Lou Reed
Sally Can't Dance |
Label :
RCA |
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Sally Can't Dance, l'album de Lou Reed ayant eu le plus de succès à sa sortie (10ème du Billboard). Pourtant, aujourd'hui on cite plus volontiers, de la même époque, Transformer, Berlin ou Coney Island baby, voire même le live Rock'n'Roll Animal. On le place même souvent parmi les ratés de son auteur, un vulgaire disque commercial auquel Lou n'a qu'a moitié contribué (il a quand même écrit toutes les chansons, participé à l'arrangements des cordes, co-produit le disque et... chanté, bien sûr); bref, une daube entre deux délices.
Soyons honnêtes, Sally est moins bon que les disques sus-cités. De plus, il est bien le fruit des pressions de la RCA désirant récupérer ses billes après l'échec commercial de Berlin. Malgré tout, trente ans plus tard, on a du mal à voir en quoi la production est racoleuse. Certes, on imagine aisément, à l'écoute du disque, la recette qu'a voulu suivre la maison de disque avec le concours de Steve katz à la production: on prend une pincée de Transformer (les choeurs et les thèmes); une pincée de Berlin (les cuivres et le piano); on ajoute quelques solos de guitares style Rock'n'Roll Animal joués par un ancien guitariste d' Iron Butterfly; on fout tout ça sous une pochette tirée d'une photo de Mick Rock et au dos on colle un travelo. On a plus qu'a vendre le résultat en jouant sur l'image de roi de la défonce qui colle à un Lou Reed en plein dans sa période 'nazisme et cheveux décolorés'. Reste que les compositions de Lou figurant sur cet album sont pour la plupart de qualité. "Ride Sally Ride", qui ouvre l'album, est dans la continuité de Berlin, avec son intro au piano et son déluge final de cuivres et de choeurs, bien q'un poil plus funky. Lou donne ensuite dans la farce animalière avec "Animal Language", morceau soul speed sur lequel le rock'n'roll animal se montre talenteux dans l'art d'aboyer et de miauler. Sur "Baby Face", tel un crooner sous méthédrine, il chante d'une voix plus méprisante et séductrice que jamais. Il continue ce numéro sur "N.Y. Stars" et l'hymne "Kill Your Sons", où l'on note toujours cette teinte funk blanc poisseux. Le très beau "Ennui" nous plonge à nouveau dans les eaux berlinoises avant l'arrivée du single donnant son titre à l'album et martelant le refrain 'Sally can't dance no more' telle une sentence martiale. Pour conclure, Lou nous ballance "Billy", une ballade pour laquelle il s'accompagne lui-même à la guitare acoustique tandis que le revenant Doug Yule fait une apparition à la basse et qu'un horrible saxophoniste inonde le morceau de ses interventions dignes de figurer sur un tube de Robert Palmer (et le gâche par la même occasion).
Finalement pas si mal cet horrible disque ?
Plutôt bon, même!
Soyons honnêtes, Sally est moins bon que les disques sus-cités. De plus, il est bien le fruit des pressions de la RCA désirant récupérer ses billes après l'échec commercial de Berlin. Malgré tout, trente ans plus tard, on a du mal à voir en quoi la production est racoleuse. Certes, on imagine aisément, à l'écoute du disque, la recette qu'a voulu suivre la maison de disque avec le concours de Steve katz à la production: on prend une pincée de Transformer (les choeurs et les thèmes); une pincée de Berlin (les cuivres et le piano); on ajoute quelques solos de guitares style Rock'n'Roll Animal joués par un ancien guitariste d' Iron Butterfly; on fout tout ça sous une pochette tirée d'une photo de Mick Rock et au dos on colle un travelo. On a plus qu'a vendre le résultat en jouant sur l'image de roi de la défonce qui colle à un Lou Reed en plein dans sa période 'nazisme et cheveux décolorés'. Reste que les compositions de Lou figurant sur cet album sont pour la plupart de qualité. "Ride Sally Ride", qui ouvre l'album, est dans la continuité de Berlin, avec son intro au piano et son déluge final de cuivres et de choeurs, bien q'un poil plus funky. Lou donne ensuite dans la farce animalière avec "Animal Language", morceau soul speed sur lequel le rock'n'roll animal se montre talenteux dans l'art d'aboyer et de miauler. Sur "Baby Face", tel un crooner sous méthédrine, il chante d'une voix plus méprisante et séductrice que jamais. Il continue ce numéro sur "N.Y. Stars" et l'hymne "Kill Your Sons", où l'on note toujours cette teinte funk blanc poisseux. Le très beau "Ennui" nous plonge à nouveau dans les eaux berlinoises avant l'arrivée du single donnant son titre à l'album et martelant le refrain 'Sally can't dance no more' telle une sentence martiale. Pour conclure, Lou nous ballance "Billy", une ballade pour laquelle il s'accompagne lui-même à la guitare acoustique tandis que le revenant Doug Yule fait une apparition à la basse et qu'un horrible saxophoniste inonde le morceau de ses interventions dignes de figurer sur un tube de Robert Palmer (et le gâche par la même occasion).
Finalement pas si mal cet horrible disque ?
Plutôt bon, même!
Bon 15/20 | par Bobby Joe |
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