Placebo
Meds |
Label :
Capitol |
||||
Certains s'impatientaient, d'autres ont laissé tomber depuis longtemps ... mais au final, sûr que tout le monde attendait ce nouvel opus du groupe de pied ferme. Placebo va-t-il nous montrer qu'il fait mieux que Sleeping With Ghosts -donc sans laisser ses bases de côté- ou va-t-il nous montrer que la prise de risque peut aussi les concerner ?
Alors paf ! aussi sec je place la galette dans le diskman de Grand-Mère et ... Première écoute, y a du bon, l'album est hanté des fantômes de Black Market Music.
D'abord Meds, histoire de dire "Bon, alors voilà l'album s'appelle comme ça" car pas grand'chose d'autre n'en ressort, pas même le featuring de miss VV des Kills bien caché. Peut-être le texte, quand même, très perdu, et le thème aux faux airs d'"Every You Every Me".
Puis bon, on se dit qu'ils sont capables de mieux, et on tombe sur "Infra Red" qui sera très probablement un single (de plus) car sans âme, carrée et lissée du haut de son couplet/refrain bien pressé.
Re-bon on se dit qu'ils sont capables de faire (bien) mieux et on tombe sur "Drag". Une bonne petite chanson assez travaillée sur les mélodies, dont le thème principal rappelle Depeche Mode, et les petits fills la bonne période. Ce titre se termine sur un dernier fill très bien senti, avec une bonne pêche et une bonne basse. Ah, on se dit que ça va venir, qu'ils prennent leur temps, qu'ils nous réservent un peu de Sleeping With Ghosts en attendant.
Alors on goûte "Space Monkey". Ce titre n'est pas sans rappeler l'expérimentation "Something Rotten" de Sleeping With Ghosts, avec l'âme de Black Market d'où les accents donnés à la chanson semblent tout droit issus ... Là on se frotte les mains (et les oreilles ... et la tête ...) : et pourquoi pas ? Pourquoi pas un début de renaissance vers LEUR style initial ?!! Et là on tente "Follow The Cops Back Home"... Quelle chanson extraordinaire ! Très aboutie, appliquée et posée (pour une fois qu'un titre frôle les 5min) et, pareil, on ressent les accents émouvants de Black Market..., dans une évolution toute en puissance et en ressenti. L'enchaînement est très bon avec la suivante "Post Blue", tant sur la tonalité que sur la Placebo's touch. Bien.
La suite alors ! Et là aïe aïe aïe, du single encore avec "Because I Want You" ; c'est la rechute.
Bon, on se dit que ... Donc "Blind", penchant très électro, sans trop d'excès, une nouvelle bonne pièce, "Pierrot The Clown", ballet très émouvant encore, excellent ! Puis vient "Broken Promise", très attendue en raison du duo avec Mickael Stipe. Au final, une bonne chanson avec une ambiance assez particulière, plutot éloignée de REM ce qui laisse ce titre en demi-teinte. Pour finir, "One Of A Kind", chanson anti-mégalo, garde une certaine efficacité ... "In The Cold Light Of The Morning" est un titre très intéressant, une des rares chansons de Placebo où l'on entend Molko chanter aussi grave. Très bon, aérien, distant, avec des paroles fusionnant totalement avec une harmonie désenchantée.
On aurait aimé que l'album se termine sur celle-ci ... mais non! Et alors là, on se demande bien ce que peut apporter "Song To Say Goodbye" à l'album (à part des sous) car franchement, c'est un peu trop. Et c'est bien dommage.
De bons titres donc (4,5,8,9,12), de bons singles bien formatés (2,7,13), des titres en demi-teinte (3,6,11), et des featurings (1,10) bien en-dessous de leur potentiel. Ceci fait un album plutot décousu dans l'agencement des chansons. Du coup, un album globalement moyen, en tout cas parsemé de flashbacks de la bonne époque de Without You I'm Nothing et Black Market Music, laissant finalement penser que ce groupe garde sa touche si particulière, mais qu'il faut bien vivre ici bas ...
Alors paf ! aussi sec je place la galette dans le diskman de Grand-Mère et ... Première écoute, y a du bon, l'album est hanté des fantômes de Black Market Music.
D'abord Meds, histoire de dire "Bon, alors voilà l'album s'appelle comme ça" car pas grand'chose d'autre n'en ressort, pas même le featuring de miss VV des Kills bien caché. Peut-être le texte, quand même, très perdu, et le thème aux faux airs d'"Every You Every Me".
Puis bon, on se dit qu'ils sont capables de mieux, et on tombe sur "Infra Red" qui sera très probablement un single (de plus) car sans âme, carrée et lissée du haut de son couplet/refrain bien pressé.
Re-bon on se dit qu'ils sont capables de faire (bien) mieux et on tombe sur "Drag". Une bonne petite chanson assez travaillée sur les mélodies, dont le thème principal rappelle Depeche Mode, et les petits fills la bonne période. Ce titre se termine sur un dernier fill très bien senti, avec une bonne pêche et une bonne basse. Ah, on se dit que ça va venir, qu'ils prennent leur temps, qu'ils nous réservent un peu de Sleeping With Ghosts en attendant.
Alors on goûte "Space Monkey". Ce titre n'est pas sans rappeler l'expérimentation "Something Rotten" de Sleeping With Ghosts, avec l'âme de Black Market d'où les accents donnés à la chanson semblent tout droit issus ... Là on se frotte les mains (et les oreilles ... et la tête ...) : et pourquoi pas ? Pourquoi pas un début de renaissance vers LEUR style initial ?!! Et là on tente "Follow The Cops Back Home"... Quelle chanson extraordinaire ! Très aboutie, appliquée et posée (pour une fois qu'un titre frôle les 5min) et, pareil, on ressent les accents émouvants de Black Market..., dans une évolution toute en puissance et en ressenti. L'enchaînement est très bon avec la suivante "Post Blue", tant sur la tonalité que sur la Placebo's touch. Bien.
La suite alors ! Et là aïe aïe aïe, du single encore avec "Because I Want You" ; c'est la rechute.
Bon, on se dit que ... Donc "Blind", penchant très électro, sans trop d'excès, une nouvelle bonne pièce, "Pierrot The Clown", ballet très émouvant encore, excellent ! Puis vient "Broken Promise", très attendue en raison du duo avec Mickael Stipe. Au final, une bonne chanson avec une ambiance assez particulière, plutot éloignée de REM ce qui laisse ce titre en demi-teinte. Pour finir, "One Of A Kind", chanson anti-mégalo, garde une certaine efficacité ... "In The Cold Light Of The Morning" est un titre très intéressant, une des rares chansons de Placebo où l'on entend Molko chanter aussi grave. Très bon, aérien, distant, avec des paroles fusionnant totalement avec une harmonie désenchantée.
On aurait aimé que l'album se termine sur celle-ci ... mais non! Et alors là, on se demande bien ce que peut apporter "Song To Say Goodbye" à l'album (à part des sous) car franchement, c'est un peu trop. Et c'est bien dommage.
De bons titres donc (4,5,8,9,12), de bons singles bien formatés (2,7,13), des titres en demi-teinte (3,6,11), et des featurings (1,10) bien en-dessous de leur potentiel. Ceci fait un album plutot décousu dans l'agencement des chansons. Du coup, un album globalement moyen, en tout cas parsemé de flashbacks de la bonne époque de Without You I'm Nothing et Black Market Music, laissant finalement penser que ce groupe garde sa touche si particulière, mais qu'il faut bien vivre ici bas ...
Pas mal 13/20 | par EtieN |
Deux éditions limitées à la sortie, dont une version s'accompagnant d'un livret et d'un DVD.
Posté le 24 mars 2006 à 21 h 09 |
Alors que certains annonçaient avec un rictus sardonique la mort de Placebo il y a 3 ans, je soutenais pour ma part l'effort d'un 'trio' en légère évolution.
Pourtant, en réécoutant Sleeping With Ghosts récemment j'ai été légèrement déçu. De belles mélodies pop, une certaine énergie, c'est vrai, mais un son déjà vieillot et une âme un peu factice.
En tout état de cause, rien à voir avec les excellents deux premiers essais, ni même avec le très bon Black Market Music.
C'est donc avec un a priori négatif que je m'apprêtais à écouter Meds, annoncé à la fois comme plus pop que ses prédécesseurs et comme un retour aux sources (une nouvelle incohérence marketing flagrante !).
Cependant, "A Song To Say Goodbye", entendu de manière fortuite à la radio, m'a redonné espoir: bel hommage aux monstres sacrés eighties que sont Depeche Mode et Cure, le titre laissait envisager un virage pop complètement assumé... Quelle désillusion ! Mis à part les cinq premiers titres, plutôt enlevés et originaux en regard du passé du groupe (merci la production intelligente signée Dimitri Tikovoï), tout n'est que vacuité.
En fait, le déclin s'amorce brusquement avec "Post Blue" qui, curieusement, donne raison à tous ceux qui mettaient (à tort jusqu'à présent) Placebo en comparaison avec les affreux Muse: clavier indigeste, bouillie sonore sans âme... "Post Blue" est leur première vraie mauvaise chanson.
Quant à "Because I Want You", qu'en dire sinon qu'il rivalise de médiocrité avec tous ces titres punk rock prévisibles qui envahissent les radios 'rock' depuis des années ?
"Blind", lui, rebute immédiatement par la pauvreté de sa boîte à rythmes (qui fera sourire tous les amateurs d'electro) et ses notes de piano 'pseudo' planantes. Il ne convainc pas plus par son refrain éculé.
"Pierrot The Clown" répond aux mêmes lois que le précédent morceau: vide mélodique, beat electro grossier. En un mot, insipide.
On croit à un petit sursaut d'orgueil sur les premières notes dissonantes de "Broken Promise". Mais là encore le morceau est affublé d'un refrain 'bourrin' affligeant ; et surtout d'un final 'a cappella' d'un Molko en mal d'inspiration. Le groupe frôle alors le ridicule et on sait que tout est fini.
Et ce ne sont pas les samples et les claviers nauséabonds de "One Of A Kind", ni la sobriété mal assumée de "In The Cold Light Of The Morning" qui redresseront la barre.
Pourtant, seul, isolé après la débâcle, "A Song To Say Goodbye" fait tout de même son petit effet.
