Experience
Nous (en) Sommes Encore Là |
Label :
Boxson |
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Que pouvons-nous encore attendre d'un groupe comme Expérience aujourd'hui ? Je ne sais pas vous mais moi j'ai toujours eu besoin de comparer le groupe de Michel Cloup à celui d'Arnaud Michniak, et à la conclusion de cette comparaison, j'ai plutôt choisi le camp nihiliste de Programme et de Michniak en solo.
Bref tout ça pour dire que je n'avais ressenti que peu de frissons à l'écoute d'un Positive Karaoke With A Gun ou de L'Hémisphère Gauche, assez hermétique à leur coté donneur de leçons, assez peu concerné par leur mini révolte intérieure, assez peu séduit par leurs reprises souvent en anglais sur Karaoke With a Gun.
Pourtant un nouvel album d'Expérience reste tout de même une bonne nouvelle et on a toujours l'espoir d'écouter un nouvel opus de l'ampleur d'Aujourd'hui Maintenant. Espoir préalablement nourri par l'annonce d'un enregistrement dans le temple de la noise qu'est l'Electrical Studio de Steve Albini à Chicago. Espoir provisoirement confirmé sur les 4 premiers morceaux, secs, noisy, intenses avec pour certains de froides sonorités Hip Hop dont le titre de bravoure est sans doute "Ils Sont Devenus Fous", après ?... La qualité des morceaux est beaucoup plus variable et globalement plus basse, quelques morceaux instrumentaux assez poussifs, du chant en anglais qui vraiment, ne réussi pas au groupe, seul vient relever un disque qui à l'image de ses prédécesseurs commençait dangereusement à tourner en rond, "La République Invisible" avec Arm de Psykick Lyrikah qui confronte les guitares tendues et les martellements de caisse claire au phrasé rap d'Arm, un titre très réussit qui démontre aussi qu'Expérience est capable de grandes choses et de grands textes et qui finalement laisse un sentiment amer de déception encore plus présent. Des titres comme "Retrouvée" ou "Entre Deux" qui possèdent de beaux textes pâtissent de la voix trainante et lascive de Michel Cloup. La tristesse durera toujours... c'est une phrase que l'on peut entendre sur le dernier titre, éponyme au nom de l'album, finalement la tristesse sur Nous (en) Sommes Encore Là ce n'est pas le sentiment qui se dégage à l'écoute des textes sombres, mais plutôt un sentiment de déception, qui on l'espère ne durera pas toujours.
Bref tout ça pour dire que je n'avais ressenti que peu de frissons à l'écoute d'un Positive Karaoke With A Gun ou de L'Hémisphère Gauche, assez hermétique à leur coté donneur de leçons, assez peu concerné par leur mini révolte intérieure, assez peu séduit par leurs reprises souvent en anglais sur Karaoke With a Gun.
Pourtant un nouvel album d'Expérience reste tout de même une bonne nouvelle et on a toujours l'espoir d'écouter un nouvel opus de l'ampleur d'Aujourd'hui Maintenant. Espoir préalablement nourri par l'annonce d'un enregistrement dans le temple de la noise qu'est l'Electrical Studio de Steve Albini à Chicago. Espoir provisoirement confirmé sur les 4 premiers morceaux, secs, noisy, intenses avec pour certains de froides sonorités Hip Hop dont le titre de bravoure est sans doute "Ils Sont Devenus Fous", après ?... La qualité des morceaux est beaucoup plus variable et globalement plus basse, quelques morceaux instrumentaux assez poussifs, du chant en anglais qui vraiment, ne réussi pas au groupe, seul vient relever un disque qui à l'image de ses prédécesseurs commençait dangereusement à tourner en rond, "La République Invisible" avec Arm de Psykick Lyrikah qui confronte les guitares tendues et les martellements de caisse claire au phrasé rap d'Arm, un titre très réussit qui démontre aussi qu'Expérience est capable de grandes choses et de grands textes et qui finalement laisse un sentiment amer de déception encore plus présent. Des titres comme "Retrouvée" ou "Entre Deux" qui possèdent de beaux textes pâtissent de la voix trainante et lascive de Michel Cloup. La tristesse durera toujours... c'est une phrase que l'on peut entendre sur le dernier titre, éponyme au nom de l'album, finalement la tristesse sur Nous (en) Sommes Encore Là ce n'est pas le sentiment qui se dégage à l'écoute des textes sombres, mais plutôt un sentiment de déception, qui on l'espère ne durera pas toujours.
