Tindersticks
Can Our Love |
Label :
Beggars Banquet |
||||
Je ne sais pas si cela vient de moi mais comme dit le vieil adage : trop de Tindersticks tuent les Tindersticks. Jusqu'à présent, le groupe a toujours réussi à faire dans le lancinant -et ce avec une certaine distinction- sans pour autant tomber dans le monotone. Cependant sur ce cinquième disque, au titre plus qu'explicite, les compositions manquent un peu de forme, ont été bâclées. Etrangement, les mélodies sont moins sombres, un peu plus entraînantes mais détruisent le charme des britanniques. C'est paradoxal et pourtant bien vrai, les deux premiers titres sont aussi mièvres que toniques et le monde bascule lorsque "Tricklin'" apparaît pour nous faire replonger dans le malaise. On a le droit à une chanson plus soporifique qu'autre chose. "Can Our Love", un peu simple, et "Sweet Release", quant à elles, ont du mal à tirer partie de l'enregistrement live (sous le manteau ?) qui leur ont été accordé. Can Our Love n'est pas le disque de l'overdose mais d'une erreur de parcours et d'une production précipitée. Il passe tout simplement inaperçu dans la discographie du groupe. On retiendra peut être la ligne de violon mirifique sur "Dying Slowly", mais ce sera presque tout.
Passable 11/20 | par TiComo La Fuera |
Posté le 09 février 2020 à 19 h 46 |
Un album des Tindersticks c'est comme une bête sauvage, c'est elle qui veut bien vous approcher, l'inverse ne fonctionne pas.
Seulement huit titres sur Can Our Love, pourquoi faire plus quand c'est bien fait. Ce n'est de l'avarice, simplement du talent.
Il faut plusieurs écoutes pour bien apprécier la moiteur, la grande classe de cet album.
Le deuxième titre, "People Keep Comin' Around" est emmené par une rythmique presque dansante. Un Fender Rhodes apporte toute la soul possible sur ce morceau aux cordes efficaces, funky en diable. Les voix de Stuart Staples et Dickon Hinchliffe s'entremêlent dans un final très réussi à la guitare électrique.
"Tricklin'" est un des titres les plus sobres dans leur discographie, la voix à peine plus que marmonnée de Staples, démultipliée comme des gouttes de pluie, une note prolongée à l'orgue, et le tour est joué. Juste ça.
On poursuit avec une guitare Blaxploitation ultra cool : "Can Our Love". Le chant, légèrement plaintif, est encore tout juste susurré, rien de trop sur ce titre. Quelques cuivres dignes des Mar-Keys vers la fin et le morceau s'achève tout doucement.
Une basse légère, des rimshots paisibles, quelques arpèges de guitare et Tindersticks nous sort un slow. Stuart Staples chuchote, un peu de violon sur ce "No Man In The World" joué en équilibre sur un fil. On sent l'écoute attentive des albums d'Otis Redding.
C'est un album assez cool que ce Can Our Love, on sent un emballement, relatif attention, pour la soul sur plusieurs morceaux, les autres sont plus " traditionnels ". Presque leur disque le plus accessible.
Comme tous leurs albums, c'est un disque qui peut être agaçant parfois. Mieux vaut l'écouter de temps en temps et se laisser bercer.
Seulement huit titres sur Can Our Love, pourquoi faire plus quand c'est bien fait. Ce n'est de l'avarice, simplement du talent.
Il faut plusieurs écoutes pour bien apprécier la moiteur, la grande classe de cet album.
Le deuxième titre, "People Keep Comin' Around" est emmené par une rythmique presque dansante. Un Fender Rhodes apporte toute la soul possible sur ce morceau aux cordes efficaces, funky en diable. Les voix de Stuart Staples et Dickon Hinchliffe s'entremêlent dans un final très réussi à la guitare électrique.
"Tricklin'" est un des titres les plus sobres dans leur discographie, la voix à peine plus que marmonnée de Staples, démultipliée comme des gouttes de pluie, une note prolongée à l'orgue, et le tour est joué. Juste ça.
On poursuit avec une guitare Blaxploitation ultra cool : "Can Our Love". Le chant, légèrement plaintif, est encore tout juste susurré, rien de trop sur ce titre. Quelques cuivres dignes des Mar-Keys vers la fin et le morceau s'achève tout doucement.
Une basse légère, des rimshots paisibles, quelques arpèges de guitare et Tindersticks nous sort un slow. Stuart Staples chuchote, un peu de violon sur ce "No Man In The World" joué en équilibre sur un fil. On sent l'écoute attentive des albums d'Otis Redding.
C'est un album assez cool que ce Can Our Love, on sent un emballement, relatif attention, pour la soul sur plusieurs morceaux, les autres sont plus " traditionnels ". Presque leur disque le plus accessible.
Comme tous leurs albums, c'est un disque qui peut être agaçant parfois. Mieux vaut l'écouter de temps en temps et se laisser bercer.
Très bon 16/20
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