The Arcade Fire
Neon Bible |
Label :
Merge |
||||
Au fil des écoutes de cet album, je me rends compte que c'est une merveille ni plus ni moins : Arcade Fire a (quasiment) réussi à sortir deux chefs d'oeuvres à la suite.
Une des premières choses qui frappe en effet, c'est l'impression d'un album plus travaillé,avec des paroles vraiment poignantes (jetez y un coup d'oeil), on sent qu'il n'a pas été fait à l'arrache et qu'il a eu le temps de mûrir en studio. Le point négatif est pour moi, une question de manque d'efficacité des morceaux, car on ressent une lassitude en plein milieu de certaines compositions (Windowstill par exemple). Mais comme chacun le sait, tous les disques ont leurs petits défauts donc on leur pardonnera, assez rapidement...
Pour en revenir aux chansons, "Black Mirror" est extrêmement efficace avec un orgue sublime qui tient la route tout le long du morceau. "Keep The Car Running" représente une certaine fougue dans cet album assez sombre. Et ensuite tout s'enchaîne de mieux en mieux avec la magnifique ballade simplement appelée "Neon Bible". L'orgue est encore une nouvelle fois magistralement maîtrisé dans "Intervention".
"Black Wave / Bad Vibrations" est tout simplement un chef d'oeuvre musical. C'est un morceau coupé en deux, une partie douce (chanté par Régine Chassagne) et une partie violente (chanté par Win Butler). Ensuite vient une autre sorte de chef-d'oeuvre : "Ocean Of Noise", étrange et sublime à la fois. "The Well And The Lighthouse" et "(Antichrist Television Blues)" forme un assez beaux duo de jovialités !
Le niveau de l'album redescend avec Windowsill qui est un peu lassant, pas assez recherchés contrairement aux autres chansons. Mais sa repart aussitôt avec le tube "No Cars Go" que nous connaissons tous. Mais cette version diffère de l'EP ; elle est plus efficace, moins vide et les arrangements sont sublimes ! Quant à "My Body Is A Cage", elle peut aussi bien nous paraître insupportable ou nous paraître sublime ! Les personnes qui n'ont pas aimés Funeral (s'ils en existent) détesteront Neon Bible car cet album est encore plus grave, sombre, où le groupe en fait des tonnes.
Avec cet album Arcade Fire a fait aussi bien que Funeral (si ce n'est mieux) ! (j'hésite à mettre 18/20 ou 19/20)
Neon Bible confirme la domination musicale d'Arcade Fire sur les autres groupes d'aujourd'hui encore en activités (mis à part Interpol). Cet album mystique, apocalyptique va sûrement marquer sa génération !
Une des premières choses qui frappe en effet, c'est l'impression d'un album plus travaillé,avec des paroles vraiment poignantes (jetez y un coup d'oeil), on sent qu'il n'a pas été fait à l'arrache et qu'il a eu le temps de mûrir en studio. Le point négatif est pour moi, une question de manque d'efficacité des morceaux, car on ressent une lassitude en plein milieu de certaines compositions (Windowstill par exemple). Mais comme chacun le sait, tous les disques ont leurs petits défauts donc on leur pardonnera, assez rapidement...
Pour en revenir aux chansons, "Black Mirror" est extrêmement efficace avec un orgue sublime qui tient la route tout le long du morceau. "Keep The Car Running" représente une certaine fougue dans cet album assez sombre. Et ensuite tout s'enchaîne de mieux en mieux avec la magnifique ballade simplement appelée "Neon Bible". L'orgue est encore une nouvelle fois magistralement maîtrisé dans "Intervention".
"Black Wave / Bad Vibrations" est tout simplement un chef d'oeuvre musical. C'est un morceau coupé en deux, une partie douce (chanté par Régine Chassagne) et une partie violente (chanté par Win Butler). Ensuite vient une autre sorte de chef-d'oeuvre : "Ocean Of Noise", étrange et sublime à la fois. "The Well And The Lighthouse" et "(Antichrist Television Blues)" forme un assez beaux duo de jovialités !
Le niveau de l'album redescend avec Windowsill qui est un peu lassant, pas assez recherchés contrairement aux autres chansons. Mais sa repart aussitôt avec le tube "No Cars Go" que nous connaissons tous. Mais cette version diffère de l'EP ; elle est plus efficace, moins vide et les arrangements sont sublimes ! Quant à "My Body Is A Cage", elle peut aussi bien nous paraître insupportable ou nous paraître sublime ! Les personnes qui n'ont pas aimés Funeral (s'ils en existent) détesteront Neon Bible car cet album est encore plus grave, sombre, où le groupe en fait des tonnes.
Avec cet album Arcade Fire a fait aussi bien que Funeral (si ce n'est mieux) ! (j'hésite à mettre 18/20 ou 19/20)
Neon Bible confirme la domination musicale d'Arcade Fire sur les autres groupes d'aujourd'hui encore en activités (mis à part Interpol). Cet album mystique, apocalyptique va sûrement marquer sa génération !
Excellent ! 18/20 | par Battlefront51 |
Posté le 09 mars 2007 à 21 h 28 |
Mais qu'est devenu le rock héroïque des canadiens ? Où est passée leur folie salvatrice et communicative ? Que reste-t-il de cette flamme qui emportait leurs compositions et nous faisait vibrer ?
Dès "Black Mirror" on prend peur: Win Butler a beau emballer sa voix, rien ne se passe, le morceau ne décolle pas, malgré les cordes, malgré la rythmique plus insistante... Et "Keep The Car Running" emprunte le même chemin, avec ses deux accords redondants peu expressifs, et des mélodies vocales pas vraiment inspirées: on s'ennuie ferme. On se dit alors que le collectif a peut être choisi une nouvelle voie, celle de la sobriété, et on attend de voir.
"Neon Bible" confirme cette impression, avec son chant chuchoté, son violon discret et sa guitare acoustique joliette. Et alors que l'on commence à y croire, à se faire à ce changement d'identité, Arcade Fire achève son morceau au bout de deux minutes... Un sale goût d'inachevé reste en bouche et rogne la confiance de l'auditeur. Trois chansons, et en tout et pour tout trois idées, cela fait un peu court, et on s'apprête à crier au scandale !
Mais heureusement, Arcade Fire c'est aussi la mutine Régine Chassagne ! Ce ne sera pas une surprise, le premier bon titre, "Intervention", la met en scène, celle ci assurant les choeurs du morceau. Premières vibrations donc, et l'orgue, majestueux à souhait, n'y est pas pour rien: on retrouve ce côté héroïque, sans être pompeux, qui jalonnait Funeral il y a trois ans. Avec cet air de ne pas y toucher, le collectif fait progresser ses mélodies petit à petit, la sauce monte, et ça devient beau.
"Black Waves/Bad Vibrations" contribue à nous redonner l'espoir: une fois de plus, la voix de Régine illumine la chanson, et si le titre manque quelque peu de spontanéité (un autre ancien atout de Funeral !), il faut lui reconnaître une certaine audace dans la construction, et une efficacité indéniable.
Malheureusement, le soufflet retombe vite avec cet "Ocean Of Noise", trop sage, et traversé d'un piano encombrant. Décidemment, la retenue ne sied guère aux canadiens !!!
