Lou Reed
Metal Machine Music |
Label :
RCA |
||||
Metal Machine Music ‘An Electronic Instrumental Composition' est l'un des disques les plus avant-gardistes de l'histoire du rock: aucune voix ni instrument mais uniquement des larsens et bruits d'amplis (la liste du matos utilisé est précisée dans le livret). Sorti en 1975 après les trop racoleurs Rock N Roll Animal et Lou Reed Live, Lou Reed propose un disque inaudible qu'il décrit comme "pas fait pour être écouté". Il sera d'ailleurs retiré de la vente peu après sa sortie à la suite du mécontentement des acheteurs.
L'album se décompose en 4 parties d'environ 15 minutes chacune (double vinyl a l'origine); il est mixé en stéreo (les pistes gauche et droite sont totalement différentes du début à la fin). L'écoute de l'album est très difficile tant il ne ressemble à rien de connu, mais ravira les adorateurs des productions de Sonic Youth sur les propre label (SYR) et les gens en mauvais termes avec leur voisins.
En résumé Metal Machine Music est, même s'il est quasiment inécoutable, LE disque concept de la musique moderne voire même une œuvre d'art moderne.
Il est inclassable, inégalable et donc forcément intemporel !
L'album se décompose en 4 parties d'environ 15 minutes chacune (double vinyl a l'origine); il est mixé en stéreo (les pistes gauche et droite sont totalement différentes du début à la fin). L'écoute de l'album est très difficile tant il ne ressemble à rien de connu, mais ravira les adorateurs des productions de Sonic Youth sur les propre label (SYR) et les gens en mauvais termes avec leur voisins.
En résumé Metal Machine Music est, même s'il est quasiment inécoutable, LE disque concept de la musique moderne voire même une œuvre d'art moderne.
Il est inclassable, inégalable et donc forcément intemporel !
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sonicjulio |
Posté le 22 novembre 2004 à 21 h 44 |
Cet album est indéniablement l'une des œuvres les plus fascinantes et les plus perturbantes ayant vu le jour depuis l'invention de la guitare électrique. Car il serait vain de se fier au sous-titre figurant sur la pochette: rien d'électronique ici, seulement soixante-quatre minutes ininterrompues de sons de guitare improbables et inhumains, sans le moindre riff ni la moindre mélodie identifiable.
" Encore un délire conceptuel qui n'a rien à voir avec de la musique " diront les imbéciles. Au contraire, il n'est que musique, d'un bout à l'autre, mais il l'est avec une intensité et une violence qui dépassent toute limite du soutenable. "Metal Machine Music" est un océan dans l'immensité duquel l'on est noyé sans espoir de jamais en sortir, qui nous dépasse à tout instant et nous porte par ses inflexions cauchemardesques vers des lieux sombres et désolés que nous n'aurions jamais pu seulement imaginer sans lui.
Lou Reed, après avoir conté magnifiquement la décadence et la cruauté de notre monde (et, ce faisant, traumatisé un bon nombre de ses semblables), va plus loin en montrant l'humanité elle-même dans ce qu'elle a de plus horrible et de plus barbare; mais il le fait, bien que sans égard pour nos esprits tourmentés, avec une splendeur qui ne manque pas de subjuguer en même temps qu'elle nous torture. En effet, de ces suites et de ces superpositions de crissements suraigus, de gouffres sonores pré-industriels et de modulations impossibles à retranscrire, se dégage au bout d'un certain temps une forme inédite de beauté, qui frappe et paralyse par sa terrible évidence. Entendre, dans un accès de sadisme détraqué, un des plus grands artistes contemporains faire subir à son instrument des sévices sans précédent dans l'histoire de la musique à tel point que, par instants, il est possible de l'entendre littéralement crier et gémir, et ce dans le seul but d'en tirer des dissonances impitoyables et inconnues, est une épreuve qui ne peut laisser personne indifférent. De plus, au-delà de son aspect expérimental et avant-gardiste quelque peu superficiel qui en a trompé plus d'un, on sent dans "Metal Machine Music" une douceur mêlée de souffrance, indicibles, qui ne sont pas sans rappeler Berlin, et qui transparaissent de façon palpable dans les trois dernières minutes, lancinantes, de l'album, qui consistent dans la répétition à l'identique d'un complexe motif sonore, provoquant une singulière sensation de malaise chez l'auditeur.
