Mudhoney
Londres - Royaume-Uni [Koko Theater] - samedi 17 septembre 2005 |
Londres. Samedi 17 Septembre au Koko dans le quartier de Camden. Mudhoney s'y produit pour le deuxième soir d'affilé dans le cadre du festival "Don't Look Back". L'idée est simple: inviter des groupes à jouer la totalité d'un de leurs albums cultes. Outre Mudhoney, on aurait pu voir, entre autres, les Stooges interpréter leur cultissime Funhouse, Dinosaur Jr avec You're Living All Over me, Belle & Sebastian et leur sublime "If You Feeling Sinister, les Melvins avec Houdini, le Jon Spencer Blues Explosion avec Orange, etc. Du beau monde donc, et des grands albums. Mudhoney, eux, devait jouer leur premier album, l'incontournable Superfuzz Biggmuff, dans sa version CD (+ early singles).
Il n'était tout simplement pas question que je rate ça. Jamais je n'avais eu la chance de les voir sur scène jusqu'alors, et Mudhoney est sans l'ombre d'un doute, un des groupes que j'écoute le plus encore aujourd'hui. Ca ne s'explique pas, c'est dans les tripes et dans le coeur que ça se passe. Bien sûr, j'ai mon compte de bootlegs et de vidéos live du groupe, et leur réputation sur scène n'est plus à faire. Néanmoins, je ne pouvais qu'imaginer la chose, sans l'avoir vu. Et même s'il est évident que je partais avec un à priori plus que positif, je n'étais absolument pas préparé à voir ce que j'allais voir, et surtout entendre.
Superfuzz Bigmuff est un de mes albums cultes, je le connais sur le bout des doigts, et c'est avec une impatience d'enfant que je rêvais de "Touch Me I'm Sick", Mudride", "Need", "Hate the Police" et des autres. Arrivé bien en avance à l'entrée du Koko, un simple regard sur les T-shirts de ceux qui attendaient avec moi m'a fait comprendre que ce soir là je serai en famille, à ma place. Une fois à l'intérieur, l'attente a été encore plus longue, la première partie, Bird Blobs, inconnue au bataillon, n'a suscité en moi que l'ennui. J'ai fait aucun effort c'est vrai, je n'étais pas là pour eux. Une fois leur set terminé, il est temps d'emménager la scène, et c'est Mark Arm en personne accompagné de Dan Peters qui s'y collera. On n'a pas la grosse tête chez les Mudhoney.
Le temps (interminable) passe, et voici enfin le groupe au grand complet qui investit la scène. Steve Turner s'approche du micro et balance "Là, normalement, on est supposé jouer "Touch Me I'm Sick". Alors bon... on va vous la jouer"... Et là, ça y est, la guitare crache ce putain de riff, le monde bascule... et moi avec. Jamais je n'aurais cru qu'ils pouvaient être aussi puissants sur scène, jamais je n'avais entendu guitares plus agressives, plus lourdes et plus fortes. Même les Queens Of The Stone Age au sommet de leur forme sonnent comme des écolières en socquettes à côté des quatre de Seattle. Dan Peters est d'une puissance phénoménale derrière ses fûts, à mille lieues au-dessus de ce que l'on peut attendre sur disque. Guy Madison, carrure de camionneur, se trémousse comme un gamin de 15 ans, et triture sa basse avec un bonheur qui fait plaisir à voir. Mark Arm et Steve Turner, sourire en coin, sont les vrais maîtres du son Mudhoney, et ils nous montrent, plus de vingt après, qu'ils sont encore les meilleurs amis du monde. Ca aussi, ça fait plaisir à voir.
Tout au long du set, la tension n'a fait que monter crescendo, et l'on a eu droit à des interprétations incroyables de "If I Think", "No One Has" et "In 'N' Out Of Grace" (putain de solo de batterie de Dan Peters, j'en tremble encore). Malgré un départ raté qui a suscité l'hilarité du groupe, "Burn It Clean" a tout explosé sur son passage, de même que "Mudride" et "You Got It" ont tétanisé les cœurs autant qu'elles ont fait saigner les tympans.
