The Stooges

Cet album essentiel, fondamental, on devrait le distribuer dans tous les foyers français, pour endiguer la pandémie de merde qui s'abat sur nos compatriotes depuis des décennies, quitte à ce que cette distribution se fasse sur une pauvre clé USB, farcie de fichiers MP3 128Ko.
Que dire qui n'ait déjà été dit sur ce chef d'œuvre absolu, pierre angulaire du punk à venir ? Rien si ce n'est qu'en cette année 2010 bientôt morte et enterrée, nous aurons été gratifiés d'une réédition splendide, avec deux versions disponibles. Et attention, le mix de Bowie, tout en guitares stridentes et aigues, est réhabilité puisque c'est celui qui est présenté ici. Il était grand-temps que le troisième album des Stooges bénéficie lui aussi des affres d'une luxueuse réédition, 5 ans après le traitement privilégié de l'éponyme et de Fun House.
La version Legacy, la plus courante et la moins onéreuse, vous donnera, en sus de l'album original sur le premier CD, le live le moins dégueulasse des Stooges originaux, capté en 1973 en Floride, ce qui est un miracle, sans oublier deux outtakes des Raw Power sessions, les morceaux "Head On" et "Doojiman".
La version Deluxe, en plus de l'album original et du live décrits ci-dessus, vous offre un troisième disque où s'empilent les inédits et diverses chutes de studio, un DVD du making of de l'album, où vous verrez également des images du premier concert d'Iggy and The Stooges réunis après 35 ans, le 7 novembre 2009 à São Paulo, une reproduction de l'édtion japonaise 45 tours de "Raw Power" (avec "Search And Destroy" en B-Side), et un livret de 48 pages qui intéressera grandement les plus mordus des Stooges.