Lou Reed
Animal Serenade |
Label :
Reprise |
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C'est l'histoire d'un mec plutôt taré, plutôt poète, un mec qui a su faire d'une vulgaire description d'un de ses propres shoots un véritable joyau de la poésie beatnik ; l'histoire d'un mec qui composait ses albums dans des états terminaux, plusieurs cures plusieurs rechutes ... et qui est toujours là, qui nous balance des saloperies à longueur d'albums avec un clin d'oeil sympathiquement vicelard.
C'est un mec qui rêvait d'être black, d'être un peu Malcom X groovant comme James Brown. C'est un mec qui est triste, mais touchant, rarement humain, inaccessible, tant au moment où il parait à portée de main, il s'envole ...
Un mec que ma mère m'a fait découvrir au gré d'un Best Of -malentendu, tant ce Best Of ("Walk On The Wild Side", "Arista") est une déchetterie à pensées de sale gosse sur des bonbons mélodiques au goût imparable-, je m'en souviens, il trônait entre le 'dernier' Dire Straits, Brothers In Arms, et le 'dernier' The Cure, The Head In The Door, et que je vénère maintenant.
Alors bien sûr, il a vieilli, il n'est plus aussi cynique qu'avant ; il ne fait plus autant de bruit, mais il reste quand même cradement sincère. Il sait toujours faire frissonner, rien de mieux qu'un live pour s'en rendre compte.
Ok je vous l'accorde, Fernando Sauers (son génie de bassiste) gâche "Tell It To Your Heart" avec sa voix fadasse, et en plus il en remet une couche sur "Reviens Chérie" ... Mais sinon ce live reste impeccable de classe et beauté ; en témoignent les" Venus In Furs", "Exctasy", "The Day John Kennedy Died", "Street Hassle", ou encore un "Heroin" magistral, et un Lou Reed qui chante un peu en s'en foutant, tellement il semble au bout du rouleau.
A 62 ans, le sale gosse bi et héroïnomane de Brooklyn est devenu un des barons, une véritable caution solidaire du Rock ; et alors qu'à sa place, beaucoup aurait pris leur retraite depuis longtemps, il nous démontre encore une fois tout son brio ...
...Sale gosse... !
C'est un mec qui rêvait d'être black, d'être un peu Malcom X groovant comme James Brown. C'est un mec qui est triste, mais touchant, rarement humain, inaccessible, tant au moment où il parait à portée de main, il s'envole ...
Un mec que ma mère m'a fait découvrir au gré d'un Best Of -malentendu, tant ce Best Of ("Walk On The Wild Side", "Arista") est une déchetterie à pensées de sale gosse sur des bonbons mélodiques au goût imparable-, je m'en souviens, il trônait entre le 'dernier' Dire Straits, Brothers In Arms, et le 'dernier' The Cure, The Head In The Door, et que je vénère maintenant.
Alors bien sûr, il a vieilli, il n'est plus aussi cynique qu'avant ; il ne fait plus autant de bruit, mais il reste quand même cradement sincère. Il sait toujours faire frissonner, rien de mieux qu'un live pour s'en rendre compte.
Ok je vous l'accorde, Fernando Sauers (son génie de bassiste) gâche "Tell It To Your Heart" avec sa voix fadasse, et en plus il en remet une couche sur "Reviens Chérie" ... Mais sinon ce live reste impeccable de classe et beauté ; en témoignent les" Venus In Furs", "Exctasy", "The Day John Kennedy Died", "Street Hassle", ou encore un "Heroin" magistral, et un Lou Reed qui chante un peu en s'en foutant, tellement il semble au bout du rouleau.
A 62 ans, le sale gosse bi et héroïnomane de Brooklyn est devenu un des barons, une véritable caution solidaire du Rock ; et alors qu'à sa place, beaucoup aurait pris leur retraite depuis longtemps, il nous démontre encore une fois tout son brio ...
...Sale gosse... !
Parfait 17/20 | par Lolive |
Posté le 26 juin 2006 à 13 h 54 |
Je ne vous referai pas la biographie de Lou Reed ni ne m'éterniserai sur son apport à l'histoire du rock. Je voudrais simplement écrire quelques mots à propos de ce double CD live de 2004.
Lou Reed a toujours été un expert en disques enregistrés en public, depuis les excellents "Rock&Roll Animal" et "Take No Prisonners" dans les années 70.
On peut néanmoins craindre un peu l'écoute d'un concert d'un sexagénaire usé par la drogue (il a arrêté il y a un quart de siècle, mais il en avait pris assez pour remplir une vie).
On peut également être tenté de zapper les pistes correspondant aux chansons 80s de Lou et ne se concentrer que sur les perles historiquement consacrées et les reprises velvetiennes.
On peut cependant laisser sa chance à la presatation dans son intégralité, et profiter d'un moment d'exception, avec un Lou Reed en bonne forme et des musiciens de haut vol.
Certes je vous vanterai avant tout les mérites d'un très grand Héroin et d'un Venus in Furs exceptionnel (à vrai dire la meilleure version que je connaisse, loin au dessus du Max's Kansas City, du Live 93 et des différents bootlegs en circulation) où la section corde nous entraîne dans un long solo à faire frémir. Qui n'a pas écouté cette version manque vraiment quelque chose!!
Pourtant, je vous engage aussi à prêter l'oreille aux excellentes versions de "The Day John Kenned Died", "Revien Cherrie" et plus encore au christique monologue de "The Raven".
Je ne suis pas un inconditionnel de certaines oeuvres de Lou Reed, mais là, je m'incline et je recommande vivement.
Lou Reed a toujours été un expert en disques enregistrés en public, depuis les excellents "Rock&Roll Animal" et "Take No Prisonners" dans les années 70.
On peut néanmoins craindre un peu l'écoute d'un concert d'un sexagénaire usé par la drogue (il a arrêté il y a un quart de siècle, mais il en avait pris assez pour remplir une vie).
On peut également être tenté de zapper les pistes correspondant aux chansons 80s de Lou et ne se concentrer que sur les perles historiquement consacrées et les reprises velvetiennes.
On peut cependant laisser sa chance à la presatation dans son intégralité, et profiter d'un moment d'exception, avec un Lou Reed en bonne forme et des musiciens de haut vol.
Certes je vous vanterai avant tout les mérites d'un très grand Héroin et d'un Venus in Furs exceptionnel (à vrai dire la meilleure version que je connaisse, loin au dessus du Max's Kansas City, du Live 93 et des différents bootlegs en circulation) où la section corde nous entraîne dans un long solo à faire frémir. Qui n'a pas écouté cette version manque vraiment quelque chose!!
Pourtant, je vous engage aussi à prêter l'oreille aux excellentes versions de "The Day John Kenned Died", "Revien Cherrie" et plus encore au christique monologue de "The Raven".
Je ne suis pas un inconditionnel de certaines oeuvres de Lou Reed, mais là, je m'incline et je recommande vivement.
Parfait 17/20
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