Mark Lanegan
Paris [L'Alhambra] - vendredi 15 novembre 2013 |
Il y a des choses bien pires à faire que d'aller voir Mark Lanegan en concert. Beaucoup de choses. Quand on sait que le concert se joue à l'Alhambra et qu'on a écouté les deux derniers disques du lascar,on se doute que le concert sera calme. Mais il y a bien pire que de voir un concert calme le vendredi soir.
Arrivé trop tard pour voir la première première partie, je ne pourrais pas trop vous en parler, si ce n'est que le mec avait un timbre à la Cantat et jouait de la guitare acoustique amplifiée. Trop peu vu pour que ça m'ait dérangé ou transcendé. C'est Duke Garwood, la deuxième partie du duo de Black Pudding qui poursuit la soirée légère, avec sa voix et sa guitare, électrique mais sans distorsion. Je ne connaissais pas trop l'oeuvre du monsieur et c'est vrai que c'est lent, mais c'est plutôt sympa. Virtuose de la guitare sans médiator, Garwood réussit avec son jeu et sa voix à créer des ambiances bluesy et élégantes ; on se dit que si tous les gens qui aiment Mark Knopfler écoutaient Duke Garwood à la place, la musique serait sûrement sauvée.
Après un dernier entracte, la lumière se rallume, l'ambiance se tamise et Lanegan et son groupe entrent en scène. La formation confirme les pressentiments : pas de batterie, une guitare sans distortion, des instruments à cordes, une basse et Garwood qui officie principalement au saxophone ; la musique elle aussi sera tamisée. Après avoir fait un geste sans appel aux techniciens qui lui ont mis une lumière éclatante au lieu des lumières sombres dont il a l'habitude, le couac est rectifié et Lanegan entame un "When Your Number Isn't Up" de toute beauté. Pourquoi commencer avec du matériel à rappel? Peu importe, ce morceau donne le ton avec brio. S'enchainent 2 autres titres habituellement calmes (dont le chant de noël "The Cherry Tree Carol" que l'on retrouvait sur Dark Mark Does Christmas), et surprise, deux titres de l'électrique Blues Funeral.
Si le second, "Phantasmagoria Blues", se prêtait déjà naturellement à une reprise "acoustique", c'est incroyable de voir "The Gravedigger's Song" magnifiquement métamorphosée. La foule ne boude d'ailleurs pas son plaisir.
Ensuite, Garwood prend la guitare et c'est parti pour quelques titres de l'excellent boudin noir. On en redemanderait volontiers. Quelques rares problèmes de micro viennent assombrir l'humeur de Mark qui est visiblement vite rattrappée par la bonne ambiance générale.
En revanche, si j'avais trouvé Black Pudding goûtu, j'étais resté sur ma faim avec le dernier en date Imitations qui ne m'avait pas franchement convaincu, et ce ne sont pas les reprises type variété (Frank Sinatra, Neil Sedaka) qui s'enchainent qui achèveront de me convaincre. L'ambiance retombe un peu, et on attend que ça se passe mais le tout est vite rattrapé par un "Satellite Of Love" de circonstance. Peut-être pas le registre où on attendait Lanegan, mais la version est parfaite. Je pense qu'il valait mieux voir "Satellite Of Love" par Mark Lanegan en 2013 que par Lou Reed en 2010 (RIP quand même).
On repasse alors aux choses sérieuses avec notamment la face b "Mirrored" et la surpuissante reprise d'O.V. Wright "On Jesus Program", sublimée en live par rapport à toutes les versions audio que j'avais entendues.
Après, c'est le rappel, alors on souffle un peu. Tout le monde est satisfait de la fin sauf un type qui visiblement ne connait Lanegan que part les Queens of the Stone Age et s'échauffe de voir un concert aussi calme.
Quand l'artiste revient, c'est simplement avec son guitariste pour une sublime interprétation de "Bombed". Rien qu'avec cette chanson, le rappel serait parfait. Mais Lanegan nous gâtera encore avec "Halo of Ashes". Ce n'est pas ma préférée des Screaming Trees (comme l'ensemble de Dust, je suis plutôt friand de Sweet Oblivion, jetez-moi à la vindicte populaire) mais ce titre prenait toute son ampleur sur scène, notamment avec le jeu parfait du guitariste que Lanegan s'assoit même pour écouter pendant la grosse partie instrumentale. Tout le monde est ravi, même le dernier irréductible. Bon, j'aurais préféré "Shadow of the Season", mais il y a bien pire que d'entendre "Halo of Ashes" dans un concert.
Après, c'est la séance habituelle de dédicace où l'artiste a été un poil plus loquace qu'à l'accoutumée. On quitte la salle le sourire aux lèvres, avec quelques petits reproches à faire à la setlist, notamment la présence de nouvelles reprises pas franchement convaincantes quand on a dans son répertoire des merveilles en la matière comme "Carry Home" du Gun Club, ou des morceaux un peu évidents ("One Way Street" ou "One Hundred Days"), mais globalement la soirée était à la hauteur de nos espérances. Et puis, il y a des choses bien pire que de voir Mark Lanegan en concert.