En mettant ce titre (le meilleur de Meds selon moi) à la fin, Placebo nous fait un clin d'oeil. Et je ne sais si je dois arborer un sourire ironique en réponse, en pensant que c'est effectivement une chanson d'adieu, ou pleurer: un constat terrible quand on s'acharne, comme j'essaye de le faire, à passer outre le statut mainstream d'un groupe en n'essayant de ne garder que sa musique !
Alors deux solutions: soit Molko replonge dans la drogue dure au plus vite, soit le groupe se sépare. Parce qu'à ce régime là, Placebo ne doit guère s'attendre à un succès pérenne. Ils ne seront ni les premiers, ni les derniers de ces petits prodiges du rock qui chutent en succombant aux sirènes de la réussite facile.
Pourtant, en réécoutant Sleeping With Ghosts récemment j'ai été légèrement déçu. De belles mélodies pop, une certaine énergie, c'est vrai, mais un son déjà vieillot et une âme un peu factice.
En tout état de cause, rien à voir avec les excellents deux premiers essais, ni même avec le très bon Black Market Music.
C'est donc avec un a priori négatif que je m'apprêtais à écouter Meds, annoncé à la fois comme plus pop que ses prédécesseurs et comme un retour aux sources (une nouvelle incohérence marketing flagrante !).
Cependant, "A Song To Say Goodbye", entendu de manière fortuite à la radio, m'a redonné espoir: bel hommage aux monstres sacrés eighties que sont Depeche Mode et Cure, le titre laissait envisager un virage pop complètement assumé... Quelle désillusion ! Mis à part les cinq premiers titres, plutôt enlevés et originaux en regard du passé du groupe (merci la production intelligente signée Dimitri Tikovoï), tout n'est que vacuité.
En fait, le déclin s'amorce brusquement avec "Post Blue" qui, curieusement, donne raison à tous ceux qui mettaient (à tort jusqu'à présent) Placebo en comparaison avec les affreux Muse: clavier indigeste, bouillie sonore sans âme... "Post Blue" est leur première vraie mauvaise chanson.
Quant à "Because I Want You", qu'en dire sinon qu'il rivalise de médiocrité avec tous ces titres punk rock prévisibles qui envahissent les radios 'rock' depuis des années ?
"Blind", lui, rebute immédiatement par la pauvreté de sa boîte à rythmes (qui fera sourire tous les amateurs d'electro) et ses notes de piano 'pseudo' planantes. Il ne convainc pas plus par son refrain éculé.
"Pierrot The Clown" répond aux mêmes lois que le précédent morceau: vide mélodique, beat electro grossier. En un mot, insipide.
On croit à un petit sursaut d'orgueil sur les premières notes dissonantes de "Broken Promise". Mais là encore le morceau est affublé d'un refrain 'bourrin' affligeant ; et surtout d'un final 'a cappella' d'un Molko en mal d'inspiration. Le groupe frôle alors le ridicule et on sait que tout est fini.
Et ce ne sont pas les samples et les claviers nauséabonds de "One Of A Kind", ni la sobriété mal assumée de "In The Cold Light Of The Morning" qui redresseront la barre.
Pourtant, seul, isolé après la débâcle, "A Song To Say Goodbye" fait tout de même son petit effet.
En mettant ce titre (le meilleur de Meds selon moi) à la fin, Placebo nous fait un clin d'oeil. Et je ne sais si je dois arborer un sourire ironique en réponse, en pensant que c'est effectivement une chanson d'adieu, ou pleurer: un constat terrible quand on s'acharne, comme j'essaye de le faire, à passer outre le statut mainstream d'un groupe en n'essayant de ne garder que sa musique !
Alors deux solutions: soit Molko replonge dans la drogue dure au plus vite, soit le groupe se sépare. Parce qu'à ce régime là, Placebo ne doit guère s'attendre à un succès pérenne. Ils ne seront ni les premiers, ni les derniers de ces petits prodiges du rock qui chutent en succombant aux sirènes de la réussite facile.
Insipide 7/20
Posté le 28 mars 2006 à 15 h 31 |
Quoi de neuf dans l'univers de Molko et consorts ? L'énergie communicative de "Infra Red", le susurrement de Michael Stipe agressé par les guitares d'Olsdahl dans "Broken Promises" ou encore la voix plaintive de Molko dans "Pierrot The Clown" sont des arguments importants pour un bon disque de rock: tendu, sombre et lancinant comme l'univers de Placebo, qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il replonge dans ses racines qui ne datent pas de Without You I'm Nothing.
En revanche, point d'évolution notable: pas de véritable recherche artistique, ce qui me laisse grandement sur ma faim en égard aux influences revendiquées par ce groupe depuis sa création et surtout au potentiel affiché par ses différents membres... Oui, disons-le ouvertement, Placebo se répète, tourne un peu en rond, et risque à terme 'l'indochinisation' si son univers ne s'élargit pas à autre chose que l'évocation des sempiternelles crises d'adolescence ou à l'androgynie.
En résumé, un bon disque, mais on attend maintenant 'autre chose'...
En revanche, point d'évolution notable: pas de véritable recherche artistique, ce qui me laisse grandement sur ma faim en égard aux influences revendiquées par ce groupe depuis sa création et surtout au potentiel affiché par ses différents membres... Oui, disons-le ouvertement, Placebo se répète, tourne un peu en rond, et risque à terme 'l'indochinisation' si son univers ne s'élargit pas à autre chose que l'évocation des sempiternelles crises d'adolescence ou à l'androgynie.
En résumé, un bon disque, mais on attend maintenant 'autre chose'...
Bon 15/20
Posté le 08 avril 2006 à 18 h 52 |
Le 5 est tout de même un gros chiffre! Aussi gros que la carrière du groupe (10 ans et 5 albums, c'est pas rien). Aussi gros que leur premier coup, aussi gros que leur quatrième coup (il fallait la prendre, cette direction grotesque !). Avec Meds, Placebo veut retourner en arrière. Il s'agit de refaire le même coup qu'en 1996, mais en 2006. Il s'agit de laisser aux fantômes le bien dénommé Sleeping With Ghosts ; de faire du rock qui bouge, du rock à la "Nancy Boy" ; de rendre à la musique sa plus belle dimension épurée... Eh bien, disons le tout de suite, le coup a foiré ! C'est un coup dans le vent pour le coup de jeune, mais un coup bien placé pour le reste...
Ne doutons pas, s'il vous plaît, de leurs portefeuilles respectifs, à nos trois gigolos. Radios, vieilles chaînes télévisées, magazines ridicules s'en sont entichés, de cette merde de Meds. C'est du grand, c'est le meilleur album de Placebo, avons-nous entendu ça et là. C'est du Satie (pauvre Erik, voir ainsi ses sublimes ballets comparés à une horreur du nom de "Broken Promise"...) a affirmé Molko, fier de son laid bébé. C'est du Velvet, c'est du Baudelaire ("Drag" ne ressemble-t-elle pas aux tableaux parisiens des fleurs maladives ?) aussi, non ? Décidément, le retour aux sources annoncé n'était qu'un coup de marketing. Placebo ne ressemble en rien à Placebo. La boulimie d'affreux sons neufs ne s'est pas estompée, elle s'est empirée. On a des touches de piano hilarantes entre des grosses guitares acérées à la Metallica ( "Broken Promise", difficile à digérer), de l'electro masqué un peu partout ("One Of A Kind", "Infra-Red", "Blind"), des autres bidouillages désagréables.
Ne doutons pas de l'essoufflement du groupe. Placebo, à l'image du Thin White Duke, voulait changer, se positionner en girouette avant-gardiste, ne jamais rester à la même place. Le problème, c'est que ladite place ne veut plus lâcher le groupe. Elle les domine, la bougresse ! Eux, ils ne peuvent que la masquer, par une attitude, par des mots ('retour aux sources' !); mais il suffit de gratter, et la voilà qui réapparaît (la sclérose dans toute sa splendeur !). Que faire pour l'enlever ? Se mettre tout nu, pour de bon. Se laver (parce que là, faut avouer que ça pue !). S'enfermer avec une guitare, simplement une guitare. Vomir les aliments de mauvais goût. Se foutre un bon coup de pied au cul. Ou alors s'arrêter, s'arrêter pour de bon. Ca, ça serait un coup de maître.
Ne doutons pas, s'il vous plaît, de leurs portefeuilles respectifs, à nos trois gigolos. Radios, vieilles chaînes télévisées, magazines ridicules s'en sont entichés, de cette merde de Meds. C'est du grand, c'est le meilleur album de Placebo, avons-nous entendu ça et là. C'est du Satie (pauvre Erik, voir ainsi ses sublimes ballets comparés à une horreur du nom de "Broken Promise"...) a affirmé Molko, fier de son laid bébé. C'est du Velvet, c'est du Baudelaire ("Drag" ne ressemble-t-elle pas aux tableaux parisiens des fleurs maladives ?) aussi, non ? Décidément, le retour aux sources annoncé n'était qu'un coup de marketing. Placebo ne ressemble en rien à Placebo. La boulimie d'affreux sons neufs ne s'est pas estompée, elle s'est empirée. On a des touches de piano hilarantes entre des grosses guitares acérées à la Metallica ( "Broken Promise", difficile à digérer), de l'electro masqué un peu partout ("One Of A Kind", "Infra-Red", "Blind"), des autres bidouillages désagréables.
Ne doutons pas de l'essoufflement du groupe. Placebo, à l'image du Thin White Duke, voulait changer, se positionner en girouette avant-gardiste, ne jamais rester à la même place. Le problème, c'est que ladite place ne veut plus lâcher le groupe. Elle les domine, la bougresse ! Eux, ils ne peuvent que la masquer, par une attitude, par des mots ('retour aux sources' !); mais il suffit de gratter, et la voilà qui réapparaît (la sclérose dans toute sa splendeur !). Que faire pour l'enlever ? Se mettre tout nu, pour de bon. Se laver (parce que là, faut avouer que ça pue !). S'enfermer avec une guitare, simplement une guitare. Vomir les aliments de mauvais goût. Se foutre un bon coup de pied au cul. Ou alors s'arrêter, s'arrêter pour de bon. Ca, ça serait un coup de maître.
Mauvais 5/20
Posté le 15 avril 2006 à 14 h 39 |
Trois années sont passées depuis le très moyen Sleeping With Ghosts et voici donc que débarque Meds, cinquième opus du trio briton.