Ce disque est unique, sans pareil, et représente le plus haut degré de génie et de déviance artistique extrémiste jamais atteint.
" Most of you won't like it, and I don't blame you at all " (Lou Reed). Que dire de plus ?
" Encore un délire conceptuel qui n'a rien à voir avec de la musique " diront les imbéciles. Au contraire, il n'est que musique, d'un bout à l'autre, mais il l'est avec une intensité et une violence qui dépassent toute limite du soutenable. "Metal Machine Music" est un océan dans l'immensité duquel l'on est noyé sans espoir de jamais en sortir, qui nous dépasse à tout instant et nous porte par ses inflexions cauchemardesques vers des lieux sombres et désolés que nous n'aurions jamais pu seulement imaginer sans lui.
Lou Reed, après avoir conté magnifiquement la décadence et la cruauté de notre monde (et, ce faisant, traumatisé un bon nombre de ses semblables), va plus loin en montrant l'humanité elle-même dans ce qu'elle a de plus horrible et de plus barbare; mais il le fait, bien que sans égard pour nos esprits tourmentés, avec une splendeur qui ne manque pas de subjuguer en même temps qu'elle nous torture. En effet, de ces suites et de ces superpositions de crissements suraigus, de gouffres sonores pré-industriels et de modulations impossibles à retranscrire, se dégage au bout d'un certain temps une forme inédite de beauté, qui frappe et paralyse par sa terrible évidence. Entendre, dans un accès de sadisme détraqué, un des plus grands artistes contemporains faire subir à son instrument des sévices sans précédent dans l'histoire de la musique à tel point que, par instants, il est possible de l'entendre littéralement crier et gémir, et ce dans le seul but d'en tirer des dissonances impitoyables et inconnues, est une épreuve qui ne peut laisser personne indifférent. De plus, au-delà de son aspect expérimental et avant-gardiste quelque peu superficiel qui en a trompé plus d'un, on sent dans "Metal Machine Music" une douceur mêlée de souffrance, indicibles, qui ne sont pas sans rappeler Berlin, et qui transparaissent de façon palpable dans les trois dernières minutes, lancinantes, de l'album, qui consistent dans la répétition à l'identique d'un complexe motif sonore, provoquant une singulière sensation de malaise chez l'auditeur.
Ce disque est unique, sans pareil, et représente le plus haut degré de génie et de déviance artistique extrémiste jamais atteint.
" Most of you won't like it, and I don't blame you at all " (Lou Reed). Que dire de plus ?
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 22 avril 2005 à 23 h 30 |
1975 : j'avais découvert Lou Reed l'année précédente avec "Sally Can't Dance", et puis tous les autres, en commençant par le Velvet.
J'ai lu la chronique de "MMM" dans Best, j'ai flashé sur la pochette qui à elle seule est un monument !
Le double album n'était pas disponible, je l'ai commandé aux USA, la vendeuse a tenu à me le faire écouter avant de me le vendre (par honnêteté?), elle a mis le diamant sur le disque. Le magasin était plein, tout s'est arrêté, les conversations et le reste ; j'ai compris qu'il se passait quelque chose de fantastiquement violent.
J'ai payé et suis reparti avec la Chose sous le bras.
Trente ans après et des centaines d'écoutes plus tard, je n'ai pas changé d'avis. Personne n'ira jamais aussi loin ; Lou est là immortel, radical.
Cet album est la synthèse mythique de toute l'histoire du rock.
J'ai lu la chronique de "MMM" dans Best, j'ai flashé sur la pochette qui à elle seule est un monument !
Le double album n'était pas disponible, je l'ai commandé aux USA, la vendeuse a tenu à me le faire écouter avant de me le vendre (par honnêteté?), elle a mis le diamant sur le disque. Le magasin était plein, tout s'est arrêté, les conversations et le reste ; j'ai compris qu'il se passait quelque chose de fantastiquement violent.
J'ai payé et suis reparti avec la Chose sous le bras.
Trente ans après et des centaines d'écoutes plus tard, je n'ai pas changé d'avis. Personne n'ira jamais aussi loin ; Lou est là immortel, radical.
Cet album est la synthèse mythique de toute l'histoire du rock.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 04 juin 2005 à 14 h 26 |
Toute la mauvaise foi du monde n'y pourra rien, cet album est inaudible. Je pourrais lui mettre 0/20, observation pris au pied de la lettre, et fini mais non ...
Lou Reed Se fout clairement de la gueule du monde. En gros, il mélange des bruits aussi agréables que celui d'une fraise de dentiste ou de celui d'un marteau piqueur, quelques cris d'horreur, des bruits de mouettes, et hop ! c'est parti pour un album(double qui plus est), édition remasterisée si vous le souhaitez (on fait pas les choses à moitié).
Une fois cette vaste blague passée, précisons que Lou Reed lui-même ne l'a jamais écouté en entier : voilà pas qu'il se prend pour Dieu et proclame trés sérieusement, qu'il a inspiré de nombreux courants musicaux tel l'industriel ou le hardcore.
L'art peut être une supercherie : on se fait un nom, on fait n'importe quoi, et on proclame que les autres ne comprennent rien. Ici, Lou Reed applique à la lettre ce principe.
0/20 serait trop d'honneur, je mettrais donc "immonde", car je trouve le terme encore plus fort que excréable.
Lou Reed Se fout clairement de la gueule du monde. En gros, il mélange des bruits aussi agréables que celui d'une fraise de dentiste ou de celui d'un marteau piqueur, quelques cris d'horreur, des bruits de mouettes, et hop ! c'est parti pour un album(double qui plus est), édition remasterisée si vous le souhaitez (on fait pas les choses à moitié).
Une fois cette vaste blague passée, précisons que Lou Reed lui-même ne l'a jamais écouté en entier : voilà pas qu'il se prend pour Dieu et proclame trés sérieusement, qu'il a inspiré de nombreux courants musicaux tel l'industriel ou le hardcore.
L'art peut être une supercherie : on se fait un nom, on fait n'importe quoi, et on proclame que les autres ne comprennent rien. Ici, Lou Reed applique à la lettre ce principe.
0/20 serait trop d'honneur, je mettrais donc "immonde", car je trouve le terme encore plus fort que excréable.
Immonde ! 2/20
Posté le 22 août 2005 à 18 h 15 |
Je tiens à préciser que la note que je mets ne reflète en rien mon avis sur ce disque mais est respectueuse des notes de pochettes signées par Lou Reed lui-même et qui contenaient cette phrase magnifique : "Je n'ai jamais écouté cet album, d'ailleurs il n'est pas fait pour ça". Et si Lou Reed juge Metal Machine Music inaudible, il n'a pas forcément tort.
Passé cette remarque et pour parler de l'album en lui-même, je dirais plutôt qu'il est très difficilement écoutable, sauf peut-être par les fans hardcore de musique industrielle d'avant-garde (et encore...).
