Pixies
Paris [Zenith] - jeudi 15 octobre 2009 |
4 ans après l'excellent souvenir de Rock en Seine, revoilà les sous-préfettes Pixies dans la capitale. Tournée Doolittle. A la base opposé au principe de la tournée album, je concède une exception, Doolittle, c'est pas rien tout de même!
Le concert est précédé (à moins qu'on ne l'inclue dans la durée, histoire de gagner du temps) par des extraits du "Chien Andalou" de Bunuel, auquel le groupe a fait référence, notamment dans "Debaser". Après une dizaine de minutes, le groupe entame enfin le concert. De la pire des manières. 3 faces B de l'époque de Doolittle. En admettant que l'effet de nostalgie rende indulgent, prenez n'importe quel groupe inconnu, mettez-les en première partie, et faites les démarrer avec ça, ils n'iront jamais au-delà de ces 3 chansons.
On commence donc à parler musique à partir de "Manta Ray". Et arrive ce pourquoi nous étions tous là : Doolittle.
Avec quelques chansons pour se chauffer, on était en droit d'attendre un démarrage sur les chapeaux de roues avec "Debaser". Il n'en sera rien. Le groupe jouera la chanson comme s'il la répétait pour la 1ère fois. Attention, c'est carré, mais ils la joueraient dans leur salon que cela ne changerait pas grand chose au résultat. Sur "Tame", on croit enfin entrevoir un minimum de conviction, il faut pas grand chose en même temps, juste un demi cri de Franck Hadji-Lazaro Black. Espérer plus est inutile.
Et l'album de défiler dans l'ordre, le plus tranquillement du monde. Des applaudissements entre les chansons, mais les enchaînements sont tellement longs qu'on est parfois pas loin d'entendre les mouches voler dans le Zenith. Kim Deal essaiera de boucher les blancs par des fulgurances du genre "et devinez quel est le prochain morceau ?", c'est un sentiment bizarre qui s'installe, quelque part entre la joie d'entendre "N°13 Baby", "Hey" (une des plus réussies), "Mr Grieves" (dont Black daignera zapper l'intro...) et cette frustration qui gagne à chaque morceau face à un groupe dont chaque membre a l'air de se demander s'il a bien pensé à éteindre l'aspirateur.
Côté lumières, différents types de projections suivant les chansons passent derrière le groupe.
C'est par un "Gouge Away" des plus mollassons (et pourtant, que je l'attendais celui–là !) que s'achève la première partie.
Quelque bras se lèvent dans la foule, mais pas d'hystérie particulière dans le public. On a coutume de dire (à juste titre ?) que le public Français est mou, le Parisien encore plus, mais il faut bien admettre que des prestations de ce type n'aident pas à ne serait-ce que secouer la tête. Les gradins restent assis, et à peine 1 personne dans un rayon de 10m d'où je me trouve (après, j'ai du mal à voir) sautillera sur certains morceaux.
En fait, ce n'est pas les Pixies, mais les Zimmers (vous savez, ce groupe de vieux qui a connu son petit succès avec leur version de "My Generation") qui reprennent les Pixies qui reprennent Doolittle.
Le 1er rappel commence par une version lente de "Wave Of Mutilation", comble de la flemmardise du groupe, vu que cette chanson a déjà été jouée 30 minutes avant. Sur "Into The White", la scène sera plongée dans les fumigènes, à peine pourrons-nous distinguer la silhouette de Joey Santiago. Peut-être la meilleure idée de mise en scène de la soirée, et aussi la chanson jouée avec le plus d'entrain.
Pour le second rappel, nous serons gâtés, du moins sur le papier, vu que "Caribou" sera de la partie. Mais comme pour mes chouchous précédemment joués, je serai content la 1ère minute, à espérer que ça s'anime, pour finalement me raviser et attendre patiemment, sans surprise, que ça se termine.
Le concert se termine par un "Where Is My Mind ?" très très très poussif.
Il ne faut pas confondre répertoire et prestation, le concert de ce jeudi 15 octobre n'était pas bon. Les Pixies ont enchanté le rock par ces chansons courtes et délirantes, cette espèce de croisement idéal entre les Beach Boys et les Ramones. Combien de groupes dans le monde aimeraient avoir un best-of ressemblant à la setlist de ce concert ? Des milliers sans doutes, et à raison. Par contre, beaucoup d'entre eux en auraient probablement fait meilleur usage.
Le concert est précédé (à moins qu'on ne l'inclue dans la durée, histoire de gagner du temps) par des extraits du "Chien Andalou" de Bunuel, auquel le groupe a fait référence, notamment dans "Debaser". Après une dizaine de minutes, le groupe entame enfin le concert. De la pire des manières. 3 faces B de l'époque de Doolittle. En admettant que l'effet de nostalgie rende indulgent, prenez n'importe quel groupe inconnu, mettez-les en première partie, et faites les démarrer avec ça, ils n'iront jamais au-delà de ces 3 chansons.
On commence donc à parler musique à partir de "Manta Ray". Et arrive ce pourquoi nous étions tous là : Doolittle.
Avec quelques chansons pour se chauffer, on était en droit d'attendre un démarrage sur les chapeaux de roues avec "Debaser". Il n'en sera rien. Le groupe jouera la chanson comme s'il la répétait pour la 1ère fois. Attention, c'est carré, mais ils la joueraient dans leur salon que cela ne changerait pas grand chose au résultat. Sur "Tame", on croit enfin entrevoir un minimum de conviction, il faut pas grand chose en même temps, juste un demi cri de Franck Hadji-Lazaro Black. Espérer plus est inutile.
Et l'album de défiler dans l'ordre, le plus tranquillement du monde. Des applaudissements entre les chansons, mais les enchaînements sont tellement longs qu'on est parfois pas loin d'entendre les mouches voler dans le Zenith. Kim Deal essaiera de boucher les blancs par des fulgurances du genre "et devinez quel est le prochain morceau ?", c'est un sentiment bizarre qui s'installe, quelque part entre la joie d'entendre "N°13 Baby", "Hey" (une des plus réussies), "Mr Grieves" (dont Black daignera zapper l'intro...) et cette frustration qui gagne à chaque morceau face à un groupe dont chaque membre a l'air de se demander s'il a bien pensé à éteindre l'aspirateur.
Côté lumières, différents types de projections suivant les chansons passent derrière le groupe.
C'est par un "Gouge Away" des plus mollassons (et pourtant, que je l'attendais celui–là !) que s'achève la première partie.
Quelque bras se lèvent dans la foule, mais pas d'hystérie particulière dans le public. On a coutume de dire (à juste titre ?) que le public Français est mou, le Parisien encore plus, mais il faut bien admettre que des prestations de ce type n'aident pas à ne serait-ce que secouer la tête. Les gradins restent assis, et à peine 1 personne dans un rayon de 10m d'où je me trouve (après, j'ai du mal à voir) sautillera sur certains morceaux.
En fait, ce n'est pas les Pixies, mais les Zimmers (vous savez, ce groupe de vieux qui a connu son petit succès avec leur version de "My Generation") qui reprennent les Pixies qui reprennent Doolittle.
Le 1er rappel commence par une version lente de "Wave Of Mutilation", comble de la flemmardise du groupe, vu que cette chanson a déjà été jouée 30 minutes avant. Sur "Into The White", la scène sera plongée dans les fumigènes, à peine pourrons-nous distinguer la silhouette de Joey Santiago. Peut-être la meilleure idée de mise en scène de la soirée, et aussi la chanson jouée avec le plus d'entrain.
Pour le second rappel, nous serons gâtés, du moins sur le papier, vu que "Caribou" sera de la partie. Mais comme pour mes chouchous précédemment joués, je serai content la 1ère minute, à espérer que ça s'anime, pour finalement me raviser et attendre patiemment, sans surprise, que ça se termine.
Le concert se termine par un "Where Is My Mind ?" très très très poussif.
Il ne faut pas confondre répertoire et prestation, le concert de ce jeudi 15 octobre n'était pas bon. Les Pixies ont enchanté le rock par ces chansons courtes et délirantes, cette espèce de croisement idéal entre les Beach Boys et les Ramones. Combien de groupes dans le monde aimeraient avoir un best-of ressemblant à la setlist de ce concert ? Des milliers sans doutes, et à raison. Par contre, beaucoup d'entre eux en auraient probablement fait meilleur usage.
Sans intérêt 8/20 | par Francislalanne |
Intro (Un chien andalou)
Dancing The Manta Ray
Weird At My School
Bailey's Walk
Manta Ray
Debaser
Tame
Wave Of Mutilation
I Bleed
Here Comes Your Man
Dead
Monkey Gone To Heaven
Mr. Grieves
Crackity Jones
La La Love You
No. 13 Baby
There Goes My Gun
Hey
Silver
Gouge Away
Wave Of Mutilation (UK Surf)
Into The White
Bone Machine
Nimrod's Son
Caribou
Where Is My Mind?
Dancing The Manta Ray
Weird At My School
Bailey's Walk
Manta Ray
Debaser
Tame
Wave Of Mutilation
I Bleed
Here Comes Your Man
Dead
Monkey Gone To Heaven
Mr. Grieves
Crackity Jones
La La Love You
No. 13 Baby
There Goes My Gun
Hey
Silver
Gouge Away
Wave Of Mutilation (UK Surf)
Into The White
Bone Machine
Nimrod's Son
Caribou
Where Is My Mind?
Posté le 23 octobre 2009 à 16 h 09 |
Apres quelques centaines de kilomètres parcourus en train, quelques embrouilles avec les contrôleurs SNCF et absolument aucun contrôle de sécurité à l'entrée, je me retrouve au zénith pour assister au concert d'un monument rock: les Pixies et leur tournée "anniversaire" du mythique Doolittle.
L'ambiance dans la salle est plutôt calme et malgré mon arrivée tardive j'arrive à me rapprocher à une vingtaine de mètres de la scène. En plein milieu de la fosse j'ai encore suffisamment de place pour boire ma bière sans trop risquer d'arroser mes fringues. Plutôt surprenant pour un groupe de cette envergure mais après tout c'était prévisible: les gens sont là pour la nostalgie, pour l'hommage rendu a ce groupe culte et a l'une de leur oeuvre majeure. Personne ne s'attend sérieusement à un show tout en tension, en électricité et à tout ce qu'un bon concert rock dégage de défoulant. Je patiente donc avec un mauvais pressentiment jusqu'à apercevoir un bout de crane bien rond et luisant à travers les rangées de rideaux noirs séparant les coulisses de la scène.
Frank Black, Kim Deal, Joey Santiago, David Lovering, les Pixies arrivent. Pas d'acceuil triomphal, pas d'ovations interminables. Le public parisien s'en tient à des applaudissements courtois et respectueux. On entre ainsi rapidement dans le concert avec deux ou trois faces B sur lesquelles Kim Deal tente poussivement de faire réagir la salle. Francis et Joey s'accordent avant de lancer les festivités. La pochette de l'album est projetée derrière la scène, on entend les premiers accords de "Debaser" et j'ai juste le temps de me dire que la mayonnaise peut prendre pour me rendre compte combien c'est mou. Trop tard, j'avais déjà amorcé un petit bond d'excitation avant de me rendre compte que j'étais allé trop loin. Ma voisine de derrière n'hésite à me réprimander. Ca risque d'être long. A la fin du morceau Black s'avance et se poste, un peu a la manière des vieux reggae men, bras en croix devant la foule... Ca va être long. Les tubes s'enchainent dans le même ordre que sur l'album, sans rien de plus, tout est réglé comme du papier a musique. Epuré dans le mauvais sens du terme. Ca sonne creux, vide, tout est figé rien ne vit. Les seuls frissons qui me parviennent sont ceux qui proviennent de l'effet du public chantant ensemble sur ces mélodies au combien rafraichissante et qui me poursuivent depuis l'adolescence. Je gueule "Chai-ai iin, chai ai ai ai n" en essayant pitoyablement de reproduire le timbre aigu si caractérisque du chanteur bibendum. Rien à foutre des regards en coin et des petits sourires narquois quand ma voix part en couilles: il ne me reste que ca pour sentir quelque chose. On arrive à la fin du set et de la tracklist de l'album. Je commence à me dire que cet exercice vocal m'a fait du bien et que tout ca valait bien une extinction de voix. J'en veux encore mais le premier rappel s'avère rapidement être une arnaque: deux morceaux seulement dont le premier avait été joué auparavant ("Wave Of Mutilation) et l'autre ("Into The White") durant lequel Franck Black disparaitra purement et simplement de la scène. Deuxième rappel donc et second retour du groupe. Quatre morceaux de Piligrim et Surfer Rosa s'enchainent dans le même esprit fadasse que le reste du concert à la différence que le public, qui n'a plus rien à attendre, commence à perdre patience.
L'ambiance dans la salle est plutôt calme et malgré mon arrivée tardive j'arrive à me rapprocher à une vingtaine de mètres de la scène. En plein milieu de la fosse j'ai encore suffisamment de place pour boire ma bière sans trop risquer d'arroser mes fringues. Plutôt surprenant pour un groupe de cette envergure mais après tout c'était prévisible: les gens sont là pour la nostalgie, pour l'hommage rendu a ce groupe culte et a l'une de leur oeuvre majeure. Personne ne s'attend sérieusement à un show tout en tension, en électricité et à tout ce qu'un bon concert rock dégage de défoulant. Je patiente donc avec un mauvais pressentiment jusqu'à apercevoir un bout de crane bien rond et luisant à travers les rangées de rideaux noirs séparant les coulisses de la scène.
Frank Black, Kim Deal, Joey Santiago, David Lovering, les Pixies arrivent. Pas d'acceuil triomphal, pas d'ovations interminables. Le public parisien s'en tient à des applaudissements courtois et respectueux. On entre ainsi rapidement dans le concert avec deux ou trois faces B sur lesquelles Kim Deal tente poussivement de faire réagir la salle. Francis et Joey s'accordent avant de lancer les festivités. La pochette de l'album est projetée derrière la scène, on entend les premiers accords de "Debaser" et j'ai juste le temps de me dire que la mayonnaise peut prendre pour me rendre compte combien c'est mou. Trop tard, j'avais déjà amorcé un petit bond d'excitation avant de me rendre compte que j'étais allé trop loin. Ma voisine de derrière n'hésite à me réprimander. Ca risque d'être long. A la fin du morceau Black s'avance et se poste, un peu a la manière des vieux reggae men, bras en croix devant la foule... Ca va être long. Les tubes s'enchainent dans le même ordre que sur l'album, sans rien de plus, tout est réglé comme du papier a musique. Epuré dans le mauvais sens du terme. Ca sonne creux, vide, tout est figé rien ne vit. Les seuls frissons qui me parviennent sont ceux qui proviennent de l'effet du public chantant ensemble sur ces mélodies au combien rafraichissante et qui me poursuivent depuis l'adolescence. Je gueule "Chai-ai iin, chai ai ai ai n" en essayant pitoyablement de reproduire le timbre aigu si caractérisque du chanteur bibendum. Rien à foutre des regards en coin et des petits sourires narquois quand ma voix part en couilles: il ne me reste que ca pour sentir quelque chose. On arrive à la fin du set et de la tracklist de l'album. Je commence à me dire que cet exercice vocal m'a fait du bien et que tout ca valait bien une extinction de voix. J'en veux encore mais le premier rappel s'avère rapidement être une arnaque: deux morceaux seulement dont le premier avait été joué auparavant ("Wave Of Mutilation) et l'autre ("Into The White") durant lequel Franck Black disparaitra purement et simplement de la scène. Deuxième rappel donc et second retour du groupe. Quatre morceaux de Piligrim et Surfer Rosa s'enchainent dans le même esprit fadasse que le reste du concert à la différence que le public, qui n'a plus rien à attendre, commence à perdre patience.
Passable 11/20
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