Lou Reed
New York |
Label :
Warner |
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1989: Doolitle des Pixies, The Stone Roses des Stone Roses et... New-York de Lou reed. Depuis longtemps j'entends parler de ce disque, mais du grand méchant Lou, je connais surtout son ex-groupe que tout le monde ou presque ici adore, et Transformer, album proche dans l'esprit de son ex-groupe. A l'image d'un Black Francis se muant en Frank Black, Lou Reed prend un tournant dans sa carrière (plus d'un en fait) pour composer du bon vieux rock des familles qui perd (parfois) en originalité ce qu'il gagne en densité. Ainsi, il en va de New York, un disque majeur de la décennie 80. Une pochette sombre où Lou se voit démultiplié (en réalité le Lou Reed de droite est Mike Rathke, guitariste). "New York" apparaît en graffiti. Lisez Joyce pour connaître et comprendre Dublin, faites en de même avec Lou Reed pour New york. Ignorer les paroles serait une belle erreur quand on connaît le talent d'écriture du gars, diplômé de lettres anglaises. Car New York, s'il se révèle être un excellent album de rock est au même titre un disque d'écrivain, un livre à écouter en somme. Les mélodies sont efficaces, directes, les paroles sont plus souvent chantonnées que chantées mais peu importe, tellement il est plaisant d'entendre Lou s'en prendre à tous ceux qu'il déteste, tels les politiciens, dans le sublime "Strawman", les partisans de la Nra. Il défend la veuve et l'orphelin sans mièvrerie ni complaisance, mais comme un citoyen très doué. La guitare lumineuse de Mike Rathke sublime le chant et renforce leur contenu. Les choeurs ont leur place dans "Halloween Parade", pour le plaisir de l'auditeur. Les droits de l'enfant pourraient prendre comme hymne le très catchy "Dirty Blvd". "There Is No Time" nous convainc que Lou n'est pas mort (comme beaucoup de rumeurs le prétendent !), et qu'il sait mettre tout le monde d'accord. Il est touchant de l'entendre narrer le fait d'être père, sur "Beginning Of A Great Adventure". Bref un grand disque à écouter et à lire surtout, sur une ville qu'il ne cessera jamais d'aimer. Il prècedera la sortie de Songs For Drella, un autre grand disque.
Parfait 17/20 | par Francis santiag |
Posté le 29 août 2008 à 17 h 59 |
Aucune ville n'a autant inspiré les artistes de tous horizons que New-York. Faire une liste exhaustive de toutes les oeuvres résultantes de l'amour et/ou du dégoût provoqués par cette cité hors du commun est littéralement impossible. Des élans littéraires, des visions picturales, des films hantés ou des courants musicaux y ont été élaborés par dizaines. On ne compte plus les chefs d'oeuvres qui ne reposent que sur l'aura de la ville.
Musicalement, Lou Reed peut se vanter d'être une des figures emblématiques majeures New-Yorkaises des 30 dernière années. L'influence de la ville sur le Velvet et ses premiers albums solo est incontestable. Ce disque hommage est donc un juste retour des choses. Avec New-York, Lou Reed nous invite littéralement au coeur de la ville. Le phrasé mi-chanté, mi-parlé qu'il expérimente depuis quelques albums devient ici l'outil adéquat pour nous faire visiter les quartiers, nous faire vivre des ambiances et nous relater la vie sociale. Il suffit de fermer les yeux, d'écouter et de s'imprégner des paroles pour être transporté au coeur du décor. Lou Reed dépeint l'atmosphère, les rues, les ponts, les buildings grâce à des mélodies troublantes de puissance évocatrice. Il ne lui reste plus qu'à y insérer ses états d'âmes via des scénettes où il relate ses propres expériences ou des faits de société qui lui tiennent à coeur (SIDA, mort d'Andy Warhol...). Et le résultat est très souvent troublant de justesse. L'exercice n'est vraiment pas évident, seul un New-Yorkais capable d'une introspection maximale peut parvenir à composer des morceaux aussi magistraux et justes que "Halloween Parade", "Xmas In February" ou "Endless Cycle".
Malheureusement, années 1980 obligent, certaines maladresses de production viennent ternir le tableau. La disto sur les passages riffés, le son de la batterie et quelques idées de compositions saugrenues entachent l'aspect général de l'album le rendant par moment bancal. Sans le pompeux "Strawman" ou le rock pour routier "Busload Of Faith", New-York friserait le chef d'oeuvre. Mais peu importe, le reste de l'album est parfaitement en adéquation avec son sujet. Une grande oeuvre New-Yorkaise à mettre aux côté des disques de Duke Ellington, des Ramones, de Taxi Driver, Manhattan ou du Gendarme À New-York.
Musicalement, Lou Reed peut se vanter d'être une des figures emblématiques majeures New-Yorkaises des 30 dernière années. L'influence de la ville sur le Velvet et ses premiers albums solo est incontestable. Ce disque hommage est donc un juste retour des choses. Avec New-York, Lou Reed nous invite littéralement au coeur de la ville. Le phrasé mi-chanté, mi-parlé qu'il expérimente depuis quelques albums devient ici l'outil adéquat pour nous faire visiter les quartiers, nous faire vivre des ambiances et nous relater la vie sociale. Il suffit de fermer les yeux, d'écouter et de s'imprégner des paroles pour être transporté au coeur du décor. Lou Reed dépeint l'atmosphère, les rues, les ponts, les buildings grâce à des mélodies troublantes de puissance évocatrice. Il ne lui reste plus qu'à y insérer ses états d'âmes via des scénettes où il relate ses propres expériences ou des faits de société qui lui tiennent à coeur (SIDA, mort d'Andy Warhol...). Et le résultat est très souvent troublant de justesse. L'exercice n'est vraiment pas évident, seul un New-Yorkais capable d'une introspection maximale peut parvenir à composer des morceaux aussi magistraux et justes que "Halloween Parade", "Xmas In February" ou "Endless Cycle".
Malheureusement, années 1980 obligent, certaines maladresses de production viennent ternir le tableau. La disto sur les passages riffés, le son de la batterie et quelques idées de compositions saugrenues entachent l'aspect général de l'album le rendant par moment bancal. Sans le pompeux "Strawman" ou le rock pour routier "Busload Of Faith", New-York friserait le chef d'oeuvre. Mais peu importe, le reste de l'album est parfaitement en adéquation avec son sujet. Une grande oeuvre New-Yorkaise à mettre aux côté des disques de Duke Ellington, des Ramones, de Taxi Driver, Manhattan ou du Gendarme À New-York.
Très bon 16/20
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