Pixies
Paris [Olympia] - dimanche 29 septembre 2013 |
Je n'avais pas particulièrement d'appréhension à l'approche de ce concert des Pixies sans Kim Deal, ou devrais-je dire des Pixes puisque Kim Deal était le second I des Pixies (jeu de mot qui passe vachement mieux en anglais). Non, plutôt une forme de résignation, sur le registre "bien sûr, ce ne sera pas aussi bien qu'avant, mais c'est quand même les 3/4 des Pixies!" et je me disais que, comparé à un concert de Frank Black seul, la setlist serait forcément bien.
Même si mon avis reste mitigé sur l'EP1 sorti récemment, je restais positif sur la capacité du gros Frank et de ses compères de donner à ces morceaux plus de saveur sur scène. J'étais donc plutôt content de me rendre à l'Olympia ce dimanche.
En guise de première partie, nous avons eu droit à Mother of Two, groupe français très parisien sans être désagréable, qui a alterné entre les passages rocks sympas, les plans disco-rock affreux et les jingles type pub SFR. Pas franchement désagréable, pas franchement inoubliable non plus, cette première partie a fait son boulot et c'est déjà pas mal, mais on aurait préféré un groupe international avec une petite notoriété.
Après l'entracte de 20 minutes proposée par l'Olympia (ils t'annoncent ça texto à la fin de la première partie), les 3/4 de Pixies entrent en scène avec leur nouvelle Kim, Shattuck, celle des Muffs, qui pour le coup a de faux-airs de Gordon.
Tout commence calmement sur un "In Heaven" chanté par Frank Black, puis "Andro Queen", qui finalement ne passe pas si mal. On comprend le travail de charcutage qui a été fait avec ces effets vocaux abominables sur l'EP. Le début du concert est donc tout en douceur, voire un peu mou, même si le public s'enflamme quand le groupe y glisse leurs 2 supertubes. Les choses sérieuses comment enfin avec un "Motorway To Roswell" qui entame un des meilleurs moments de la soirée. Les lutins alternent le classique maitrisé (excellent "Vamos") et le rare ("Ana"!!!) et là, on y croit. On ne peut pas dire qu'on en oublierait Kim Deal, mais la magie opère et le plaisir est bel et bien présent.
Cet instant de grâce s'achève sur une reprise plaisante mais dispensable de Winterlong ; ce morceau aurait dû rester dans le carton estampillé "pas sans Kim Deal". Ensuite, Frank Black lâche son acoustique pour une télécaster et c'est parti pour la partie électrique du set, lancée par "Bone Machine" et "Hey". Ensuite, malheureusement, ça se gâte avec un enchaînement de morceaux du dernier EP et de celui à venir. Le couplet d'"Indie Cindy" reste excellent, mais le morceau est long et son refrain médiocre. "Another Toe In The Ocean" se révèle d'une platitude absolue, et les inédits n'ont pas de relief. Pris au milieu de ça, "The Sad Punk", pourtant un des meilleurs morceaux du groupe, tombe à plat, peut-être parce que cette bouffée d'oxygène est trop courte dans un ras de marée de morceau qui trainent en longueur. "Velouria" et "Havalina" font plaisir, mais elles ne parviennent pas à faire redécoller la qualité (et Kim Deal manque cruellement). Car à ce moment du set, il se passe quelque chose qui ne m'était jamais arrivé à un concert des Pixies : on s'ennuie. Pas comme un rat mort, pas en continue, mais suffisamment pour se dire "bon, on arrête ça et on passe à autre chose !"
Point culminant de cet instant, "Bagboy", qui pourtant me plait beaucoup en version studio semble poussive, comme si elle n'était pas assez rodée, et fait ressentir toute sa longueur. On a le droit à des effets sympa sur la scène, mais si on compare cet instant aux versions faussement bancales d'"Into The White", on en aurait presque les larmes aux yeux. Heureusement, le concert arrive enfin à repartir avec un excellent "Gouge Away", "What Goes Boom" qui s'impose définitivement comme le meilleur morceau de la dernière fournée et surtout "I've Been Tired", le genre de titres qui pèsent lourd dans la balance.