L'auditeur se réveille un tantinet avec un "The Well And The Lighthouse" typique d'Arcade Fire, enlevé, vivant, mais un peu pataud. Le pont, qui fait d'ailleurs office de final, est à ce titre peu enthousiasmant, maladroit, car rompant la dynamique du morceau.
Passons rapidement sur l'inutile "(Antichrist Television Blues)", à la rythmique pénible, et qui pêche encore par son manque patent d'idées, tant sur le plan de la construction que celui des arrangements. Le morceau se termine très brusquement, de manière inopportune, et témoigne des difficultés rencontrées par les canadiens à rendre leurs morceaux captivants.
Les trois morceaux qui clôturent l'album sont heureusement agréables, à commencer par ce "Windowsill" qui retrouve quelque peu l'énergie des compositions de Funeral.
"No Cars Go" est évidemment LE grand moment de Neon Bible. Ce qui est plutôt ironique quand on sait qu'il était déjà sur l'EP datant de 2005 (sic)... En tout cas, la rythmique est implacable, le refrain inoubliable, et le couple Chassagne-Butler fait (enfin) des merveilles.
"My Body Is A Cage" est moins réussi, mais a le mérite d'être habité et assez original. Ce final revêt d'ailleurs un caractère presque religieux (l'orgue, les choeurs puissants, des paroles plutôt mystiques...), et ça tombe bien: Arcade Fire en aura bien besoin, de foi, pour nous ressortir un disque de la trempe de Funeral !
Dès "Black Mirror" on prend peur: Win Butler a beau emballer sa voix, rien ne se passe, le morceau ne décolle pas, malgré les cordes, malgré la rythmique plus insistante... Et "Keep The Car Running" emprunte le même chemin, avec ses deux accords redondants peu expressifs, et des mélodies vocales pas vraiment inspirées: on s'ennuie ferme. On se dit alors que le collectif a peut être choisi une nouvelle voie, celle de la sobriété, et on attend de voir.
"Neon Bible" confirme cette impression, avec son chant chuchoté, son violon discret et sa guitare acoustique joliette. Et alors que l'on commence à y croire, à se faire à ce changement d'identité, Arcade Fire achève son morceau au bout de deux minutes... Un sale goût d'inachevé reste en bouche et rogne la confiance de l'auditeur. Trois chansons, et en tout et pour tout trois idées, cela fait un peu court, et on s'apprête à crier au scandale !
Mais heureusement, Arcade Fire c'est aussi la mutine Régine Chassagne ! Ce ne sera pas une surprise, le premier bon titre, "Intervention", la met en scène, celle ci assurant les choeurs du morceau. Premières vibrations donc, et l'orgue, majestueux à souhait, n'y est pas pour rien: on retrouve ce côté héroïque, sans être pompeux, qui jalonnait Funeral il y a trois ans. Avec cet air de ne pas y toucher, le collectif fait progresser ses mélodies petit à petit, la sauce monte, et ça devient beau.
"Black Waves/Bad Vibrations" contribue à nous redonner l'espoir: une fois de plus, la voix de Régine illumine la chanson, et si le titre manque quelque peu de spontanéité (un autre ancien atout de Funeral !), il faut lui reconnaître une certaine audace dans la construction, et une efficacité indéniable.
Malheureusement, le soufflet retombe vite avec cet "Ocean Of Noise", trop sage, et traversé d'un piano encombrant. Décidemment, la retenue ne sied guère aux canadiens !!!
L'auditeur se réveille un tantinet avec un "The Well And The Lighthouse" typique d'Arcade Fire, enlevé, vivant, mais un peu pataud. Le pont, qui fait d'ailleurs office de final, est à ce titre peu enthousiasmant, maladroit, car rompant la dynamique du morceau.
Passons rapidement sur l'inutile "(Antichrist Television Blues)", à la rythmique pénible, et qui pêche encore par son manque patent d'idées, tant sur le plan de la construction que celui des arrangements. Le morceau se termine très brusquement, de manière inopportune, et témoigne des difficultés rencontrées par les canadiens à rendre leurs morceaux captivants.
Les trois morceaux qui clôturent l'album sont heureusement agréables, à commencer par ce "Windowsill" qui retrouve quelque peu l'énergie des compositions de Funeral.
"No Cars Go" est évidemment LE grand moment de Neon Bible. Ce qui est plutôt ironique quand on sait qu'il était déjà sur l'EP datant de 2005 (sic)... En tout cas, la rythmique est implacable, le refrain inoubliable, et le couple Chassagne-Butler fait (enfin) des merveilles.
"My Body Is A Cage" est moins réussi, mais a le mérite d'être habité et assez original. Ce final revêt d'ailleurs un caractère presque religieux (l'orgue, les choeurs puissants, des paroles plutôt mystiques...), et ça tombe bien: Arcade Fire en aura bien besoin, de foi, pour nous ressortir un disque de la trempe de Funeral !
Moyen 10/20
Posté le 10 mars 2007 à 15 h 53 |
Voici l'album le plus attendu de l'année pour beaucoup d'adeptes de rock indé et je dois dire qu'il m'a surpris. Car leur premier album Funeral était tout simplement révolutionnaire je partais du principe que celui-ci serait moins bon. A la première écoute je dois dire qu'il me semblait que cet album était moins réussi car il tombait dans la facilité avec des ambiances beaucoup plus sombres avec le premier morceau "Black Mirror" qui annonce la couleur du disque. J'était d'autant plus déçu que certains instruments qui faisaient le charme de The Arcade Fire sont quasiment abandonnés (comme l'accordéon qu'on retrouve très peu) mais surtout la voix de Régine Chassagne qui est très peu présente (hormis quelques refrains ou quelques accompagnements avec la voix de Win Butler). Après cette écoute un peu décevante je décidais de persévérer et alors ce nouveau disque m'est apparu petit à petit comme un disque tout aussi novateur que son précédent. La mélodie est absolument envoûtante et vous reste dans la tête même après l'écoute des morceaux. Arcade Fire a produit un album différent avec des sons country comme "Keep The Car Running" ou "Antechrist Television Blues" mais l'ajout majeur est celui de l'orgue qui confère une réelle puissance à cette oeuvre comme le démontre "Black Mirror", "Intervention" ou "My Body Is A Cage". La voix de Win Butler qui est peu typée est d'ailleurs un atout majeur dans cet album bien que celle-ci soit omniprésente. L'utilisation des violons est peut être moins prononcée mais leurs sons est toujours présent et indispensable dans l'album. Donc un album très réussi qui n'a pas repris les mêmes ingrédients que le précédent mais pour réaliser un autre chef-d'oeuvre.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 10 mars 2007 à 22 h 02 |
Ca y est. Il est enfin arrivé ce CD tant attendu. On est un peu inquiet en enlevant le cellophane, car les premiers échos étaient assez mauvais sur Internet, à travers les forums et autres hauts lieux du terrorisme international qui menace nos chers amis d'Universal et compagnie. On respire un grand coup avant d'appuyer sur PLAY et on se dit que, quoiqu'il arrive, Win Butler et ses comparses resteront parmi les dieux de l'Olympe.
