The Stooges
Fun House |
Label :
Elektra |
||||
S'il fallait n'en choisir qu'un, ce serait celui-là, évidemment. En 36 minutes, les Stooges inventent l'album rock ultime. Iggy ne chante plus mais hurle, sa voix se noyant dans le torrent de fuzz déversé par Ron Asheton et la rythmique sauvage de Scott Asheton. Les Stooges sont rejoints par le saxophoniste Steven McKay sur cet album. Grâce à lui, le disque atteint son sommet sur les deux derniers titres: "Fun House" et "L.A. Blues", véritables morceaux de bravoure où l'influence free jazz est omniprésente (Iggy Pop était à cette époque un fan inconditionnel de John Coltrane). Après cet album, Iggy virera le bassiste Dave Alexander, pour des problèmes d'égo et surtout de poudres. L'album suivant, "Raw Power", ne verra le jour que 3 ans plus tard: il était difficile de donner une suite à "Fun House"...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_Jpbowersock |
Posté le 10 décembre 2003 à 15 h 14 |
Aie Ouie Aie....ouh j'ai mal...oui Mr james osterberg m'a mis une derouillee made in Detroit, down on the street, dont je ne me suis pas remis... Il est etonnant de voir qu'il y a des albums apres lesquels soit on meurt, soit on reste bete, loose en quelque sorte. Ce qui frappe d'abord c'est le son, ultrapuissant, glauque, pervers, rock en un mot. Et puis c'est l'ambiance, furieuse, surcammee diront les mauvaises langues....Dirt sept minutes aux couleurs de la couverture, rouge entre sang et feu.
D'abord la batterie arrive, lourde, hypnotique, et puis commence la dissection...car il s'agit d'une vraie dissection A VIF a grand coup de lignes de basse monumentale, et de guitares vraiment torturante... Fun House, le rouge devient la couleur de la perversion ultime, une orgie sans fin...et un mot faites attention cet album a la facheuse tendance de pousser tout esprit aussi solide qu'il soit dans le rouge....du sang qui coule de ses plaies mentales...
D'abord la batterie arrive, lourde, hypnotique, et puis commence la dissection...car il s'agit d'une vraie dissection A VIF a grand coup de lignes de basse monumentale, et de guitares vraiment torturante... Fun House, le rouge devient la couleur de la perversion ultime, une orgie sans fin...et un mot faites attention cet album a la facheuse tendance de pousser tout esprit aussi solide qu'il soit dans le rouge....du sang qui coule de ses plaies mentales...
Parfait 17/20
Posté le 21 avril 2004 à 09 h 23 |
Bon dieu que dire sur le plus influent et le moins anonyme des groupes indépendants... c'est énorme. Trois accords (sinon le rock est mort), et voilà un album prêt à tellement vous remuer les tripes que vous ne sortirez pas indemne de cet maison du Fun...
Cet album est un suicide commercial ne serait-ce que pour ce saxophone si familièrement appelé "stoogien" qui envahit littéralement la fin de l'album sur "1970", "Fun House" ou "LA Blues". Les frères Asheton sont au mieux de leur forme et Dave Alexander (pour sa derniere collaboration avec les Stooges pour cause de décès...) fait fonctionner sa basse viscérale. Sans oublier, of course, les miaulements plaintifs d'un Iggy Pop plus remonté que jamais. Le tout se termine dans un fracas sonore, cher, aujourd'hui à nos petits jeunes de chez Sonic Youth.
Alors si un jour comme ca, au détour d'une rue, on vous demande l'album indé du siècle des siècles, regardez votre hôte dans les yeux et chantez lui "Dirt".