Le groupe part donc sur une note positive avant de (très mal) commencer son rappel sur une version plus électrique de "Wave of Mutilation". Si c'était excusable sur la tournée de Dolittle (où le morceau est à la fois sur l'album et en face b), l'astuce s'épuise vite et donne surtout l'impression qu'on aurait pu avoir un vrai morceau à la place. J'ai presque envie de partir. Heureusement, l'honneur est sauf grâce à "Head On" et surtout le "Rock Music" final qui permet de terminer sur une touche positive. 30 morceaux pour 2h environ de show, c'est raisonnable.
Je ne peux pas dire que je suis déçu d'avoir pris ma place ni que j'ai passé un mauvais moment dans l'absolu. Si on compare avec des groupes qui continuent de tourner sans leur line-up originel, on était bien au-dessus des Smashing Pumpkins, par exemple. La setlist en soi, malgré beaucoup trop de nouveaux morceaux (même si la démarche est compréhensible) était plutôt bonne. J'irai même jusqu'à dire que la prestation était meilleure que celle de la tournée des 20 ans de Dolittle dans le sens où le groupe semblait plus impliqué et prendre plus de plaisir sur scène. Cependant, et ce point de vue est peut-être complètement subjectif, je n'ai pas passé un aussi bon moment que les autres fois, je n'ai pas pris le même plaisir et surtout, je me suis ponctuellement ennuyé. C'était à coup sûr le moins bon concert des Pixies que j'ai vu dans ma vie. En même temps, c'était aussi le meilleur concert des Pixes que j'ai vu (le seul, ceci dit), comme quoi tout est relatif !
Même si mon avis reste mitigé sur l'EP1 sorti récemment, je restais positif sur la capacité du gros Frank et de ses compères de donner à ces morceaux plus de saveur sur scène. J'étais donc plutôt content de me rendre à l'Olympia ce dimanche.
En guise de première partie, nous avons eu droit à Mother of Two, groupe français très parisien sans être désagréable, qui a alterné entre les passages rocks sympas, les plans disco-rock affreux et les jingles type pub SFR. Pas franchement désagréable, pas franchement inoubliable non plus, cette première partie a fait son boulot et c'est déjà pas mal, mais on aurait préféré un groupe international avec une petite notoriété.
Après l'entracte de 20 minutes proposée par l'Olympia (ils t'annoncent ça texto à la fin de la première partie), les 3/4 de Pixies entrent en scène avec leur nouvelle Kim, Shattuck, celle des Muffs, qui pour le coup a de faux-airs de Gordon.
Tout commence calmement sur un "In Heaven" chanté par Frank Black, puis "Andro Queen", qui finalement ne passe pas si mal. On comprend le travail de charcutage qui a été fait avec ces effets vocaux abominables sur l'EP. Le début du concert est donc tout en douceur, voire un peu mou, même si le public s'enflamme quand le groupe y glisse leurs 2 supertubes. Les choses sérieuses comment enfin avec un "Motorway To Roswell" qui entame un des meilleurs moments de la soirée. Les lutins alternent le classique maitrisé (excellent "Vamos") et le rare ("Ana"!!!) et là, on y croit. On ne peut pas dire qu'on en oublierait Kim Deal, mais la magie opère et le plaisir est bel et bien présent.
Cet instant de grâce s'achève sur une reprise plaisante mais dispensable de Winterlong ; ce morceau aurait dû rester dans le carton estampillé "pas sans Kim Deal". Ensuite, Frank Black lâche son acoustique pour une télécaster et c'est parti pour la partie électrique du set, lancée par "Bone Machine" et "Hey". Ensuite, malheureusement, ça se gâte avec un enchaînement de morceaux du dernier EP et de celui à venir. Le couplet d'"Indie Cindy" reste excellent, mais le morceau est long et son refrain médiocre. "Another Toe In The Ocean" se révèle d'une platitude absolue, et les inédits n'ont pas de relief. Pris au milieu de ça, "The Sad Punk", pourtant un des meilleurs morceaux du groupe, tombe à plat, peut-être parce que cette bouffée d'oxygène est trop courte dans un ras de marée de morceau qui trainent en longueur. "Velouria" et "Havalina" font plaisir, mais elles ne parviennent pas à faire redécoller la qualité (et Kim Deal manque cruellement). Car à ce moment du set, il se passe quelque chose qui ne m'était jamais arrivé à un concert des Pixies : on s'ennuie. Pas comme un rat mort, pas en continue, mais suffisamment pour se dire "bon, on arrête ça et on passe à autre chose !"
