Anathema
Judgement |
Label :
Music For Nations |
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Jugement... de Dieu ? du public ? des musiciens eux-mêmes sur leur capacité à surmonter le départ de Duncan Patterson ? Premier album d'Anathema sans leur bassiste originel et principal compositeur, nous étions en droit d'avoir quelques inquiétudes concernant la teneur de ce nouvel opus, successeur d'un Alternative 4 parfait en tous points...
Dès les premières mesures de "Deep", tous nos doutes sont balayés... Pire, on s'en veut d'avoir un instant douté du talent des frères Cavanagh qui, selon moi, proposent avec ce Judgement le meilleur travail d'Anathema à ce jour... S'éloignant encore d'avantage du Metal atmosphérique de leur précédent effort, le groupe prend une orientation rock plus marquée ("Pitiless" et son solo enragé) et fait montre d'un talent de composition digne d'un Radiohead époque OK Computer...
Paradoxalement, la production très froide de Kit Woolven renforce le sentiment de mélancolie qui domine cet album, les tempos lents ou médiums étant dominants. La voix et les textes de Vincent Cavanagh n'ont jamais été aussi beaux et son talent éclate tout au long des 13 titres de ce Judgement. Peut-être est-il libéré de la forte influence de D. Patterson mais quoi qu'il en soit, Vincent propulse Anathema vers de nouvelles contrées musicales, certes plus accessibles, mais sans aucun compromis commercial. Intégrité est un des maîtres mots du groupe...
Le C.D. s'achève sur un morceau d'anthologie, "Anyone Anywhere", une chanson digne d'un "Fade Out"... Arpège de guitare minimaliste, piano fantomatique, complainte d'une âme tourmentée et solitaire, rarement la musique a atteint de tels sommets d'émotions, a su cristalliser et incarner en quelques notes la tristesse à l'état pur.
Quintessence de l'art d'Anathema, Judgement clôture les années 90 de façon magistrale et enterre définitivement toute concurrence... Un chef d'oeuvre, tout simplement...
Dès les premières mesures de "Deep", tous nos doutes sont balayés... Pire, on s'en veut d'avoir un instant douté du talent des frères Cavanagh qui, selon moi, proposent avec ce Judgement le meilleur travail d'Anathema à ce jour... S'éloignant encore d'avantage du Metal atmosphérique de leur précédent effort, le groupe prend une orientation rock plus marquée ("Pitiless" et son solo enragé) et fait montre d'un talent de composition digne d'un Radiohead époque OK Computer...
Paradoxalement, la production très froide de Kit Woolven renforce le sentiment de mélancolie qui domine cet album, les tempos lents ou médiums étant dominants. La voix et les textes de Vincent Cavanagh n'ont jamais été aussi beaux et son talent éclate tout au long des 13 titres de ce Judgement. Peut-être est-il libéré de la forte influence de D. Patterson mais quoi qu'il en soit, Vincent propulse Anathema vers de nouvelles contrées musicales, certes plus accessibles, mais sans aucun compromis commercial. Intégrité est un des maîtres mots du groupe...
Le C.D. s'achève sur un morceau d'anthologie, "Anyone Anywhere", une chanson digne d'un "Fade Out"... Arpège de guitare minimaliste, piano fantomatique, complainte d'une âme tourmentée et solitaire, rarement la musique a atteint de tels sommets d'émotions, a su cristalliser et incarner en quelques notes la tristesse à l'état pur.
Quintessence de l'art d'Anathema, Judgement clôture les années 90 de façon magistrale et enterre définitivement toute concurrence... Un chef d'oeuvre, tout simplement...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Arno Vice |
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