Anathema
Pentecost III |
Label :
Peaceville |
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On aurait aujourd'hui vite tendance à l'oublier mais avant de devenir l'un des meilleurs groupes de rock légèrement teinté de métal susceptible d'émotionner le plus grand nombre, Anathema était le fleuron anglais du doom-death aux côtés de My Dying Bride et Paradise Lost. Et autant le dire de suite, on n'a plus jamais retrouvé la saveur qu'avait cette musique au cœur des années 90. Peut-être est-ce de la nostalgie, sûrement même, mais les groupes actuels ont beau être plus lourds, plus puissants, plus sombres, aucun n'est en mesure de renouer avec l'esprit des pionniers de l'époque.
À ce titre, Pentecost III est symptomatique du style qui créa la légende : des morceaux longs dont le romantisme outrancier est décuplé par des vocaux plaintifs et parfois narrés ("Kingdom"), des riffs pachydermiques ("Mine Is Yours To Drown In (Ours Is The New Tribe") et un climat constant de désespoir.
Ayant compris que les growls auraient tiré le groupe vers le bas et réduiraient à néant les bénéfices de compositions toujours plus subtiles, Anathema propose avec cet E.P. une belle transition dans leur carrière frémissante. Étrangement, avec le recul des années, le connaisseur constate que tous les éléments qui font le succès actuel de la formation sont déjà présents, de façon diffuse. Il y a déjà cette sensibilité, encore brute, qui s'exprime tant dans les passages pesants que dans les harmoniques légers d'un arpège frémissant, ces vocaux à l'émotivité encore adolescente qui laissent augurer d'une belle marge de progression et surtout ce talent pour exprimer les sentiments de la désolation et de l'abandon.
Cet E.P. ne touchera sans doute pas ceux qui ont découvert Anathema au cours de la dernière décennie mais il trône sans doute en bonne place chez tous les amateurs d'art et de choses rares. La naissance d'un talent...
À ce titre, Pentecost III est symptomatique du style qui créa la légende : des morceaux longs dont le romantisme outrancier est décuplé par des vocaux plaintifs et parfois narrés ("Kingdom"), des riffs pachydermiques ("Mine Is Yours To Drown In (Ours Is The New Tribe") et un climat constant de désespoir.
Ayant compris que les growls auraient tiré le groupe vers le bas et réduiraient à néant les bénéfices de compositions toujours plus subtiles, Anathema propose avec cet E.P. une belle transition dans leur carrière frémissante. Étrangement, avec le recul des années, le connaisseur constate que tous les éléments qui font le succès actuel de la formation sont déjà présents, de façon diffuse. Il y a déjà cette sensibilité, encore brute, qui s'exprime tant dans les passages pesants que dans les harmoniques légers d'un arpège frémissant, ces vocaux à l'émotivité encore adolescente qui laissent augurer d'une belle marge de progression et surtout ce talent pour exprimer les sentiments de la désolation et de l'abandon.
Cet E.P. ne touchera sans doute pas ceux qui ont découvert Anathema au cours de la dernière décennie mais il trône sans doute en bonne place chez tous les amateurs d'art et de choses rares. La naissance d'un talent...
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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