Et alors ? Et alors, malgré toute ma méfiance, rien à faire, je suis bluffé encore une fois par Arcade Fire, et ça fait du bien ! Dès la première écoute, l'album arrive à capter mon attention (OK, c'est pas très dur, je lis le livret à mesure que les paroles défilent). Arrivé à la fin du disque, je n'ai même pas l'impression d'être déçu, ce qui tient du miracle après la claque monumentale de Funeral. Au premier abord, la seule chose qu'on puisse reprocher au groupe, c'est d'avoir mis onze chansons sur le CD, et pas dix. D'accord, c'est très subjectif ; néanmoins, publier un album de dix morceaux, c'est faire preuve de classe. Quoi d'autre ? A la limite, on pourrait leur en vouloir de nous avoir refourgué "No Cars Go", que tout le monde connaît déjà par cœur, parce que la nouvelle version est moins efficace, moins foutraque.
Ca doit d'ailleurs être ça, le plus gros changement : les Arcade Fire sonnent moins bricoleurs. Auraient-ils vendu leur âme au big business ? Si c'est le cas, ça n'a pas l'air de trop les réjouir, car si le premier album renfermait une sorte de désespoir paradoxalement plein d'espoir, celui-ci est plutôt rempli par une désolation sinistre. Chassagne et consorts ont l'air bien blasés : livret morbide, néons qui renvoient à un american dream miteux (voir "(Antichrist Television Blues)") ou à un Noël cafardeux flottant dans un mysticisme flippant.
Les génies de Montréal ont donc changé. Au bout de quelques écoutes, on commence à s'y faire et on se met à découvrir toutes les petites qualités qui font un grand disque. En effet, on ne le sent vraiment bien qu'au bout de quatre ou cinq écoutes cet album (bon signe...). Moins bricoleuse, donc, que sur Funeral, la production de Neon Bible s'avère être plus dense, tous les sons y sont mélangés et compacts, au point qu'on a déjà reproché au groupe de ne pas mettre la voix assez en avant. Peut-être, mais de multiples écoutes révèlent justement un travail très subtil de ce côté-là : les leading-vocals dialoguent de façon virtuose avec des chœurs discrets (le coup de cœur total : la fin du bridge sur le morceau Neon Bible : "I Had To Laugh" Ah... les frissons dans le dos !). Pas à dire, du bon boulot.
Sinon, qu'est-ce qui ressort de tout ça ? D'entrée de jeu, "Black Mirror" envoie une de ces montées en puissance dont Butler a le secret, mais en plus sombre et plus contrôlé qu'auparavant. Et c'est là qu'on est surpris ; c'est tant mieux, parce que les envolées lyriques, on les attendait au tournant, et il pouvait difficilement surpasser "Tunnels" sur ce point là. Vient ensuite "Keep The Car Running", un des morceaux les plus faiblards de l'album, bien que ce soit l'un des plus proches du disque précédent (on peut le prendre comme un aperçu de ce qu'aurait été un Arcade Fire raté). Après cet extrait qui laisse un peu froid, on se prend "Neon Bible" dans la tronche, avec sa mélancolie toute calme et nullement mélodramatique, ce qui est bon pour les détracteurs du groupe. Seulement, ceux-ci vont être horrifiés par "Intervention", qui envoie la sauce comme il faut. Avec les économies qu'on a dépensé sur eux, les énergumènes canadiens se sont acheté un orgue et en profitent pour faire du Arcade Fire pur jus, rentre-dedans à souhait ! On ne sort pas indemne de cette évocation d'un idéaliste forcené en décalage par rapport au monde (une interprétation parmi d'autres). C'est alors que survient "Black Wave/Bad Vibrations" (si c'est pas un titre ça...), qui dévoile une Régine Chassagne absolument sinistre et géniale. Ce morceau permet aussi de constater que le groupe n'a rien perdu de son audace. On pourra trouver la transition entre les deux mouvements un peu brouillonne ou abrupte, mais elle n'en est que plus surprenante et la deuxième partie y gagne en force. Le miracle se poursuit avec "Ocean Of Moise" et ses chœurs qui balayent tout sur leur passage, et le post-punk "The Well And The Lighthouse", qui laisse pointer une touche d'optimisme sur le final. C'est ensuite ce qu'il y a de plus surprenant dans cette nouvelle livraison qui vient percuter nos oreilles : "(Antichrist Television Blues)". Les cercles de feu attaquent par où on ne les attendait pas avec ce folk- blues effréné sous influence Springsteen (presque trop classique pour le groupe). "Windowsill", c'est le groupe qui a peur pour son intégrité ("MTV What Have You Done To Me ?"), et qui refuse d'assumer son statut de prophète du rock ('Don't wanna fight in a holy war'). Se pose alors le problème de "No Cars Go" : qu'est-ce qu'elle fout là ? Ne sachant pas quoi répondre à cela, on peut toutefois y confirmer l'évolution dans la voix de Win Butler, qui s'abstient de trop partir dans las aigus. L'album se termine sur une espèce de cantique grandiloquent qui nous fait effleurer une sorte d'état mystique, une libération de l'esprit : "My Body Is A Cage".
Et en effet, quand on reprend les nôtres, on est à genoux devant ces génies qui, même si ça les emmerde, représentent le futur glorieux de la musique.
Et alors ? Et alors, malgré toute ma méfiance, rien à faire, je suis bluffé encore une fois par Arcade Fire, et ça fait du bien ! Dès la première écoute, l'album arrive à capter mon attention (OK, c'est pas très dur, je lis le livret à mesure que les paroles défilent). Arrivé à la fin du disque, je n'ai même pas l'impression d'être déçu, ce qui tient du miracle après la claque monumentale de Funeral. Au premier abord, la seule chose qu'on puisse reprocher au groupe, c'est d'avoir mis onze chansons sur le CD, et pas dix. D'accord, c'est très subjectif ; néanmoins, publier un album de dix morceaux, c'est faire preuve de classe. Quoi d'autre ? A la limite, on pourrait leur en vouloir de nous avoir refourgué "No Cars Go", que tout le monde connaît déjà par cœur, parce que la nouvelle version est moins efficace, moins foutraque.
Ca doit d'ailleurs être ça, le plus gros changement : les Arcade Fire sonnent moins bricoleurs. Auraient-ils vendu leur âme au big business ? Si c'est le cas, ça n'a pas l'air de trop les réjouir, car si le premier album renfermait une sorte de désespoir paradoxalement plein d'espoir, celui-ci est plutôt rempli par une désolation sinistre. Chassagne et consorts ont l'air bien blasés : livret morbide, néons qui renvoient à un american dream miteux (voir "(Antichrist Television Blues)") ou à un Noël cafardeux flottant dans un mysticisme flippant.
Les génies de Montréal ont donc changé. Au bout de quelques écoutes, on commence à s'y faire et on se met à découvrir toutes les petites qualités qui font un grand disque. En effet, on ne le sent vraiment bien qu'au bout de quatre ou cinq écoutes cet album (bon signe...). Moins bricoleuse, donc, que sur Funeral, la production de Neon Bible s'avère être plus dense, tous les sons y sont mélangés et compacts, au point qu'on a déjà reproché au groupe de ne pas mettre la voix assez en avant. Peut-être, mais de multiples écoutes révèlent justement un travail très subtil de ce côté-là : les leading-vocals dialoguent de façon virtuose avec des chœurs discrets (le coup de cœur total : la fin du bridge sur le morceau Neon Bible : "I Had To Laugh" Ah... les frissons dans le dos !). Pas à dire, du bon boulot.