Cet album est un suicide commercial ne serait-ce que pour ce saxophone si familièrement appelé "stoogien" qui envahit littéralement la fin de l'album sur "1970", "Fun House" ou "LA Blues". Les frères Asheton sont au mieux de leur forme et Dave Alexander (pour sa derniere collaboration avec les Stooges pour cause de décès...) fait fonctionner sa basse viscérale. Sans oublier, of course, les miaulements plaintifs d'un Iggy Pop plus remonté que jamais. Le tout se termine dans un fracas sonore, cher, aujourd'hui à nos petits jeunes de chez Sonic Youth.
Alors si un jour comme ca, au détour d'une rue, on vous demande l'album indé du siècle des siècles, regardez votre hôte dans les yeux et chantez lui "Dirt".
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 avril 2005 à 12 h 06 |
Dès les premiers accords de "Down On The Street", la machine est lancée. Un Iggy plus habité que jamais, des musiciens au sommet de leur art, Ron Asheton déversant ses riffs crasseux tandis que la section ryhtmique dope l'ensemble ...
S'il ne fallait en retenir qu'un ça serait celui-ci, tant il semble annonciateur de bon nombre de courants musicaux à venir, du punk au "new rock" en passant par le garage.
"Fun House" sent Detroit, les vieilles usines, le pneu usé ...
Un monument de violence dépravée, qui s'achève sur l'apocalyptique "L.A. Blues", digne d'un Captain Beefheart dopé au free jazz.
Bestial et viscéral...
S'il ne fallait en retenir qu'un ça serait celui-ci, tant il semble annonciateur de bon nombre de courants musicaux à venir, du punk au "new rock" en passant par le garage.
"Fun House" sent Detroit, les vieilles usines, le pneu usé ...
Un monument de violence dépravée, qui s'achève sur l'apocalyptique "L.A. Blues", digne d'un Captain Beefheart dopé au free jazz.
Bestial et viscéral...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 26 mai 2007 à 23 h 34 |
Attention, chef d'œuvre...
Fun House est le 2ème album des Stooges et sans conteste leur meilleur. Pierre philosophale du rock, ce disque est l'un des plus violent, sexuel, furieux, rageur de l'histoire. 7 morceaux sont proposés, pas un de plus pas un de moins... "C'est peu" direz vous ; on peut le penser, mais ces 36 minutes ne laisseront personne indemne ; mieux, après l'avoir écouter de nombreuses fois, on se dit que "en fait, c'est tout ce qu'il faut". En effet cet album est parfait, il fait partie de ceux qui ont marqué les esprits, fait des émules, permit au rock d'acquérir ses lettres de noblesse.
Surpuissant, c'est l'adjectif qui nous vient à l'esprit après l'écoute de ce disque... les Stooges semblent possédés par le dieu du rock : la section rythmique est plus en forme que jamais : Scott Asheton pilonne littéralement ses fûts et Dave Alexander déverse des lignes de basses exceptionnelle. Ron Asheton, l'autre frère terrible, martyrise sa guitare, la faisant cracher un magma infernal de riffs et de fuzz, rehaussé de pédales wah-wah, qui lacère le mental du pauvre auditeur... Quand à l'Iguane, il chante, voir hurle, comme jamais, atteignant sa puissance maximale. Il ponctue ses morceaux de gémissements, cris et autres rugissements, comme pour déverser son surplus d'énergie.
Certes cet opus est le moins accessible des Stooges, mais au fil des écoutes, on se rend compte de ce qu'on a entre les mains. Les morceaux sont incandescents, telluriques, infernaux ! Pour mieux l'apprécier, il faut l'écouter d'une seule traite ; on en ressort épuisé, et pantois devant tant de rage. Enchaîner les 3 premiers morceaux reste encore une des expériences les plus marquantes : "Down On The Street", "Loose", "Tv-Eye" font preuve d'une intensité et d'une folie croissante ; heureusement, comme pour éviter à l'auditeur une crise cardiaque, "Dirt Long" de 7 minutes permet de souffler, tout en étant hypnotisé par cette rythmique implacable. "1970", et c'est reparti de plus belle ! La furie de ce morceau arrive à son apogée lorsque le saxophone de Steve Mackay répand des notes de free jazz, faisant progresser la folie d Iggy qui ne semble plus très loin de l'Hôpital Psychiatrique sur ses "I FEEL ALRIGHT !!!"... Ce saxophoniste devient un membre à part entière du groupe sur les 2 derniers morceaux, où sa présence n'étonne plus personne... L'album se termine sur un "L.A Blues" apocalyptique, qui, pour reprendre l'exemple de Jello, ferait passer pour conventionnelle la musique de Pere Ubu où Captain Beefheart.
