Mudhoney
Mudhoney |
Label :
Sub Pop |
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On chausse les Converse éculées, le jean et la chemise de bûcheron, on oublie de se laver pendant 3 ou 4 jours, on lâche ses cheveux (s'ils sont courts, on saute sur la lotion capillaire) et on est paré à insérer ce disque dans la platine.
Enregistré en novembre 1989 à Seattle par Jack Endino, 5 mois après le monumental "Bleach" des inénarrables Nirvana (devenus les fers de lance du label), le deuxième rejeton des Mudhoney ne fait pas dans la dentelle et séduit de suite du fait du son particulier qu'il prodigue. Cadeau séduisant ("This Gift"), composition aux paroles d'une rare finesse "Flat or Fucked", alternance de tempos rapides et lents "Get Into Yours", les bases du punk rock sont bel et bien là. "You Got It" met l'accent sur les sympathiques roulements de Dan Peters et les petits solo de Steve Turner. Pédales Fuzz et Big Muff bien entendues enclenchées !
"Magnolia Caboose Babyshit" nous colle un bon poing dans la gueule, court instrumental blues à grande vitesse, on sourit et l'ombre du géant Hendrix resurgit !
"Come To Mind", sorte de ballade poisseuse avec choeurs hallucinés nous plonge dans le climat glauque que Mudhoney connaît si bien, l'air de Seattle seyant à cette création peut être... Un "Here Come Sickness" monumental avec les cris rauques de Mark Arm. "Running Loaded" avec son intro country genre "Ouais nous on est des bouseux", "The Further I Go" ou du bon gros keupon de derrière les fagots, le désespéré "By Her Own Hand", un "When Tomorrow Hits" "Tranxène 500" pour calmer un peu le jeu, (Eh oh ! Avec les bières qu'on avale faut pas trop pousser, y a un temps pour les digérer ! C'est un monde tout de même !).
"Dead Love" clôture admirablement l'album en trois mouvements, rapide- lent atmosphérique-très rapide.
En gros, les Mudhoney font ce qu'ils veulent et se foutent de tout. Des textes dignes d'un Chateaubriand, d'un William Shakespeare, ou bien d'un Pascal Quignard (prix Goncourt 2002, bravo pour lui !)
En définitive, être un Mudhoney, c'est un peu être poète non ?
Enregistré en novembre 1989 à Seattle par Jack Endino, 5 mois après le monumental "Bleach" des inénarrables Nirvana (devenus les fers de lance du label), le deuxième rejeton des Mudhoney ne fait pas dans la dentelle et séduit de suite du fait du son particulier qu'il prodigue. Cadeau séduisant ("This Gift"), composition aux paroles d'une rare finesse "Flat or Fucked", alternance de tempos rapides et lents "Get Into Yours", les bases du punk rock sont bel et bien là. "You Got It" met l'accent sur les sympathiques roulements de Dan Peters et les petits solo de Steve Turner. Pédales Fuzz et Big Muff bien entendues enclenchées !
"Magnolia Caboose Babyshit" nous colle un bon poing dans la gueule, court instrumental blues à grande vitesse, on sourit et l'ombre du géant Hendrix resurgit !
"Come To Mind", sorte de ballade poisseuse avec choeurs hallucinés nous plonge dans le climat glauque que Mudhoney connaît si bien, l'air de Seattle seyant à cette création peut être... Un "Here Come Sickness" monumental avec les cris rauques de Mark Arm. "Running Loaded" avec son intro country genre "Ouais nous on est des bouseux", "The Further I Go" ou du bon gros keupon de derrière les fagots, le désespéré "By Her Own Hand", un "When Tomorrow Hits" "Tranxène 500" pour calmer un peu le jeu, (Eh oh ! Avec les bières qu'on avale faut pas trop pousser, y a un temps pour les digérer ! C'est un monde tout de même !).
"Dead Love" clôture admirablement l'album en trois mouvements, rapide- lent atmosphérique-très rapide.
En gros, les Mudhoney font ce qu'ils veulent et se foutent de tout. Des textes dignes d'un Chateaubriand, d'un William Shakespeare, ou bien d'un Pascal Quignard (prix Goncourt 2002, bravo pour lui !)
En définitive, être un Mudhoney, c'est un peu être poète non ?
Très bon 16/20 | par Oneair |
Ecoutable sur : https://mudhoney.bandcamp.com/album/mudhoney
Posté le 26 juin 2007 à 20 h 36 |
Quel plaisir de ce taper un bon vieux Mudhoney ! Leur style de rock-garage-cradingue est tellement direct et viscéral qu'il en devient éternel !! Dès ce premier album éponyme, et après s'être fait les dents sur l'EP Superfuzz Bigmuff, le style du groupe est posé et devient reconnaissable entre mille. Du fuzz à foison, la voix nasillarde de Mark Arm et des riffs huileux : tout les ingrédients sont réunis pour accoucher d'une galette rock'n'roll jouissive.
Difficile pour tout fan de rock normalement constitué d'éviter de taper du pied tout au long de ce disque. Le groupe enfile brûlot garage sur perlouse punk rock sans discontinuer. Jack Endino a su donner au groupe un son rauque et brut bien comme il faut ; les morceaux n'en sont que plus efficaces. La basse de Matt Lukin (fraîchement débarqué des Melvins) ronfle terriblement ("You Got It"), les guitares tissent des riffs tourbillonnants ("Flat Out Fucked") et la voix, même si celle-ci semble résonner dans une casserole, balance des hymnes fédérateurs ("This Gift", "The Further I Go").
Mais malgré tout, Mudhoney ne fonce pas tête baissée. Le groupe sait lâcher des morceaux aux ambiances variées au milieu du tas. Quelques morceaux se font par exemple assez glauques ("Come To Mind", "By Her Own Hand") et dénotent du coup d'un pessimiste assez flagrant. Ce genre de titres relance l'intérêt du disque là où on pourrait se sentir lassé des morceaux punk énergiques. Mudhoney montre par la même occasion un sérieux et une maturité déjà importants et assez rares dans le style.
Ils s'essaient aussi avec "Magnolia Caboose Babyshit" à un magnifique blues fortement teinté année 60 rendant par la même occasion un hommage tonitruant aux groupes les ayant inspirés.
Du pur rock'n'roll, composé et joué avec les tripes, sans artifice. L'authenticité et l'honnêteté de la démarche des membres du groupe les rendent respectables et donnent à leur musique une patine éternelle. On écoutera encore les disques de Mudhoney dans 500 ans.
Difficile pour tout fan de rock normalement constitué d'éviter de taper du pied tout au long de ce disque. Le groupe enfile brûlot garage sur perlouse punk rock sans discontinuer. Jack Endino a su donner au groupe un son rauque et brut bien comme il faut ; les morceaux n'en sont que plus efficaces. La basse de Matt Lukin (fraîchement débarqué des Melvins) ronfle terriblement ("You Got It"), les guitares tissent des riffs tourbillonnants ("Flat Out Fucked") et la voix, même si celle-ci semble résonner dans une casserole, balance des hymnes fédérateurs ("This Gift", "The Further I Go").
Mais malgré tout, Mudhoney ne fonce pas tête baissée. Le groupe sait lâcher des morceaux aux ambiances variées au milieu du tas. Quelques morceaux se font par exemple assez glauques ("Come To Mind", "By Her Own Hand") et dénotent du coup d'un pessimiste assez flagrant. Ce genre de titres relance l'intérêt du disque là où on pourrait se sentir lassé des morceaux punk énergiques. Mudhoney montre par la même occasion un sérieux et une maturité déjà importants et assez rares dans le style.
Ils s'essaient aussi avec "Magnolia Caboose Babyshit" à un magnifique blues fortement teinté année 60 rendant par la même occasion un hommage tonitruant aux groupes les ayant inspirés.
Du pur rock'n'roll, composé et joué avec les tripes, sans artifice. L'authenticité et l'honnêteté de la démarche des membres du groupe les rendent respectables et donnent à leur musique une patine éternelle. On écoutera encore les disques de Mudhoney dans 500 ans.
Très bon 16/20
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