Sinon, qu'est-ce qui ressort de tout ça ? D'entrée de jeu, "Black Mirror" envoie une de ces montées en puissance dont Butler a le secret, mais en plus sombre et plus contrôlé qu'auparavant. Et c'est là qu'on est surpris ; c'est tant mieux, parce que les envolées lyriques, on les attendait au tournant, et il pouvait difficilement surpasser "Tunnels" sur ce point là. Vient ensuite "Keep The Car Running", un des morceaux les plus faiblards de l'album, bien que ce soit l'un des plus proches du disque précédent (on peut le prendre comme un aperçu de ce qu'aurait été un Arcade Fire raté). Après cet extrait qui laisse un peu froid, on se prend "Neon Bible" dans la tronche, avec sa mélancolie toute calme et nullement mélodramatique, ce qui est bon pour les détracteurs du groupe. Seulement, ceux-ci vont être horrifiés par "Intervention", qui envoie la sauce comme il faut. Avec les économies qu'on a dépensé sur eux, les énergumènes canadiens se sont acheté un orgue et en profitent pour faire du Arcade Fire pur jus, rentre-dedans à souhait ! On ne sort pas indemne de cette évocation d'un idéaliste forcené en décalage par rapport au monde (une interprétation parmi d'autres). C'est alors que survient "Black Wave/Bad Vibrations" (si c'est pas un titre ça...), qui dévoile une Régine Chassagne absolument sinistre et géniale. Ce morceau permet aussi de constater que le groupe n'a rien perdu de son audace. On pourra trouver la transition entre les deux mouvements un peu brouillonne ou abrupte, mais elle n'en est que plus surprenante et la deuxième partie y gagne en force. Le miracle se poursuit avec "Ocean Of Moise" et ses chœurs qui balayent tout sur leur passage, et le post-punk "The Well And The Lighthouse", qui laisse pointer une touche d'optimisme sur le final. C'est ensuite ce qu'il y a de plus surprenant dans cette nouvelle livraison qui vient percuter nos oreilles : "(Antichrist Television Blues)". Les cercles de feu attaquent par où on ne les attendait pas avec ce folk- blues effréné sous influence Springsteen (presque trop classique pour le groupe). "Windowsill", c'est le groupe qui a peur pour son intégrité ("MTV What Have You Done To Me ?"), et qui refuse d'assumer son statut de prophète du rock ('Don't wanna fight in a holy war'). Se pose alors le problème de "No Cars Go" : qu'est-ce qu'elle fout là ? Ne sachant pas quoi répondre à cela, on peut toutefois y confirmer l'évolution dans la voix de Win Butler, qui s'abstient de trop partir dans las aigus. L'album se termine sur une espèce de cantique grandiloquent qui nous fait effleurer une sorte d'état mystique, une libération de l'esprit : "My Body Is A Cage".
Et en effet, quand on reprend les nôtres, on est à genoux devant ces génies qui, même si ça les emmerde, représentent le futur glorieux de la musique.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 11 mars 2007 à 13 h 57 |
En tant que fan inconditionnel de Funeral, c'est avec une certaine appréhension que je glisse la galette dans la chaîne. Certains échos pas très favorables voire carrément hostiles m'étaient en effet parvenus avant la sortie de l'album.
Et la surprise est grande ! Le deuxième album d'Arcade Fire est simplement à tomber par terre. J'ai beau réécouter l'album, je n'arrive pas à comprendre certaines personnes qui trouvent cet album plat, sans efficacité et inefficace. J'y reviendrai.
Que vaut donc en détail Neon Bible ?
"Black Mirror" est une formidable entrée en matière, à la fois douce et rythmée, avec, autour d'une mélodie simple, de superbes variations vocales ainsi qu'au violon et à l'orgue. "Keep The Car Running" procure un plaisir immédiat et durable, et rappelle l'effet ressenti en écoutant Funeral. Suit le titre éponyme, dépouillé et presque chuchoté par Win Butler. Ce titre permet de reprendre son souffle avant d'être emporté par le raz-de-marée musical que constitue toute la suite de l'album. Intervention est simplement génial, rien de complexe, rien d'inaccessible, une chanson d'une efficacité redoutable interprétée avec une ferveur incroyable, bref, tout l'esprit d'Arcade Fire résumé dans ce superbe single. On n'a pas le temps de respirer qu'arrive "Black Wave/Bad Vibrations", et là c'est la claque ! Divisé en deux, avec une première partie légère mais menaçante (un refrain clin d'oeil à Pierre Bachelet ?) et une deuxième bien plus sombre. Un morceau culotté, surprenant, et surtout magnifique. Arrive "Ocean Of Noise", plus calme et pour moi supérieur à son grand frère "Crown Of Love" du premier album. Les deux titres suivants accélèrent le rythme, "(Antichrist Television Blues)" affichant même de légers accents country. Enfin, le bouquet final dépasse toutes les attentes. "Windowsill" est excellente, même si une certaine lassitude peut apparaître au fil des écoutes. Le culte "No Cars Go" prend le relais, réenregistré pour l'occasion avec l'orchestre philharmonique de Budapest. Le résultat gagne en dynamique ce qu'il perd peut-être en finesse. Enfin, "My Body Is A Cage" est un morceau dark gospel imparable et sitôt fini, on ne peut s'empêcher de relancer l'album.
Là où Funeral avait quelques temps morts (Une Année Sans Lumière, "7 Kettels", "Haiti"), Neon Bible enchaîne les morceaux de bravoure. Là où les titres de Funeral étaient simples, ici, il y a beaucoup plus de subtilités. Par exemple, Arcade Fire procède toujours à des changements de rythme dans ses morceaux pour leur redonner un deuxième souffle, mais de manière bien plus fine.
"No Cars Go" est -il moins fédérateur que "Wake Up" ? Assurément pas ! "My Body Is A Cage" est-il moins émouvant que "In The Backseat" ? Non plus. "Keep The Car Running" est-il moins entraînant que "Rebellion" ? Je ne pense pas.
Funeral était exceptionnel, mais Neon Bible est miraculeux !
Et la surprise est grande ! Le deuxième album d'Arcade Fire est simplement à tomber par terre. J'ai beau réécouter l'album, je n'arrive pas à comprendre certaines personnes qui trouvent cet album plat, sans efficacité et inefficace. J'y reviendrai.
Que vaut donc en détail Neon Bible ?
"Black Mirror" est une formidable entrée en matière, à la fois douce et rythmée, avec, autour d'une mélodie simple, de superbes variations vocales ainsi qu'au violon et à l'orgue. "Keep The Car Running" procure un plaisir immédiat et durable, et rappelle l'effet ressenti en écoutant Funeral. Suit le titre éponyme, dépouillé et presque chuchoté par Win Butler. Ce titre permet de reprendre son souffle avant d'être emporté par le raz-de-marée musical que constitue toute la suite de l'album. Intervention est simplement génial, rien de complexe, rien d'inaccessible, une chanson d'une efficacité redoutable interprétée avec une ferveur incroyable, bref, tout l'esprit d'Arcade Fire résumé dans ce superbe single. On n'a pas le temps de respirer qu'arrive "Black Wave/Bad Vibrations", et là c'est la claque ! Divisé en deux, avec une première partie légère mais menaçante (un refrain clin d'oeil à Pierre Bachelet ?) et une deuxième bien plus sombre. Un morceau culotté, surprenant, et surtout magnifique. Arrive "Ocean Of Noise", plus calme et pour moi supérieur à son grand frère "Crown Of Love" du premier album. Les deux titres suivants accélèrent le rythme, "(Antichrist Television Blues)" affichant même de légers accents country. Enfin, le bouquet final dépasse toutes les attentes. "Windowsill" est excellente, même si une certaine lassitude peut apparaître au fil des écoutes. Le culte "No Cars Go" prend le relais, réenregistré pour l'occasion avec l'orchestre philharmonique de Budapest. Le résultat gagne en dynamique ce qu'il perd peut-être en finesse. Enfin, "My Body Is A Cage" est un morceau dark gospel imparable et sitôt fini, on ne peut s'empêcher de relancer l'album.