Don Galluci, le producteur aura donc réussi à capter l'essence brute des concerts des Stooges là où ont échoué J. Cale et D. Bowie. Il en résulte un album intemporel, indispensable à la discothèque de qui prétend en savoir un minimum sur le rock. Le plus grand disque de rock de tous les temps ? En tout cas un sérieux prétendant.
Fun House est le 2ème album des Stooges et sans conteste leur meilleur. Pierre philosophale du rock, ce disque est l'un des plus violent, sexuel, furieux, rageur de l'histoire. 7 morceaux sont proposés, pas un de plus pas un de moins... "C'est peu" direz vous ; on peut le penser, mais ces 36 minutes ne laisseront personne indemne ; mieux, après l'avoir écouter de nombreuses fois, on se dit que "en fait, c'est tout ce qu'il faut". En effet cet album est parfait, il fait partie de ceux qui ont marqué les esprits, fait des émules, permit au rock d'acquérir ses lettres de noblesse.
Surpuissant, c'est l'adjectif qui nous vient à l'esprit après l'écoute de ce disque... les Stooges semblent possédés par le dieu du rock : la section rythmique est plus en forme que jamais : Scott Asheton pilonne littéralement ses fûts et Dave Alexander déverse des lignes de basses exceptionnelle. Ron Asheton, l'autre frère terrible, martyrise sa guitare, la faisant cracher un magma infernal de riffs et de fuzz, rehaussé de pédales wah-wah, qui lacère le mental du pauvre auditeur... Quand à l'Iguane, il chante, voir hurle, comme jamais, atteignant sa puissance maximale. Il ponctue ses morceaux de gémissements, cris et autres rugissements, comme pour déverser son surplus d'énergie.
Certes cet opus est le moins accessible des Stooges, mais au fil des écoutes, on se rend compte de ce qu'on a entre les mains. Les morceaux sont incandescents, telluriques, infernaux ! Pour mieux l'apprécier, il faut l'écouter d'une seule traite ; on en ressort épuisé, et pantois devant tant de rage. Enchaîner les 3 premiers morceaux reste encore une des expériences les plus marquantes : "Down On The Street", "Loose", "Tv-Eye" font preuve d'une intensité et d'une folie croissante ; heureusement, comme pour éviter à l'auditeur une crise cardiaque, "Dirt Long" de 7 minutes permet de souffler, tout en étant hypnotisé par cette rythmique implacable. "1970", et c'est reparti de plus belle ! La furie de ce morceau arrive à son apogée lorsque le saxophone de Steve Mackay répand des notes de free jazz, faisant progresser la folie d Iggy qui ne semble plus très loin de l'Hôpital Psychiatrique sur ses "I FEEL ALRIGHT !!!"... Ce saxophoniste devient un membre à part entière du groupe sur les 2 derniers morceaux, où sa présence n'étonne plus personne... L'album se termine sur un "L.A Blues" apocalyptique, qui, pour reprendre l'exemple de Jello, ferait passer pour conventionnelle la musique de Pere Ubu où Captain Beefheart.
