The Stooges
The Weirdness |
Label :
Virgin |
||||
Imaginez si un jour les dinosaures revenaient sur terre, détruiraient-ils tout sur leur passage façon Godzilla ou se feraient-ils exterminer par toutes les nouvelles armes de destruction massives et autres technologies ?
C'est la question qu'on peut se poser à propos du retour tant attendu du groupe mythique de l'Iguane et des frères Asheton: The Stooges.
C'est toujours un truc qui me fout un peu les boules quand des papys du rock décident de se reformer pour un album ou une tournée... Il suffit de voir le très décevant album sorti en 2006 des New York Dolls... Quel gachis ! Voilà comment on tue un mythe !
Je ne vous cache pas ma déception (temporaire) à la première écoute de The Weirdness, l'album est bien construit et bien produit (par Steve Albini, producteur de Nirvana ou encore des Pixies) mais c'est peut être ça le problème, les papys sont devenus des pros et l'amateurisme spontané et juvénile qui faisait toute leurs force il y a 30 ans est devenu de l'histoire ancienne.
Sans être le chef-d'œuvre attendu, l'album reste un excellent condensé de riffs massacreurs et massacrés, Iggy est toujours aussi impressionnant et charismatique dans son phrasé et l'urgence dans leurs morceaux est restée intacte. Saluons aussi les interventions au saxophone de Steve MacKay qui donnent un peu de relief aux morceaux qui, sans ça paraîtraient tous sortis du même moule.
The Weirdness est un disque plus proche des derniers albums solos d'Iggy Pop que des Stooges d'il y a 30 ans mais on ne leurs en veut pas, après tout ils n'ont plus rien à prouver à personne... Les Stooges gardent leurs place au panthéon du Rock'n roll et continueront à séduire les nouvelles générations ! Les papys font de la résistance!!
C'est la question qu'on peut se poser à propos du retour tant attendu du groupe mythique de l'Iguane et des frères Asheton: The Stooges.
C'est toujours un truc qui me fout un peu les boules quand des papys du rock décident de se reformer pour un album ou une tournée... Il suffit de voir le très décevant album sorti en 2006 des New York Dolls... Quel gachis ! Voilà comment on tue un mythe !
Je ne vous cache pas ma déception (temporaire) à la première écoute de The Weirdness, l'album est bien construit et bien produit (par Steve Albini, producteur de Nirvana ou encore des Pixies) mais c'est peut être ça le problème, les papys sont devenus des pros et l'amateurisme spontané et juvénile qui faisait toute leurs force il y a 30 ans est devenu de l'histoire ancienne.
Sans être le chef-d'œuvre attendu, l'album reste un excellent condensé de riffs massacreurs et massacrés, Iggy est toujours aussi impressionnant et charismatique dans son phrasé et l'urgence dans leurs morceaux est restée intacte. Saluons aussi les interventions au saxophone de Steve MacKay qui donnent un peu de relief aux morceaux qui, sans ça paraîtraient tous sortis du même moule.
The Weirdness est un disque plus proche des derniers albums solos d'Iggy Pop que des Stooges d'il y a 30 ans mais on ne leurs en veut pas, après tout ils n'ont plus rien à prouver à personne... Les Stooges gardent leurs place au panthéon du Rock'n roll et continueront à séduire les nouvelles générations ! Les papys font de la résistance!!
Très bon 16/20 | par Math |
Posté le 28 mars 2007 à 19 h 22 |
Après avoir vu un groupe âgé mais tout de même en forme sur scène il y a deux ans, on pouvait espérer quelque chose de correct avec ce premier album des Stooges depuis 30 ans. Même si les frères Ashton semblent au bout du rouleau, Iggy est plus en forme que jamais et pourrait porter seul sur ses épaules musclées ce retour en fanfare.
Mais il est difficile d'être à la hauteur d'une légende que l'on a soit même édifiée à une époque révolue. Même si la carrière solo d'Iggy Pop a eu ses moments de gloire, il faut se rendre à l'évidence : la flamme qui animait le groupe à la fin des années 60 s'est depuis bien longtemps épuisée. La musique très violente et dérangeante du groupe s'inscrivait vraiment dans une époque de révolution éphémère. Et même si les albums des Stooges sonnent toujours si précurseurs et dérangeants, l'époque est passée, les personnes, les moeurs ont évolué. Et malgré une volonté certaine, il semble impossible de reproduire cette fougue, cette spontanéité définitivement ancrée dans une époque désormais oubliée des masses lobotomisées.