Là où Funeral avait quelques temps morts (Une Année Sans Lumière, "7 Kettels", "Haiti"), Neon Bible enchaîne les morceaux de bravoure. Là où les titres de Funeral étaient simples, ici, il y a beaucoup plus de subtilités. Par exemple, Arcade Fire procède toujours à des changements de rythme dans ses morceaux pour leur redonner un deuxième souffle, mais de manière bien plus fine.
"No Cars Go" est -il moins fédérateur que "Wake Up" ? Assurément pas ! "My Body Is A Cage" est-il moins émouvant que "In The Backseat" ? Non plus. "Keep The Car Running" est-il moins entraînant que "Rebellion" ? Je ne pense pas.
Funeral était exceptionnel, mais Neon Bible est miraculeux !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 13 mars 2007 à 23 h 03 |
Avant qu'une avalanche d'éloges ait englouti cette page, la présence de quelques avis contradictoires semble nécessaire.
Certes, Arcade Fire est un bon groupe, certes ce cd est loin d'être mauvais, mais il faut arrêter tout ça, toute cette médiatisation, toutes ces exaltations systématiques, toutes ces divinisations qui n'ont franchement pas lieu d'être.
Funeral était, et il faut en toute sincérité l'admettre, un bon disque, mais loin de mériter tout ce succès. Il est en effet loin d'être fascinant, sensationnel du début à la fin. Mais revenons à ce nouveau disque.
Un des albums les plus attendus de l'année qui ne perd donc pas de temps pour sortir, et pour finalement nous relivrer en toute logique, 11 nouveaux morceaux très Funeral. Et que l'on ne s'y trompe pas: ce nouvel opus est tout à fait à la hauteur du premier.
On y retrouve tout ce monde très Arcade Fire, avec quelques touches novatrices ici et là, comme les puissantes et tremblantes introductions d'orgues ou les armées d'instruments à cordes types violons, désormais mises à disposition de nos 'génies'. On y retrouve également nos très exotiques accompagnements d'accordéon, ainsi que ces tous ces choeurs irrésistibles et très entraînants, façon Funeral.
Et puis de très bonnes idées, sur des morceaux bien tournés, ce qui révèle de très belles perles. Ainsi, on se retrouve très vite impressionné par les profondes et frissonnantes "Ocean Of Noise" ou "Windowstill" (parmi d'autres), ou par la puissance et l'efficacité de titres tels "No Cars Go", "Black Mirror" ou "The Well And The Lighthouse"
Mais où est le problème, cette chronique serait-elle super mal foutue car passe d'une introduction froide à un développement plutôt favorable, quel est le hic... ?
Le problème, c'est simplement (et toujours) cet excès de malheureux blancs, de passages à vides, de morceaux trop longs ou bouclés prématurément. Voilà le vrai 'dommage', une seconde fois. Et il est d'autant plus triste de devoir souligner ce petit défaut, car il discrédite beaucoup le disque dans sa globalité.
Mais cependant, et très certainement, les fans (et dieu sait qu'il y en a) devraient en avoir pour leur argent, et c'est ça le principal.
Certes, Arcade Fire est un bon groupe, certes ce cd est loin d'être mauvais, mais il faut arrêter tout ça, toute cette médiatisation, toutes ces exaltations systématiques, toutes ces divinisations qui n'ont franchement pas lieu d'être.
Funeral était, et il faut en toute sincérité l'admettre, un bon disque, mais loin de mériter tout ce succès. Il est en effet loin d'être fascinant, sensationnel du début à la fin. Mais revenons à ce nouveau disque.
Un des albums les plus attendus de l'année qui ne perd donc pas de temps pour sortir, et pour finalement nous relivrer en toute logique, 11 nouveaux morceaux très Funeral. Et que l'on ne s'y trompe pas: ce nouvel opus est tout à fait à la hauteur du premier.
On y retrouve tout ce monde très Arcade Fire, avec quelques touches novatrices ici et là, comme les puissantes et tremblantes introductions d'orgues ou les armées d'instruments à cordes types violons, désormais mises à disposition de nos 'génies'. On y retrouve également nos très exotiques accompagnements d'accordéon, ainsi que ces tous ces choeurs irrésistibles et très entraînants, façon Funeral.
Et puis de très bonnes idées, sur des morceaux bien tournés, ce qui révèle de très belles perles. Ainsi, on se retrouve très vite impressionné par les profondes et frissonnantes "Ocean Of Noise" ou "Windowstill" (parmi d'autres), ou par la puissance et l'efficacité de titres tels "No Cars Go", "Black Mirror" ou "The Well And The Lighthouse"
Mais où est le problème, cette chronique serait-elle super mal foutue car passe d'une introduction froide à un développement plutôt favorable, quel est le hic... ?
Le problème, c'est simplement (et toujours) cet excès de malheureux blancs, de passages à vides, de morceaux trop longs ou bouclés prématurément. Voilà le vrai 'dommage', une seconde fois. Et il est d'autant plus triste de devoir souligner ce petit défaut, car il discrédite beaucoup le disque dans sa globalité.
Mais cependant, et très certainement, les fans (et dieu sait qu'il y en a) devraient en avoir pour leur argent, et c'est ça le principal.
Très bon 16/20
Posté le 16 mars 2007 à 16 h 27 |
Si je pouvais comparer Arcade Fire à un fantasme, je comparerais ce groupe à une passe, un rendez-vous vénal avec une prostituée, pas dans le sens péjoratif de la chose bien entendu mais pour l'excitation que ce fantasme procure avant de l'avoir assouvi.
Une pute, c'est comme une offrande, tu te tâtes depuis longtemps pour essayer et tu fantasmes, avec excitation, tu te demandes par quel bout tu vas commencer, tu hésites avant de te lancer et puis tu te dis "allez on y va... alors t'y vas, espérant dénicher le coup de ta vie, découvrir l'inconnu, l'extase et les promesses d'une bonne jouissance, on pourrait en dire autant de "Neon bible" seulement voilà....
Seulement voilà, sous cet emballage attirant, tape à l'œil, furtif comme un hologramme, tu déshabilles l'objet de son enveloppe, tu sais que quoi qu'il arrive, tu l'as payé, il t'appartient, tu peux en faire ce que tu veux pendant une heure (pour les plus courageux !!!) !
Sous cet emballage, tu devines l'espoir d'une générosité débordante, l'objet de toute les convoitises, une lumière tamisée vient à peine de foutre le doute ou bien attiser ton imagination, tu touches, tu palpes et tu fous le skeud dans la platine et c'est parti...hop, hop, hop, les premières sensations sont mitigées (Black Mirror) puis la chaleur devient moite (Intervention), le rythme s'accélère mais tu demandes toujours où t'as bien pu fourrer tes thunes, on te promet la lune bordel.... !!!!!
Parmi les premières sensations où se mêlent la déception (le contenu prend a tout à coup moins de gueule sans ses artifices), une petite pointe d'excitation vient soudain te caresser l'esprit et la verge, tu commences à te sentir bien, certaines des promesses se matérialisent en un plaisir simple "Black Waves/Bad vibrations", oui c'est ça, des petites ondulations saccadées, le décollage peut être ?
Petit décollage vite enrayé par un ralentissement poussif, inutile à ce stade de l'action (Neon bible, Ocean of noise), mais merde, c'est mon fric ! allez tant pis je passe la vitesse supérieure, faut bien rentrer dans ses frais à coup de buttoirs (Antichrist),d'accélérations, p'tits coups de reins, ça y est ça vient enfin, j'aperçois l'extase (No cars go) mais cet extase, je le connais déjà, je l'ai déjà eu et sans payer, allons-y peut importe, va au bout, jusqu'au bout, ou'ch....ça y est c'est fini, je roule sur le côté, botte en touche, je m'efface lentement, j'ai compris que le fantasme était un leurre, "My body is a cage"...
Je paye mon du, je retourne chez moi, à demi frustré, le sentiment d'inachevé, on m'avait promis la lune, j'ai tout juste choppé un gland sur un marronnier mais maintenant je suis prévenu ..."Neon bible ça sera pour les périodes de disette!
pas rock'n'roll (Sugestion Yobesque!)
Une pute, c'est comme une offrande, tu te tâtes depuis longtemps pour essayer et tu fantasmes, avec excitation, tu te demandes par quel bout tu vas commencer, tu hésites avant de te lancer et puis tu te dis "allez on y va... alors t'y vas, espérant dénicher le coup de ta vie, découvrir l'inconnu, l'extase et les promesses d'une bonne jouissance, on pourrait en dire autant de "Neon bible" seulement voilà....
Seulement voilà, sous cet emballage attirant, tape à l'œil, furtif comme un hologramme, tu déshabilles l'objet de son enveloppe, tu sais que quoi qu'il arrive, tu l'as payé, il t'appartient, tu peux en faire ce que tu veux pendant une heure (pour les plus courageux !!!) !
Sous cet emballage, tu devines l'espoir d'une générosité débordante, l'objet de toute les convoitises, une lumière tamisée vient à peine de foutre le doute ou bien attiser ton imagination, tu touches, tu palpes et tu fous le skeud dans la platine et c'est parti...hop, hop, hop, les premières sensations sont mitigées (Black Mirror) puis la chaleur devient moite (Intervention), le rythme s'accélère mais tu demandes toujours où t'as bien pu fourrer tes thunes, on te promet la lune bordel.... !!!!!
Parmi les premières sensations où se mêlent la déception (le contenu prend a tout à coup moins de gueule sans ses artifices), une petite pointe d'excitation vient soudain te caresser l'esprit et la verge, tu commences à te sentir bien, certaines des promesses se matérialisent en un plaisir simple "Black Waves/Bad vibrations", oui c'est ça, des petites ondulations saccadées, le décollage peut être ?
Petit décollage vite enrayé par un ralentissement poussif, inutile à ce stade de l'action (Neon bible, Ocean of noise), mais merde, c'est mon fric ! allez tant pis je passe la vitesse supérieure, faut bien rentrer dans ses frais à coup de buttoirs (Antichrist),d'accélérations, p'tits coups de reins, ça y est ça vient enfin, j'aperçois l'extase (No cars go) mais cet extase, je le connais déjà, je l'ai déjà eu et sans payer, allons-y peut importe, va au bout, jusqu'au bout, ou'ch....ça y est c'est fini, je roule sur le côté, botte en touche, je m'efface lentement, j'ai compris que le fantasme était un leurre, "My body is a cage"...
Je paye mon du, je retourne chez moi, à demi frustré, le sentiment d'inachevé, on m'avait promis la lune, j'ai tout juste choppé un gland sur un marronnier mais maintenant je suis prévenu ..."Neon bible ça sera pour les périodes de disette!
pas rock'n'roll (Sugestion Yobesque!)
Moyen 10/20
Posté le 14 avril 2007 à 11 h 29 |
Après leur premier album Funeral qui fut sans doute un chef-d'oeuvre du genre, Arcade Fire devait, comme l'a dit un journal de critique, passer le stade du deuxième album. C'est cette année que cet album est sorti, Neon Bible.
Dès les premières écoutes, on est sûr, le style du premier album a évolué. Mais je remarque tout de suite, c'est sûr, on entend bien du Arcade Fire et cet nouvel album me fascine, on peut dire sans hésiter, ce disque est aussi bien que le précédent. Neon Bible commence par "Black Mirror", chanson sombre mais où l'on retrouve bien la voix magnifique de Butler et ses envolées ainsi que le rythme, l'atmosphère crescendo propre au groupe.
Après vient "Kepp The Car Running", on retrouve encore les cordes des violons mais je passe vite à "Neon Bible", à la mélodie douce mais toujours aussi bien composé.
Mais le morceau qui propulse l'album est bien "Intervention" avec l'orgue qui donne une profondeur et montre sa puissance au morceau. D'ailleurs c'est la grande nouveauté de cet album. Le rythme monte et les différents instruments s'entremêlent avec le chant de Chassagne en écho. Cette chanson nous montre encore le côté sombre de l'album, peut être même mystique mais on est toujours dans le style d'Arcade Fire.
Vient ensuite "Black Wave/Bad Vibrations" où la tension règne. Le morceau est découpé en deux parties égales, la fin de celui ci s'éclate dans un lyrisme particulier où s'entremêlent les voix de Butler et de Chassagne dans un magnifique jeux de voies.
La tension se poursuit dans "Ocean Of Noise" avec son rythme doux, ses guitares. "The Well And The Lighthouse" rebondit sur la dernière partie de l'album, on retrouve les violons et le rythme sautillant du première album ainsi que dans "(Antichrist Television Blues)" mais dans celui ci, on tombe presque dans un autre style mais la maîtrise est toujours là. "Windowsill" tient encore de le tension du début de l'album, le côté sombre plus que présent, on se demande pourquoi ensuite vient "No Cars Go". Malgré cela "No Cars Go" se détache bien du reste avec le duo vocal Chassagne-Butler, difficile de résister au refrain enjouer "Heys No Cars Go!". Le morceau est assez jolie mais sa place est plutôt bizarre dans un album comme celui ci, c'est peut être aussi ça l'originalité d'Arcade Fire. Enfin vient "My Body Is A Cage" avec la magnifique voie de Butler, l'orgue surpuissant, décroche les lustres d'une messe fictive ou musicale et s'en suit aussi une montée finale incroyable. L'album se clos sur cette chanson qui résume plus que tout l'album, sombre, grandiose.
Que dire finalement, l'album est magnifique, Arcade Fire a évolué mais le groupe reste impressionnant de maîtrise. Les voies de Chassagne et de Butler sont plus que présentes et la tension aussi, le côté mystique presque psychédélique sans en faire trop non plus montre l'évolution certaine d'Arcade Fire. Certains diront, c'est le plus grand groupe de rock du moment, qu'ils suivent peut être bien 'Radiohead', d'autres parleront de déception, ou bien certains penseront qu'on en parle trop mais Arcade Fire est devenu surtout un grand groupe de rock avec son propre style et son originalité qui restera sûrement dans le mémoires. Arcade Fire plus qu'un groupe est peut être entrain de devenir un modèle pour les autres.
