Anathema

Universal

Universal

 Label :     Kscope 
 Sortie :    lundi 23 septembre 2013 
 Format :  Live / CD   

Nous savons tous que le live est un sérum de vérité, que des centaines de groupes aux albums plus que prometteurs s'y cassent les dents, certains poussant alors l'hypocrisie jusqu'à décréter que de toute façon, leur concept musical n'est pas voué à dépasser le cadre de l'aventure en studio, etc. Et puis il y a ceux qui, même lorsqu'ils sortent un disque un peu moins bon (en l'occurrence, Anathema et son Weather Systems) partent en tournée et délivrent des concerts majestueux. Le majestueux, c'est le pain quotidien d'Anathema depuis des décennies mais quand en plus les mecs se font accompagner par l'orchestre symphonique de Plovdiv (Bulgarie), on confine au divin.
Les Anglais le démontrent dès les deux premier titres ("Untouchable Part 1" ; "Untouchable Part 2") qui ouvraient également Weather Systems et l'on est alors foudroyé par la grâce. Ce groupe est béni entre tous les groupes. Comme il ne s'agit pas d'un best of mais d'un concert, Universal pioche la majorité de sa set-list parmi les albums les plus récents : Weather Systems donc, We're Here Because We're Here et deux morceaux extraits de A Natural Disaster (l'éponyme et "Flying"). On pourra bien sûr regretter l'impasse faite sur la trilogie parfaite "Eternety", "Alternative 4" et "Judgment" ainsi que la volonté d'orienter la prestation sur les aspects les plus pops ("Dreaming Light" prenant même des faux airs de Radiohead à l'époque où il faisait encore du rock) mais la prestation d'Anathema magnifie tellement les compositions que les plaintes éventuelles sont étouffées dans l'œuf. Certaines chansons qui, sur disque, pouvaient paraître un peu plates prennent ici une ampleur démesurée (je pense notamment au gargantuesque "The Storm Before The Calm" ou à la chair de poule garantie de "A Simple Mistake") tant elles sont interprétées avec fragilité, feeling, passion, les qualificatifs me manquent.
Sans jamais sombrer dans la mièvrerie sirupeuse et bien que tous les ingrédients soient réunis (nappes de claviers, orchestre, ballades, vocaux envoûtants de Vincent Cavanagh, chant féminin), Anathema délivre une prestation parfaite qui fait de la formation un intouchable et de Universal un objet pieu. J'en pleurerais tellement cet instant est beau, émouvant.


Excellent !   18/20
par Arno Vice


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