Muse
Lyon [Halle Tony Garnier] - lundi 11 décembre 2006 |
Connaissant la réputation de Muse j'allais à ce concert avec pas mal d'attentes, avec la peur de ne pas en prendre plein les yeux autant que je ne pensais, mais avec Muse on peu tout à fait placer la barre très haut, j'en ai eu la preuve ce soir de décembre...
11 décembre, donc, je pénètre dans la halle Tony Garnier vers 19H00, il semble que la fosse n'est pas encore trop remplie; allez hop, assis en tailleur pendant environ 20 minutes, le temps de repérer les lieux: la scène est cachée par un grand drap et est entourée de deux grands écrans. Il y a une sorte de grue sur la gauche de la scène. Les traditionnels ballons géants de la chanson "Bliss" sont là sur les passerelles en hauteur de part et d'autre de la fosse. Plus surprenant, deux types sur des nacelles au ras du toit qui doivent filmer ou diriger des projecteurs... Une fois qu'on a vu tout ca on attend.
Puis ca commence à bouger il est temps de reprendre sa position d'homo erectus, ce qui permet de diminuer déjà d'un bon tiers la distance qui me sépare de la scène et de se placer plus dans l'axe.
Une nouvelle grosse demi-heure d'attente, puis arrive la première partie, les Noisettes. Là on peut dire à Billyjoe qui a chroniqué le concert de Lille une semaine plus tard que même si d'après lui Razorlight est un groupe sans intérêt, il a quand même eu de la chance par rapport aux spectateurs lyonnais. Cela dit ca fait un plus gros contraste avec ce qui suit et c'est donc plutôt bon pour Muse... Après cette première partie on se dit qu'enfin le prochain son au-dessus de 100db qu'on va entendre proviendra du trio anglais et ca fait du bien.
Le temps pour la foule de devenir plus compacte, il est 21H00, et là on sent que ca ne va plus trop tarder... Au passage on s'écoute les petites musiquettes d'attente, ca passe plutôt pas mal, Nirvana, les Strokes, classique, puis le magnifique "Rebellion" d'Arcade Fire que semble-t-il personne ne connait à 5 mètres à la ronde, tant pis pour eux. La foule s'impatiente de plus en plus le son monte et on entend un titre de U2 repris en coeur par une bonne frange du public de la fosse (c'est là qu'on voit que Muse a su ramener le public type Europe2). C'en est trop il faut que quelque chose explose. A côté de moi une femme qui dit à son copain qu'elle se sent mal à l'aise (je ne pense pas qu'elle soit restée à cet endroit ne serait-ce que jusqu'à la fin de la première chanson...).
Après finalement 45 minutes ca y est le noir se fait.
Avant même d'avoir vu quiconque sur la scène, on entend les première notes de "Take A Bow" Et là on découvre peu à peu les élément de la scène, impressionnant. Il y a un grand 'chapeau' qui s'illumine sur la gauche avec des motifs suggérant un décollage. Le message est passé on est près à s'envoler. Le chapeau se soulève et laisse apparaitre Dominic et tout son matériel. Cette chanson trouve ici un caractère apocalyptique et colle vraiment bien à un début de concert. Puis, dans la même veine suit "Map Of The Problematique", la meilleure chanson du dernier album selon moi, qui dans ces conditions me rend comme fou, on en prend vraiment plein les oreilles et les yeux en découvrant l'écran géant qui tient toute la scène sur lequel s'affichent des motifs avec parfois en transparence les images filmées en direct des trois membres; énorme.
Dès la fin de cette seconde chanson j'ai le souffle coupé. Autant par la prestation que par les mouvements de foule qui ont eu raison de pas mal de jeunes ado filles et qui m'ont au passage permis de me rapprocher encore un peu plus de la scène (les malaises ca a du bon). Je me rend compte que je suis maintenant très proche de la travée centrale avec Matthew et le piano en plein axe. C'est parfait. Un peu de repos avec "Butterflies And Hurricanes" puis "Supermassive Black Hole", la seule chanson un peu moins bonne du dernier album.
Quatre chansons et je suis presque sonné, si bien qu'il me faut quasiment 30 secondes pour reconnaitre "Hysteria". Après avoir joué déjà une bonne partie du dernier album on entend résonner au piano les premières notes de "New Born" avec un écran qui se transforme en ciel étoilé. Je profite pleinement du Mythique moment ou Matthew reprend la guitare (rien que pour ca ca vaut le coup d'aller au concert).
Vient ensuite la seule chanson que je ne connaissais pas du concert: "Forced In" qui se trouve sur le CD B-Sides de Hullabaloo, et qui à y regarder de plus près vaut vraiment le coup. Les trois membres jouent en cercle autour de ce chapeau au-dessus de la batterie qui diffuse des images de feu, c'est magnifique et pour découvrir une chanson il n'y a pas mieux. Puis vient "Bliss" et ses ballons, très divertissant. Le groupe attend que tous les ballons soient crevés pour enchainer la chanson suivante et Matthew s'amuse au piano en attendant. C'est ensuite une enfilade de tubes avec nottamment un "Plug In Baby" qui fonctionne toujours aussi bien (anticipable par tous les larsens que fait Matthew avant avec sa guitare). On est heureux de retrouver "Sunburn", du premier album, puis un final dont on pouvait se douter avec "Knights Of Cydonia", mais qui rend très bien.
Pour résumer, malgré toutes les vidéos de Muse que j'avais pu voir avant ce concert, j'ai quand même été époustouflé. Les titres que l'on aime moyennement prennent vraiment une autre dimension et les tubes sont tous présents et tels qu'on les espérait (ce qui est loin d'être le cas pour d'autres groupes...) De plus, les lumières omniprésentes, les jeux de scène (deux petits monticules à gauche et à droite de la scène où vont Matthew et Chris, surtout Matthew qui n'arrête pas de bouger quand il ne chante pas), la proximité aussi avec la scène dans mon cas, font de ce concert un spectacle total.
Après ça il n'y a même pas à s'inquiéter de l'électronique qui vient s'immiscer dans leur chansons (il n'y a qu'à voir ce que rendent "Take A Bow" et "Map Of The Problematique"). Ceux qui comme moi avaient peur que cela dissipe un peu la fougue de Muse sur scène peuvent se rassurer.
Malheureusement, malgré la taille déjà importante d'une salle comme la halle Tony Garnier, j'ai bien peur de ne plus avoir l'occasion dans le futur de pouvoir revivre ça. Il n'y a qu'à voir comment ils sont déjà capables de remplir les stades, qu'est-ce que ca va être dans trois ans... C'est pour cela que ce concert en devient intemporel.
Ils ont été vraiment très ambitieux et ont réussi. La récurrence du thème des étoiles et du ciel dans leurs production leur va bien. Ils sont vraiment au-dessus des autres. Mais que le retour sur terre est difficile...
11 décembre, donc, je pénètre dans la halle Tony Garnier vers 19H00, il semble que la fosse n'est pas encore trop remplie; allez hop, assis en tailleur pendant environ 20 minutes, le temps de repérer les lieux: la scène est cachée par un grand drap et est entourée de deux grands écrans. Il y a une sorte de grue sur la gauche de la scène. Les traditionnels ballons géants de la chanson "Bliss" sont là sur les passerelles en hauteur de part et d'autre de la fosse. Plus surprenant, deux types sur des nacelles au ras du toit qui doivent filmer ou diriger des projecteurs... Une fois qu'on a vu tout ca on attend.
Puis ca commence à bouger il est temps de reprendre sa position d'homo erectus, ce qui permet de diminuer déjà d'un bon tiers la distance qui me sépare de la scène et de se placer plus dans l'axe.
Une nouvelle grosse demi-heure d'attente, puis arrive la première partie, les Noisettes. Là on peut dire à Billyjoe qui a chroniqué le concert de Lille une semaine plus tard que même si d'après lui Razorlight est un groupe sans intérêt, il a quand même eu de la chance par rapport aux spectateurs lyonnais. Cela dit ca fait un plus gros contraste avec ce qui suit et c'est donc plutôt bon pour Muse... Après cette première partie on se dit qu'enfin le prochain son au-dessus de 100db qu'on va entendre proviendra du trio anglais et ca fait du bien.
Le temps pour la foule de devenir plus compacte, il est 21H00, et là on sent que ca ne va plus trop tarder... Au passage on s'écoute les petites musiquettes d'attente, ca passe plutôt pas mal, Nirvana, les Strokes, classique, puis le magnifique "Rebellion" d'Arcade Fire que semble-t-il personne ne connait à 5 mètres à la ronde, tant pis pour eux. La foule s'impatiente de plus en plus le son monte et on entend un titre de U2 repris en coeur par une bonne frange du public de la fosse (c'est là qu'on voit que Muse a su ramener le public type Europe2). C'en est trop il faut que quelque chose explose. A côté de moi une femme qui dit à son copain qu'elle se sent mal à l'aise (je ne pense pas qu'elle soit restée à cet endroit ne serait-ce que jusqu'à la fin de la première chanson...).
Après finalement 45 minutes ca y est le noir se fait.
Avant même d'avoir vu quiconque sur la scène, on entend les première notes de "Take A Bow" Et là on découvre peu à peu les élément de la scène, impressionnant. Il y a un grand 'chapeau' qui s'illumine sur la gauche avec des motifs suggérant un décollage. Le message est passé on est près à s'envoler. Le chapeau se soulève et laisse apparaitre Dominic et tout son matériel. Cette chanson trouve ici un caractère apocalyptique et colle vraiment bien à un début de concert. Puis, dans la même veine suit "Map Of The Problematique", la meilleure chanson du dernier album selon moi, qui dans ces conditions me rend comme fou, on en prend vraiment plein les oreilles et les yeux en découvrant l'écran géant qui tient toute la scène sur lequel s'affichent des motifs avec parfois en transparence les images filmées en direct des trois membres; énorme.