Don Galluci, le producteur aura donc réussi à capter l'essence brute des concerts des Stooges là où ont échoué J. Cale et D. Bowie. Il en résulte un album intemporel, indispensable à la discothèque de qui prétend en savoir un minimum sur le rock. Le plus grand disque de rock de tous les temps ? En tout cas un sérieux prétendant.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 13 juin 2007 à 15 h 48 |
La pierre angulaire, le classique, l'Himalaya rock... Chaque groupe se formant après cette année 1970 l'a fait ou devrait le faire pour se mesurer à ce gargantuesque album. Et ceux déjà en activité n'ont que leurs yeux pour pleurer.
D'une violence sexuelle inouïe, ce Fun House, enregistré en prise directe pour que l'ensemble sonne dynamique (on croit rêver en entendant le résultat...), est l'album rock terminal où les pulsions adolescentes, la violence urbaine et l'ennui se télescopent pour donner naissance à une musique en fusion, une transe rock tribale.
Sept morceaux et pourtant on a l'impression que le groupe ne s'arrête jamais, que le carnaval métallique ne ferme jamais ces portes. Tout commence par la paire rageuse "Down On The Street" et "Loose", deux rock à haute énergie où la dynamique du groupe fait chaud aux tripes. La tension ne descend pas avec le bestial "TV Eye" et son rythme impressionnant. Les Stooges décident à ce moment là de ralentir le tempo pour un "Dirt" d'anthologie, un blues cramé totalement novateur où la cohésion du gang laisse l'auditeur pantois. Sous l'impulsion d'un Iguane totalement survolté, le groupe remet le bleu de chauffe pour de titres possédés aux limites du free jazz. Le disque se termine sur LA Blues, grand chaos sonique.
Depuis, personne ne s'en est remis et surtout pas le groupe qui explosa après sa sortie. Mais comment s'en remettre?
D'une violence sexuelle inouïe, ce Fun House, enregistré en prise directe pour que l'ensemble sonne dynamique (on croit rêver en entendant le résultat...), est l'album rock terminal où les pulsions adolescentes, la violence urbaine et l'ennui se télescopent pour donner naissance à une musique en fusion, une transe rock tribale.
Sept morceaux et pourtant on a l'impression que le groupe ne s'arrête jamais, que le carnaval métallique ne ferme jamais ces portes. Tout commence par la paire rageuse "Down On The Street" et "Loose", deux rock à haute énergie où la dynamique du groupe fait chaud aux tripes. La tension ne descend pas avec le bestial "TV Eye" et son rythme impressionnant. Les Stooges décident à ce moment là de ralentir le tempo pour un "Dirt" d'anthologie, un blues cramé totalement novateur où la cohésion du gang laisse l'auditeur pantois. Sous l'impulsion d'un Iguane totalement survolté, le groupe remet le bleu de chauffe pour de titres possédés aux limites du free jazz. Le disque se termine sur LA Blues, grand chaos sonique.
Depuis, personne ne s'en est remis et surtout pas le groupe qui explosa après sa sortie. Mais comment s'en remettre?
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 26 août 2008 à 19 h 12 |
Ecrire une chronique sur cet album, rien de plus simple.
Cet album est le résultat de plus de 36 minutes de chaos et de folie par les Stooges. En clair l'anarchie présente sur cet album, c'est mythique. Avec des titres comme bourrés d'énergie les uns comme les autres. "1970" chanson très rythmée et fort nécessaire si l'ont veut se défouler, un "TV EYE" énergique bourré de riffs dans tout les coins de la chansons. Iggy qui crie et se défoule sur "L.A BLUES" et où le rythme anarchiste est conservé par l'instrumental très libre de Mike Watt et Ron Asheton.
"Loose" est une chanson assez rythmée mais trop longue, quant à "Dirt" le rythme imposé est trop lent.
A l'époque de l'après guerre, cet album n'était je pense pas le bienvenue chez les pacifistes. Je mets la note "20" et le commentaire "Intemporel "car on ne trouvera sûrement pas d'albums aussi chaotique dans le futur.