On ne s'attardera pas sur la pochette d'un goût douteux pour s'intéresser directement à la musique. Brian Molko annonçait un retour aux guitares saturées, autant vous prévenir d'emblée : ça n'est pas le cas ! On peut même dire que le tempo est assez modéré sur tout l'album.
Mais peut importe ce n'est pas cela qui fait la qualité des chansons et après tout tant mieux si on peut éviter un "Bitter End" bis !
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est qu'après deux ou trois écoutes seulement, on se rend compte que cet album est bon (s'en est presque une surprise). "Drag" et "Infrared" sont des pures tubes quand à "In The Cold Light Of Morning", "Space Monkey" ou "Blind", ces titres ne manquent pas d'émotions ! Dans le même genre "Pierrot The Clown" à d'avantage de mal à convaincre, mais dans l'ensemble aucune des 13 compos ne s'avèrent réellement mauvaises !
"A Song To Say Goodbye" clôture bien l'album même si cette musique n'aurait probablement pas du être choisie en 1er single... On pourrait également s'avérer déçu par les featurings, assez inutiles à vrai dire... Au final, alors que cet album aurait pu décrédibiliser définitivement la bande à Brian Molko, il donne au contraire un beau coup de fouet à leur discographie !
On ne s'attardera pas sur la pochette d'un goût douteux pour s'intéresser directement à la musique. Brian Molko annonçait un retour aux guitares saturées, autant vous prévenir d'emblée : ça n'est pas le cas ! On peut même dire que le tempo est assez modéré sur tout l'album.
Mais peut importe ce n'est pas cela qui fait la qualité des chansons et après tout tant mieux si on peut éviter un "Bitter End" bis !
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est qu'après deux ou trois écoutes seulement, on se rend compte que cet album est bon (s'en est presque une surprise). "Drag" et "Infrared" sont des pures tubes quand à "In The Cold Light Of Morning", "Space Monkey" ou "Blind", ces titres ne manquent pas d'émotions ! Dans le même genre "Pierrot The Clown" à d'avantage de mal à convaincre, mais dans l'ensemble aucune des 13 compos ne s'avèrent réellement mauvaises !
"A Song To Say Goodbye" clôture bien l'album même si cette musique n'aurait probablement pas du être choisie en 1er single... On pourrait également s'avérer déçu par les featurings, assez inutiles à vrai dire... Au final, alors que cet album aurait pu décrédibiliser définitivement la bande à Brian Molko, il donne au contraire un beau coup de fouet à leur discographie !
Très bon 16/20
Posté le 16 avril 2006 à 20 h 41 |
Au début, ça part d'un bon sentiment, je vais faire un effort et écouter le nouveau Placebo. L'album était vivement attendu, le groupe bénéficie apparemment d'une respectabilité notoire dans le monde du rock, jusque dans les pages de Rock&Folk. Je n'avais jamais été vraiment attiré par ce trio dans lequel je ne voyais qu'un truc quelconque qui passait à la radio, mais là les circonstances étaient telles que je me devais de mettre ce Meds dans ma platine. Et là, horreur. En écoutant ce disque, je me suis soudain senti terriblement seul. Avec la désagréable impression que le monde entier se foutait de ma gueule.
Non là franchement, la plaisanterie est de mauvais goût. Ce Meds est un bide. Je me demande sincèrement comment autant de gens peuvent apprécier une musique aussi creuse et impersonnelle. Le groupe ne transmet jamais la moindre émotion. Il n'y a rien à chercher, rien à comprendre, la musique est d'une platitude paralysante. L'ensemble est joué sans conviction, les mélodies sont quelconques et répétitives, toutes les compos manquent d'inventivité. Il y a bien des guitares sous tension pour la forme, mais le fond n'y est pas. Du rock, ça ? On se le demande. Leur musique est vide. Aucun style, aucune attitude, aucune personnalité, rien, niet, que dalle. La pochette et le titre de l'album ne font que confirmer ces observations: le groupe n'a pas d'argument à proposer.
Easy listening, nothing more.
De plus, Meds laisse cette impression bizarre, qui vous fait craindre que la voix de Brian Molko ne vous agresse les oreilles à la seconde où vous mettrez votre radio sous tension... Parce que là-dessus, aucun doute n'est possible, Placebo va tapisser les ondes pendant les semaines à venir.
Cet album est à réserver aux enfants qui ne savent pas encore ce qu'est le rock, et évidemment à ceux qui sont déjà lobotomisés. Et dire que ce groupe est encensé de toutes parts... Si vous voulez mon avis, je crois qu'on n'est pas loin de l'escroquerie. J'ai détesté.
Non là franchement, la plaisanterie est de mauvais goût. Ce Meds est un bide. Je me demande sincèrement comment autant de gens peuvent apprécier une musique aussi creuse et impersonnelle. Le groupe ne transmet jamais la moindre émotion. Il n'y a rien à chercher, rien à comprendre, la musique est d'une platitude paralysante. L'ensemble est joué sans conviction, les mélodies sont quelconques et répétitives, toutes les compos manquent d'inventivité. Il y a bien des guitares sous tension pour la forme, mais le fond n'y est pas. Du rock, ça ? On se le demande. Leur musique est vide. Aucun style, aucune attitude, aucune personnalité, rien, niet, que dalle. La pochette et le titre de l'album ne font que confirmer ces observations: le groupe n'a pas d'argument à proposer.
Easy listening, nothing more.
De plus, Meds laisse cette impression bizarre, qui vous fait craindre que la voix de Brian Molko ne vous agresse les oreilles à la seconde où vous mettrez votre radio sous tension... Parce que là-dessus, aucun doute n'est possible, Placebo va tapisser les ondes pendant les semaines à venir.
Cet album est à réserver aux enfants qui ne savent pas encore ce qu'est le rock, et évidemment à ceux qui sont déjà lobotomisés. Et dire que ce groupe est encensé de toutes parts... Si vous voulez mon avis, je crois qu'on n'est pas loin de l'escroquerie. J'ai détesté.
Immonde ! 2/20
Posté le 20 avril 2006 à 17 h 12 |
Sur un joli titre de l'album Black Market Music -'Peeping Tom'-, Brian Molko avait laissé, en guise de post-scriptum, un "I'm scared" quelque peu incompréhensible. Peur de quoi, de l'avenir, de la gloire, de la déchéance? Après avoir écouté Meds, le "I'm scared" devient clair. Ou du moins, l'échec medsien devient clair. La peur motivait la beauté et l'originalité du groupe . Désormais, Placebo, trop imbus de sa personne, trop confiant en l'avenir, en la naïveté stupide de ses fans a décidé de nous faire avaler n'importe quoi. Quitte à salir son identité et à livrer aux Souvenirs les trois premiers bons albums. Meds en plus d'être une déception, est un mensonge ridicule. C'est un miroir aux alouettes contre lequel, je l'espère, les trois pies, viendront bien vite se défoncer le bec.
Placebo a mis donc son miroir sous des soleils artificiels. Ces soleils prennent des formes diverses et attrayantes. La rumeur du "retour aux origines", des "guitares en avant" ( "on encule Kraftwerk") " en est un. La fille torse nu sur la pochette ( "retour au salace"!) en est un autre. Monsieur Flood ( qui a bossé pour PJ Harvey, Depeche Mode et les Smashing Pumpkins tout de même!), Mademoiselle VV des Kills ( une bouffée de sensualité...) et enfin Monsieur Stipe sont les gros Phébus de cette grosse imposture. Viennent enfin les propos de Brian, pour apporter une lumière douce et tamisée au tout. On connaît l'animal: il encense chaque nouvel album en dénigrant les précédents. Et Brian est très fier de son Meds. Il lui donne pour parrains Satie et Lennon. Mais je crois que ces derniers n'ont pas accepté la proposition - j'aurais fait de même.
Par-delà le miroir, les choses ne sont pas si belles et ensoleillées que ça.
Les bons ingrédients sont mal utilisés. On le constate dès le morceau d'ouverture. Pauvre VV! Deux très bons albums avec Hotel et un duo de merde avec Brian! "Did you forget to take your meds?": elle est belle l'inspiration...Dommage: la chanson aurait pu être un 36 degrees version 2006. Avec "Infra-red", Placebo veut dynamiser nos oreilles. Mais elles sont un peu perplexes! Elles ont connu des seconds morceaux dynamiques bien plus convaincants que celui-là ( le très bon "Days Before You Came" et l'excellent "Brickshitouse"). Les pauvres, elles ne savent pas encore que ce titre est l'un des "meilleurs" de tout l'album....Arrive "Drag", qui, musicalement n'est pas trop trop mal, mais qui traîne avec beaucoup de peine au niveau des paroles ( "You got A's on your algebra tests /I failed and they kept me behind", quelle belle prose!). "Space Monkey" est une supercherie intra-supercherie. La voix se contorsionne pour retranscrire manque et mal être...Mais ça sent le faux et le jeu à plein nez! Le "And don't, and don't, and don't let me down/
Like you let me down before" frôle même le ridicule. Rien à dire sur " Follow The Cops Back Home" tant cette chanson est creuse, fade et éculée. Se pointe alors " Post Blue", un fort mauvais titre qui ne laisse rien présager de bon pour la suite de l'album. C'est un mauvais plagiat du rock froid et métallique des années Depeche Mode et Joy Division. " Because I Want You" nous fait serrer les dents tant il est agaçant! Rien que cette chanson dédiée aux fans, aux "happy fews", donne envie de sortir du lot. Pas du tout happy les fews, mais plutôt angry. " Blind" ressemble à "Space Monkey": fausse tristesse, fausse mélancolie. C'est facile et vide comme le titre et comme le titre de l'album d'ailleurs..."Pierrot The Clown" fait du bien: agréablement doux et simple. Enfin, la grandiloquence, s'estompe...Et là, avec "Broken Promise", elle réapparaît dans toute sa monstruosité! On est en plein sous les jupons de l'enflure! C'est affreux! On fronce les sourcils comme Pierrot! Vivement que ce ballotement insupportable entre piano doux et rock mochement bourrin cesse. Pauvre Michaël Stipe! Il signe avec Brian le plus mauvais titre de Placebo. Le nom de "Broken Promise" lui va très bien. Il irait comme un "velvet glove" à l'ensemble de l'album. "One Of A Kind" arrive pour nous soulager -après un a cappela minable. Il ressemble un peu à "Drag": bonne instrumentation mais mots décevants. "‘Cause the top of the word is where I'm from": encore un autre mensonge..."In The Cold Light Of Morning" est plutôt une jolie chanson. Douce et fluide. Dans le même genre que "Pierrot The Clown". "Song To Say Goodbye" est pas mal non plus, même si, pour me répéter, Placebo a fait des finals beaucoup plus mémorables que celui-ci. Un "au revoir", c'est bien trouvé comme post-scriptum! Mais l'essentiel est de savoir si Placebo tiendra son engagement et fera ses adieux à un monde qui n'est décidément plus pour lui. A moins que ça ne soit encore une "Boken Promise"....On sait jamais ce que nous réservent les miroirs et les acteurs bariolés.
P.S: Volontairement, je n'ai pas parlé de Sleeping With Ghosts dans ma chronique. Cet album, je l'ai mis aux oubliettes très rapidement. Et je ferai de même avec ce Meds merdique.
Placebo a mis donc son miroir sous des soleils artificiels. Ces soleils prennent des formes diverses et attrayantes. La rumeur du "retour aux origines", des "guitares en avant" ( "on encule Kraftwerk") " en est un. La fille torse nu sur la pochette ( "retour au salace"!) en est un autre. Monsieur Flood ( qui a bossé pour PJ Harvey, Depeche Mode et les Smashing Pumpkins tout de même!), Mademoiselle VV des Kills ( une bouffée de sensualité...) et enfin Monsieur Stipe sont les gros Phébus de cette grosse imposture. Viennent enfin les propos de Brian, pour apporter une lumière douce et tamisée au tout. On connaît l'animal: il encense chaque nouvel album en dénigrant les précédents. Et Brian est très fier de son Meds. Il lui donne pour parrains Satie et Lennon. Mais je crois que ces derniers n'ont pas accepté la proposition - j'aurais fait de même.
Par-delà le miroir, les choses ne sont pas si belles et ensoleillées que ça.
Les bons ingrédients sont mal utilisés. On le constate dès le morceau d'ouverture. Pauvre VV! Deux très bons albums avec Hotel et un duo de merde avec Brian! "Did you forget to take your meds?": elle est belle l'inspiration...Dommage: la chanson aurait pu être un 36 degrees version 2006. Avec "Infra-red", Placebo veut dynamiser nos oreilles. Mais elles sont un peu perplexes! Elles ont connu des seconds morceaux dynamiques bien plus convaincants que celui-là ( le très bon "Days Before You Came" et l'excellent "Brickshitouse"). Les pauvres, elles ne savent pas encore que ce titre est l'un des "meilleurs" de tout l'album....Arrive "Drag", qui, musicalement n'est pas trop trop mal, mais qui traîne avec beaucoup de peine au niveau des paroles ( "You got A's on your algebra tests /I failed and they kept me behind", quelle belle prose!). "Space Monkey" est une supercherie intra-supercherie. La voix se contorsionne pour retranscrire manque et mal être...Mais ça sent le faux et le jeu à plein nez! Le "And don't, and don't, and don't let me down/
Like you let me down before" frôle même le ridicule. Rien à dire sur " Follow The Cops Back Home" tant cette chanson est creuse, fade et éculée. Se pointe alors " Post Blue", un fort mauvais titre qui ne laisse rien présager de bon pour la suite de l'album. C'est un mauvais plagiat du rock froid et métallique des années Depeche Mode et Joy Division. " Because I Want You" nous fait serrer les dents tant il est agaçant! Rien que cette chanson dédiée aux fans, aux "happy fews", donne envie de sortir du lot. Pas du tout happy les fews, mais plutôt angry. " Blind" ressemble à "Space Monkey": fausse tristesse, fausse mélancolie. C'est facile et vide comme le titre et comme le titre de l'album d'ailleurs..."Pierrot The Clown" fait du bien: agréablement doux et simple. Enfin, la grandiloquence, s'estompe...Et là, avec "Broken Promise", elle réapparaît dans toute sa monstruosité! On est en plein sous les jupons de l'enflure! C'est affreux! On fronce les sourcils comme Pierrot! Vivement que ce ballotement insupportable entre piano doux et rock mochement bourrin cesse. Pauvre Michaël Stipe! Il signe avec Brian le plus mauvais titre de Placebo. Le nom de "Broken Promise" lui va très bien. Il irait comme un "velvet glove" à l'ensemble de l'album. "One Of A Kind" arrive pour nous soulager -après un a cappela minable. Il ressemble un peu à "Drag": bonne instrumentation mais mots décevants. "‘Cause the top of the word is where I'm from": encore un autre mensonge..."In The Cold Light Of Morning" est plutôt une jolie chanson. Douce et fluide. Dans le même genre que "Pierrot The Clown". "Song To Say Goodbye" est pas mal non plus, même si, pour me répéter, Placebo a fait des finals beaucoup plus mémorables que celui-ci. Un "au revoir", c'est bien trouvé comme post-scriptum! Mais l'essentiel est de savoir si Placebo tiendra son engagement et fera ses adieux à un monde qui n'est décidément plus pour lui. A moins que ça ne soit encore une "Boken Promise"....On sait jamais ce que nous réservent les miroirs et les acteurs bariolés.
P.S: Volontairement, je n'ai pas parlé de Sleeping With Ghosts dans ma chronique. Cet album, je l'ai mis aux oubliettes très rapidement. Et je ferai de même avec ce Meds merdique.
A éviter 6/20
Posté le 23 avril 2006 à 19 h 31 |
D'abord, il n'y a pas grand chose à attendre de Placebo, qui jouera probablement toujours en catégorie B. Comme Muse, comme beaucoup de groupes qui ne parviennent pas à se hisser à des hauteurs où ils peuvent cultiver tranquillement leur spécificité (Radiohead, Arcade Fire, Coldplay...).
Et justement, voilà Placebo assumant son statut, et abattant pour le coup ses meilleurs atouts : un rock simple, mélodique, tendu ("Meds", "Drag", "Because I Want You To" ou le superbe "Song To Say Goodbye" qui clôt l'album, probablement leur meilleur titre de tous les temps).
Ça ne tient pas sur la durée d'un album, et beaucoup de titres faibles sont alignés là ("Space Monkey", "Post-Blue", "Broken Promise", "One Of A Kind"). Mais trois ballades sauvent le tout (en particulier le très beau "Follow The Cops Back Home"), et au total on découvre que Placebo n'avait jamais fait mieux.
Et justement, voilà Placebo assumant son statut, et abattant pour le coup ses meilleurs atouts : un rock simple, mélodique, tendu ("Meds", "Drag", "Because I Want You To" ou le superbe "Song To Say Goodbye" qui clôt l'album, probablement leur meilleur titre de tous les temps).
Ça ne tient pas sur la durée d'un album, et beaucoup de titres faibles sont alignés là ("Space Monkey", "Post-Blue", "Broken Promise", "One Of A Kind"). Mais trois ballades sauvent le tout (en particulier le très beau "Follow The Cops Back Home"), et au total on découvre que Placebo n'avait jamais fait mieux.
Pas mal 13/20
Posté le 01 mai 2006 à 16 h 16 |
Comment rester objectif ? Comment ne pas vouloir s'acharner sur cet album indigne, comment ne pas crier à l'arnaque ? Après un Sleeping With Ghosts pas si mauvais que ça mais qui sentait déjà la fin, après cet album controversé qui portait si bien son nom, un album hanté par Without You I'm Nothing et Black Market Music (album désincarné)... que peut-il bien resté de Placebo si une telle question peut avoir un sens ? Le groupe avait pour ainsi dire, et pour simplifier, deux choix : faire comme celui dont ils se disent parfois l'héritier (et assez prétentieusement, il faut l'avouer), notre ami David Bowie qui quitta les contrées du glam-rock après l'avoir sauvagement saccagé sur Aladdin Sane pour s'attaquer à l'expérimentation, aboutissant en quelques albums (et quelques écarts parfois) au grandiose Low, ou alors ils pouvaient tout aussi bien continuer sur leur lancée, quitte à foncer tête baissée dans une impasse.
C'est bien cette deuxième option, solution de facilité, que le groupe a choisi. On passera sur la surmédiatisation du groupe entamé déjà depuis le single "Every Me Every You" mais qui a pris une réel ampleur depuis 2003, et on évitera les poncifs du genre 'le succès les a tués' mais tout de même, comment ne pas tomber dans la facilité dans la critique quand l'art lui-même ne cherche même plus et tourne en roue libre sur des miettes. Cet album repose sur les cendres d'un groupe qui n'existe plus. Il ne s'auto-parodie même plus comme on pouvait le reprocher à Sleeping With Ghosts, il est vide, creux, il n'exprime rien. "Infra-Red" se veut rythmé, il est juste monotone, Brian Molko ne s'écoute même plus chanter, il lit un prompteur, Steve Hewitt a des crampes et semble répéter la même phrase musicale et Stefan Olsdal doit sûrement taper le carton dans le pub d'à côté.
Alors oui parfois, on se dit que ça va revenir, il y a une pointe d'émotion dans "Pierrot The Clown" et dans "Follow The Cops Back Home", les intros de "Space Monkey" et de "Broken Promise" sont sympas, même les couplets ne sont pas trop mal mais dès qu'il attaque le refrain, non ! Tout de suite ça devient poussif ! Qu'il se taise, qu'on fasse quelque chose pour ce pauvre garçon !!!! Alors est-ce que nous avons trop grandi depuis Without You I'm Nothing pour ne plus apprécier ce son que nous trouvons maintenant trop 'ado' ? On imagine déjà les midinettes 12/15 ans crier 'Briiiiiiaaaaan' dans des concerts sans âme.
