Mudhoney
Paris [Le Trabendo] - mardi 27 novembre 2018 |
Un concert entre anciens combattants, ça peut vite dégénérer : on se retrouve au resto, on sèche les premières parties (Please The Trees et DDash), on arrive tranquillou dix minutes avant l'arrivée sur scène de la tête d'affiche, en profitant de l'affichage sur Facebook des horaires de passage dont on sait qu'ils seront respectés scrupuleusement afin d'éviter les ennuis avec les autorités, et on se cale prudemment au fond de la salle pour s'assurer un spectacle peinard.
Voir Mudhoney dans ces conditions est un peu étrange pour quelqu'un comme moi qui a découvert leurs hymnes grunge il y a un quart de siècle (même si j'ai attendu 2006 pour les voir sur scène) : à l'époque, le moindre concert un peu bourrin attirait une foule de chevelus prêts à slammer dès que la densité de population devant la scène semblait suffisante. Le rock indé américain nous pétait à la figure avec ses grosses guitares rageuses et nous rêvions que ces musicos changent la face du monde.
Vu du fond du Trabendo, Mudhoney ressemble toujours au groupe d'étudiants doués, fantasques et bordéliques qu'ils étaient à leurs débuts. Comme si le temps n'avait pas de prise sur eux : Mark Arm le blondinet braille toujours aussi fort dans son micro d'une voix qui semble toujours en cours de mue, les solos déglingués et fuzzy de Steve Turner le faux hippie sont toujours aussi dévastateurs, et Dan Peters tape toujours aussi fort sur ses fûts. Seul le bassiste a changé, mais c'était il y a longtemps. Le groupe ne renie pas ses débuts, loin de là : un tiers de la setlist est issu de leurs débuts chez Sub Pop. Cela n'empêche pas quelques morceaux récents de se faire leur place : "Kill Yourself Live", leur dernier tube en date, est le premier temps fort de ce concert... juste avant un "Touch Me I'm Sick" d'anthologie. La baisse de régime qui suit est interrompue par le passage de Mark Arm en mode Iggy Pop : exit la guitare, bonjour les contorsions, l'arpentage de la scène et les harangues au public. Ce qu'on perd en densité musicale, on le gagne en intensité scénique. Et puis vient le rappel, dantesque : "Here Comes Sickness", "Who You Drivin' Now?", "Sweet Young Thing", suivie d'une série de covers obscures pour lesquelles Mark lâche à nouveau la guitare pour un final bien punk. Si je n'avais pas passé ce concert roboratif (une heure trois-quart) loin des pogoteurs et slammeurs de la fosse, je me se serais cru revenu au bon vieux temps.
Voir Mudhoney dans ces conditions est un peu étrange pour quelqu'un comme moi qui a découvert leurs hymnes grunge il y a un quart de siècle (même si j'ai attendu 2006 pour les voir sur scène) : à l'époque, le moindre concert un peu bourrin attirait une foule de chevelus prêts à slammer dès que la densité de population devant la scène semblait suffisante. Le rock indé américain nous pétait à la figure avec ses grosses guitares rageuses et nous rêvions que ces musicos changent la face du monde.
Vu du fond du Trabendo, Mudhoney ressemble toujours au groupe d'étudiants doués, fantasques et bordéliques qu'ils étaient à leurs débuts. Comme si le temps n'avait pas de prise sur eux : Mark Arm le blondinet braille toujours aussi fort dans son micro d'une voix qui semble toujours en cours de mue, les solos déglingués et fuzzy de Steve Turner le faux hippie sont toujours aussi dévastateurs, et Dan Peters tape toujours aussi fort sur ses fûts. Seul le bassiste a changé, mais c'était il y a longtemps. Le groupe ne renie pas ses débuts, loin de là : un tiers de la setlist est issu de leurs débuts chez Sub Pop. Cela n'empêche pas quelques morceaux récents de se faire leur place : "Kill Yourself Live", leur dernier tube en date, est le premier temps fort de ce concert... juste avant un "Touch Me I'm Sick" d'anthologie. La baisse de régime qui suit est interrompue par le passage de Mark Arm en mode Iggy Pop : exit la guitare, bonjour les contorsions, l'arpentage de la scène et les harangues au public. Ce qu'on perd en densité musicale, on le gagne en intensité scénique. Et puis vient le rappel, dantesque : "Here Comes Sickness", "Who You Drivin' Now?", "Sweet Young Thing", suivie d'une série de covers obscures pour lesquelles Mark lâche à nouveau la guitare pour un final bien punk. Si je n'avais pas passé ce concert roboratif (une heure trois-quart) loin des pogoteurs et slammeurs de la fosse, je me se serais cru revenu au bon vieux temps.
Parfait 17/20 | par Myfriendgoo |
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