Tindersticks
Clermont-ferrand [Coopérative De Mai] - dimanche 30 novembre 2008 |
Nous sommes un dimanche de novembre, en Auvergne, autant vous dire tout de suite que ce n'est pas la grande joie. Tant pis les Tindersticks débarquent à Clermont et on ne peut que s'en réjouir. Je ne sais pas si c'est la familiarité de l'endroit qui les a inspirés (ils ont en effet enregistré "Hungry saw" dans un département limitrophe...la Creuse) mais ils ont livré une prestation solide et magnifique.
La première partie est assurée par David Kitt. Seul sur scène, sa timidité et ses gestes maladroits avec le matos semblent toucher le public (un public d'ailleurs assez homogène c'est à dire composé en grande partie de pré-quarantenaires mélancoliques déja conquis). Il s'en sort plutôt bien malgrés quelques longueurs et certains errements mélodiques.
C'est alors que la bande de Stuart A. Staples se faufile sur scène, au compte-gouttes, lors d'une intro superbe, lovée par un piano caressant la salle. Staples ferme la marche, vient se caler sur son micro et fait vibrer ses cordes vocales dans un silence admiratif. Dorénavant il n'ouvrira quasiment plus les yeux, si ce n'est pour remercier le public. Sa présence sur scène est difficile à cerner, il se trouve dans une zone oscillante entre une forte domination vocale et une presque absence corporelle. Les titres s'enchainent, soutenus par un jeu de lumière parfait. Au fur et à mesure on découvre un groupe au diapason de son leader. Le batteur discrètement caché dans le coin droit se révèle hallucinant à regarder; avec son jeu atypique et son attitude de pantin désarticulé il balance un tempo jazzy qui soutient admirablement le reste de la section rythmique. Cette dernière m'étonne beaucoup d'ailleurs, notamment la partie cuivres/cordes dont je craignais la dérive grandiloquente. Elle est en fait trés sobre et aérienne. Quant à la guitare et au clavier, rien à dire si ce n'est: grande classe. Coté chansons, la setlist est parfaitement organisée; les ballades susurrées côtoient les titres plus enlevés sans nous mettre à l'abri de quelques envolées soniques. Car oui ce n'est pas un concert "pépère" que produisent les Tindersticks, mais bien une prestation puissante, voire âpre par moments, où le spectateur ne peut pas être passif. Les temps forts du concert pourraient être représentés par "Say Goodbye To The City", "Dying Slowly", "The Turns We Took" ou encore "Her", titre tonitruant qui a transcendé le rappel.
Une bonne heure trente de concert, et les voilà déja repartis. Les Tindersticks nous ont emmené dans des lieux qu'ils aiment parcourir, là où la tristesse devient belle, et où tout ce qui traverse notre esprit devient fascinant à contempler; au même titre que leur musique.
La première partie est assurée par David Kitt. Seul sur scène, sa timidité et ses gestes maladroits avec le matos semblent toucher le public (un public d'ailleurs assez homogène c'est à dire composé en grande partie de pré-quarantenaires mélancoliques déja conquis). Il s'en sort plutôt bien malgrés quelques longueurs et certains errements mélodiques.
C'est alors que la bande de Stuart A. Staples se faufile sur scène, au compte-gouttes, lors d'une intro superbe, lovée par un piano caressant la salle. Staples ferme la marche, vient se caler sur son micro et fait vibrer ses cordes vocales dans un silence admiratif. Dorénavant il n'ouvrira quasiment plus les yeux, si ce n'est pour remercier le public. Sa présence sur scène est difficile à cerner, il se trouve dans une zone oscillante entre une forte domination vocale et une presque absence corporelle. Les titres s'enchainent, soutenus par un jeu de lumière parfait. Au fur et à mesure on découvre un groupe au diapason de son leader. Le batteur discrètement caché dans le coin droit se révèle hallucinant à regarder; avec son jeu atypique et son attitude de pantin désarticulé il balance un tempo jazzy qui soutient admirablement le reste de la section rythmique. Cette dernière m'étonne beaucoup d'ailleurs, notamment la partie cuivres/cordes dont je craignais la dérive grandiloquente. Elle est en fait trés sobre et aérienne. Quant à la guitare et au clavier, rien à dire si ce n'est: grande classe. Coté chansons, la setlist est parfaitement organisée; les ballades susurrées côtoient les titres plus enlevés sans nous mettre à l'abri de quelques envolées soniques. Car oui ce n'est pas un concert "pépère" que produisent les Tindersticks, mais bien une prestation puissante, voire âpre par moments, où le spectateur ne peut pas être passif. Les temps forts du concert pourraient être représentés par "Say Goodbye To The City", "Dying Slowly", "The Turns We Took" ou encore "Her", titre tonitruant qui a transcendé le rappel.
Une bonne heure trente de concert, et les voilà déja repartis. Les Tindersticks nous ont emmené dans des lieux qu'ils aiment parcourir, là où la tristesse devient belle, et où tout ce qui traverse notre esprit devient fascinant à contempler; au même titre que leur musique.
Parfait 17/20 | par M_le_maudit |
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