Placebo
Marseille [Théâtre Du Moulin] - jeudi 19 novembre 1998 |
Cela faisait quelques années que je n'avais plus remis les pieds au Théâtre du Moulin (la dernière fois c'était en 90 pour House Of Love, groupe disparu comme chacun sait). Le Moulin est le cadre idéal pour écouter son groupe préféré : ce n'est pas une grande salle, il est situé dans un quartier assez excentré et l'endroit semble toujours appartenir à des habitués, fans de musique à petit public. Le contexte promet donc un véritable échange d'émotions entre le groupe et ses admirateurs. On n'arrive pas à y croire. Dans le hall d'entrée, une grande photo du groupe est projetée contre un mur comme pour confirmer leur présence en ces lieux. Là, on ne rêve plus. 20 heures 30, Six By Seven, le groupe de première partie a déjà commencé. On ne se lasse pas d'entendre ces longues ballades expérimentales alternant entre lenteur et rapidité, mais où l'intensité est toujours au rendez-vous. Le quintette (2 guitares, basse, batterie, sax et claviers) achève sa prestation sur un morceau lent et dépressif sorti en single, accentué par des jeux de lumières aveuglants. Après une attente interminable, on entend un mystérieux instrumental (est-ce une composition du groupe ?). Soudain, le groupe fait discrètement irruption sur scène et démarre avec un "Scared Of Girls" encore plus violent que sur l'album. Le public est surpris par tant de puissance dès le début du concert. Sûrs d'eux et décontractés, Brian, poitrine nue sous costume noir, Stefan, robe rouge et baskets et Steve s'exécutent devant un public conquis d'avance.
Les titres s'enchaînent, "Brick Shithouse", "Allergic", "You Don't Care About Us", jusqu'aux morceaux lents où Brian abandonne sa guitare (chose nouvelle en concert) pour allumer une cigarette et interpréter avec justesse "My Sweet Prince" ou "The Crawl", qui prennent en concert toute leur ampleur. La voix de Brian est magnifique, remplissant l'espace de par son intensité. Grâce à ces morceaux, il peut nous révéler la qualité de sa voix, laquelle était moins mise en avant lors de concerts précédents. Détendu, Brian se plaît à jouer de son excellent français : 'Comment trouvez-vous la robe de Stef ? Moi, je la trouve très belle !'. Le public est ravi et acquiesce. Stefan, malicieux, sautera plusieurs fois dans le public. Mais après ces moments inhabituels chez Placebo, le public aura le plaisir de réentendre les anciens morceaux qui n'ont rien perdu de leur fraîcheur : "Lady Of The Flowers"," Bionic", "Nancy Boy", "Bruise Pristine", "36 Degrees" ou encore "Teenage Angst" joué au piano par Stefan et chanté par Brian sans guitare où l'émotion est à son paroxysme. Le groupe semble avoir acquis une certaine maturité dans la maîtrise de son potentiel musical. Lors des précédentes tournées, comme par exemple, lorsque je les ai vu en première partie de David Bowie, en février 96, le groupe semblait se chercher. Ce concert est le reflet parfait du nouvel album. En effet, celui-ci nous montre un groupe encore plus fort, encore plus inspiré. Peut-être que la venue de Steve Hewitt à la place de Robert Schultzberg en est une des causes. Le concert nous montre dans tous les cas une parfaite intégrité au sein du groupe. La nouveauté provient également d'une musique plus riche, plus diversifiée: le groupe change plus souvent de guitares, on peut aussi noter l'intervention du piano et des machines. Mais cela n'altère en rien le minimalisme lumineux propre à Placebo. Le concert s'achève dans un tourbillon sonore, violent et ténébreux ("Evil Dildo"), comme pour laisser une trace indélébile de leur musique chez chaque spectateur et ce sera le cas. Après le concert, les oreilles et l'esprit sont imprégnés, et on éprouve un réel bien-être. Dommage que cela ne se reproduise pas plus souvent...
Les titres s'enchaînent, "Brick Shithouse", "Allergic", "You Don't Care About Us", jusqu'aux morceaux lents où Brian abandonne sa guitare (chose nouvelle en concert) pour allumer une cigarette et interpréter avec justesse "My Sweet Prince" ou "The Crawl", qui prennent en concert toute leur ampleur. La voix de Brian est magnifique, remplissant l'espace de par son intensité. Grâce à ces morceaux, il peut nous révéler la qualité de sa voix, laquelle était moins mise en avant lors de concerts précédents. Détendu, Brian se plaît à jouer de son excellent français : 'Comment trouvez-vous la robe de Stef ? Moi, je la trouve très belle !'. Le public est ravi et acquiesce. Stefan, malicieux, sautera plusieurs fois dans le public. Mais après ces moments inhabituels chez Placebo, le public aura le plaisir de réentendre les anciens morceaux qui n'ont rien perdu de leur fraîcheur : "Lady Of The Flowers"," Bionic", "Nancy Boy", "Bruise Pristine", "36 Degrees" ou encore "Teenage Angst" joué au piano par Stefan et chanté par Brian sans guitare où l'émotion est à son paroxysme. Le groupe semble avoir acquis une certaine maturité dans la maîtrise de son potentiel musical. Lors des précédentes tournées, comme par exemple, lorsque je les ai vu en première partie de David Bowie, en février 96, le groupe semblait se chercher. Ce concert est le reflet parfait du nouvel album. En effet, celui-ci nous montre un groupe encore plus fort, encore plus inspiré. Peut-être que la venue de Steve Hewitt à la place de Robert Schultzberg en est une des causes. Le concert nous montre dans tous les cas une parfaite intégrité au sein du groupe. La nouveauté provient également d'une musique plus riche, plus diversifiée: le groupe change plus souvent de guitares, on peut aussi noter l'intervention du piano et des machines. Mais cela n'altère en rien le minimalisme lumineux propre à Placebo. Le concert s'achève dans un tourbillon sonore, violent et ténébreux ("Evil Dildo"), comme pour laisser une trace indélébile de leur musique chez chaque spectateur et ce sera le cas. Après le concert, les oreilles et l'esprit sont imprégnés, et on éprouve un réel bien-être. Dommage que cela ne se reproduise pas plus souvent...
Très bon 16/20 | par Evoe |
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