Je ne sais même pas dans quelle mesure Lou Reed a "composé" ce disque vu qu'il est entièrement fait de bruit blanc, de larsens et de sons plus stridents les uns que les autres. Mais il est certain que Metal Machine Music est un album à part dans l'histoire du rock, car il montre à quel point un artiste peut décider de se suicider commercialement (bien évident, l'album a été un flop monumental à sa sortie), donne sans doute un bon aperçu de la psyché de Lou à l'époque (gavé jusqu'à l'os d'amphétamines, il signe, après White Light/White Heat, l'hymne absolu à cette substance en sortant un album de white noise) et enfin est le sujet principal de quelques uns des meilleures articles de Lester Bangs, rock-critic et meilleur ami/ennemi de Lou Reed (je cite de mémoire : "Metal Machine Music est un bon album car lorsque je le mets, Spud, mon bernard-l'hermite, habituellement dépréssif, sort de sa coquille et se met à danser dans son aquarium").
Donc si je devais noter la musique, je mettrais 0 car l'album n'est véritablement que du bruit sans logique, ni recherche.
Pour ces raisons, Metal Machine Music est véritablement un album-culte, mythique et finalement au-dessus de toutes les critiques que l'on pourrait en faire...
Passé cette remarque et pour parler de l'album en lui-même, je dirais plutôt qu'il est très difficilement écoutable, sauf peut-être par les fans hardcore de musique industrielle d'avant-garde (et encore...).
Je ne sais même pas dans quelle mesure Lou Reed a "composé" ce disque vu qu'il est entièrement fait de bruit blanc, de larsens et de sons plus stridents les uns que les autres. Mais il est certain que Metal Machine Music est un album à part dans l'histoire du rock, car il montre à quel point un artiste peut décider de se suicider commercialement (bien évident, l'album a été un flop monumental à sa sortie), donne sans doute un bon aperçu de la psyché de Lou à l'époque (gavé jusqu'à l'os d'amphétamines, il signe, après White Light/White Heat, l'hymne absolu à cette substance en sortant un album de white noise) et enfin est le sujet principal de quelques uns des meilleures articles de Lester Bangs, rock-critic et meilleur ami/ennemi de Lou Reed (je cite de mémoire : "Metal Machine Music est un bon album car lorsque je le mets, Spud, mon bernard-l'hermite, habituellement dépréssif, sort de sa coquille et se met à danser dans son aquarium").
Donc si je devais noter la musique, je mettrais 0 car l'album n'est véritablement que du bruit sans logique, ni recherche.
Pour ces raisons, Metal Machine Music est véritablement un album-culte, mythique et finalement au-dessus de toutes les critiques que l'on pourrait en faire...
Inaudible ! ! ! 0/20
Posté le 26 septembre 2005 à 21 h 54 |
Je trouve ce disque beau.
Et pas que pour la pochette.
Ok, il est inaudible, même pour le fan de Ministry et NIN que je suis. Néanmoins, qui oserait de nos jours sortir un truc pareil ? Et qui, avant le Lou de New York, a réussi ce suicide commercial ultime ? Cet album est un formidable doigt d'honneur adressé à l'industrie du disque; en quatre faces et autant de morceaux, Lou Reed pose le plus beau des actes d'émancipation de l'artiste; il venge en passant tout ceux qui ont connu des problèmes avec leur maison de disque, qui ont vu leurs albums défigurés, remixés, réenregistrés ou simplement jetés aux oubliettes.
Et rien que pour ça, c'est le 20 d'office.
Et pas que pour la pochette.
Ok, il est inaudible, même pour le fan de Ministry et NIN que je suis. Néanmoins, qui oserait de nos jours sortir un truc pareil ? Et qui, avant le Lou de New York, a réussi ce suicide commercial ultime ? Cet album est un formidable doigt d'honneur adressé à l'industrie du disque; en quatre faces et autant de morceaux, Lou Reed pose le plus beau des actes d'émancipation de l'artiste; il venge en passant tout ceux qui ont connu des problèmes avec leur maison de disque, qui ont vu leurs albums défigurés, remixés, réenregistrés ou simplement jetés aux oubliettes.
Et rien que pour ça, c'est le 20 d'office.
Intemporel ! ! ! 20/20
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