Correct 12/20 | par X_Keyser José |
Posté le 15 septembre 2008 à 15 h 01 |
Un nouvel album d'EXP... reste tout de même un nouvel album d'EXP.
Un peu comme pour les précédents albums du groupe, le son est bon, la présence musicale est bonne, du bon rock en fait mais le chanté phrasé est à la longue fatiguant. Et puis il y a ces textes que l'on dirait rédigé par un adolescent en révolte dans le système... D'un côté les méchants (police, l'état, mondialisation...) et puis de l'autre les gentils (les rebelles, les pauvres, la forêt...).
L'ensemble reste plaisant, l'album commence même très bien, les quatre premiers morceaux sont très bien construits. Puis arrive un creux, un vide... Il faut attendre "La République Invisible" avec Arm pour de nouveau se mettre dans l'ambiance rock d'EXP... Et puis de nouveau ce vide, une sorte de remplissage pour atteindre mon morceau préféré : "Nous En Sommes Encore Là...". Guitare agressive, grosse basse bien rythmée, un son très puissant, les textes finalement avec un peu de recul et de dérision sont acceptables. J'oserai même dans l'idée rapprocher ce titre de l'énorme "Europe" de Noir Désir....
Bonne idée la possibilité de choisir sa pochette de disque...
Un peu comme pour les précédents albums du groupe, le son est bon, la présence musicale est bonne, du bon rock en fait mais le chanté phrasé est à la longue fatiguant. Et puis il y a ces textes que l'on dirait rédigé par un adolescent en révolte dans le système... D'un côté les méchants (police, l'état, mondialisation...) et puis de l'autre les gentils (les rebelles, les pauvres, la forêt...).
L'ensemble reste plaisant, l'album commence même très bien, les quatre premiers morceaux sont très bien construits. Puis arrive un creux, un vide... Il faut attendre "La République Invisible" avec Arm pour de nouveau se mettre dans l'ambiance rock d'EXP... Et puis de nouveau ce vide, une sorte de remplissage pour atteindre mon morceau préféré : "Nous En Sommes Encore Là...". Guitare agressive, grosse basse bien rythmée, un son très puissant, les textes finalement avec un peu de recul et de dérision sont acceptables. J'oserai même dans l'idée rapprocher ce titre de l'énorme "Europe" de Noir Désir....
Bonne idée la possibilité de choisir sa pochette de disque...
Pas mal 13/20
Posté le 20 octobre 2008 à 20 h 45 |
Il y'a toujours une lumière au bout du tunnel, tu ne rêves pas c'est moi qui dit ça...
Non, vous ne rêvez pas, c'est ce que nous dit le groupe dans ce dernier album, Nous (en) sommes encore là, un constat à la foi amer et vindicatif, le bilan d'un groupe commencé en 2001 après le Split de Diabologum.
Disons le d'emblée, cet album est le meilleur de Michel Cloup et sa bande depuis Aujourd'hui Maintenant.
Parce que le groupe retrouve cette fraîcheur et cette poésie qui s'étaient un peu éteintes sur le froid et engagé Hémisphére Gauche. Car après le départ de Widy (le guitariste), Cloup a sorti sa six cordes du grenier et le groupe s'est recentré sur une rythmique basse-batterie puissante et martiale, car l'album s'est concocté dans les studios mythiques de Steve Albini, et a été forgé par Greg Norman, déjà responsable du son puissant de Pelican.