Je me souviens avoir lu quelque part que 'le rock est la seule chose adolescente qui ne soit pas vile". Alors sans aller jusqu'à dire que toute chose relative à l'adolescence en dehors de ce genre musical que nous apprécions ne mérite pas qu'on s'y attarde, il est vrai que le rock a le mérite d'élever cette rage puérile, cette envie d'ailleurs, enfin tous ces thèmes très adolescents qui ailleurs peuvent paraître anecdotiques ou même ridicules. Et en cela, Without You I'm Nothing, peut être au final le seul bon album de Placebo (oui, mais quel album !) avait tout compris. Cynisme, sexualité, naïveté, provocation, mélancolie, tout y était mais on était loin de la recette. Et c'est bien de ça dont il s'agit aujourd'hui. On ne peut même plus dire que le groupe se répète, il bégaye, comme s'il s'efforçait de retrouver cette vieille recette usée sur le dernier album. Placebo n'a plus rien d'adolescent, que la naïveté malsaine et anorexique des magazines que notre petite soeur jettera dans quelques années, honteuse d'avoir été un peu trop 'ado', on passe tous plus ou moins par là, à calquer sur une image quitte à sombrer dans la caricature.
Mais Placebo est déjà loin de ça, ils sont déjà vieux et fatigués, le chanteur dont j'oublie déjà le nom a beau s'égosiller 'a capella' à la fin de "Broken Promise" on ne nous trompera pas. Ils avaient peut être réussi à m'avoir avec "English Summer Rain" ou même "Protect Me From What I Want" (enfin, avant l'arrivée impromptue de Virginie Despentes et Gaspar Noé tout de même !) mais là ça ne prend plus : Placebo est une vieille boiteuse sénile, son maquillage lui coule sur le visage, et il y a fort à parier que notre ami Brian (qui ça ?) rejoindra très vite Robert Smith au panthéon des vieux rockers momifiés aux allures de vieux travelos sur le retour ! Il nous fera une tournée exceptionnelle dans 10 ans, en jouant l'intégralité de Without You I'm Nothing et Black Market Music tout en essayant de nous faire passer un autre album ingrat pour un digne successeur de ses anciens succès. Monsieur Molko dira à l'occasion de chaque nouvel album qu'il sera bel et bien le dernier, mais 'quelque chose' le ramènera toujours dans sa cage dorée, sa 'chose' qu'il appelle 'Placebo'...
Nous, pendant ce temps, on sera heureusement passé à autre chose, en se disant qu'on a eu de la chance d'avoir eu 15 ans en 1998 et non en 2006...
C'est bien cette deuxième option, solution de facilité, que le groupe a choisi. On passera sur la surmédiatisation du groupe entamé déjà depuis le single "Every Me Every You" mais qui a pris une réel ampleur depuis 2003, et on évitera les poncifs du genre 'le succès les a tués' mais tout de même, comment ne pas tomber dans la facilité dans la critique quand l'art lui-même ne cherche même plus et tourne en roue libre sur des miettes. Cet album repose sur les cendres d'un groupe qui n'existe plus. Il ne s'auto-parodie même plus comme on pouvait le reprocher à Sleeping With Ghosts, il est vide, creux, il n'exprime rien. "Infra-Red" se veut rythmé, il est juste monotone, Brian Molko ne s'écoute même plus chanter, il lit un prompteur, Steve Hewitt a des crampes et semble répéter la même phrase musicale et Stefan Olsdal doit sûrement taper le carton dans le pub d'à côté.
Alors oui parfois, on se dit que ça va revenir, il y a une pointe d'émotion dans "Pierrot The Clown" et dans "Follow The Cops Back Home", les intros de "Space Monkey" et de "Broken Promise" sont sympas, même les couplets ne sont pas trop mal mais dès qu'il attaque le refrain, non ! Tout de suite ça devient poussif ! Qu'il se taise, qu'on fasse quelque chose pour ce pauvre garçon !!!! Alors est-ce que nous avons trop grandi depuis Without You I'm Nothing pour ne plus apprécier ce son que nous trouvons maintenant trop 'ado' ? On imagine déjà les midinettes 12/15 ans crier 'Briiiiiiaaaaan' dans des concerts sans âme.
Je me souviens avoir lu quelque part que 'le rock est la seule chose adolescente qui ne soit pas vile". Alors sans aller jusqu'à dire que toute chose relative à l'adolescence en dehors de ce genre musical que nous apprécions ne mérite pas qu'on s'y attarde, il est vrai que le rock a le mérite d'élever cette rage puérile, cette envie d'ailleurs, enfin tous ces thèmes très adolescents qui ailleurs peuvent paraître anecdotiques ou même ridicules. Et en cela, Without You I'm Nothing, peut être au final le seul bon album de Placebo (oui, mais quel album !) avait tout compris. Cynisme, sexualité, naïveté, provocation, mélancolie, tout y était mais on était loin de la recette. Et c'est bien de ça dont il s'agit aujourd'hui. On ne peut même plus dire que le groupe se répète, il bégaye, comme s'il s'efforçait de retrouver cette vieille recette usée sur le dernier album. Placebo n'a plus rien d'adolescent, que la naïveté malsaine et anorexique des magazines que notre petite soeur jettera dans quelques années, honteuse d'avoir été un peu trop 'ado', on passe tous plus ou moins par là, à calquer sur une image quitte à sombrer dans la caricature.
Mais Placebo est déjà loin de ça, ils sont déjà vieux et fatigués, le chanteur dont j'oublie déjà le nom a beau s'égosiller 'a capella' à la fin de "Broken Promise" on ne nous trompera pas. Ils avaient peut être réussi à m'avoir avec "English Summer Rain" ou même "Protect Me From What I Want" (enfin, avant l'arrivée impromptue de Virginie Despentes et Gaspar Noé tout de même !) mais là ça ne prend plus : Placebo est une vieille boiteuse sénile, son maquillage lui coule sur le visage, et il y a fort à parier que notre ami Brian (qui ça ?) rejoindra très vite Robert Smith au panthéon des vieux rockers momifiés aux allures de vieux travelos sur le retour ! Il nous fera une tournée exceptionnelle dans 10 ans, en jouant l'intégralité de Without You I'm Nothing et Black Market Music tout en essayant de nous faire passer un autre album ingrat pour un digne successeur de ses anciens succès. Monsieur Molko dira à l'occasion de chaque nouvel album qu'il sera bel et bien le dernier, mais 'quelque chose' le ramènera toujours dans sa cage dorée, sa 'chose' qu'il appelle 'Placebo'...
Nous, pendant ce temps, on sera heureusement passé à autre chose, en se disant qu'on a eu de la chance d'avoir eu 15 ans en 1998 et non en 2006...
Immonde ! 2/20
Posté le 01 mai 2006 à 18 h 36 |
Où en est Placebo aujourd'hui avec ce 5ème album studio intitulé Meds ?
Le souci de ce groupe c'est que l'on se lasse très vite de leurs albums.
Paradoxalement, à l'approche d'un nouvel opus il y a toujours ce moment d'excitation durant lequel on s'imagine enfin 'le' disque référence celui de la maturité enfin tout le tin toin quoi...
Aussi je voulais me laisser un peu de temps pour me faire une idée objective et la plus juste possible.
Malheureusement, il semble encore une fois que ce ne soit pas pour cette fois là... le chef-d'oeuvre.
Toujours la même recette qui fait de ce groupe un vendeur de disque pour tout public. Des singles bien façonnés pour radios pop-rock supra chiantes, une alternance de morceaux sans intérêts soit speed, soit lents.
A croire que Molko n'est capable de faire de bons morceaux que lorsque il les partage avec d'autres artistes ("Meds" et "Broken Promise").
Bref un disque à ranger (déjà, un mois et demi après sa sortie) dans l'étagère à CD à côté de son prédécesseur Sleeping With Gosths en attendant le prochain dans deux ans.
Finalement, vais-je leur laisser une nouvelle chance ?
Le souci de ce groupe c'est que l'on se lasse très vite de leurs albums.
Paradoxalement, à l'approche d'un nouvel opus il y a toujours ce moment d'excitation durant lequel on s'imagine enfin 'le' disque référence celui de la maturité enfin tout le tin toin quoi...
Aussi je voulais me laisser un peu de temps pour me faire une idée objective et la plus juste possible.
Malheureusement, il semble encore une fois que ce ne soit pas pour cette fois là... le chef-d'oeuvre.
Toujours la même recette qui fait de ce groupe un vendeur de disque pour tout public. Des singles bien façonnés pour radios pop-rock supra chiantes, une alternance de morceaux sans intérêts soit speed, soit lents.
A croire que Molko n'est capable de faire de bons morceaux que lorsque il les partage avec d'autres artistes ("Meds" et "Broken Promise").
Bref un disque à ranger (déjà, un mois et demi après sa sortie) dans l'étagère à CD à côté de son prédécesseur Sleeping With Gosths en attendant le prochain dans deux ans.
Finalement, vais-je leur laisser une nouvelle chance ?
Sans intérêt 8/20
Posté le 03 septembre 2006 à 22 h 05 |
Placebo, le groupe qu'il fait bon critiquer pour montrer qu'on est un true-indie-rocker, revient sur le devant de la scène avec son cinquième opus, Meds. Les uns l'attendaient, les autres ne l'attendaient plus, et certains ne l'attendaient même pas. Autant dire tout de suite que Meds ne réconciliera pas tout ce beau monde divisé en trois depuis le succès commercial du groupe. Alors, avant de pénétrer dans la dernière réalisation de Molko et ses joyeux compagnons, laissons à l'entrée tous préjugé médisant. C'est bon ? Allez, ouvrons la boîte et glissons le disque sur notre platine...
