The Arcade Fire

Paris [Rock En Seine - Grande Scène] - jeudi 25 août 2005

The Arcade Fire
Ces canadiens, aussi timbrés que géniaux, sont de purs gamins.
De vrais enfants, joueurs, chamailleurs, chippies et égocentriques.
Ils passèrent leur temps sur scène, transformée pour l'occasion en terrain de jeu ou en cours de récréation, à frapper sur tout et n'importe quoi (caisses, cymbales, casque de moto...), à casser les micro-pieds, à faire des mimes, à s'échanger les places et les instruments comme au cours de chaises musicales, à se partager à trois le même micro ou bien à se battre tout simplement.
Comme des gosses, l'amitié et la communion au sein du groupe, était rayonnante. Le public, venu nombreux assister à LA sensation de l'année, s'enthousiasma très vite pour ces gais lurons, à la musique multi-instrumentale survitaminée et absolument magnifique d'inventivité.
Et pourtant ces adultes qui refusent de grandir savent mieux sans doute que quiconque manier la grâce et la porter, au cours de chansons tendues et divinement déstabilisantes, vers des sommets élégiaques et splendides. Arade Fire est sans doute l'un plus audacieux, courageux et talentueux groupe aujourd'hui, pratiquant une musique rafraîchissante, sorte de post-pop décoiffante. Leurs textes, profonds, graves et tristes, sont joyeusement masqués par l'énergie insouciante des compositions, interprété sur scène avec une énergie emballante. Comme tous les gosses, Arcade Fire refuse les choses graves et tristes et préfère les détourner pour mieux se soigner.
C'est du baume au coeur que jette ce groupe sur les gens. Et même bien plus: de la joie, de l'espoir et une part de rêve sans doute aussi. Car, comme tous les gosses, elles rêvent beaucoup ces personnes-là...


Excellent !   18/20
par Vic


  Photos par Robert Gil.


 Moyenne 14.50/20 

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Posté le 30 août 2005 à 14 h 08

Arcade Fire ou LA révélation rock de ce début 2005. Il est vrai qu'à la base, ça fait plaisir de retrouver une musique entrainante au moment de l'explosion de pas mal de groupes sous influence new-wave.

Après avoir réglé eux-mêmes leus instruments, les musicens (9 si ma mémoire est bonne) entament leur show, car il s'agit bien d'un show. En effet, à l'exception des 2 violonistes, tout le monde touchera au moins une fois tous les instruments des autres pendant le concert. Et sans parler des chorégraphies délirantes lors de certains morceaux (on peut d'ailleurs penser que ça doit les peser de refaire toujours les mêmes choses en fin de tournée). Du coup, ça sera la force mais également la faiblesse de ce concert: parfois, on en oublierait qu'ils jouent de la musique, de qualité quoique un peu répétitive à mon gout. Au final, hormis les 2 dernières chansons, dont le toujours aussi entraînant "Rebellion", je ne garde qu'une vague impression de chansons souvent ressemblantes, mais d'un groupe à la bonne humeur communicative, idéal pour lancer les têtes d'affiches lors de ce genre de festival.
Pas mal   13/20



Posté le 03 septembre 2005 à 16 h 34

Il est de bon ton actuellement de louer The Arcade Fire et leur talent (indéniable il est vrai).
Mais justement voilà le problème: c'est que lorsqu'on nous rabâche les oreilles avec: la révélation de l'année, le meilleur groupe canadien du moment, des concerts inoubliables; on s'attend à quelque chose d'extraordinaire.
Je n'avais pas vraiment accroché à l'album "Funeral" mais on m'avait vendu leurs prestations scéniques comme quelque chose de phénoménal du coup je me faisais une petite joie d'avoir l'occasion de les voir au festival de Saint Cloud.
J'ai été déçue, pourtant objectivement ce n'était pas si mauvais, mais il y a à mon goût trop d'effets de mises en scène qui nuisent indéniablement à la qualité des morceaux du groupe.
J'étais venue voir un groupe rock et j'ai eu l'impression par moment d'assister à Guignol... dommage.
Pas terrible   9/20



Posté le 07 septembre 2005 à 12 h 10

Certes, j'arrivais en terrain conquis. Je connaissais déjà Funeral, je l'avais écouté la veille, histoire d'être d'attaque, mais sans toutefois le connaître sur le bout du tympan... A 18h10, The Arcade Fire arrivent sur la Grande Scène pour installer leur matériel. Déjà, on se dit que ce groupe n'est pas comme les autres ! Et à 18h30, le concert débute par "Wake Up".
La claque.
Chantant tous en coeur, les membres du groupe montrent ce que le mot "union" veut dire. Et ensuite... Win Butler fait résonner sa voix. Rarement une telle intensité a été entendue ! Des chanteurs comme lui, combien y en a-t-il eu ? Trois ? Huit ? En tout cas, trop peu. On dirait que chanter pour lui est d'une importance vitale, que cela lui permet de repousser les limites de l'humanité ou quelque chose comme ça.
Le groupe enchaîne les morceaux, chaque membre change d'instrument, passant de la basse à l'accordéon à la batterie sans aucun problème. Et toujours un plaisir fou à les entendre. Une urgence folle se dégage de la scène, comme si le groupe craignait de na pas être à la hauteur de son disque. Pourtant Dieu sait qu'ils le sont!
Sans avoir épuisé Funeral, je découvre que je connais toutes les chansons par coeur: la marque des grandes compositions ? Même "No Cars Go", enregistrement figurant sur leur EP que je n'avais jamais écouté, me semble familière. Décidément, Arcade Fire a trouvé le truc universel !
Après avoir passé en revue une grande partie de Funeral et montré toute l'ampleur de cet incroyable disque (cf "Rebellion", "Tunnels", "Crown Of Love"...), le groupe peut s'estimer heureux lorsqu'il quitte la scène au bout de 50 minutes: personne n'a vu le temps passé, tout le monde en redemande, les applaudissements fusent.
C'est malheureusement bien fini, un festival ne permettant pas de rappel. Tout de même, quel groupe !
Arrivé à ce moment, deux questions s'imposent à mon esprit:
1_ Quand reviennent-ils en France ?
2_ Comment les Queens Of The Stone Age (un de mes groupes favoris), programmés juste après, vont-ils pouvoir nous épater après les Quebecois ?
Excellent !   18/20





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