Le public était en transe, il ne faisait pas bon être devant la scène, le crowd surfing allait bon train, plusieurs chaussures ont volé aux quatre coins de la salle, et il semblerait que nos amis anglais trouvent un malin plaisir à s'asperger de bière à longueur de concert. Bref, même l'ingénieur du son derrière sa console n'en pouvait plus de sauter partout (première fois que je voyais ça), si bien que pendant le final grandiose de la reprise de Sonic Youth "Halloween", le son est carrément parti en vrille, au point de devenir carrément insupportable. Il aura fallu que notre ami reprenne un peu ses esprits pour que les choses redeviennent un tant soit peu normales. Le concert ce termine avec l'apocalyptique "Hate The Police" au cours duquel Mark Arm a déployé toute sa hargne et toute sa folie.
A ce stade, on n'en pouvait plus, mais, bien qu'en sueur et déjà complètement sourd, on en voulait davantage. Rien à foutre du concept "Don't Look Back" on en voulait encore, et on en a eu. Après un long rappel, les revoilà sur scène pour enfin nous offrir quelques surprises. Ils attaquent avec la mythique "Into The Drink" suivi de "Poisoned Water". Enfin vient la première inédite de la soirée avec "I Saw The Light" qui devrait figurer dans leur prochain album prévu pour le 21 février. A l'écoute de ce titre, on ne peut qu'être impatient, surtout qu'elle fut totalement éclipsée par la seconde nouveauté de la soirée "Pushing For War". Un titre d'ores et déjà magistral, et celui qui nous a le plus fait frissonner ce soir là. Ils terminent pour de bon avec "Where The Flavor Is" et "I Have To Laugh", nous remercient chaleureusement, et quittent la scène.
Comme je l'ai dit, je m'attendais à quelque chose de grand, mais certainement pas à ce point. Mudhoney est définitivement un groupe surpuissant et profondément rock !! Mudhoney c'est un choc, Mudhoney, c'est quatre gars qui donnent tout sur une scène. Mudhoney c'est le rock & roll dans ce qu'il a de plus pur et de plus primaire. Espérons qu'ils continuent encore vingt ans comme ça. On en redemande.
Il n'était tout simplement pas question que je rate ça. Jamais je n'avais eu la chance de les voir sur scène jusqu'alors, et Mudhoney est sans l'ombre d'un doute, un des groupes que j'écoute le plus encore aujourd'hui. Ca ne s'explique pas, c'est dans les tripes et dans le coeur que ça se passe. Bien sûr, j'ai mon compte de bootlegs et de vidéos live du groupe, et leur réputation sur scène n'est plus à faire. Néanmoins, je ne pouvais qu'imaginer la chose, sans l'avoir vu. Et même s'il est évident que je partais avec un à priori plus que positif, je n'étais absolument pas préparé à voir ce que j'allais voir, et surtout entendre.
Superfuzz Bigmuff est un de mes albums cultes, je le connais sur le bout des doigts, et c'est avec une impatience d'enfant que je rêvais de "Touch Me I'm Sick", Mudride", "Need", "Hate the Police" et des autres. Arrivé bien en avance à l'entrée du Koko, un simple regard sur les T-shirts de ceux qui attendaient avec moi m'a fait comprendre que ce soir là je serai en famille, à ma place. Une fois à l'intérieur, l'attente a été encore plus longue, la première partie, Bird Blobs, inconnue au bataillon, n'a suscité en moi que l'ennui. J'ai fait aucun effort c'est vrai, je n'étais pas là pour eux. Une fois leur set terminé, il est temps d'emménager la scène, et c'est Mark Arm en personne accompagné de Dan Peters qui s'y collera. On n'a pas la grosse tête chez les Mudhoney.
Le temps (interminable) passe, et voici enfin le groupe au grand complet qui investit la scène. Steve Turner s'approche du micro et balance "Là, normalement, on est supposé jouer "Touch Me I'm Sick". Alors bon... on va vous la jouer"... Et là, ça y est, la guitare crache ce putain de riff, le monde bascule... et moi avec. Jamais je n'aurais cru qu'ils pouvaient être aussi puissants sur scène, jamais je n'avais entendu guitares plus agressives, plus lourdes et plus fortes. Même les Queens Of The Stone Age au sommet de leur forme sonnent comme des écolières en socquettes à côté des quatre de Seattle. Dan Peters est d'une puissance phénoménale derrière ses fûts, à mille lieues au-dessus de ce que l'on peut attendre sur disque. Guy Madison, carrure de camionneur, se trémousse comme un gamin de 15 ans, et triture sa basse avec un bonheur qui fait plaisir à voir. Mark Arm et Steve Turner, sourire en coin, sont les vrais maîtres du son Mudhoney, et ils nous montrent, plus de vingt après, qu'ils sont encore les meilleurs amis du monde. Ca aussi, ça fait plaisir à voir.
Tout au long du set, la tension n'a fait que monter crescendo, et l'on a eu droit à des interprétations incroyables de "If I Think", "No One Has" et "In 'N' Out Of Grace" (putain de solo de batterie de Dan Peters, j'en tremble encore). Malgré un départ raté qui a suscité l'hilarité du groupe, "Burn It Clean" a tout explosé sur son passage, de même que "Mudride" et "You Got It" ont tétanisé les cœurs autant qu'elles ont fait saigner les tympans.
Le public était en transe, il ne faisait pas bon être devant la scène, le crowd surfing allait bon train, plusieurs chaussures ont volé aux quatre coins de la salle, et il semblerait que nos amis anglais trouvent un malin plaisir à s'asperger de bière à longueur de concert. Bref, même l'ingénieur du son derrière sa console n'en pouvait plus de sauter partout (première fois que je voyais ça), si bien que pendant le final grandiose de la reprise de Sonic Youth "Halloween", le son est carrément parti en vrille, au point de devenir carrément insupportable. Il aura fallu que notre ami reprenne un peu ses esprits pour que les choses redeviennent un tant soit peu normales. Le concert ce termine avec l'apocalyptique "Hate The Police" au cours duquel Mark Arm a déployé toute sa hargne et toute sa folie.
A ce stade, on n'en pouvait plus, mais, bien qu'en sueur et déjà complètement sourd, on en voulait davantage. Rien à foutre du concept "Don't Look Back" on en voulait encore, et on en a eu. Après un long rappel, les revoilà sur scène pour enfin nous offrir quelques surprises. Ils attaquent avec la mythique "Into The Drink" suivi de "Poisoned Water". Enfin vient la première inédite de la soirée avec "I Saw The Light" qui devrait figurer dans leur prochain album prévu pour le 21 février. A l'écoute de ce titre, on ne peut qu'être impatient, surtout qu'elle fut totalement éclipsée par la seconde nouveauté de la soirée "Pushing For War". Un titre d'ores et déjà magistral, et celui qui nous a le plus fait frissonner ce soir là. Ils terminent pour de bon avec "Where The Flavor Is" et "I Have To Laugh", nous remercient chaleureusement, et quittent la scène.
Comme je l'ai dit, je m'attendais à quelque chose de grand, mais certainement pas à ce point. Mudhoney est définitivement un groupe surpuissant et profondément rock !! Mudhoney c'est un choc, Mudhoney, c'est quatre gars qui donnent tout sur une scène. Mudhoney c'est le rock & roll dans ce qu'il a de plus pur et de plus primaire. Espérons qu'ils continuent encore vingt ans comme ça. On en redemande.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Max |
Setlist:
Touch Me I'm Sick
Sweet Young Thing Ain't Sweet No More
Need
Chain that Door
In 'N' Out of Grace
If I Think
No One Has
Mudride
Burn it Clean
You Got it
Halloween
Hate the Police
>>>
Into the Drink
Poisoned Water
I Saw the Light
Get into Yours
Pushing for War
Where the Flavor is
I Have to Laugh
Touch Me I'm Sick
Sweet Young Thing Ain't Sweet No More
Need
Chain that Door
In 'N' Out of Grace
If I Think
No One Has
Mudride
Burn it Clean
You Got it
Halloween
Hate the Police
>>>
Into the Drink
Poisoned Water
I Saw the Light
Get into Yours
Pushing for War
Where the Flavor is
I Have to Laugh
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