The Stooges
Paris [Palais Omnisports De Paris Bercy] - mardi 03 juillet 2007 |
Discussion avec un jeune homme du public 5 minutes avant le spectacle : 'En fait, je suis venu avec un ami, j'aime bien Iggy Pop, mais je connais que The Passenger'. Rires intérieurs. On aurait pu quand même le prévenir de là où il foutait les pieds.
A quoi ça ressemble, un concert de The Stooges en 2007 ? Prenez la pochette de Fun House. Iggy Pop danse dans les flammes. Rectification : quand on retourne la pochette, ce qui ressemble à du feu est en fait le visage menaçant de l'Iguane. Ca ressemble à ça.
Un concert des Stooges, encore aujourd'hui, c'est Iggy Pop qui flotte sur les nuages d'un enfer qu'il a créé lui-même. Les nuages ont les tronches patibulaires des frères Asheton, et ils balancent des éclairs sur un public devenu animal.
Quand Mr Pop débarque sur scène, il n'a pas besoin de ruser pour imposer l'ambiance. Il est l'ambiance. Dès les premiers dégueulis électriques de Loose, la foule est complètement tétanisée. On danse comme si on allait mourir demain. On croise des filles complètement décomplexées, des cinquantenaires tatoués qui ont bouffé de la dynamite, et le petit garçon du début, les yeux transis de terreur au milieu d'un tel raffut, cherchant une issue qu'il ne trouvera jamais. Un sourire psychotique aux lèvres, le torse nu, on aboie en entendant le riff de "I Wanna Be Your Dog", on tente vainement de toucher Iggy qui se vautre dans le public avec la délectation d'un porc qui se roulerait dans de la boue, on danse langoureusement avec une fille sur "Dirt" en faisant semblant de croire que la chanson parle d'amour. Sur "No Fun", bien sûr, c'est désormais la coutume : une cinquantaine de personnes montent sur scène pour embrasser le chanteur 'le plus dangereux du rock' ou pour hurler dans le micro. Iggy remercie le public par un émouvant 'you crazy motherfuckers'. 1970 est bien sûr la plus grande hymne à la camisole de force jamais entendue, et ça se vérifie en live. Le final de Fun House ressemble fortement au déluge bruitiste de LA Blues, les hurlements des instruments sont presque aussi terrifiants que celles des cordes vocales de l'autre taré. Pour la dernière chanson de ce set diabolique, une reprise encore plus monumentale de "I Wanna Be Your Dog", j'ai une pensée émue pour le garçon à qui j'ai parlé avant le concert, en espérant qu'il ait su apprécier le moment et qu'il n'aura pas à refouler ce souvenir dans quelques années.
Moi, je ressors trempé, les yeux dans le vague, en me demandant où j'ai foutu mon t-shirt, si j'en avais vraiment un en arrivant, si c'est bien un concert que je viens de voir, si les gens sur scènes étaient bien des sexagénaires, s'ils étaient bien humains. Je n'aurai probablement jamais les réponses à ces questions.
A quoi ça ressemble, un concert de The Stooges en 2007 ? Prenez la pochette de Fun House. Iggy Pop danse dans les flammes. Rectification : quand on retourne la pochette, ce qui ressemble à du feu est en fait le visage menaçant de l'Iguane. Ca ressemble à ça.
Un concert des Stooges, encore aujourd'hui, c'est Iggy Pop qui flotte sur les nuages d'un enfer qu'il a créé lui-même. Les nuages ont les tronches patibulaires des frères Asheton, et ils balancent des éclairs sur un public devenu animal.
Quand Mr Pop débarque sur scène, il n'a pas besoin de ruser pour imposer l'ambiance. Il est l'ambiance. Dès les premiers dégueulis électriques de Loose, la foule est complètement tétanisée. On danse comme si on allait mourir demain. On croise des filles complètement décomplexées, des cinquantenaires tatoués qui ont bouffé de la dynamite, et le petit garçon du début, les yeux transis de terreur au milieu d'un tel raffut, cherchant une issue qu'il ne trouvera jamais. Un sourire psychotique aux lèvres, le torse nu, on aboie en entendant le riff de "I Wanna Be Your Dog", on tente vainement de toucher Iggy qui se vautre dans le public avec la délectation d'un porc qui se roulerait dans de la boue, on danse langoureusement avec une fille sur "Dirt" en faisant semblant de croire que la chanson parle d'amour. Sur "No Fun", bien sûr, c'est désormais la coutume : une cinquantaine de personnes montent sur scène pour embrasser le chanteur 'le plus dangereux du rock' ou pour hurler dans le micro. Iggy remercie le public par un émouvant 'you crazy motherfuckers'. 1970 est bien sûr la plus grande hymne à la camisole de force jamais entendue, et ça se vérifie en live. Le final de Fun House ressemble fortement au déluge bruitiste de LA Blues, les hurlements des instruments sont presque aussi terrifiants que celles des cordes vocales de l'autre taré. Pour la dernière chanson de ce set diabolique, une reprise encore plus monumentale de "I Wanna Be Your Dog", j'ai une pensée émue pour le garçon à qui j'ai parlé avant le concert, en espérant qu'il ait su apprécier le moment et qu'il n'aura pas à refouler ce souvenir dans quelques années.
Moi, je ressors trempé, les yeux dans le vague, en me demandant où j'ai foutu mon t-shirt, si j'en avais vraiment un en arrivant, si c'est bien un concert que je viens de voir, si les gens sur scènes étaient bien des sexagénaires, s'ils étaient bien humains. Je n'aurai probablement jamais les réponses à ces questions.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Helium |
Setlist :
Loose
Down On The Street
1969
I Wanna Be Your Dog
TV Eye
My Idea Of Fun
Dirt
Real Cool Time
No Fun
1970
Mind Room
Fun House
Skull Ring
Trollin'
No Right
Electric Chair
I Wanna Be Your Dog (reprise)
Loose
Down On The Street
1969
I Wanna Be Your Dog
TV Eye
My Idea Of Fun
Dirt
Real Cool Time
No Fun
1970
Mind Room
Fun House
Skull Ring
Trollin'
No Right
Electric Chair
I Wanna Be Your Dog (reprise)
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