Arrivé trop tard pour voir la première première partie, je ne pourrais pas trop vous en parler, si ce n'est que le mec avait un timbre à la Cantat et jouait de la guitare acoustique amplifiée. Trop peu vu pour que ça m'ait dérangé ou transcendé. C'est Duke Garwood, la deuxième partie du duo de Black Pudding qui poursuit la soirée légère, avec sa voix et sa guitare, électrique mais sans distorsion. Je ne connaissais pas trop l'oeuvre du monsieur et c'est vrai que c'est lent, mais c'est plutôt sympa. Virtuose de la guitare sans médiator, Garwood réussit avec son jeu et sa voix à créer des ambiances bluesy et élégantes ; on se dit que si tous les gens qui aiment Mark Knopfler écoutaient Duke Garwood à la place, la musique serait sûrement sauvée.
Après un dernier entracte, la lumière se rallume, l'ambiance se tamise et Lanegan et son groupe entrent en scène. La formation confirme les pressentiments : pas de batterie, une guitare sans distortion, des instruments à cordes, une basse et Garwood qui officie principalement au saxophone ; la musique elle aussi sera tamisée. Après avoir fait un geste sans appel aux techniciens qui lui ont mis une lumière éclatante au lieu des lumières sombres dont il a l'habitude, le couac est rectifié et Lanegan entame un "When Your Number Isn't Up" de toute beauté. Pourquoi commencer avec du matériel à rappel? Peu importe, ce morceau donne le ton avec brio. S'enchainent 2 autres titres habituellement calmes (dont le chant de noël "The Cherry Tree Carol" que l'on retrouvait sur Dark Mark Does Christmas), et surprise, deux titres de l'électrique Blues Funeral.
Si le second, "Phantasmagoria Blues", se prêtait déjà naturellement à une reprise "acoustique", c'est incroyable de voir "The Gravedigger's Song" magnifiquement métamorphosée. La foule ne boude d'ailleurs pas son plaisir.
Ensuite, Garwood prend la guitare et c'est parti pour quelques titres de l'excellent boudin noir. On en redemanderait volontiers. Quelques rares problèmes de micro viennent assombrir l'humeur de Mark qui est visiblement vite rattrappée par la bonne ambiance générale.
En revanche, si j'avais trouvé Black Pudding goûtu, j'étais resté sur ma faim avec le dernier en date Imitations qui ne m'avait pas franchement convaincu, et ce ne sont pas les reprises type variété (Frank Sinatra, Neil Sedaka) qui s'enchainent qui achèveront de me convaincre. L'ambiance retombe un peu, et on attend que ça se passe mais le tout est vite rattrapé par un "Satellite Of Love" de circonstance. Peut-être pas le registre où on attendait Lanegan, mais la version est parfaite. Je pense qu'il valait mieux voir "Satellite Of Love" par Mark Lanegan en 2013 que par Lou Reed en 2010 (RIP quand même).
On repasse alors aux choses sérieuses avec notamment la face b "Mirrored" et la surpuissante reprise d'O.V. Wright "On Jesus Program", sublimée en live par rapport à toutes les versions audio que j'avais entendues.
Après, c'est le rappel, alors on souffle un peu. Tout le monde est satisfait de la fin sauf un type qui visiblement ne connait Lanegan que part les Queens of the Stone Age et s'échauffe de voir un concert aussi calme.
Quand l'artiste revient, c'est simplement avec son guitariste pour une sublime interprétation de "Bombed". Rien qu'avec cette chanson, le rappel serait parfait. Mais Lanegan nous gâtera encore avec "Halo of Ashes". Ce n'est pas ma préférée des Screaming Trees (comme l'ensemble de Dust, je suis plutôt friand de Sweet Oblivion, jetez-moi à la vindicte populaire) mais ce titre prenait toute son ampleur sur scène, notamment avec le jeu parfait du guitariste que Lanegan s'assoit même pour écouter pendant la grosse partie instrumentale. Tout le monde est ravi, même le dernier irréductible. Bon, j'aurais préféré "Shadow of the Season", mais il y a bien pire que d'entendre "Halo of Ashes" dans un concert.
Après, c'est la séance habituelle de dédicace où l'artiste a été un poil plus loquace qu'à l'accoutumée. On quitte la salle le sourire aux lèvres, avec quelques petits reproches à faire à la setlist, notamment la présence de nouvelles reprises pas franchement convaincantes quand on a dans son répertoire des merveilles en la matière comme "Carry Home" du Gun Club, ou des morceaux un peu évidents ("One Way Street" ou "One Hundred Days"), mais globalement la soirée était à la hauteur de nos espérances. Et puis, il y a des choses bien pire que de voir Mark Lanegan en concert.
Parfait 17/20 | par Blackcondorguy |
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