Dès la fin de cette seconde chanson j'ai le souffle coupé. Autant par la prestation que par les mouvements de foule qui ont eu raison de pas mal de jeunes ado filles et qui m'ont au passage permis de me rapprocher encore un peu plus de la scène (les malaises ca a du bon). Je me rend compte que je suis maintenant très proche de la travée centrale avec Matthew et le piano en plein axe. C'est parfait. Un peu de repos avec "Butterflies And Hurricanes" puis "Supermassive Black Hole", la seule chanson un peu moins bonne du dernier album.
Quatre chansons et je suis presque sonné, si bien qu'il me faut quasiment 30 secondes pour reconnaitre "Hysteria". Après avoir joué déjà une bonne partie du dernier album on entend résonner au piano les premières notes de "New Born" avec un écran qui se transforme en ciel étoilé. Je profite pleinement du Mythique moment ou Matthew reprend la guitare (rien que pour ca ca vaut le coup d'aller au concert).
Vient ensuite la seule chanson que je ne connaissais pas du concert: "Forced In" qui se trouve sur le CD B-Sides de Hullabaloo, et qui à y regarder de plus près vaut vraiment le coup. Les trois membres jouent en cercle autour de ce chapeau au-dessus de la batterie qui diffuse des images de feu, c'est magnifique et pour découvrir une chanson il n'y a pas mieux. Puis vient "Bliss" et ses ballons, très divertissant. Le groupe attend que tous les ballons soient crevés pour enchainer la chanson suivante et Matthew s'amuse au piano en attendant. C'est ensuite une enfilade de tubes avec nottamment un "Plug In Baby" qui fonctionne toujours aussi bien (anticipable par tous les larsens que fait Matthew avant avec sa guitare). On est heureux de retrouver "Sunburn", du premier album, puis un final dont on pouvait se douter avec "Knights Of Cydonia", mais qui rend très bien.
Pour résumer, malgré toutes les vidéos de Muse que j'avais pu voir avant ce concert, j'ai quand même été époustouflé. Les titres que l'on aime moyennement prennent vraiment une autre dimension et les tubes sont tous présents et tels qu'on les espérait (ce qui est loin d'être le cas pour d'autres groupes...) De plus, les lumières omniprésentes, les jeux de scène (deux petits monticules à gauche et à droite de la scène où vont Matthew et Chris, surtout Matthew qui n'arrête pas de bouger quand il ne chante pas), la proximité aussi avec la scène dans mon cas, font de ce concert un spectacle total.
Après ça il n'y a même pas à s'inquiéter de l'électronique qui vient s'immiscer dans leur chansons (il n'y a qu'à voir ce que rendent "Take A Bow" et "Map Of The Problematique"). Ceux qui comme moi avaient peur que cela dissipe un peu la fougue de Muse sur scène peuvent se rassurer.
Malheureusement, malgré la taille déjà importante d'une salle comme la halle Tony Garnier, j'ai bien peur de ne plus avoir l'occasion dans le futur de pouvoir revivre ça. Il n'y a qu'à voir comment ils sont déjà capables de remplir les stades, qu'est-ce que ca va être dans trois ans... C'est pour cela que ce concert en devient intemporel.
Ils ont été vraiment très ambitieux et ont réussi. La récurrence du thème des étoiles et du ciel dans leurs production leur va bien. Ils sont vraiment au-dessus des autres. Mais que le retour sur terre est difficile...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Simonesal |
Setlist :
01. Take A Bow
02. Map Of The Problematique
03. Butterflies & Hurricanes
04. Supermassive Blackhole
05. Hysteria
06. City Of Delusion
07. Hoodoo
08. New Born
09. Forced In
10. Bliss
11. Feeling Good
12. Invincible
13. Time Is Running Out
14. Plug In Baby
>>>
15. Soldier's Poem
16. Starlight
17. Stockholm Syndrome
>>>
18. Sunburn
19. Knights Of Cydonia
01. Take A Bow
02. Map Of The Problematique
03. Butterflies & Hurricanes
04. Supermassive Blackhole
05. Hysteria
06. City Of Delusion
07. Hoodoo
08. New Born
09. Forced In
10. Bliss
11. Feeling Good
12. Invincible
13. Time Is Running Out
14. Plug In Baby
>>>
15. Soldier's Poem
16. Starlight
17. Stockholm Syndrome
>>>
18. Sunburn
19. Knights Of Cydonia
En ligne
211 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages