Pixies
Paris [L'Olympia] - lundi 25 mars 2024 |
Lundi 25 mars dernier, je me suis rendu à Paris pour enfin voir Pixies interpréter les albums Bossanova et Trompe Le Monde en intégralité, sur scène.
Arrivé vers 17h30 sur le parvis de l'Olympia, je faisais partie de la première trentaine de fans à patienter avant l'ouverture des portes. Le temps d'avaler un sandwich, d'attendre quelques minutes et hop, les portes s'ouvrent et je fonce pour avoir une bonne place. Malgré ma détermination, j'arrive un poil trop tard pour être à la barrière, je serais juste derrière. Le temps d'observer un peu la scène, et rapidement je fais la connaissance de mes voisins : un couple de toulousains venus spécialement pour le groupe, deux fans hardcore du groupe juste devant moi, mais également David, Arnaud et Bruno du (seul) tribute band français Planet of Pixies !
Le temps de discuter, et voila qu'il est déjà l'heure de Pale White, un power trio originaire de Newcastle au son rock assez classique. Etant donné que je suis pile en face du batteur, j'ai tout le loisir d'observer à quel point c'est un grand cinglé, sorte de mélange entre John Bonham et Animal du Muppet Show. Le reste de leur show est plutôt d'une bonne facture, leurs morceaux évoquent suffisamment Pixies pour laisser aux autres fans l'envie de réécouter leur musique sur disque. Notons quand même que le son n'est pas toujours top, en particulier la voix du chanteur...
Après un court débrief dans notre bande de "fans", les Pixies entrent sur scène sans un mot et sans un signe à 21h pétantes. M'étant habitué à voir Charles "Black Francis" Thompson débuter chaque concert sur les vidéos de cette tournée par un petit speech, je suis finalement pas surpris de voir qu'il a repris sa vieille habitude de démarrer à pleine balle son set. Evidemment, Bossanova et Trompe Le Monde oblige, ce soir, la setlist commence par "Cecilia Ann", la reprise des Surftones. Directement, le son semble étrangement surmixé sur la guitare rythmique, celle de Black Francis. Son ampli étant dirigé droit vers nous, pas étonnant donc de moins entendre les autres musiciens ou sa voix. C'est quand même assez rageant de ne pas toujours entendre les merveilleux soli de Joey Santiago et les backing vocals de Emma Richardson, la nouvelle bassiste de Pixies.
Et oui, depuis février, exit Kim Deal, exit Paz Lenchantin (qui avait joué plus d'une dizaine d'années avec le groupe), c'est donc Emma Richardson qui prends cette (énorme) place. L'ayant observé un peu durant ce concert, je remarque qu'elle n'a pas encore l'air tout à fait à l'aise dans ce rôle. Très discrète et en retrait, elle joue cependant à la lettre les lignes de basses et fait les chœurs quand il faut en faire, même si on ne les entends qu'à peine.
David Lovering, derrière la batterie, est impérial, comme toujours, et c'est lui qui lance un "Rock Music" surpuissant (Black Francis qui retrouve ses cris, à l'ancienne) suivi de "Velouria" qui me tire les larmes. L'album Bossanova s'enchaine donc sans soucis. Quel plaisir d'entendre "Is She Weird", "Ana", "Dig For Fire", "The Happening" (avec moins de Joey dans le mix, argh), "Hangwire" et "Havalina" en live ! L'Olympia, en tout cas la fosse, est surexcité ce soir. Quelques fans se mettent à pogoter assez violement pendant les morceaux plus énervés, et d'autres tentent même le slam, en particulier un spectateur particulièrement allumé qui va tenter de briser nos nuques à six reprises au long des 1h45 de concert.
La setlist enchaine donc l'album Trompe Le Monde; encore une fois, pas d'intervention orale, Black Francis récupère sa Gibson SG et envoie direct la chanson titre à pleine balle. L'enchainement "Trompe Le Monde" / "Planet Of Sound" / "Alec Eiffel" / "Sad Punk" me met K.O, je gueule les paroles, je me fait défoncer le dos pendant les pogos et les oreilles par l'ampli VOX vintage de Francis, mais quel plaisir et quel pied ! Un peu moins fan de "Head On" et "U. Mass", j'en profite pour faire une "pause" et me laisser porter par la foule, devenue compacte, pas moyen de faire le moindre mouvement. Le reste de l'album semble faire retomber un peu la pression, les français ne semblent pas connaître des titres comme "Letter To Memphis", "Bird Dream" ou "Subbacultcha". Heureusement, "Space (I Believe In)", jouée sur scène pour la première fois pendant cette tournée, me remet d'aplomb, et alors que je gueule le refrain ("Jefrey / With ONE F"), le public se réveille et pogote à nouveau. "Lovely Day" et "Motorway To Roswell" sont tout autant bordélique de notre côté, alors que le groupe semble jouée à la perfection une setlist déjà bien rodée. Après un "Navajo Know" un peu plus tranquille, le groupe se permet une courte pause.
Sans quitter la scène, Black Francis envoie le "rappel", consistant ce soir d'un nouveau titre ("Vegas Suite", trop tranquille) et des classiques "Here Comes Your Man", "Wave Of Mutilation" et bien évidemment "Where Is My Mind". Le temps de reprendre en chœur des paroles que nous autres fans connaissons par cœur, d'éviter les jambes de l'allumé qui slamme (encore) et voila, "no warning, no alarm", le concert se termine aussi vite qu'il a commencé.
Le groupe prends le temps de saluer le public, mais pas un seul mot ne sera prononcé par Black Francis envers nous ce soir. Le temps de quitter l'Olympia, j'entends des bribes de conversation : "c'était le concert le plus énervé des Pixies depuis l'Olympia 1991", "ils auraient pu faire un effort et nous parler un peu", "j'ai rien reconnu dans ce qu'ils ont joué à part la fin"... Visiblement, une partie du public français reste toujours aussi décontenancé par un groupe assez froid envers ses spectateurs (ça a toujours été, sauf quand Kim était encore dans le groupe). Il semblerait aussi qu'une partie du public n'aie pas compris que le groupe allait jouer les albums Bossanova et Trompe Le Monde en entier... Dommage du coup, parce que pour les fans c'est génial, mais pour les néophytes, on est quand même loin des tubes de Surfer Rosa et surtout Doolittle...
Bref, un excellent concert ! Et un excellent moment passé en la compagnie d'autres fans hardcore ! Un concert qui en appelle un autre !
Arrivé vers 17h30 sur le parvis de l'Olympia, je faisais partie de la première trentaine de fans à patienter avant l'ouverture des portes. Le temps d'avaler un sandwich, d'attendre quelques minutes et hop, les portes s'ouvrent et je fonce pour avoir une bonne place. Malgré ma détermination, j'arrive un poil trop tard pour être à la barrière, je serais juste derrière. Le temps d'observer un peu la scène, et rapidement je fais la connaissance de mes voisins : un couple de toulousains venus spécialement pour le groupe, deux fans hardcore du groupe juste devant moi, mais également David, Arnaud et Bruno du (seul) tribute band français Planet of Pixies !
Le temps de discuter, et voila qu'il est déjà l'heure de Pale White, un power trio originaire de Newcastle au son rock assez classique. Etant donné que je suis pile en face du batteur, j'ai tout le loisir d'observer à quel point c'est un grand cinglé, sorte de mélange entre John Bonham et Animal du Muppet Show. Le reste de leur show est plutôt d'une bonne facture, leurs morceaux évoquent suffisamment Pixies pour laisser aux autres fans l'envie de réécouter leur musique sur disque. Notons quand même que le son n'est pas toujours top, en particulier la voix du chanteur...
Après un court débrief dans notre bande de "fans", les Pixies entrent sur scène sans un mot et sans un signe à 21h pétantes. M'étant habitué à voir Charles "Black Francis" Thompson débuter chaque concert sur les vidéos de cette tournée par un petit speech, je suis finalement pas surpris de voir qu'il a repris sa vieille habitude de démarrer à pleine balle son set. Evidemment, Bossanova et Trompe Le Monde oblige, ce soir, la setlist commence par "Cecilia Ann", la reprise des Surftones. Directement, le son semble étrangement surmixé sur la guitare rythmique, celle de Black Francis. Son ampli étant dirigé droit vers nous, pas étonnant donc de moins entendre les autres musiciens ou sa voix. C'est quand même assez rageant de ne pas toujours entendre les merveilleux soli de Joey Santiago et les backing vocals de Emma Richardson, la nouvelle bassiste de Pixies.
Et oui, depuis février, exit Kim Deal, exit Paz Lenchantin (qui avait joué plus d'une dizaine d'années avec le groupe), c'est donc Emma Richardson qui prends cette (énorme) place. L'ayant observé un peu durant ce concert, je remarque qu'elle n'a pas encore l'air tout à fait à l'aise dans ce rôle. Très discrète et en retrait, elle joue cependant à la lettre les lignes de basses et fait les chœurs quand il faut en faire, même si on ne les entends qu'à peine.
David Lovering, derrière la batterie, est impérial, comme toujours, et c'est lui qui lance un "Rock Music" surpuissant (Black Francis qui retrouve ses cris, à l'ancienne) suivi de "Velouria" qui me tire les larmes. L'album Bossanova s'enchaine donc sans soucis. Quel plaisir d'entendre "Is She Weird", "Ana", "Dig For Fire", "The Happening" (avec moins de Joey dans le mix, argh), "Hangwire" et "Havalina" en live ! L'Olympia, en tout cas la fosse, est surexcité ce soir. Quelques fans se mettent à pogoter assez violement pendant les morceaux plus énervés, et d'autres tentent même le slam, en particulier un spectateur particulièrement allumé qui va tenter de briser nos nuques à six reprises au long des 1h45 de concert.
La setlist enchaine donc l'album Trompe Le Monde; encore une fois, pas d'intervention orale, Black Francis récupère sa Gibson SG et envoie direct la chanson titre à pleine balle. L'enchainement "Trompe Le Monde" / "Planet Of Sound" / "Alec Eiffel" / "Sad Punk" me met K.O, je gueule les paroles, je me fait défoncer le dos pendant les pogos et les oreilles par l'ampli VOX vintage de Francis, mais quel plaisir et quel pied ! Un peu moins fan de "Head On" et "U. Mass", j'en profite pour faire une "pause" et me laisser porter par la foule, devenue compacte, pas moyen de faire le moindre mouvement. Le reste de l'album semble faire retomber un peu la pression, les français ne semblent pas connaître des titres comme "Letter To Memphis", "Bird Dream" ou "Subbacultcha". Heureusement, "Space (I Believe In)", jouée sur scène pour la première fois pendant cette tournée, me remet d'aplomb, et alors que je gueule le refrain ("Jefrey / With ONE F"), le public se réveille et pogote à nouveau. "Lovely Day" et "Motorway To Roswell" sont tout autant bordélique de notre côté, alors que le groupe semble jouée à la perfection une setlist déjà bien rodée. Après un "Navajo Know" un peu plus tranquille, le groupe se permet une courte pause.
Sans quitter la scène, Black Francis envoie le "rappel", consistant ce soir d'un nouveau titre ("Vegas Suite", trop tranquille) et des classiques "Here Comes Your Man", "Wave Of Mutilation" et bien évidemment "Where Is My Mind". Le temps de reprendre en chœur des paroles que nous autres fans connaissons par cœur, d'éviter les jambes de l'allumé qui slamme (encore) et voila, "no warning, no alarm", le concert se termine aussi vite qu'il a commencé.
Le groupe prends le temps de saluer le public, mais pas un seul mot ne sera prononcé par Black Francis envers nous ce soir. Le temps de quitter l'Olympia, j'entends des bribes de conversation : "c'était le concert le plus énervé des Pixies depuis l'Olympia 1991", "ils auraient pu faire un effort et nous parler un peu", "j'ai rien reconnu dans ce qu'ils ont joué à part la fin"... Visiblement, une partie du public français reste toujours aussi décontenancé par un groupe assez froid envers ses spectateurs (ça a toujours été, sauf quand Kim était encore dans le groupe). Il semblerait aussi qu'une partie du public n'aie pas compris que le groupe allait jouer les albums Bossanova et Trompe Le Monde en entier... Dommage du coup, parce que pour les fans c'est génial, mais pour les néophytes, on est quand même loin des tubes de Surfer Rosa et surtout Doolittle...
Bref, un excellent concert ! Et un excellent moment passé en la compagnie d'autres fans hardcore ! Un concert qui en appelle un autre !
Parfait 17/20 | par EmixaM |
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