Dès les premières écoutes, on est sûr, le style du premier album a évolué. Mais je remarque tout de suite, c'est sûr, on entend bien du Arcade Fire et cet nouvel album me fascine, on peut dire sans hésiter, ce disque est aussi bien que le précédent. Neon Bible commence par "Black Mirror", chanson sombre mais où l'on retrouve bien la voix magnifique de Butler et ses envolées ainsi que le rythme, l'atmosphère crescendo propre au groupe.
Après vient "Kepp The Car Running", on retrouve encore les cordes des violons mais je passe vite à "Neon Bible", à la mélodie douce mais toujours aussi bien composé.
Mais le morceau qui propulse l'album est bien "Intervention" avec l'orgue qui donne une profondeur et montre sa puissance au morceau. D'ailleurs c'est la grande nouveauté de cet album. Le rythme monte et les différents instruments s'entremêlent avec le chant de Chassagne en écho. Cette chanson nous montre encore le côté sombre de l'album, peut être même mystique mais on est toujours dans le style d'Arcade Fire.
Vient ensuite "Black Wave/Bad Vibrations" où la tension règne. Le morceau est découpé en deux parties égales, la fin de celui ci s'éclate dans un lyrisme particulier où s'entremêlent les voix de Butler et de Chassagne dans un magnifique jeux de voies.
La tension se poursuit dans "Ocean Of Noise" avec son rythme doux, ses guitares. "The Well And The Lighthouse" rebondit sur la dernière partie de l'album, on retrouve les violons et le rythme sautillant du première album ainsi que dans "(Antichrist Television Blues)" mais dans celui ci, on tombe presque dans un autre style mais la maîtrise est toujours là. "Windowsill" tient encore de le tension du début de l'album, le côté sombre plus que présent, on se demande pourquoi ensuite vient "No Cars Go". Malgré cela "No Cars Go" se détache bien du reste avec le duo vocal Chassagne-Butler, difficile de résister au refrain enjouer "Heys No Cars Go!". Le morceau est assez jolie mais sa place est plutôt bizarre dans un album comme celui ci, c'est peut être aussi ça l'originalité d'Arcade Fire. Enfin vient "My Body Is A Cage" avec la magnifique voie de Butler, l'orgue surpuissant, décroche les lustres d'une messe fictive ou musicale et s'en suit aussi une montée finale incroyable. L'album se clos sur cette chanson qui résume plus que tout l'album, sombre, grandiose.
Que dire finalement, l'album est magnifique, Arcade Fire a évolué mais le groupe reste impressionnant de maîtrise. Les voies de Chassagne et de Butler sont plus que présentes et la tension aussi, le côté mystique presque psychédélique sans en faire trop non plus montre l'évolution certaine d'Arcade Fire. Certains diront, c'est le plus grand groupe de rock du moment, qu'ils suivent peut être bien 'Radiohead', d'autres parleront de déception, ou bien certains penseront qu'on en parle trop mais Arcade Fire est devenu surtout un grand groupe de rock avec son propre style et son originalité qui restera sûrement dans le mémoires. Arcade Fire plus qu'un groupe est peut être entrain de devenir un modèle pour les autres.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 14 avril 2007 à 21 h 55 |
C'est avec beaucoup d'excitation mais un soupçon d'appréhension que j'ai acheté ce nouveau et tant attendu disque de nos chers canadiens. Eh bien je dois l'avouer : j'ai été plutôt déçu, si ce n'est indifférent, à la première écoute. Ce ne fut pas la claque reçue à la sortie de Funeral. Bon. On peut leur pardonner : enregistrer le deuxième album n'est pas chose facile.
Plus tard je décidais de le réécouter. Le manque de recul m'avait peut être trompé. Il ne fallait pas comparer avec Funeral.
Et c'est après beaucoup de persistance que la beauté de l'album s'est révélée à mes oreilles. Beauté de la grâce, de l'énergie, de la joie, de la noirceur. Oui, il s'agit bien là des Arcade Fire. Je fus premièrement rassuré, puis ébloui, emporté, émerveillé.
Beaucoup plus sombre, beaucoup plus abouti, travaillé que son prédécesseur, Neon Bible offre son lot de chansons qui font vibrer ("Ocean Of Noise", "Windowsill", "My Body Is A Cage"), d'hymnes à la joie ("Keep The Car Running", "Intervention", "The Well And The Lighthouse", "No Cars Go"), et de titres plus durs et obscurs ("Black Mirroir", "Black Waves/Bad Vibrations").
A noter la présence imposante de l'orgue qui contribue à l'apothéose de cette grâce et de cette majesté possédées par le groupe. Le disque a d'ailleurs été enregistré (en partie, en tout cas) dans une cathédrale, ce qui lui donne un son magnifique, même si on regrettera que la voix du chanteur ne soit pas plus mise en avant.
Ce disque vaut donc largement le coup, et je me demande même si je ne vais pas le préférer à Funeral...
Plus tard je décidais de le réécouter. Le manque de recul m'avait peut être trompé. Il ne fallait pas comparer avec Funeral.
Et c'est après beaucoup de persistance que la beauté de l'album s'est révélée à mes oreilles. Beauté de la grâce, de l'énergie, de la joie, de la noirceur. Oui, il s'agit bien là des Arcade Fire. Je fus premièrement rassuré, puis ébloui, emporté, émerveillé.
Beaucoup plus sombre, beaucoup plus abouti, travaillé que son prédécesseur, Neon Bible offre son lot de chansons qui font vibrer ("Ocean Of Noise", "Windowsill", "My Body Is A Cage"), d'hymnes à la joie ("Keep The Car Running", "Intervention", "The Well And The Lighthouse", "No Cars Go"), et de titres plus durs et obscurs ("Black Mirroir", "Black Waves/Bad Vibrations").
A noter la présence imposante de l'orgue qui contribue à l'apothéose de cette grâce et de cette majesté possédées par le groupe. Le disque a d'ailleurs été enregistré (en partie, en tout cas) dans une cathédrale, ce qui lui donne un son magnifique, même si on regrettera que la voix du chanteur ne soit pas plus mise en avant.
Ce disque vaut donc largement le coup, et je me demande même si je ne vais pas le préférer à Funeral...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 07 juin 2007 à 17 h 04 |
Je me suis longtemps interrogé sur le fait de chroniquer en négatif. Je n'y étais pas favorable. Et puis je me suis souvenu que c'est à la suite de longues lectures de chroniques positives et négatives d'Xsilence que je me suis forgé un avis sur des disques ou des artistes, avis qui se sont toujours trouvés confirmés à l'écoute. Enfin, le succès d'Arcade Fire semblant durablement installé, je n'ai pas les mêmes scrupules à tempérer l'emballement général que s'il s'agissait d'un groupe à l'équilibre financier plus fragile.
Je serai clair : j'ai proprement adoré Funeral, découvert par hasard et qui demeure une vraie révélation pour moi. Mon avis ne change pas après un nombre d'écoutes qui se compte par milliers. Je me suis donc précipité sur The Neon Bible le cœur battant d'impatience et avec le trac qui précèdent les rendez-vous précieux. Le battage médiatique et l'emphase du single Black Mirror avaient beau me mettre en garde, rien n'y faisait : je ne pouvais pas ne pas aller à la rencontre de ce deuxième album. Il le fallait.
