Lou Reed
Coney Island Baby |
Label :
RCA |
||||
La discographie de Lou Reed est pour le moins abondante, mais Coney Island Baby est un album qui, à mon goût, sort du lot. Mon album fétiche en quelque sorte, celui que j'écoute le plus souvent (je ne connais pas cependant l'intégralité de l'oeuvre).
Pour "She's My Best Friend" ou la somptueuse ballade "Coney Island Baby" qui donne son nom à l'album, rien que pour ces deux-là l'album vaut déja vraiment le coup.
Je ne me lasse pas non plus de titre comme "Oh Baby" , "A Gift", ... En fait l'album contient 8 perles (sur 8 chansons).
Pour Lou Reed, c'est certainement ici la fin de ces plus grands chefs-d'oeuvre, son dernier album sur RCA aussi ; et même si la suite contient quelques bons albums, les Transformer, Rock'n'roll Animal et ce Coney Island Baby sont les sommets incontestables de son oeuvre.
Ensuite, le Lou ratera ses années 80 et deviendra pathétique ... Mais ça, c'est un autre problème. Restons sur ses chefs-d'oeuvre.
Ici, la voix est splendide, les arrangements sobres : un grand disque. Ce sont de bonnes vieilles chansons décadente comme seul Lou Reed peut en faire. Il est certainement plus consensuel et plus grand public que les autres disques, une sorte d'apothéose de la part de ce poète.
Il montre ici qu'il sait faire autre chose qu'un grand n'importe quoi comme sur Metal Machine Music, disque juste bon à emmerder le monde entier.
Pour "She's My Best Friend" ou la somptueuse ballade "Coney Island Baby" qui donne son nom à l'album, rien que pour ces deux-là l'album vaut déja vraiment le coup.
Je ne me lasse pas non plus de titre comme "Oh Baby" , "A Gift", ... En fait l'album contient 8 perles (sur 8 chansons).
Pour Lou Reed, c'est certainement ici la fin de ces plus grands chefs-d'oeuvre, son dernier album sur RCA aussi ; et même si la suite contient quelques bons albums, les Transformer, Rock'n'roll Animal et ce Coney Island Baby sont les sommets incontestables de son oeuvre.
Ensuite, le Lou ratera ses années 80 et deviendra pathétique ... Mais ça, c'est un autre problème. Restons sur ses chefs-d'oeuvre.
Ici, la voix est splendide, les arrangements sobres : un grand disque. Ce sont de bonnes vieilles chansons décadente comme seul Lou Reed peut en faire. Il est certainement plus consensuel et plus grand public que les autres disques, une sorte d'apothéose de la part de ce poète.
Il montre ici qu'il sait faire autre chose qu'un grand n'importe quoi comme sur Metal Machine Music, disque juste bon à emmerder le monde entier.
Parfait 17/20 | par Mozz |
Album réédité en 1990, notamment en format CD.
Posté le 30 mai 2008 à 18 h 20 |
Lou se montre un tantinet coquin et craquant sur la pochette blanche immaculée. C'est l'élégance chic de New-York. C'est cremeux et souple.
La photographie est à l'image de la musique. On se rappelle les Velvets sur le canapé après la tempête, chantonnant des mélopées tranquilisantes même s'il fait encore noir dans la pièce. Lou Reed est cette gorge qui feutre les cordes, velours veloutés... et fragile avec ça!
Pourtant juste avant cet album Lou a été un connard pour 99,9% de la planète. Metal Machine Music a enragé et enrayé son portrait de génie précurseur. Nom d'un chien, pour qui il se prend! Le chimpanzé Lou Reed peut remuer les fesses dans un pantalon vynil noir brillant sur des grosses guitares juteuses d'un gros band texan et lourd en moustachus, mais quand il s'agit de montrer les dents, de s'ouvrir et de montrer ce qu'il y a l'intérieur: BING!!! Il n'y a plus personne. Sans doute la propension de Lou Reed à emmerder le monde entier tout en restant chic peut énerver... ou fasciner.
