Mudhoney
The Lucky Ones |
Label :
Sub Pop |
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Eh ben ! On ne s'attendait vraiment pas à ça ! On pensait la maturité atteinte pour Mudhoney après quelques albums plus posés et travaillés et les voilà qui nous ressortent leur garage cradingue du fond de l'armoire ! Et force est de constater qu'ils n'ont absolument rien perdu de leurs capacités. C'est reparti pour une demi heure de riffs gras fuzzés à l'extrême, envoyés sur des rythmes vaudous. Oubliés les morceaux aux structures élaborées et aux arrangements soignés. Le combo de Seattle retrouve véritablement une nouvelle jeunesse sur The Lucky Ones, comme si les dix dernières années n'avaient jamais existé.
Entre temps, le rock a changé. Le garage est soi-disant revenu à la mode. C'est d'ailleurs peut-être la raison de ce retour aux sources : ils sont sûrement comme nous et en ont ras le bol de voir des gugus en slims, coiffés comme des playmobils, se gargariser sur le retour du rock'n'roll ! Cette génération de trous du cul bourgeois (qui d'autres peut se fournir chez Gibson et Orange à seize balais ?) a vraiment besoin d'un bon coup de latte dans les glaouis et c'est nos branleurs préférés qui s'en chargent ici, histoire de remettre un peu les pendules à l'heure.
Et malgré la différence d'âge, nos Mudhoney les écrabouillent sans problème. Il faut dire qu'ils ont du vécu et une culture musicale, eux. Leurs morceaux sont gorgés des influences de quarante ans de musique ‘déviante'. Un peu d'Hasil Adkins par ci, du blues craspec par là, une pincée de Seeds, une bonne louche de Stooges (obligatoire !) et, bien sûr, une gorgée de bière pour faire passer tout ça. Et de la tripe, bordel ! On sent dans chaque riff, chaque refrain, chaque coup de baguette du feeling, une urgence, une hargne viscérale qui vient du tréfonds des esprits tordus de Mark Arm et ses potes. C'est ce qui fait le suc de cette musique. Si l'honnêteté n'y est pas, ça sonnera vide et boursouflé. Ce n'est pas le cas ici, aucun morceau n'entraîne de baisse de tension, ça charcle sévère du début à la fin. On peut même noter un regain d'énergie grâce à une section rythmique plus favorisée et mise en avant qu'à l'accoutumée.
Vingt ans que Mudhoney balance régulièrement des bombes de la sorte (la nouvelle vague suscitée suçait encore son pouce) et toujours aucun signe d'un quelconque ralentissement. On peut même d'ores et déjà parier que The Lucky Ones sera un des cinq meilleurs albums de l'année...
Entre temps, le rock a changé. Le garage est soi-disant revenu à la mode. C'est d'ailleurs peut-être la raison de ce retour aux sources : ils sont sûrement comme nous et en ont ras le bol de voir des gugus en slims, coiffés comme des playmobils, se gargariser sur le retour du rock'n'roll ! Cette génération de trous du cul bourgeois (qui d'autres peut se fournir chez Gibson et Orange à seize balais ?) a vraiment besoin d'un bon coup de latte dans les glaouis et c'est nos branleurs préférés qui s'en chargent ici, histoire de remettre un peu les pendules à l'heure.
Et malgré la différence d'âge, nos Mudhoney les écrabouillent sans problème. Il faut dire qu'ils ont du vécu et une culture musicale, eux. Leurs morceaux sont gorgés des influences de quarante ans de musique ‘déviante'. Un peu d'Hasil Adkins par ci, du blues craspec par là, une pincée de Seeds, une bonne louche de Stooges (obligatoire !) et, bien sûr, une gorgée de bière pour faire passer tout ça. Et de la tripe, bordel ! On sent dans chaque riff, chaque refrain, chaque coup de baguette du feeling, une urgence, une hargne viscérale qui vient du tréfonds des esprits tordus de Mark Arm et ses potes. C'est ce qui fait le suc de cette musique. Si l'honnêteté n'y est pas, ça sonnera vide et boursouflé. Ce n'est pas le cas ici, aucun morceau n'entraîne de baisse de tension, ça charcle sévère du début à la fin. On peut même noter un regain d'énergie grâce à une section rythmique plus favorisée et mise en avant qu'à l'accoutumée.
Vingt ans que Mudhoney balance régulièrement des bombes de la sorte (la nouvelle vague suscitée suçait encore son pouce) et toujours aucun signe d'un quelconque ralentissement. On peut même d'ores et déjà parier que The Lucky Ones sera un des cinq meilleurs albums de l'année...
Excellent ! 18/20 | par Abe-sapien |
Note : en plus du désormais traditionnel coupon de téléchargement, le vinyl contient un 45 tours de reprises.
Ecoutable sur : https://mudhoney.bandcamp.com/album/the-lucky-ones
Ecoutable sur : https://mudhoney.bandcamp.com/album/the-lucky-ones
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