En un mot ce Weirdness n'est pas mauvais mais fait vraiment l'effet d'un pétard mouillé. Les Stooges ont beau faire un maximum d'efforts, la mayonnaise a du mal à prendre. On assiste donc à un retour discographique plaisant mais pathétique. Aucun morceau n'arrive à reproduire l'urgence et la subversion des hits passés du groupe. Musicalement c'est plat et même parfois nul ("She Took My Money", "Gready And Awfull"). Les deux premiers titres ("Trollin'" et "You Can't Have Fun") sonnent vraiment comme ce que fait Iggy depuis le début des années 90. "Idea Of Fun" ou "ATM" sont les seuls morceaux prouvant que l'on a bien affaire aux Stooges. Ils parviennent à faire sortir un semblant de nostalgie rappelant les premiers opus du groupe. Les titres "Mexican Guy" et "I'm Fried" sortent un peu du lot également. Le premier permet aux musiciens de se réveiller de leur léthargie, le deuxième dégage une énergie communicative et salvatrice (c'est la dernière plage de la galette !!).
Côté paroles, c'est là aussi décevant. La subversion est vraiment perdue et à part "Idea Of Fun" ou "Free And Freakly" (qui ressemble d'ailleurs plus à un texte des Ramones), le reste est fade et à des lieues des textes corrosifs et choquants le bourgeois d'un Raw Power. "The End Of Christianity", aux vues du titre, est même une arnaque intolérable. En enfonçant des portes ouvertes, Iggy Pop ne ressemble plus qu'à un pantin inoffensif et perd une occasion de renouer avec des slogans revendicateurs et des textes piquants.
On n'attendait pas grand chose de cet album mais la déception est quand même grande. Les quelques morceaux du groupe sur Skull Ring et la dernière tournée laissait espérer quelque chose d'un peu plus pêchu et intéressant. C'est loin d'être un mauvais album mais, à part quelques rares morceaux, le tout sent gravement la naphtaline et est aussi excitant qu'une partie de bridge dans un hospice.
Mais il est difficile d'être à la hauteur d'une légende que l'on a soit même édifiée à une époque révolue. Même si la carrière solo d'Iggy Pop a eu ses moments de gloire, il faut se rendre à l'évidence : la flamme qui animait le groupe à la fin des années 60 s'est depuis bien longtemps épuisée. La musique très violente et dérangeante du groupe s'inscrivait vraiment dans une époque de révolution éphémère. Et même si les albums des Stooges sonnent toujours si précurseurs et dérangeants, l'époque est passée, les personnes, les moeurs ont évolué. Et malgré une volonté certaine, il semble impossible de reproduire cette fougue, cette spontanéité définitivement ancrée dans une époque désormais oubliée des masses lobotomisées.
En un mot ce Weirdness n'est pas mauvais mais fait vraiment l'effet d'un pétard mouillé. Les Stooges ont beau faire un maximum d'efforts, la mayonnaise a du mal à prendre. On assiste donc à un retour discographique plaisant mais pathétique. Aucun morceau n'arrive à reproduire l'urgence et la subversion des hits passés du groupe. Musicalement c'est plat et même parfois nul ("She Took My Money", "Gready And Awfull"). Les deux premiers titres ("Trollin'" et "You Can't Have Fun") sonnent vraiment comme ce que fait Iggy depuis le début des années 90. "Idea Of Fun" ou "ATM" sont les seuls morceaux prouvant que l'on a bien affaire aux Stooges. Ils parviennent à faire sortir un semblant de nostalgie rappelant les premiers opus du groupe. Les titres "Mexican Guy" et "I'm Fried" sortent un peu du lot également. Le premier permet aux musiciens de se réveiller de leur léthargie, le deuxième dégage une énergie communicative et salvatrice (c'est la dernière plage de la galette !!).
Côté paroles, c'est là aussi décevant. La subversion est vraiment perdue et à part "Idea Of Fun" ou "Free And Freakly" (qui ressemble d'ailleurs plus à un texte des Ramones), le reste est fade et à des lieues des textes corrosifs et choquants le bourgeois d'un Raw Power. "The End Of Christianity", aux vues du titre, est même une arnaque intolérable. En enfonçant des portes ouvertes, Iggy Pop ne ressemble plus qu'à un pantin inoffensif et perd une occasion de renouer avec des slogans revendicateurs et des textes piquants.
On n'attendait pas grand chose de cet album mais la déception est quand même grande. Les quelques morceaux du groupe sur Skull Ring et la dernière tournée laissait espérer quelque chose d'un peu plus pêchu et intéressant. C'est loin d'être un mauvais album mais, à part quelques rares morceaux, le tout sent gravement la naphtaline et est aussi excitant qu'une partie de bridge dans un hospice.
Passable 11/20
En ligne
371 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages