Spectrum Orchestrum
Lille [Fête De La Musique (rue De La Renaissance)] - dimanche 21 juin 2015 |
La fête de la musique c'est un peu comme le jeu de la roulette ; on mise au pif et on a 36 chances de se faire mettre. Jusqu'à présent, je n'ai jamais passé un 21 juin qui ait enrichi mon expérience musicale. Cette année j'avais décidé ne pas m'emmerder à chercher et aller me coucher tôt. Mais alors que je revenais de Bruxelles, en marchant de la gare à chez moi tout en évitant adroitement de marcher sur les révoltés du dimanche qui braillaient du Tryo assis en tailleur dans la rue ; j'ai entendu des sons étranges s'échapper d'une ruelle étroite. Je décide de m'y engager, sait-on jamais ? J'y ai trouvé ma première véritable découverte musicale valable de cette époque de l'année !
Ils s'appellent Spectrum Orchestrum, et ils étaient postés là de 19h à minuit, à jouer sans interruption pour qui voulait bien les écouter un moment. J'ai posé mon sac de voyage et me suis adossé au mur pour m'imprégner de la moutarde qu'ils tâchaient de faire monter. Il m'a suffi de fermer les yeux pour que dans mon esprit ressuscitent les Soft Machine. Hop ! Tout d'un coup, Robert Wyatt avait retrouvé ses jambes et il s'éclatait comme un petit fou avec son pote Ratledge. Pour fêter l'occasion, ils avaient invoqué le King Crimson période Red et extrait Ornette Coleman de sa tombe fraîchement creusée, pour une excitante jam session riche en circonvolutions rock, jazz, prog & Cie. Au vu du bout de performance auquel j'ai assisté, il semblerait que les gars du Spectrum Orchestrum aient les épaules pour (sup)porter aisément des références aussi imposantes et nous proposer une tambouille à tiroir qui soit de leur cru. Tandis que la basse gronde comme le ferait celle du John Wetton de chez KC, et que le clavier et la batterie assurent solidement les arrières pour que leurs petits potes au saxo et à la guitare s'amusent à trancher l'air de leurs mélodies syncopées, on perçoit le groupe alterner les parties répétées – dans un ensemble trop parfait pour être improvisé – avant de s'aventurer progressivement sur des terrains plus obscurs, plus incertains, à la merci de la moindre fausse note mais avec suffisamment de souplesse pour transformer le couac en nouvelle possibilité.
Je n'en aurai pas vu plus... de l'aveu du groupe, au moment de mon départ (je serai resté presque deux heures l'air de rien, avec la sensation de deux fois moins) ils ne faisaient que s'échauffer. Vantardise ? Peut-être, n'empêche qu'ils seront resté là jusqu'à 1h du mat', avec des gens qui scandaient leur nom. C'est qu'avec le coucher du jour, le loup-garou s'éveille en Spectrum Orchestrum. Cette face du groupe restera pour moi une légende, jusqu'au hasard (?) d'une prochaine rencontre. En attendant celle que j'ai vu m'aura déjà donné l'envie d'en voir plus. Groupe à traquer très sérieusement...
Ils s'appellent Spectrum Orchestrum, et ils étaient postés là de 19h à minuit, à jouer sans interruption pour qui voulait bien les écouter un moment. J'ai posé mon sac de voyage et me suis adossé au mur pour m'imprégner de la moutarde qu'ils tâchaient de faire monter. Il m'a suffi de fermer les yeux pour que dans mon esprit ressuscitent les Soft Machine. Hop ! Tout d'un coup, Robert Wyatt avait retrouvé ses jambes et il s'éclatait comme un petit fou avec son pote Ratledge. Pour fêter l'occasion, ils avaient invoqué le King Crimson période Red et extrait Ornette Coleman de sa tombe fraîchement creusée, pour une excitante jam session riche en circonvolutions rock, jazz, prog & Cie. Au vu du bout de performance auquel j'ai assisté, il semblerait que les gars du Spectrum Orchestrum aient les épaules pour (sup)porter aisément des références aussi imposantes et nous proposer une tambouille à tiroir qui soit de leur cru. Tandis que la basse gronde comme le ferait celle du John Wetton de chez KC, et que le clavier et la batterie assurent solidement les arrières pour que leurs petits potes au saxo et à la guitare s'amusent à trancher l'air de leurs mélodies syncopées, on perçoit le groupe alterner les parties répétées – dans un ensemble trop parfait pour être improvisé – avant de s'aventurer progressivement sur des terrains plus obscurs, plus incertains, à la merci de la moindre fausse note mais avec suffisamment de souplesse pour transformer le couac en nouvelle possibilité.
Je n'en aurai pas vu plus... de l'aveu du groupe, au moment de mon départ (je serai resté presque deux heures l'air de rien, avec la sensation de deux fois moins) ils ne faisaient que s'échauffer. Vantardise ? Peut-être, n'empêche qu'ils seront resté là jusqu'à 1h du mat', avec des gens qui scandaient leur nom. C'est qu'avec le coucher du jour, le loup-garou s'éveille en Spectrum Orchestrum. Cette face du groupe restera pour moi une légende, jusqu'au hasard (?) d'une prochaine rencontre. En attendant celle que j'ai vu m'aura déjà donné l'envie d'en voir plus. Groupe à traquer très sérieusement...
Bon 15/20 | par X_Wazoo |
Photo prise par Tiann Som
En ligne
637 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages