The Arcade Fire

Un artwork très joli, réalisé par un artiste différent de ceux qui ont fait le EP ou Funeral, mais qui est dans leur droite ligne, et confère ainsi une grande continuité au groupe.
C'est ce qui frappe d'abord.

Un 45 tours tout blanc ! Ca change de l'indiscutable noir ou du rouge usé par les White Stripes ou les Cramps.
Deuxième réaction.

Puis arrive l'écoute ... Pour la première fois, "Rebellion" est entendu pour elle-même, et non pas pour Funeral. Que dire ? ... Ce n'est peut-être pas la meilleure de l'album (encore que ...), mais c'est ma préféré !
"Rebellion", comme tout Funeral d'ailleurs, contient ce petit rien, cette chose indéfinissable qui fait qu'on a l'impression que nos oreilles sortent d'une hibernation bien trop longue. Disons que cette chose est le génie, histoire de mettre un nom dessus.
Difficile de ne pas chanter en coeur avec Win. Et ce violon qui intervient juste à la fin, comme un oiseau qui se pose sur une branche, et apporte la touche de vie à un paysage qu'on pensait parfait ... Un vrai régal.
La même chose en face B, en live cette-fois-ci ! On se demande au début comment un tel bordel sonore arrivera à annoncer la chanson; cette question est oubliée 20 secondes plus tard. Malheureusement, le son n'est pas à la hauteur et Win semble intimidé, sa voix n'est pas très assurée ; c'est sans doute pour cela que Régine le soutient plus que sur la version studio. Surtout, cette version ne donne pas idée de ce qu'est Arcade Fire sur scène ; elle en donnerait même une idée fausse. La tournure verbale 'voir un groupe', doit être prise littéralement avec eux.
Cette face B est anecdotique.
Mais pas la face A, qui ferait remonter à 16 un split album avec Demis Roussos !