Et la transition entre Metal Machine Music qui surpasse Merzbow 40 ans après, et le lactose mi-amer mi-chouchou de Coney Island Baby a déboité plus d'une machoire... Car il ne faut pas se leurrer. Lou Reed reste un pantin méchant et ce qu'il prouve avec ces douces chansons velvetiennes reste bien qu'il emmmerde le monde, que personne ne peut le dépasser et que si les gens n'ont pas pu écouter Metal Machine Music c'est qu'ils n'ont rien compris. Tout mélomane sait qu'il est indispensable de connaitre l'oeuvre d'un artiste pour donner du sens à un moment de sa carrière (disque, peinture, livre et j'en passe...), et lorsque l'on voit Coney Island Baby qui suit, voire même qui est collé à Metal Machine Music, force est de constater que cette transition yin/yang est unique dans l'histoire de la musique populaire. Le lactose de Coney Island Baby sur le Metal de Machine Music: un beau tableau des contraires qui force les oreilles à se remuer.
Comment prendre un Lou qui sussure sur une musique délicieuse: "I'm just a gift for the women of this world..."... juste après qu'il ait insulté 99,9% de la planète avec une violence inédite? C'est toute l'élégance de Lou, plus puissante encore que le jeu de mime et de personnages d'un Bowie parfois peut-être trop intellectualisé... Car la perversité y est dans toute sa subtance, bien concentrée, Lou le petit chimiste des philtres d'amour.
Mais pourquoi a t-il fait tout ça? "Cause I need kicks... give me give me give me some kicks"... comme il le chante speedé dans la chanson "Kicks", Lou aime les coups.
La photographie est à l'image de la musique. On se rappelle les Velvets sur le canapé après la tempête, chantonnant des mélopées tranquilisantes même s'il fait encore noir dans la pièce. Lou Reed est cette gorge qui feutre les cordes, velours veloutés... et fragile avec ça!
Pourtant juste avant cet album Lou a été un connard pour 99,9% de la planète. Metal Machine Music a enragé et enrayé son portrait de génie précurseur. Nom d'un chien, pour qui il se prend! Le chimpanzé Lou Reed peut remuer les fesses dans un pantalon vynil noir brillant sur des grosses guitares juteuses d'un gros band texan et lourd en moustachus, mais quand il s'agit de montrer les dents, de s'ouvrir et de montrer ce qu'il y a l'intérieur: BING!!! Il n'y a plus personne. Sans doute la propension de Lou Reed à emmerder le monde entier tout en restant chic peut énerver... ou fasciner.
Et la transition entre Metal Machine Music qui surpasse Merzbow 40 ans après, et le lactose mi-amer mi-chouchou de Coney Island Baby a déboité plus d'une machoire... Car il ne faut pas se leurrer. Lou Reed reste un pantin méchant et ce qu'il prouve avec ces douces chansons velvetiennes reste bien qu'il emmmerde le monde, que personne ne peut le dépasser et que si les gens n'ont pas pu écouter Metal Machine Music c'est qu'ils n'ont rien compris. Tout mélomane sait qu'il est indispensable de connaitre l'oeuvre d'un artiste pour donner du sens à un moment de sa carrière (disque, peinture, livre et j'en passe...), et lorsque l'on voit Coney Island Baby qui suit, voire même qui est collé à Metal Machine Music, force est de constater que cette transition yin/yang est unique dans l'histoire de la musique populaire. Le lactose de Coney Island Baby sur le Metal de Machine Music: un beau tableau des contraires qui force les oreilles à se remuer.
Comment prendre un Lou qui sussure sur une musique délicieuse: "I'm just a gift for the women of this world..."... juste après qu'il ait insulté 99,9% de la planète avec une violence inédite? C'est toute l'élégance de Lou, plus puissante encore que le jeu de mime et de personnages d'un Bowie parfois peut-être trop intellectualisé... Car la perversité y est dans toute sa subtance, bien concentrée, Lou le petit chimiste des philtres d'amour.
Mais pourquoi a t-il fait tout ça? "Cause I need kicks... give me give me give me some kicks"... comme il le chante speedé dans la chanson "Kicks", Lou aime les coups.
Intemporel ! ! ! 20/20
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