Les hostilités sont engagées avec une intro qui rappelle étrangement celle de "Every You Every Me", l'un des titres phares du second album du groupe : Without You I'm Nothing, considéré par beaucoup comme leur chef-d'œuvre inégalé. Un clin d'œil qui va bientôt prendre tout son sens. Mais pas de temps pour la nostalgie dans notre monde de brutes épaisses : après les errements narrés par un Molko en proie à de vieux démons, VV des Kills se pointe à l'improviste et pose sa voix suave sur les grondements naissants des guitares, pas pour autant amadouées par les délicieux chuchotements de la demoiselle. La tension monte encore et encore jusqu'à ce que l'explosion tant redoutée mais tant désirée ait lieu. 'And the sex, and the drugs, and the complications', clament les deux protagonistes qui réussissent à faire ressortir de ce bref morceau une véritable urgence, d'une telle intensité que celle-ci nous saute furieusement aux oreilles. Et là, on se dit que c'est bon, qu'on a enfin retrouvé le Placebo des débuts. Oui, les autres titres de l'album, comme le dynamique "Post Blue", le direct "Because I Want You", le ravageur "Broken Promise" et le monstrueux "One Of A Kind", le confirment : Placebo renoue avec sa spontanéité d'antan. En effet, cette spontanéité, l'une des principales qualités du second album et particulièrement du premier, le trio l'avait perdu quelque part dans le studio d'enregistrement de Black Market Music. Placebo avait alors voulu essayer tout, aussi bien l'electro que le hip-hop, aborder tout, aussi bien l'intolérance que la politique, et contrôler tout, aussi bien la production que le riff destructeur de "Black-Eyed". Bref, Placebo s'était vu plus beau qu'il ne l'était, notamment à cause d'un trop grand souci de perfection, pour finalement s'engluer dans des morceaux inégaux sans lien fédérateur entre eux. Il aura fallu un Sleeping With Ghosts quelque peu laborieux pour retrouver un semblant de cohérence et de modestie, mais malheureusement entaché par un dilemme cornélien non résolu entre un radical tournant electro et un retour aux guitares. C'est pourquoi la résurrection qui prend forme sur Meds est belle. Le groupe n'a donc pas menti en annonçant un retour aux sources, mal interprété par certains nostalgiques frustrés qui attendaient - ou plutôt désiraient – un impossible retour aux robes.
Malgré quelques refrains un brin trop répétitifs, comme celui de "Follow The Cops Back Home" rabâché avec insistance une bonne quinzaine de fois au cas où on n'aurait pas bien compris, Placebo réussit donc le difficile pari de retrouver de la spontanéité tout en la maîtrisant. Mais ce n'est pas tout. La production intelligente signée Dimitri Tikovoi et le jeu dynamique du batteur Steve Hewitt confèrent au son Placebo une puissance et une modernité sans égal sur les précédents albums. Ainsi, dans la catégorie je-kiffe-le-gros-Bobby-des-Cure, "Drag" n'a rien d'autre que les paroles à envier à son copain "You Don't Care About Us". Ainsi, dans la catégorie vas-y-que-je-t'assène-les-mêmes-paroles-jusqu'au-bout-on-verra-bien-qui-craquera-le-premier, "Post Blue" remporte son duel face à "Taste In Men" haut la main, grâce à un étonnant dynamisme. Ainsi, dans la catégorie ça-sonne-bizarre-parce-que-je-chante-dans-un-sceau, le nerveux "Brick Shithouse" est battu à plate couture par l'oppressant "Space Monkey" qui dévoile, certes plus lentement, mais avec tellement plus de subtilité toute sa perversion au fil des écoutes. Bref, Placebo nique la race à Placebo. Signalons au passage que, grâce à "Pierrot The Clown" et à "In The Cold Light Of The Morning", la bande à Bribri rompt la malédiction des ballades faussement larmoyantes mais vraiment soporifiques à la "Blue American". D'ailleurs, ce même "In The Cold Light Of The Morning" se révèle être le petit bijou sombre de ce disque. Ambiance hallucinée, comme Placebo n'a jamais su en créer auparavant. Voix grave qui sied à merveille à un Molko apparemment pas très bien réveillé. Instruments fantomatiques qui rôdent encore dans l'obscurité mourante pour délivrer quelques notes glaciales... Dommage que ce morceau n'ait pas été placé après un long blanc suivant "Song To Say Goodbye", afin de revenir hanter le cerveau retourné de l'auditeur, comme l'avait jadis fait le malsain "Evil Dildo". Mais le choix du mot 'goodbye' pour clôturer ce disque n'est certainement pas innocent. Car maintenant, sorti définitivement de son inquiétante convalescence, Placebo va enfin pouvoir passer à autre chose.
Pour conclure, Placebo retourne aux sources tout en modernisant sa musique, pour finalement tuer quelques vieux fantômes et nous sortir un très bon disque à un défaut d'un grand que pourrait très bien être le prochain. Les true-indie-rockers, surtout ceux qui s'extasient à l'écoute de longs morceaux expérimentaux parsemés d'inquiétants bruits de chasse d'eau et de terribles riffs de perceuse électrique, crieront bien sûr au scandale. Bouh que c'est honteux qu'un groupe par le passé underground soit aussi accessible à la masse abrutie. Mais ouvrir la porte de la bonne musique à la 'masse abrutie', n'est-ce pas louable ?...
Les hostilités sont engagées avec une intro qui rappelle étrangement celle de "Every You Every Me", l'un des titres phares du second album du groupe : Without You I'm Nothing, considéré par beaucoup comme leur chef-d'œuvre inégalé. Un clin d'œil qui va bientôt prendre tout son sens. Mais pas de temps pour la nostalgie dans notre monde de brutes épaisses : après les errements narrés par un Molko en proie à de vieux démons, VV des Kills se pointe à l'improviste et pose sa voix suave sur les grondements naissants des guitares, pas pour autant amadouées par les délicieux chuchotements de la demoiselle. La tension monte encore et encore jusqu'à ce que l'explosion tant redoutée mais tant désirée ait lieu. 'And the sex, and the drugs, and the complications', clament les deux protagonistes qui réussissent à faire ressortir de ce bref morceau une véritable urgence, d'une telle intensité que celle-ci nous saute furieusement aux oreilles. Et là, on se dit que c'est bon, qu'on a enfin retrouvé le Placebo des débuts. Oui, les autres titres de l'album, comme le dynamique "Post Blue", le direct "Because I Want You", le ravageur "Broken Promise" et le monstrueux "One Of A Kind", le confirment : Placebo renoue avec sa spontanéité d'antan. En effet, cette spontanéité, l'une des principales qualités du second album et particulièrement du premier, le trio l'avait perdu quelque part dans le studio d'enregistrement de Black Market Music. Placebo avait alors voulu essayer tout, aussi bien l'electro que le hip-hop, aborder tout, aussi bien l'intolérance que la politique, et contrôler tout, aussi bien la production que le riff destructeur de "Black-Eyed". Bref, Placebo s'était vu plus beau qu'il ne l'était, notamment à cause d'un trop grand souci de perfection, pour finalement s'engluer dans des morceaux inégaux sans lien fédérateur entre eux. Il aura fallu un Sleeping With Ghosts quelque peu laborieux pour retrouver un semblant de cohérence et de modestie, mais malheureusement entaché par un dilemme cornélien non résolu entre un radical tournant electro et un retour aux guitares. C'est pourquoi la résurrection qui prend forme sur Meds est belle. Le groupe n'a donc pas menti en annonçant un retour aux sources, mal interprété par certains nostalgiques frustrés qui attendaient - ou plutôt désiraient – un impossible retour aux robes.
Malgré quelques refrains un brin trop répétitifs, comme celui de "Follow The Cops Back Home" rabâché avec insistance une bonne quinzaine de fois au cas où on n'aurait pas bien compris, Placebo réussit donc le difficile pari de retrouver de la spontanéité tout en la maîtrisant. Mais ce n'est pas tout. La production intelligente signée Dimitri Tikovoi et le jeu dynamique du batteur Steve Hewitt confèrent au son Placebo une puissance et une modernité sans égal sur les précédents albums. Ainsi, dans la catégorie je-kiffe-le-gros-Bobby-des-Cure, "Drag" n'a rien d'autre que les paroles à envier à son copain "You Don't Care About Us". Ainsi, dans la catégorie vas-y-que-je-t'assène-les-mêmes-paroles-jusqu'au-bout-on-verra-bien-qui-craquera-le-premier, "Post Blue" remporte son duel face à "Taste In Men" haut la main, grâce à un étonnant dynamisme. Ainsi, dans la catégorie ça-sonne-bizarre-parce-que-je-chante-dans-un-sceau, le nerveux "Brick Shithouse" est battu à plate couture par l'oppressant "Space Monkey" qui dévoile, certes plus lentement, mais avec tellement plus de subtilité toute sa perversion au fil des écoutes. Bref, Placebo nique la race à Placebo. Signalons au passage que, grâce à "Pierrot The Clown" et à "In The Cold Light Of The Morning", la bande à Bribri rompt la malédiction des ballades faussement larmoyantes mais vraiment soporifiques à la "Blue American". D'ailleurs, ce même "In The Cold Light Of The Morning" se révèle être le petit bijou sombre de ce disque. Ambiance hallucinée, comme Placebo n'a jamais su en créer auparavant. Voix grave qui sied à merveille à un Molko apparemment pas très bien réveillé. Instruments fantomatiques qui rôdent encore dans l'obscurité mourante pour délivrer quelques notes glaciales... Dommage que ce morceau n'ait pas été placé après un long blanc suivant "Song To Say Goodbye", afin de revenir hanter le cerveau retourné de l'auditeur, comme l'avait jadis fait le malsain "Evil Dildo". Mais le choix du mot 'goodbye' pour clôturer ce disque n'est certainement pas innocent. Car maintenant, sorti définitivement de son inquiétante convalescence, Placebo va enfin pouvoir passer à autre chose.
Pour conclure, Placebo retourne aux sources tout en modernisant sa musique, pour finalement tuer quelques vieux fantômes et nous sortir un très bon disque à un défaut d'un grand que pourrait très bien être le prochain. Les true-indie-rockers, surtout ceux qui s'extasient à l'écoute de longs morceaux expérimentaux parsemés d'inquiétants bruits de chasse d'eau et de terribles riffs de perceuse électrique, crieront bien sûr au scandale. Bouh que c'est honteux qu'un groupe par le passé underground soit aussi accessible à la masse abrutie. Mais ouvrir la porte de la bonne musique à la 'masse abrutie', n'est-ce pas louable ?...
Très bon 16/20
Posté le 16 septembre 2006 à 17 h 30 |
Nous sommes début mars 2006, le moment que tant attendent depuis plus de deux ans arrive... Le nouveau Placebo est arrivé. Alors tout le monde se précipite sur ce nouvel opus, les radios en font leurs choux gras. Le groupe annonce que c'est pour eux une sorte de retour aux sources, loin de sons plus électroniques tels que l'on pouvait trouver sur certains titres de Sleeping With Ghosts.
En fait de cela, il s'agit plutôt d'un pas en avant vers la banalité. La preuve en est la plus simple: ce disque, on l'écoute une fois, on le trouve bien, on l'écoute deux fois on se dit qu'on va l'adorer, mais finalement on en reste là et au bout de quatre où cinq écoutes on se rend compte qu'on a fait le tour de la question.