Cet album est le résultat de plus de 36 minutes de chaos et de folie par les Stooges. En clair l'anarchie présente sur cet album, c'est mythique. Avec des titres comme bourrés d'énergie les uns comme les autres. "1970" chanson très rythmée et fort nécessaire si l'ont veut se défouler, un "TV EYE" énergique bourré de riffs dans tout les coins de la chansons. Iggy qui crie et se défoule sur "L.A BLUES" et où le rythme anarchiste est conservé par l'instrumental très libre de Mike Watt et Ron Asheton.
"Loose" est une chanson assez rythmée mais trop longue, quant à "Dirt" le rythme imposé est trop lent.
A l'époque de l'après guerre, cet album n'était je pense pas le bienvenue chez les pacifistes. Je mets la note "20" et le commentaire "Intemporel "car on ne trouvera sûrement pas d'albums aussi chaotique dans le futur.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 13 octobre 2008 à 20 h 16 |
Buzz Osbourne lors d'un portrait chinois malicieusement imposé par une journaliste tentante qui lui demandait: "et si tu étais un disque?" répondit "Fun House des Stooges". Bordel ce disque a bientôt quarante ans et il revient sur le tapis. On l'a rabâché et rabâché pourtant! Encore et encore, partout et surtout depuis le retour désastreux des protagonistes qui auraient mieux fait de se mettre au taï-chi comme sieur Lou Reed au lieu de rejouer leurs brulots devant Madonna et Justin Timberlake lors d'une commémoration sur MTV (j'ai des renvois, c'est rock ou pas?).
Pourquoi ce disque rayé déjà pas mal par les griffonnements innombrables des critiques rock (la bave au nez les crocs niqués) est-il toujours chroniqué?
Et bien Iggy avant de faire joujou avec un téléphone portable pour faire le toutou de luxe (j'ai des renvois, c'est punk ou pas?) était intelligent! ET OUI! Monsieur Pop n'écoutait pas seulement les claquements de langues de Jagger ou l'assise de Morisson. Monsieur Pop écoutait à l'époque, pantois, les solos de Coltrane, les incantations de Pharoah Sanders, les appels cosmiques de Sun Ra, le jeu biaisé de Dolphy. C'est pourquoi le génie des Stooges a été le merveilleux équilibre (si si... vous avez bien lu) entre l'énergie immédiate du free tout azimut, et la métronomie d'un rock urbain. Fun House est extremement travaillé, bien plus fignolé que les autres disques du groupe. RIEN de chaotique là-dedans! Et si l'on prend comme exemple la tabula rasa, j'ai bien nommé le "L.A Blues" incendiaire, les moments, les parties y sont si parfaites qu'on a l'impression que l'approximation supposée qui régnait lors de l'enregistrement a donné un joyau de géométrie à la surprise générale.
C'est pour cette raison que Fun House est toujours au coeur de beaucoup de consciences. C'est l'unique disque qui parvient à allier énergie live et perfection formelle le tout par une bande de junkies au fond du trou du cul d'une ville...
Pourquoi ce disque rayé déjà pas mal par les griffonnements innombrables des critiques rock (la bave au nez les crocs niqués) est-il toujours chroniqué?
Et bien Iggy avant de faire joujou avec un téléphone portable pour faire le toutou de luxe (j'ai des renvois, c'est punk ou pas?) était intelligent! ET OUI! Monsieur Pop n'écoutait pas seulement les claquements de langues de Jagger ou l'assise de Morisson. Monsieur Pop écoutait à l'époque, pantois, les solos de Coltrane, les incantations de Pharoah Sanders, les appels cosmiques de Sun Ra, le jeu biaisé de Dolphy. C'est pourquoi le génie des Stooges a été le merveilleux équilibre (si si... vous avez bien lu) entre l'énergie immédiate du free tout azimut, et la métronomie d'un rock urbain. Fun House est extremement travaillé, bien plus fignolé que les autres disques du groupe. RIEN de chaotique là-dedans! Et si l'on prend comme exemple la tabula rasa, j'ai bien nommé le "L.A Blues" incendiaire, les moments, les parties y sont si parfaites qu'on a l'impression que l'approximation supposée qui régnait lors de l'enregistrement a donné un joyau de géométrie à la surprise générale.
C'est pour cette raison que Fun House est toujours au coeur de beaucoup de consciences. C'est l'unique disque qui parvient à allier énergie live et perfection formelle le tout par une bande de junkies au fond du trou du cul d'une ville...
Immonde ! 2/20
Posté le 09 avril 2009 à 19 h 45 |
Jamais le rock ne s'était fait aussi dur, direct, tranchant et, pourtant, ouvert à toutes les expériences avant cet album. Un album visionnaire qui annonçait à grands renforts de décibels et de débauche d'énergie, le punk, le metal, le rock industriel, tout en s'aventurant vers d'autres territoires que ceux dévolus à la musique "blanche", comme le free jazz (L.A. Blues), voire même le funk (Fun House).
Soufflant à la fois un chaud et un froid qui annonce la venue d'une décennie plus rugueuse que la précédente et sans pour autant la renier renier totalement (comme en témoignent de nombreux élans hérités du psychédélisme), Fun House est le prolongement d'un certain hédonisme qui n'hésitera pas à franchir ouvertement toutes les limites, dont celles de l'autodestruction, pour parvenir à ses fins.
La formule semble pourtant simple à priori. Tout d'abord une rythmique ultra répétitive, sous tendue bien évidement par la batterie mais aussi par la guitare ou encore parfois par la basse (comme sur le très doorsien "Dirt", mon morceau préféré, avec sa sensualité lourde et son coté planant qui s'extériorise soudain en un envol irrésistible vers le cosmos). Ensuite, libre cours aux solos de guitares sous perfusion fuzz ; ou à la sonorité métal avant l'heure, de saxophone, et d'un chant entre autre caractérisé par des feulements et autres cris d'un Iggy Pop en rut. Iggy Pop qui, dans sa quête de débauche, a rejoint le stade d'une animalité féline. Et toute la force de ce disque réside dans un parfait équilibre entre précision rythmique répétitive, spontanéité fougueuse, expérimentation et tension vers le chaos.
Jamais, plus à ma connaissance, un album n'incarnera avec autant de créativité que Fun House à la fois toute la liberté, l'urgence, la violence, la spontanéité, la provocation et le désir contenus dans le rock.
Soufflant à la fois un chaud et un froid qui annonce la venue d'une décennie plus rugueuse que la précédente et sans pour autant la renier renier totalement (comme en témoignent de nombreux élans hérités du psychédélisme), Fun House est le prolongement d'un certain hédonisme qui n'hésitera pas à franchir ouvertement toutes les limites, dont celles de l'autodestruction, pour parvenir à ses fins.
La formule semble pourtant simple à priori. Tout d'abord une rythmique ultra répétitive, sous tendue bien évidement par la batterie mais aussi par la guitare ou encore parfois par la basse (comme sur le très doorsien "Dirt", mon morceau préféré, avec sa sensualité lourde et son coté planant qui s'extériorise soudain en un envol irrésistible vers le cosmos). Ensuite, libre cours aux solos de guitares sous perfusion fuzz ; ou à la sonorité métal avant l'heure, de saxophone, et d'un chant entre autre caractérisé par des feulements et autres cris d'un Iggy Pop en rut. Iggy Pop qui, dans sa quête de débauche, a rejoint le stade d'une animalité féline. Et toute la force de ce disque réside dans un parfait équilibre entre précision rythmique répétitive, spontanéité fougueuse, expérimentation et tension vers le chaos.
Jamais, plus à ma connaissance, un album n'incarnera avec autant de créativité que Fun House à la fois toute la liberté, l'urgence, la violence, la spontanéité, la provocation et le désir contenus dans le rock.
Intemporel ! ! ! 20/20
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