangements très contemporains, et dont la construction brise les codes du genre. Ensuite, avec "Can't Come Down" c'est la batterie electro qui fait son entrée. Morceau incroyablement glauque, les guitares assourdissantes pleurent et se lamentent pendant que Lanegan chante son malheur comme un saint que l'on torture.
"Morning Glory Wine" et "Head" confirme magnifiquement la nouvelle donne, avant que "Driving Death Valley Blues" vienne nous achever. Ça racle, c'est méchant, ça éructe, les guitares sont démoniaques et la batterie cogne à tout va, ça rentre par les oreilles pour venir exploser dans le ventre ... rien à faire, on est déjà mort.
Et la route du paradis, ou de l'enfer se fera avec "Out Of Nowhere" ... dernière envolée du disque, sublime conclusion de ce magnifique album, Mark Lanegan est alors un ange et chante comme tel, rien de plus, rien de moins.
Bubblegum est un chef d'œuvre incroyablement complet et fascinant. Tout est à sa place, tout est parfait, tout est grandiose. On parle surtout de ce disque pour le nombre de ses invités (Josh Homme, Nick Olivieri, PJ Harvey, Greg Dulli, etc, etc.) ; c'est pourtant Lanegan qui a tout composé et qui a insuflé à chacune de ses chansons un génie rare et une inspiration peu courante à l'heure actuelle.
Il est encore trop tôt pour dire si ce disque est mon préféré de Lanegan. Pourtant je lui mets 19, car si cette note doit s'attribuer à un disque exceptionnel, alors oui, Bubblegum l'est d'ores et déjà. Indispensable, magique et divin.
Bubblegum est son sixième album et se présente d'entrée de jeu comme étant son plus ambitieux. Loin du folk traditionnel de ses débuts, Mark Lanegan nous livre un monstre de mélancolie, un mille-feuilles sonore, un disque hors normes et hors du temps.
Accompagné par un florilège de musiciens tous plus talentueux les uns que les autres, il transcende son art et le transforme en magie blanche !
"When Your Number Isn't Up" ouvre le disque et l'on retrouve tout ce qui fait le charme de Lanegan : sa voix de velours, sa tristesse, sa gravité. On constate que la production est différente, que le son n'est pas le même, et ce sentiment se confirmera tout au long du disque. "Hit The City", chantée en duo avec une certaine Polly Jean Harvey, est la première vraie surprise du disque. Sur un rythme incroyablement rock, les deux compères se livrent un duel de titans, et chacun tire l'autre vers le haut.
"The Wedding Dress" se rapproche, dans sa construction, d'une chanson comme "Miracle" sur le précédent Field Song, sauf que là pour la première fois on entend des machines. "Métamphétamine Blues" [déjà présente sur le EP Here Come That Weird Chill] n'a rien perdu de sa fougue ni de sa rage, et trouve sa place naturellement au sein de tous les nouveaux morceaux.
On retrouve maintenant un Lanegan divinement inspiré sur "One Hundred Day" où la production se fait aérienne et élégante. Les chœurs de Chriss Goss (Masters of Reality, producteur entre autre de Kyuss et des QOTSA) sur le refrain "There Is No Morphine ; I'm Only Sleeping" sont tout simplement incroyables de justesse et de pertinence ... c'est un des sommet de l'album.
Autre sommet, autre genre, "Bombed" est une folk song tragique d'une minute, ou pour la première fois depuis "Whiskey For The Holy Ghost" Mark Lanegan joue de la guitare. Les larmes sont les seules réponses à donner à tant de beauté, tant de douceur et tant de tristesse. C'est une chanson magnifique et incontournable.
"Strange Religion" est aussi une merveille qui s'étend tout au long du morceau dans une ambiance cotonneuse, lumineuse et éthérée. Le charme est rompu avec l'arrivée de la décharge stoogienne "Sideways In Reverse" où toutes guitares en avant, Mark nous offre le morceau le plus rock de sa carrière solo.
"Come to Me" est le deuxième duo avec PJ, d'une tristesse par moment insoutenable, qui fait dire que même si Bubblegum sonne vraiment différemment des autres disques, ça reste du Lanegan. On est pas la pour faire la fête. D'autant qu'arrive "Like little Willie John" et son rythme folk traditionnel auréolé d'arrangements très contemporains, et dont la construction brise les codes du genre. Ensuite, avec "Can't Come Down" c'est la batterie electro qui fait son entrée. Morceau incroyablement glauque, les guitares assourdissantes pleurent et se lamentent pendant que Lanegan chante son malheur comme un saint que l'on torture.
"Morning Glory Wine" et "Head" confirme magnifiquement la nouvelle donne, avant que "Driving Death Valley Blues" vienne nous achever. Ça racle, c'est méchant, ça éructe, les guitares sont démoniaques et la batterie cogne à tout va, ça rentre par les oreilles pour venir exploser dans le ventre ... rien à faire, on est déjà mort.
Et la route du paradis, ou de l'enfer se fera avec "Out Of Nowhere" ... dernière envolée du disque, sublime conclusion de ce magnifique album, Mark Lanegan est alors un ange et chante comme tel, rien de plus, rien de moins.
Bubblegum est un chef d'œuvre incroyablement complet et fascinant. Tout est à sa place, tout est parfait, tout est grandiose. On parle surtout de ce disque pour le nombre de ses invités (Josh Homme, Nick Olivieri, PJ Harvey, Greg Dulli, etc, etc.) ; c'est pourtant Lanegan qui a tout composé et qui a insuflé à chacune de ses chansons un génie rare et une inspiration peu courante à l'heure actuelle.
Il est encore trop tôt pour dire si ce disque est mon préféré de Lanegan. Pourtant je lui mets 19, car si cette note doit s'attribuer à un disque exceptionnel, alors oui, Bubblegum l'est d'ores et déjà. Indispensable, magique et divin.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Max |
Posté le 05 août 2005 à 14 h 52 |
C'est le 6ème album de Mark Lanegan, ex-Screaming Trees et membre actuel des Queens Of The Stone Age et Twilight Singers. C'est d'ailleurs avec une partie des musiciens de ces 2 groupes qu'il réalise un album rock comme je les aime.
Sensuel grâce à sa voix rocailleuse et ses textes désabusés ; sexy par la présence d'invités qui s'intègrent parfaitement à son univers, avec notamment la toujours impeccable PJ Harvey sur 2 duos, l'abrasif "Hit The City" et le langoureux "Come To Me".
Les guitaristes Chris Goss (Masters Of Reality) et Alain Johannes (ex Eleven) tous deux excellents, sont aussi de la partie. Les ex-Guns & Roses Izzy Stradlin et Duff McKagan se révèlent tout en légèreté sur "Strange Religion". Sans oublier la petite touche de douceur apportée par Wendy Rae Fowler aux chœurs et sur un autre duo, très épuré cette fois : "Bombed".
Mais déjà rien qu'avec "Methamphetamine Blues" et "Head", "Bubblegum" fait mon bonheur.
Sensuel grâce à sa voix rocailleuse et ses textes désabusés ; sexy par la présence d'invités qui s'intègrent parfaitement à son univers, avec notamment la toujours impeccable PJ Harvey sur 2 duos, l'abrasif "Hit The City" et le langoureux "Come To Me".
Les guitaristes Chris Goss (Masters Of Reality) et Alain Johannes (ex Eleven) tous deux excellents, sont aussi de la partie. Les ex-Guns & Roses Izzy Stradlin et Duff McKagan se révèlent tout en légèreté sur "Strange Religion". Sans oublier la petite touche de douceur apportée par Wendy Rae Fowler aux chœurs et sur un autre duo, très épuré cette fois : "Bombed".
Mais déjà rien qu'avec "Methamphetamine Blues" et "Head", "Bubblegum" fait mon bonheur.
Parfait 17/20
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