Ce disque n'a pas la diversité de son prédécesseur et surtout de Without You I'm Nothing et n'a pas non plus de fil directeur, de son se retrouvant un peu partout dans le disque, c'est un peu une suite de chansons qui s'enchaînent linéairement, dont certaines comme "Meds", "Space Monkey" ou "In The Cold Light Of The Morning" sont tout de même réussies. Il souffre également de ne pas avoir de "tube" porteur comme avait pu l'être "The Bitter End".
Avec ce disque Placebo nivelle les niveaux en ratissant plus large et en se détournant de ce qui avait pu séduire leurs premiers adeptes...
Plus de gens les écoutent et les connaissent mais peu de ceux qui en étaient fans avant la sortie de ce disque les préfèrent dorénavant.
En fait de cela, il s'agit plutôt d'un pas en avant vers la banalité. La preuve en est la plus simple: ce disque, on l'écoute une fois, on le trouve bien, on l'écoute deux fois on se dit qu'on va l'adorer, mais finalement on en reste là et au bout de quatre où cinq écoutes on se rend compte qu'on a fait le tour de la question.
Ce disque n'a pas la diversité de son prédécesseur et surtout de Without You I'm Nothing et n'a pas non plus de fil directeur, de son se retrouvant un peu partout dans le disque, c'est un peu une suite de chansons qui s'enchaînent linéairement, dont certaines comme "Meds", "Space Monkey" ou "In The Cold Light Of The Morning" sont tout de même réussies. Il souffre également de ne pas avoir de "tube" porteur comme avait pu l'être "The Bitter End".
Avec ce disque Placebo nivelle les niveaux en ratissant plus large et en se détournant de ce qui avait pu séduire leurs premiers adeptes...
Plus de gens les écoutent et les connaissent mais peu de ceux qui en étaient fans avant la sortie de ce disque les préfèrent dorénavant.
Pas terrible 9/20
Posté le 13 décembre 2006 à 11 h 59 |
Meds, est un album spécial, avec de très bons titres comme l'énigmatique "Space Monkey" qui nous rappelle la voix d'un grand provocateur du nom de Brian Warner Hugue (alias Marylin Manson) ou "Meds" qui nous donne un avis sur les drogues et médicaments (comme son nom l'indique). Malgré ces très bons titres, "Infra Red" est un single qui fait "tâche" sur cet album de même que "Post Blue". Ces deux titres électroniques sont très loins d'atteindre la hauteur des deux premiers albums qui nous proposent un son rock et pas électronique (pas étonnant que "Infra Red" et "Post Blue" soient pourris, étant donné que le groupe n'est pas devenu célèbre pour ces titres électroniques). En voulant se prendre pour les rois du synthétiseur, Placebo est loin d'atteindre les hautes performances de Depeche Mode qui, eux, peuvent se vanter d'être les rois du synthétiseur. Il n'y a donc pas long à dire sur l'album qui contient treize chansons (Avec ça, ils pourraient faire un bon album avec peu de titres mais au moins, que ce soit de la qualité). "Meds" n'est certainement pas l'album de l'année et personne ne peut le contester, vivement qu'ils nous fassent un nouvel album qui revienne au sources de "Placebo" et "Without You I'm Nothing" et surtout qu'ils ne s'essaient pas à de nouveaux styles parce qu'ils échouraient certainement (on a déjà vu ça avec l'électronique).
Correct 12/20
Posté le 19 juin 2007 à 01 h 47 |
Après la chronique d'un certain Caligula, difficile de défendre le groupe car ce dernier à tout dit (clin d'oeil au passage). Placebo est donc devenu un groupe commercial, et donc quelque soit l'album qu'ils nous sortiront, il sera forcement mauvais aux yeux de certains...
Concernant l'album lui-même, ce n'est certes pas de Whithout You I'm Nothing, mais cela reste du Placebo comme on l'aime.
La première piste, "Meds", en duo avec VV Kills, est un petit chef-d'oeuvre, bref mais intense, c'est l'un des meilleurs titres de l'album. Le deuxième morceau, "Infra-red" est plutôt banale, un titre rock efficace néanmoins, single logique et taillé pour le live.
Le troisième, "Drag" ne laissera malheureusement pas un souvenir impérissable, dommage..."Space Monkey" est une chanson assez bizarre, plutôt sombre, qui ne plaira pas a tout le monde, dans mon cas, c'est mi-figue mi-raisin, ceci dit, elle est assez énorme en live.
"Follow The Cops Back Home", est une ballade calme et relaxante qui finit de façon un peu plus forte, du Placebo comme on aime. "Post Blue" est plutôt entêtante mais il manque le petit quelque chose qui fait que... "Because I Want You" est assez entraînante, mais de la même qualité que "Drag". "Blind" passe plutôt bien dès la première écoute, une bonne ballade bien triste et assez forte, un peu trop classique et prévisible néanmoins..."Pierrot The Clown" fait un peu penser a la période Without You I'm Nothing et ce n'est pas pour me déplaire. "Broken Promises", décevante, ne fut pas à la hauteur de mes espérances... "One Of A Kind", peut-être ma préférée, possède un riff puissant et entêtant, bien lourd et bien efficace, même si la version cd n'est rien a coté de ce que cette chanson donne en live.
"In The Clod Light Of Morning", chacun aura son propre avis, mais je trouve cette ballade sombre absolument magnifique, comme un duo entre les voix graves et aigues de Molko, le tout dans une atmosphère pesante, ça surprend, et j'aime...
Et enfin "Song To Say Goodbye", single évident, un peu trop d'ailleurs... cette chanson me donne l'impression qu'elle a été faite à la va vite... elle reste néanmoins agréable et efficace.
Pour conclure Meds est un très bon album, qui fait du bien aux oreilles (en tout cas aux miennes), avec 13 titres de qualité à peu près homogènes, "Meds" s'écoute du début à la fin sans problèmes ! Dommage que l'émotion ne soit décidemment plus la même que celles des premiers albums, malgré les efforts... certains titres 'rock' manquent aussi de panache, dommage également.
Ceci dit, vive Placebo !
Concernant l'album lui-même, ce n'est certes pas de Whithout You I'm Nothing, mais cela reste du Placebo comme on l'aime.
La première piste, "Meds", en duo avec VV Kills, est un petit chef-d'oeuvre, bref mais intense, c'est l'un des meilleurs titres de l'album. Le deuxième morceau, "Infra-red" est plutôt banale, un titre rock efficace néanmoins, single logique et taillé pour le live.
Le troisième, "Drag" ne laissera malheureusement pas un souvenir impérissable, dommage..."Space Monkey" est une chanson assez bizarre, plutôt sombre, qui ne plaira pas a tout le monde, dans mon cas, c'est mi-figue mi-raisin, ceci dit, elle est assez énorme en live.
"Follow The Cops Back Home", est une ballade calme et relaxante qui finit de façon un peu plus forte, du Placebo comme on aime. "Post Blue" est plutôt entêtante mais il manque le petit quelque chose qui fait que... "Because I Want You" est assez entraînante, mais de la même qualité que "Drag". "Blind" passe plutôt bien dès la première écoute, une bonne ballade bien triste et assez forte, un peu trop classique et prévisible néanmoins..."Pierrot The Clown" fait un peu penser a la période Without You I'm Nothing et ce n'est pas pour me déplaire. "Broken Promises", décevante, ne fut pas à la hauteur de mes espérances... "One Of A Kind", peut-être ma préférée, possède un riff puissant et entêtant, bien lourd et bien efficace, même si la version cd n'est rien a coté de ce que cette chanson donne en live.
"In The Clod Light Of Morning", chacun aura son propre avis, mais je trouve cette ballade sombre absolument magnifique, comme un duo entre les voix graves et aigues de Molko, le tout dans une atmosphère pesante, ça surprend, et j'aime...
Et enfin "Song To Say Goodbye", single évident, un peu trop d'ailleurs... cette chanson me donne l'impression qu'elle a été faite à la va vite... elle reste néanmoins agréable et efficace.
Pour conclure Meds est un très bon album, qui fait du bien aux oreilles (en tout cas aux miennes), avec 13 titres de qualité à peu près homogènes, "Meds" s'écoute du début à la fin sans problèmes ! Dommage que l'émotion ne soit décidemment plus la même que celles des premiers albums, malgré les efforts... certains titres 'rock' manquent aussi de panache, dommage également.
Ceci dit, vive Placebo !
Très bon 16/20
Posté le 30 août 2007 à 12 h 58 |
Même les meilleurs fruits finissent par pourrir. Avec cet album, Placebo persévère dans sa longue agonie amorcée après Without You I'm Nothing. Dorénavant le groupe n'a jamais aussi bien porté son nom. Car tout ceci ne semble plus qu'une misérable mascarade tout juste bonne à émouvoir les quelques adolescentes boutonneuses qui se refusent à succomber au R'N'B ambiant en revendicant une attitude rock aussi pathétique qu'illégitime.
Meds apparait alors bien fade, plat et sans intérêt en adéquation avec le public qu'il touche.
Les pistes se suivent et se ressemblent toutes. Pas l'ombre d'une émotion. "Infra Red" en est le parfait exemple. Ce morceau dont on nous a rebattu les oreilles jusqu'à l'overdose est ultra prévisible, sans l'ombre d'une surprise. Même les morceaux plus lents laissent un désagréable arrière goût de déjà vu. Avec "Follow The Cops Back Home", on croirait entendre un titre du premier album.
D'aucuns y ont vu un retour aux sources pour Placebo. Mais cela justifie-t-il de faire tout le temps la même chose ? L'intention commerciale sous jaccente semble tout à fait limpide: proposer un album consensuel afin de satisfaire les fans de la première heure avec des morceaux entendus mille fois et proposer d'autre part des compositions parfaitement lisses et artificielles pour plaire au plus grand nombre. Désespérément, on attend l'étincelle mais non, rien, le néant musical absolu auquel viennent s'ajouter des textes insipides et surfaits. Les recettes du début qui ont fait le succès du groupe ne prennent plus. Quelle ironie et quel dommage pour un groupe qui paraissait pourtant si prometteur.