Point culminant de cet instant, "Bagboy", qui pourtant me plait beaucoup en version studio semble poussive, comme si elle n'était pas assez rodée, et fait ressentir toute sa longueur. On a le droit à des effets sympa sur la scène, mais si on compare cet instant aux versions faussement bancales d'"Into The White", on en aurait presque les larmes aux yeux. Heureusement, le concert arrive enfin à repartir avec un excellent "Gouge Away", "What Goes Boom" qui s'impose définitivement comme le meilleur morceau de la dernière fournée et surtout "I've Been Tired", le genre de titres qui pèsent lourd dans la balance.
Le groupe part donc sur une note positive avant de (très mal) commencer son rappel sur une version plus électrique de "Wave of Mutilation". Si c'était excusable sur la tournée de Dolittle (où le morceau est à la fois sur l'album et en face b), l'astuce s'épuise vite et donne surtout l'impression qu'on aurait pu avoir un vrai morceau à la place. J'ai presque envie de partir. Heureusement, l'honneur est sauf grâce à "Head On" et surtout le "Rock Music" final qui permet de terminer sur une touche positive. 30 morceaux pour 2h environ de show, c'est raisonnable.
Je ne peux pas dire que je suis déçu d'avoir pris ma place ni que j'ai passé un mauvais moment dans l'absolu. Si on compare avec des groupes qui continuent de tourner sans leur line-up originel, on était bien au-dessus des Smashing Pumpkins, par exemple. La setlist en soi, malgré beaucoup trop de nouveaux morceaux (même si la démarche est compréhensible) était plutôt bonne. J'irai même jusqu'à dire que la prestation était meilleure que celle de la tournée des 20 ans de Dolittle dans le sens où le groupe semblait plus impliqué et prendre plus de plaisir sur scène. Cependant, et ce point de vue est peut-être complètement subjectif, je n'ai pas passé un aussi bon moment que les autres fois, je n'ai pas pris le même plaisir et surtout, je me suis ponctuellement ennuyé. C'était à coup sûr le moins bon concert des Pixies que j'ai vu dans ma vie. En même temps, c'était aussi le meilleur concert des Pixes que j'ai vu (le seul, ceci dit), comme quoi tout est relatif !
Pas mal 13/20 | par Blackcondorguy |
Setlist
In Heaven (Lady in the Radiator Song)
Andro Queen
Where Is My Mind?
Wave Of Mutilation (U.K. Surf)
Motorway To Roswell
Vamos
Ed Is Dead
Ana
Here Comes Your Man
Blown Away
Brick is Red
Winterlong
Bone machine
Hey
Indie Cindy
Another Toe In The Ocean
The Sad Punk
Silver Snail
Velouria
Havalina
Magdalena 318
Monkey Gone To Heaven
Bagboy
Gouge Away
What Goes Boom
I've Been Tired
Planet of Sound
>>>>
Wave Of Mutilation
Head On
Rock Music
In Heaven (Lady in the Radiator Song)
Andro Queen
Where Is My Mind?
Wave Of Mutilation (U.K. Surf)
Motorway To Roswell
Vamos
Ed Is Dead
Ana
Here Comes Your Man
Blown Away
Brick is Red
Winterlong
Bone machine
Hey
Indie Cindy
Another Toe In The Ocean
The Sad Punk
Silver Snail
Velouria
Havalina
Magdalena 318
Monkey Gone To Heaven
Bagboy
Gouge Away
What Goes Boom
I've Been Tired
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