Je serai direct : j'ai depuis revendu The Neon Bible. Je me suis accroché, je leur ai tout pardonné et j'ai fini par rendre les armes : c'est eux qui m'ont trahi. En se trahissant, ils m'ont abandonné. Je n'avais plus donc qu'à partir, sans tendre l'autre joue plus longtemps. Que s'est-il passé ? Explications.
Tout ce qui faisait le charme et l'originalité de Funéral s'est trouvé érigé en procédé, prenant ainsi le contre-pied de la légèreté et du non-conformisme que l'on aimait chez Arcade Fire. Tout ce qui était appliqué par petites touches l'est dans TNB de façon systématique. Un peu comme si on refaisait Le déjeuner sur l'herbe à la truelle. Plus rien n'est accident, tout est cascade réglée par Remy Jullienne et son équipe. Vous avez aimé le violon sur certains morceaux de Funeral ? Vous en aurez des nappes entières sur TOUT l'album. Vous avez craqué pour la fraîcheur et la variété de Funéral ? Vous devrez compter ici avec les plats d'un médiocre traiteur, destinés à un banquet de VRP de la bancassurance et dont les saveurs faussement hardies n'émoustilleront que les papilles des habitués de cantines de comité d'entreprise. Ici, tout est prévu, préparé, produit et surproduit. Le moineau qui s'était posé accidentellement sur votre épaule s'est mué en A380 au décollage nettement moins gracile... Et gracieux.
Car c'est aussi cela qui manque à cet album : de l'humour, de l'urgence, de la bohème, de la tambouille entre potes où les idées fusent plus qu'elles ne sont attendues. Funeral était rock. TNB est héroïque, comme cela a déjà été souligné sur ce site. Oui, mais pour moi c'est un défaut.
Funeral c'est notre premier ecsta. Celui qui nous a pris par la main et nous a collé au plafond pour des moments inoubliables. TNB c'est celui qu'on s'est fait refourguer un autre jour et dont on attend la montée en guettant le moindre signe annonciateur comme la preuve qu'on ne s'est pas fait avoir. Las ! Cinq écoutes attentives de ce topo et il faut se rendre à l'évidence. Arcade Fire est une grosse machine qui était attendue et qui est produite comme telle. Avec plus de violons, trop d'orgues et moins d'accordéon.
Un groupe de stades quoi.
Je serai clair : j'ai proprement adoré Funeral, découvert par hasard et qui demeure une vraie révélation pour moi. Mon avis ne change pas après un nombre d'écoutes qui se compte par milliers. Je me suis donc précipité sur The Neon Bible le cœur battant d'impatience et avec le trac qui précèdent les rendez-vous précieux. Le battage médiatique et l'emphase du single Black Mirror avaient beau me mettre en garde, rien n'y faisait : je ne pouvais pas ne pas aller à la rencontre de ce deuxième album. Il le fallait.
Je serai direct : j'ai depuis revendu The Neon Bible. Je me suis accroché, je leur ai tout pardonné et j'ai fini par rendre les armes : c'est eux qui m'ont trahi. En se trahissant, ils m'ont abandonné. Je n'avais plus donc qu'à partir, sans tendre l'autre joue plus longtemps. Que s'est-il passé ? Explications.
Tout ce qui faisait le charme et l'originalité de Funéral s'est trouvé érigé en procédé, prenant ainsi le contre-pied de la légèreté et du non-conformisme que l'on aimait chez Arcade Fire. Tout ce qui était appliqué par petites touches l'est dans TNB de façon systématique. Un peu comme si on refaisait Le déjeuner sur l'herbe à la truelle. Plus rien n'est accident, tout est cascade réglée par Remy Jullienne et son équipe. Vous avez aimé le violon sur certains morceaux de Funeral ? Vous en aurez des nappes entières sur TOUT l'album. Vous avez craqué pour la fraîcheur et la variété de Funéral ? Vous devrez compter ici avec les plats d'un médiocre traiteur, destinés à un banquet de VRP de la bancassurance et dont les saveurs faussement hardies n'émoustilleront que les papilles des habitués de cantines de comité d'entreprise. Ici, tout est prévu, préparé, produit et surproduit. Le moineau qui s'était posé accidentellement sur votre épaule s'est mué en A380 au décollage nettement moins gracile... Et gracieux.
Car c'est aussi cela qui manque à cet album : de l'humour, de l'urgence, de la bohème, de la tambouille entre potes où les idées fusent plus qu'elles ne sont attendues. Funeral était rock. TNB est héroïque, comme cela a déjà été souligné sur ce site. Oui, mais pour moi c'est un défaut.
Funeral c'est notre premier ecsta. Celui qui nous a pris par la main et nous a collé au plafond pour des moments inoubliables. TNB c'est celui qu'on s'est fait refourguer un autre jour et dont on attend la montée en guettant le moindre signe annonciateur comme la preuve qu'on ne s'est pas fait avoir. Las ! Cinq écoutes attentives de ce topo et il faut se rendre à l'évidence. Arcade Fire est une grosse machine qui était attendue et qui est produite comme telle. Avec plus de violons, trop d'orgues et moins d'accordéon.
Un groupe de stades quoi.
Mauvais 5/20
Posté le 04 janvier 2009 à 15 h 03 |
Le seul reproche que j'avais à faire sur le premier disque des Arcade Fire était le fait que je suis légèrement restée sur ma faim. C'est donc avec cette légère peur irrationnelle que je me suis attelée à l'écoute de ce deuxième disque tant espéré, attendu mais aussi redouté.
Saint Exupéry disait bien que "La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer."? Ma foi, je ne vois pas quelle autre phrase, aussi concise et directe, pourrait mieux résumer mon opinion de Neon Bible.
Cet album est une succession de douceur et de puissance, de mélancolie et d'espoir, de lourdeur et de légèreté. Chaque piste est pièce maîtresse de Neon Bible, elles représentent chacune une émotion, une vibration différente et unique et c'est ce qui fait de cet album un disque sensationnel, que je choisirais sans hésitation si j'avais à le faire.
"No Cars go", reprise de l'EP The Arcade Fire, est à couper le souffle, elle prend aux tripes dès son commencement, et là, on peut réellement dire que l'on a affaire à un ovni musical. Arcade Fire a littéralement bouleversé ma manière d'écouter de la musique, avec un grand M.
Alors, que nous réservent-ils maintenant pour leur troisième album ?
Saint Exupéry disait bien que "La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer."? Ma foi, je ne vois pas quelle autre phrase, aussi concise et directe, pourrait mieux résumer mon opinion de Neon Bible.
Cet album est une succession de douceur et de puissance, de mélancolie et d'espoir, de lourdeur et de légèreté. Chaque piste est pièce maîtresse de Neon Bible, elles représentent chacune une émotion, une vibration différente et unique et c'est ce qui fait de cet album un disque sensationnel, que je choisirais sans hésitation si j'avais à le faire.
"No Cars go", reprise de l'EP The Arcade Fire, est à couper le souffle, elle prend aux tripes dès son commencement, et là, on peut réellement dire que l'on a affaire à un ovni musical. Arcade Fire a littéralement bouleversé ma manière d'écouter de la musique, avec un grand M.
Alors, que nous réservent-ils maintenant pour leur troisième album ?
Intemporel ! ! ! 20/20
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