Déçu par tant de gâchis, on en vient à espérer que le groupe splitte rapidemment. Cela permettrait peut-être à Molko de retrouver son âme. Le projet solo du chanteur qui, s'il ne semble pas signer la fin de Placebo, pourrait toutefois avoir des vertues salvatrices.
Meds apparait alors bien fade, plat et sans intérêt en adéquation avec le public qu'il touche.
Les pistes se suivent et se ressemblent toutes. Pas l'ombre d'une émotion. "Infra Red" en est le parfait exemple. Ce morceau dont on nous a rebattu les oreilles jusqu'à l'overdose est ultra prévisible, sans l'ombre d'une surprise. Même les morceaux plus lents laissent un désagréable arrière goût de déjà vu. Avec "Follow The Cops Back Home", on croirait entendre un titre du premier album.
D'aucuns y ont vu un retour aux sources pour Placebo. Mais cela justifie-t-il de faire tout le temps la même chose ? L'intention commerciale sous jaccente semble tout à fait limpide: proposer un album consensuel afin de satisfaire les fans de la première heure avec des morceaux entendus mille fois et proposer d'autre part des compositions parfaitement lisses et artificielles pour plaire au plus grand nombre. Désespérément, on attend l'étincelle mais non, rien, le néant musical absolu auquel viennent s'ajouter des textes insipides et surfaits. Les recettes du début qui ont fait le succès du groupe ne prennent plus. Quelle ironie et quel dommage pour un groupe qui paraissait pourtant si prometteur.
Déçu par tant de gâchis, on en vient à espérer que le groupe splitte rapidemment. Cela permettrait peut-être à Molko de retrouver son âme. Le projet solo du chanteur qui, s'il ne semble pas signer la fin de Placebo, pourrait toutefois avoir des vertues salvatrices.
Exécrable ! ! 1/20
Posté le 03 juin 2009 à 16 h 58 |
Après le succès de Sleeping With Ghosts, le groupe se retrouve quelque peu sous "pression" pour la sortie de ce 5eme album intitulé Meds.
Et qu'en dire ? Et ben qu'on s'imagine la bande a Molko se dire "allez, il faut sortir un album qui vas marcher pour pas décevoir la maison de disque ni nos millions de fans, donc on vas sortir un album rock mais pas trop, complexe mais pas trop, triste mais pas trop, etc etc" et au final et ben on se retrouve avec un album bon, mais pas trop.
L'album commence pourtant plutôt fort avec la chanson éponyme "Meds", en featuring avec VV Kills, une chanson qui commence quasi acoustique avant de monter petit à petit en puissance, on savourera particulièrement le mélange de ces deux belles voix sensuelles. Tout commence pour le mieux. Le morceau suivant, "Infra-Red", est pas mauvais non plus, surtout l'intro avec ce petit coté électro qui suivra tout la chanson mais dommage que le refrain ne soit juste pas si emballant que ça. Ensuite arrive "Drag", le début laisse deviner une chanson plutôt dynamique, on attend donc avec impatience le refrain, les guitares et la batterie s'emballent et Molko chante "I drag behind, I, drag behind, I drag behind" et le couplet reprend, et là on ouvre grand les yeux et on dit "heu, c'est tout ?".
Sur "Space Monkey", on ne comprend pas trop ou le groupe veut en venir avec le couplet chanté de façon incompréhensible et trafiqué, avec des sons un peu bizarres, le refrain apporte un peu de puissance, avant que le couplet reprenne avec cette voix de robot et la fin de la chanson, avec l'apparition du violon, devient vraiment poussive. "Follow The Cops Back Home" arrive pour nous détendre les oreilles et revient a un son plus simple, ça fait sacrement du bien pendant deux bonnes minutes, les trois suivantes : on s'ennui. A ce moment-là, le groupe comprend peut être qu'on a besoin de s'emballer un peu, c'est pourquoi ils nous envoie "Post Blue" avec ses claviers entêtants et son chant assez nerveux, sans nous emballer réellement, c'est pas trop mal et ça relève un peu le niveau des derniers morceaux.
Et la, attention je précise, le morceau qui suit, "Because I Want You" n'a aucun charisme, est limite caricatural même, et pourtant il fait diablement du bien avec son riff lourd et emballant et son chant bien énervé sonnant toujours juste. C'est dire le problème qu'on rencontre jusque-là,
et cette satisfaction "du peu" continuera par la suite avec "Blind" même si la chanson est un peu guimauve. Ce doux riff électrique et ce chant torturé au refrain fait beaucoup de bien et réussi a être envoûtant, le groupe repart un peu dans ses fondamentaux. "Pierrot The Clown" vient calmer tout ça, avec un son très léger, comme une berceuse presque, avant que vers la fin de la chanson, Molko lance un "When I dream, I dream" qui parvient un peu a nous mettre le premier vrai frisson de l'album.
On remontait progressivement la pente, et là mon dieu, "Broken Promises", comme son nom l'indique d'ailleurs, rabaisse vraiment le niveau avec la voix effacée de M.Stipe contrastant avec la voix portante de Brian Molko. Sans parler de ce riff bourrin sans âme au refrain et de cet aca pella morbide de Molko a la fin du morceau : un bide. "One Of A Kind" s'en suit, et on craint le pire avec le début qui ressemble à celui de "Space Monkey", mais au refrain, un gros riff de basse et un chant acéré viennent nous rassurer. La chanson s'enchaîne bien, est intéressante, sans doutes un des meilleurs morceaux de Meds. Puis nous faisons un tour dans le coté expérimental, avec "In The Cold Light of Morning", autant dire ça ressemble pas vraiment à du Placebo, mais on se laissera quand même porter par cette noirceur intéressante et rafraîchissante. Et pour finir, histoire de confirmer la déception, le formaté "Song To Say Goodbye" et sa mélodie de claviers sans âme au refrain qui passe par une oreille et ressort par l'autre, vient clore l'album.
Au final, en tombant parfois dans le mauvais ou dans le tout juste passable, cet album est une vraie déception. Qui s'expliquera que récemment lorsque Brian Molko évoquera les tensions et le manque d'inspiration du groupe à cette période là. Cependant tout n'est pas à jeter et certains titres devraient quand même tourner dans les playlist pour un petit bout de temps.
Et qu'en dire ? Et ben qu'on s'imagine la bande a Molko se dire "allez, il faut sortir un album qui vas marcher pour pas décevoir la maison de disque ni nos millions de fans, donc on vas sortir un album rock mais pas trop, complexe mais pas trop, triste mais pas trop, etc etc" et au final et ben on se retrouve avec un album bon, mais pas trop.
L'album commence pourtant plutôt fort avec la chanson éponyme "Meds", en featuring avec VV Kills, une chanson qui commence quasi acoustique avant de monter petit à petit en puissance, on savourera particulièrement le mélange de ces deux belles voix sensuelles. Tout commence pour le mieux. Le morceau suivant, "Infra-Red", est pas mauvais non plus, surtout l'intro avec ce petit coté électro qui suivra tout la chanson mais dommage que le refrain ne soit juste pas si emballant que ça. Ensuite arrive "Drag", le début laisse deviner une chanson plutôt dynamique, on attend donc avec impatience le refrain, les guitares et la batterie s'emballent et Molko chante "I drag behind, I, drag behind, I drag behind" et le couplet reprend, et là on ouvre grand les yeux et on dit "heu, c'est tout ?".
Sur "Space Monkey", on ne comprend pas trop ou le groupe veut en venir avec le couplet chanté de façon incompréhensible et trafiqué, avec des sons un peu bizarres, le refrain apporte un peu de puissance, avant que le couplet reprenne avec cette voix de robot et la fin de la chanson, avec l'apparition du violon, devient vraiment poussive. "Follow The Cops Back Home" arrive pour nous détendre les oreilles et revient a un son plus simple, ça fait sacrement du bien pendant deux bonnes minutes, les trois suivantes : on s'ennui. A ce moment-là, le groupe comprend peut être qu'on a besoin de s'emballer un peu, c'est pourquoi ils nous envoie "Post Blue" avec ses claviers entêtants et son chant assez nerveux, sans nous emballer réellement, c'est pas trop mal et ça relève un peu le niveau des derniers morceaux.
Et la, attention je précise, le morceau qui suit, "Because I Want You" n'a aucun charisme, est limite caricatural même, et pourtant il fait diablement du bien avec son riff lourd et emballant et son chant bien énervé sonnant toujours juste. C'est dire le problème qu'on rencontre jusque-là,
et cette satisfaction "du peu" continuera par la suite avec "Blind" même si la chanson est un peu guimauve. Ce doux riff électrique et ce chant torturé au refrain fait beaucoup de bien et réussi a être envoûtant, le groupe repart un peu dans ses fondamentaux. "Pierrot The Clown" vient calmer tout ça, avec un son très léger, comme une berceuse presque, avant que vers la fin de la chanson, Molko lance un "When I dream, I dream" qui parvient un peu a nous mettre le premier vrai frisson de l'album.
On remontait progressivement la pente, et là mon dieu, "Broken Promises", comme son nom l'indique d'ailleurs, rabaisse vraiment le niveau avec la voix effacée de M.Stipe contrastant avec la voix portante de Brian Molko. Sans parler de ce riff bourrin sans âme au refrain et de cet aca pella morbide de Molko a la fin du morceau : un bide. "One Of A Kind" s'en suit, et on craint le pire avec le début qui ressemble à celui de "Space Monkey", mais au refrain, un gros riff de basse et un chant acéré viennent nous rassurer. La chanson s'enchaîne bien, est intéressante, sans doutes un des meilleurs morceaux de Meds. Puis nous faisons un tour dans le coté expérimental, avec "In The Cold Light of Morning", autant dire ça ressemble pas vraiment à du Placebo, mais on se laissera quand même porter par cette noirceur intéressante et rafraîchissante. Et pour finir, histoire de confirmer la déception, le formaté "Song To Say Goodbye" et sa mélodie de claviers sans âme au refrain qui passe par une oreille et ressort par l'autre, vient clore l'album.
Au final, en tombant parfois dans le mauvais ou dans le tout juste passable, cet album est une vraie déception. Qui s'expliquera que récemment lorsque Brian Molko évoquera les tensions et le manque d'inspiration du groupe à cette période là. Cependant tout n'est pas à jeter et certains titres devraient quand même tourner dans les playlist pour un petit bout de temps.
Correct 12/20
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