The Stooges
Fun House Deluxe Edition |
Label :
Rhino |
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S'il y a bien une réédition que j'attendais avec impatience au point de ne plus en dormir la nuit, c'est bien celle-là. Parce que le son pourri des éditions CD des années 80 dont devait se contenter le commun des mortels, ça empêchait quelque part de prendre totalement son pied... Alors quand moi et mes amis nous avons appris en 2005 que Rhino préparait la réédition de Fun House, nous avons fait la fête pendant trois jours non-stop. Oui je sais... moi et mes amis nous avons cette habitude peu commune de faire la fête pour des raisons que certains jugeront fallacieuses tant elles dénotent du comportement caractérisé de l'alcoolique moyen. Mais bon, je vous assure après écoute du dit objet rêvé, que ces trois jours de débauche étaient parfaitement justifiés.
Car oui, je l'affirme haut et fort, ce Fun House [Deluxe Edition] est une tuerie sonore inégalable. Ce son fantastique, grandiose est proprement inédit. Et alors là, je me demande bien quel être humain normalement constitué est capable de rester complètement stoïque ne serait-ce qu'une seule seconde face à ce déluge de rock'n'roll hors norme, d'une bestialité sans nom, ce florilège de hurlements nasillards, de guitare en furie, de rythmique assommante, de... Ah oui c'est vrai, j'oubliais de préciser pour les débutants et les incultes, que Fun House c'est un peu... comment dire... une sorte de voyage interstellaire vers une destination totalement inconnue. Les Stooges étant les seuls maîtres à bord de ce vaisseau sidérant (sidérant/sidérale... jeu de mot... ok ?). Vous décollez rudement mais sûrement sur "Down On The Street", enclenchez la vitesse supérieure sur "Loose" pour définitivement quitter l'orbite terrestre, franchissait le point de non-retour avec "TV Eye" afin de vous installez parmi les étoiles avec "Dirt" en compagnie du saxo free-jazz de Steven MacKay, passait à travers le trou noir éjaculatoire qu'est "1970" avant de vous crasher longuement sur "Fun House" et "L.A. Blues".
Et pour ceux qui désirent prolonger le voyage, Rhino leur offre un deuxième CD garni de 14 titres tirés du fameux coffret 1970 : The Complete Fun House Sessions de 7 CD que seul les gens riches pouvaient s'offrir à sa sortie en 2000, et que seuls les gens très riches peuvent désormais s'offrir. Différentes outtakes dont 2 morceaux non retenus pour l'album sont présents : "Slide (Slidin' The Blues)" et "Lost In The Future". On a même le droit d'écouter le mixage original du single "Down In The Street" avec des claviers pour le moins incongrus...
Ce CD de bonus passionnant a pour grand intérêt de nous prouver que seul l'acharnement au travail a permis aux Stooges d'atteindre le graal cosmique. Car il en faut du temps pour trouver le rythme idéal ou le moment propice aux éructions démoniaques de l'Iguane. Don Galluci, l'ex-clavier des Kingsmen, est à la production et on peut dire qu'il fait admirablement son travail, arrivant à capter l'essence destructrice des Stooges, ce que n'avait pas su faire John Cale pour leur premier album. La méthode d'enregistrement y est certainement pour beaucoup: 1 journée/1 titre, et dans l'ordre de l'album s'il vous plaît. Les vingtaines de prises effectuées pour chaque titre témoigne de l'ambiance survoltée et épuisante qui devait régner alors dans le studio. Selon l'aveu même d'Iggy, le principe même de Fun House était presque totalement basé sur 'des variations provenant d'un thème écrit par Ron': il fallait donc jouer, rejouer, rejouer et rejouer encore. Sans cesse. Voilà le secret d'un 'scénario parfait' comme le dit si bien le susnommé guitariste apôtre de la distorsion.
Tout y est parfaitement décrit dans le livret de cette réédition où Jack White intervient pour clamer son admiration devant ce qu'il considère comme 'l'album rock définitif de l'Amérique'. On ne peut être que d'accord avec lui mais vous savez, il y a une phrase célèbre à propos du Kind Of Blue de Miles Davis qui dit que 'si vous n'aimez pas cet album, c'est que vous n'aimez pas le jazz'. Et bien messieurs, moi je vous le dis, si vous n'aimez pas Fun House, c'est que vous n'aimez pas le rock'n'roll... Fin de la discussion.
Car oui, je l'affirme haut et fort, ce Fun House [Deluxe Edition] est une tuerie sonore inégalable. Ce son fantastique, grandiose est proprement inédit. Et alors là, je me demande bien quel être humain normalement constitué est capable de rester complètement stoïque ne serait-ce qu'une seule seconde face à ce déluge de rock'n'roll hors norme, d'une bestialité sans nom, ce florilège de hurlements nasillards, de guitare en furie, de rythmique assommante, de... Ah oui c'est vrai, j'oubliais de préciser pour les débutants et les incultes, que Fun House c'est un peu... comment dire... une sorte de voyage interstellaire vers une destination totalement inconnue. Les Stooges étant les seuls maîtres à bord de ce vaisseau sidérant (sidérant/sidérale... jeu de mot... ok ?). Vous décollez rudement mais sûrement sur "Down On The Street", enclenchez la vitesse supérieure sur "Loose" pour définitivement quitter l'orbite terrestre, franchissait le point de non-retour avec "TV Eye" afin de vous installez parmi les étoiles avec "Dirt" en compagnie du saxo free-jazz de Steven MacKay, passait à travers le trou noir éjaculatoire qu'est "1970" avant de vous crasher longuement sur "Fun House" et "L.A. Blues".
Et pour ceux qui désirent prolonger le voyage, Rhino leur offre un deuxième CD garni de 14 titres tirés du fameux coffret 1970 : The Complete Fun House Sessions de 7 CD que seul les gens riches pouvaient s'offrir à sa sortie en 2000, et que seuls les gens très riches peuvent désormais s'offrir. Différentes outtakes dont 2 morceaux non retenus pour l'album sont présents : "Slide (Slidin' The Blues)" et "Lost In The Future". On a même le droit d'écouter le mixage original du single "Down In The Street" avec des claviers pour le moins incongrus...
Ce CD de bonus passionnant a pour grand intérêt de nous prouver que seul l'acharnement au travail a permis aux Stooges d'atteindre le graal cosmique. Car il en faut du temps pour trouver le rythme idéal ou le moment propice aux éructions démoniaques de l'Iguane. Don Galluci, l'ex-clavier des Kingsmen, est à la production et on peut dire qu'il fait admirablement son travail, arrivant à capter l'essence destructrice des Stooges, ce que n'avait pas su faire John Cale pour leur premier album. La méthode d'enregistrement y est certainement pour beaucoup: 1 journée/1 titre, et dans l'ordre de l'album s'il vous plaît. Les vingtaines de prises effectuées pour chaque titre témoigne de l'ambiance survoltée et épuisante qui devait régner alors dans le studio. Selon l'aveu même d'Iggy, le principe même de Fun House était presque totalement basé sur 'des variations provenant d'un thème écrit par Ron': il fallait donc jouer, rejouer, rejouer et rejouer encore. Sans cesse. Voilà le secret d'un 'scénario parfait' comme le dit si bien le susnommé guitariste apôtre de la distorsion.
Tout y est parfaitement décrit dans le livret de cette réédition où Jack White intervient pour clamer son admiration devant ce qu'il considère comme 'l'album rock définitif de l'Amérique'. On ne peut être que d'accord avec lui mais vous savez, il y a une phrase célèbre à propos du Kind Of Blue de Miles Davis qui dit que 'si vous n'aimez pas cet album, c'est que vous n'aimez pas le jazz'. Et bien messieurs, moi je vous le dis, si vous n'aimez pas Fun House, c'est que vous n'aimez pas le rock'n'roll... Fin de la discussion.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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