Chromatics
Closer To Grey |
Label :
Italians Do It Better |
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Kill For Love m'avait fait forte impression. Il n'y avait rien à redire sur la forme de cette synth-pop, éthérée et cinématographique, et des conditions propices, en lien avec sa thématique probable, celle histoires d'amours incertaines et à l'issue fatale, pouvaient permettre d'en exacerber la puissante et insidieuse saveur. Surpris d'ailleurs, à l'heure qu'il est, que ce chef d'œuvre n'ait pas encore été chroniqué sur XSilence et notons que ce Kill For Love ne peut tout à fait être considéré comme le précédesseur de Closer To Grey dans la mesure ou un certain Dear Tommy, initialement sorti 4 ans plus tôt, aura aussitôt été rejeté, au sens propre et figuré, par le "géniteur" et maître à penser du groupe, Johnny Jewel, suite à une "near death expérience". Il arrive ainsi qu'on compare la musique de Chromatics à une drogue dure: elle recèle en effet quelque chose de délétère, combinant le chant langoureux et fantomatique, oscillant entre éros et thanatos, spleen et douceur, de Ruth Radelet, femme-enfant fatale au charme froid d'une Nico des temps modernes, à une musique assurée, celle de l'infidèle Johnny Jewel, qui officie également, toujours avec "femme à l'appui", au sein de Glass Candy et de Desire. Le groupe oscille ainsi globalement entre hédonisme dansant et inquiétude ; caractéristiques de l'époque et on le soupçonne d' avoir souvent trouvé une issue entre ces 2 extrémités par l'intermédiaire de quelques substances " dématérialisantes ".
Il est parfois tentant de ramener la musique de Chromatics à un passé post-punk années 80 mâtiné de disco, le morceau éponyme évoquant Cure ou encore "Twist the knife", New Order, en témoignent. Cependant, la reprise inattendue de "The sound of silence" qui entame ce Closer To Grey, à la manière de ce "Into the black" dérivé de Hey hey my my de Neil Young qui débutait Kill For Love, l'un comme l'autre annonçant la couleur à la fois sombre quoique paradoxalement glamour du propos, nous laissent envisager que cette approche est bien caricaturale ! Des élans électro sont ainsi souvent omniprésents, comme par exemple sur "You're no good". Et avec "Light as a feather", 5éme morceau de l'album, on navigue vers des contrées dream-pop voire même progressives dans la seconde partie du morceau. On retrouvera ainsi ces petites dérives progressives, teintées d'atmosphérique, dans la délicate ballade, "Move a mountain" qui suivra et de manière plus prononcée et krautrock dans "Touch red", avec sa sonorité de synthétiseur spatiale et rugueuse, qui contraste avec les sons plus lisses auxquels le groupe nous avait habitué sur ses récentes productions.
Les 3 morceaux qui s'inscrivent dans cette continuité peu " dansante " confirment la diversité de leur musique qui n'anéantit pourtant pas l'identité aisément reconnaissable de Chromatics : on passe ainsi successivement d'un morceau instrumental, limite improvisé, à un autre sur fond répétitif qui tend vers l'hallucination puis, avec On The Wall, à une reprise dream-pop-shoegaze très réussie d'un morceau de Jesus And Mary Chains. Love theme from Closer to grey, un instrumental, et Wishing Well viendront conclure le sans faute de cet album .
Les sorties de Chromatics seraient toujours très attendues par une fan-base consistante : on comprend une fois de plus pourquoi à l'écoute de ce Closer To Grey, tellement le bon goût va de pair avec une synth pop qui, en plus d'être multiforme et contrastée, s'avère toujours aussi délicieusement habitée et magnétique !
Il est parfois tentant de ramener la musique de Chromatics à un passé post-punk années 80 mâtiné de disco, le morceau éponyme évoquant Cure ou encore "Twist the knife", New Order, en témoignent. Cependant, la reprise inattendue de "The sound of silence" qui entame ce Closer To Grey, à la manière de ce "Into the black" dérivé de Hey hey my my de Neil Young qui débutait Kill For Love, l'un comme l'autre annonçant la couleur à la fois sombre quoique paradoxalement glamour du propos, nous laissent envisager que cette approche est bien caricaturale ! Des élans électro sont ainsi souvent omniprésents, comme par exemple sur "You're no good". Et avec "Light as a feather", 5éme morceau de l'album, on navigue vers des contrées dream-pop voire même progressives dans la seconde partie du morceau. On retrouvera ainsi ces petites dérives progressives, teintées d'atmosphérique, dans la délicate ballade, "Move a mountain" qui suivra et de manière plus prononcée et krautrock dans "Touch red", avec sa sonorité de synthétiseur spatiale et rugueuse, qui contraste avec les sons plus lisses auxquels le groupe nous avait habitué sur ses récentes productions.
Les 3 morceaux qui s'inscrivent dans cette continuité peu " dansante " confirment la diversité de leur musique qui n'anéantit pourtant pas l'identité aisément reconnaissable de Chromatics : on passe ainsi successivement d'un morceau instrumental, limite improvisé, à un autre sur fond répétitif qui tend vers l'hallucination puis, avec On The Wall, à une reprise dream-pop-shoegaze très réussie d'un morceau de Jesus And Mary Chains. Love theme from Closer to grey, un instrumental, et Wishing Well viendront conclure le sans faute de cet album .
Les sorties de Chromatics seraient toujours très attendues par une fan-base consistante : on comprend une fois de plus pourquoi à l'écoute de ce Closer To Grey, tellement le bon goût va de pair avec une synth pop qui, en plus d'être multiforme et contrastée, s'avère toujours aussi délicieusement habitée et magnétique !
Parfait 17/20 | par Slowdown |
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