Placebo
Nîmes [Arènes] - mercredi 19 juillet 2006 |
Dès que l'été arrive, il est un rendez-vous immanquable : le festival de Nîmes.
On y commence à avoir ses habitudes : faire la queue sous la canicule devant les arènes, humer l'ambiance de la foule dans la fosse ou bien repérer une bonne place dans les gradins depuis en bas avant de se lancer dans les dédales des arènes de Nîmes et ses escaliers (il faut connaître l'orientation sinon on a vite fait de faire mille fois le tour), s'amuser à observer les acrobaties du vendeur de chouchou capable de récupérer une pièce de monnaie lancée trois gradins plus haut, regarder les derniers réglages de l'immense scène sous le ciel bleu, chanter et taper du pied sous la bande son (prouvant au passage les bons goûts du régisseur : Nirvana, Queens Of The Stone Age, Nine Inch Nails, The Smashing Pumpkins), participer à la holà monstrueuse lancées par les milliers de fans tassés en tribunes, siffler comme un fou lorsque les lumières s'éteignent et que les étoiles se font les seuls projecteurs de l'entrée du groupe.
Les arènes de Nîmes sont décidément un cadre majestueux et au charme indéniable aux grands concerts rock de l'été. On se souvient par exemple de la venue de Radiohead ou de la performance enflammée des pyromanes de Rammstein (sans doute le meilleur show jamais organisé en ces lieux). Probablement est-ce ce décor épatant qui a poussé Placebo à sortir un set de grande qualité.
Energique et visiblement en forme, le trio a enchaîné sans temps mort les titres (tous des tubes potentiels) de son dernier album en date, le très efficace et direct Meds. Dépouillés et plus catchy que ceux des albums précédents, des chansons comme "Song To Say Goodbye" ou "Because I Want You" vont droit au but. Et le public de redemander encore de ces bombes poppy servies dans une déferlante de guitares au son soignée, agrémentées de la jolie voix nasillarde de Brian Molko, tandis que Stephen Osdal se gondolait de manière tendancieuse. Quant à Steve Hewitt, bien que caché derrière ses futs, ne se ménagea pas. Le tout sous une lumière colorée et puissante.
Dans la fosse, ça nageait littéralement. Des bras en l'air tout le temps poussés par l'envie de soutenir la cadence. Une exultation partagée par tous au moment des hits archi-célèbres ("Special K", "Slave To The Wage", "Every You, Every Me") où le trio se lançait à toute allure, balançant son gros son avec une efficacité redoutable.
Une set-list dédiée au dernier album, prouvant au passage l'étonnante facilité de Placebo à sortir des tubes directs, indolents et accrocheurs, pour conquérir un public pourtant entièrement acquis à sa cause et qui chavirera le temps des quelques chansons calmes et poignantes. De véritables bijoux déchirants dont la sensibilité a été soulignée par les nombreux briquets (ou portable allumé à défaut) sortis pour mettre les étoiles au cœur des arènes.
Le trio n'a plus besoin de jouer les provocateurs, prenant simplement plaisir à assurer un show sympathique, sans prise de risque. La magie est pourtant là sur les tubes d'hier, comme "36 Degrees" ralenti et mélancolique ou "Nancy Boy" phénoménal, au cours duquel la complicité et l'amitié entre Brian Molko et Stephen Osdal a contaminé l'ensemble du public.
Pas de bonne ni de mauvaise surprise ce soir-là, démontrant que dans son registre, Placebo n'a toujours pas de rivaux.
On y commence à avoir ses habitudes : faire la queue sous la canicule devant les arènes, humer l'ambiance de la foule dans la fosse ou bien repérer une bonne place dans les gradins depuis en bas avant de se lancer dans les dédales des arènes de Nîmes et ses escaliers (il faut connaître l'orientation sinon on a vite fait de faire mille fois le tour), s'amuser à observer les acrobaties du vendeur de chouchou capable de récupérer une pièce de monnaie lancée trois gradins plus haut, regarder les derniers réglages de l'immense scène sous le ciel bleu, chanter et taper du pied sous la bande son (prouvant au passage les bons goûts du régisseur : Nirvana, Queens Of The Stone Age, Nine Inch Nails, The Smashing Pumpkins), participer à la holà monstrueuse lancées par les milliers de fans tassés en tribunes, siffler comme un fou lorsque les lumières s'éteignent et que les étoiles se font les seuls projecteurs de l'entrée du groupe.
Les arènes de Nîmes sont décidément un cadre majestueux et au charme indéniable aux grands concerts rock de l'été. On se souvient par exemple de la venue de Radiohead ou de la performance enflammée des pyromanes de Rammstein (sans doute le meilleur show jamais organisé en ces lieux). Probablement est-ce ce décor épatant qui a poussé Placebo à sortir un set de grande qualité.
Energique et visiblement en forme, le trio a enchaîné sans temps mort les titres (tous des tubes potentiels) de son dernier album en date, le très efficace et direct Meds. Dépouillés et plus catchy que ceux des albums précédents, des chansons comme "Song To Say Goodbye" ou "Because I Want You" vont droit au but. Et le public de redemander encore de ces bombes poppy servies dans une déferlante de guitares au son soignée, agrémentées de la jolie voix nasillarde de Brian Molko, tandis que Stephen Osdal se gondolait de manière tendancieuse. Quant à Steve Hewitt, bien que caché derrière ses futs, ne se ménagea pas. Le tout sous une lumière colorée et puissante.
Dans la fosse, ça nageait littéralement. Des bras en l'air tout le temps poussés par l'envie de soutenir la cadence. Une exultation partagée par tous au moment des hits archi-célèbres ("Special K", "Slave To The Wage", "Every You, Every Me") où le trio se lançait à toute allure, balançant son gros son avec une efficacité redoutable.
Une set-list dédiée au dernier album, prouvant au passage l'étonnante facilité de Placebo à sortir des tubes directs, indolents et accrocheurs, pour conquérir un public pourtant entièrement acquis à sa cause et qui chavirera le temps des quelques chansons calmes et poignantes. De véritables bijoux déchirants dont la sensibilité a été soulignée par les nombreux briquets (ou portable allumé à défaut) sortis pour mettre les étoiles au cœur des arènes.
Le trio n'a plus besoin de jouer les provocateurs, prenant simplement plaisir à assurer un show sympathique, sans prise de risque. La magie est pourtant là sur les tubes d'hier, comme "36 Degrees" ralenti et mélancolique ou "Nancy Boy" phénoménal, au cours duquel la complicité et l'amitié entre Brian Molko et Stephen Osdal a contaminé l'ensemble du public.
Pas de bonne ni de mauvaise surprise ce soir-là, démontrant que dans son registre, Placebo n'a toujours pas de rivaux.
Très bon 16/20 | par Vic |
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