Et autant dire que cela s'entend dès le titre d'ouverture, "Entendre Ça", et cette fièvre qui habite le morceau ne faillit pas jusqu'au au dernier titre. On est brinquebalé par un groupe déchaîné entre Hip Hop, basse énorme à la Shellac, électronique, larsen à la Sonic Youth et textes puissants. À la première écoute, c'est la claque. Les textes sont toujours aussi bon, dans ce domaine notre homme n'a plus rien a prouver et même parfois dans les petites facilités et faiblesses qui rajoute du charme à l'ensemble, car, chez Experience, le combat excuse la manière, C'est encore un des rares groupes dont la musique est un engagement, et non un groupe engagé qui se pavane à la télé ou dans des déclaration démagos dans le journaux. Mais un groupe qui lutte pour exister dans les chemins de traverse et défendre une certaine idée du rock français, et avec cet album on est heureux que le rock national ne se limite pas à ses tristes hérauts qui pullulent une bande Fm sclérosée.
Pour autant Expérience, bien qu'il y aura toujours des médisants pour dire le contraire, n'est pas un groupe pour intello froid et élitiste et n'hésite pas à nous faire bouger sur la tête sur les aspects positifs des jeunes énergies négatives et ses samples destructeurs.
On a peu l'impression que deux êtres se battent à l'intérieur du cerveau de Michel Cloup, d'un côté celui qui veut y croire, lutter, taper du poing sur la table, ou Cloup désabusé qui dresse un constat amer d'une société à la dérive, sur par exemple "Ils Sont Devenus Fous": 'Ton luxe griller une vraie une clope' une phrase qui résume assez bien la société de maintenant. Un art de dénoncer les travers actuels, avec une ironie lucide et vive, s'attaquer aux inepties les plus kafkaïennes, avec toujours ce sens de la phrase qui fait mouche, on s'indigne du fait que l'on abat des forêts pour imprimer des magazines dans lesquels on s'indigne du fait que l'on ...
Sur le dernier titre de l'album, au nom éponyme, on retrouve un sample de A nos Amours de Pialat, la tristesse durera toujours, une phrase dite par Van Gogh avant de mourir que répète le réalisateur de ce film, quand il revient à la fin pour régler ses comptes lors d'un banquet familial, sample qui n'est pas anodin, tant cette chanson forte nous met autant à terre par sa puissance de feu musicale ainsi que par son texte, sombre. L'influence du cinéma a toujours été forte dans l'œuvre de Cloup, De Pialat ici à Eustache ou David Lynch. Elle sied parfaitement le propos, la fin, destructrice nous laisse K.O, tant la sensation de fin, de renoncement ultime, comme un adieu, nous secoue, et en même un sentiment heureux à l'idée d'une musique qui n'est pas là juste pour nous faire bouger la tête, par les rares personnes qui croient encore qu'elle est un art, et que en tant que tel peut nous prendre à rebrousse poil, nous interloqué. C'est vous qui êtes tristes...
On peut dire que le titre de l'album pose aussi la question de ce qu'a été Michel Cloup et sa musique à travers Diabologum et Experience, on sent l'influence de son précèdent groupe sur "Une Larme Dans Un Verre D'eau" qui ressemble à "A Découvrir Absolument", ainsi que "Something Broken". Cette volonté de proposer, malgré une bonne dose d'expérimentation, des chansons "évidentes" comme "Des Héros", que s'il y avait une justice du rock, ferait bouger la tête à tous les jeunes en quêtes d'idéaux. Mais l'exigence de Cloup et sa bande va bien au-delà de ces considérations, il aurait arrêté, sinon, il y a longtemps s'il attendait que son influence soit reconnue dans le paysage sonore français.
Un des sommets de cet album est la chanson avec Arm, rappeur de Psykick Lyrikah, "La République Invisible", un des meilleurs textes jamais écrit par son auteur auquel s'ajoute le flow impeccable de son prestigieux invité. Une des chansons où l'on apprécie le silence qui suit et qui vous donne envie de changer votre vie, enfin...
En dehors de cette puissance inouïe qui se dégage de l'ensemble, se dégage des morceaux ,disons, plus personnels, comme sur Aujourd'hui Maintenant, notamment le très neau "Retrouvée", avec son beat electro et sa guitare lancinante. Une chanson hypnotique qui vous plonge dans les méandres de votre vie, les matins brumeux, où l'odeur du tabac se colle à celle du café; l'état vaseux de l'alcool, où l'on pense à tout ce qu'on a raté, a tous les gens qu'on avait pas vraiment réussi à oublier, nos regrets, nos erreurs. On n'espère qu'il ne sera pas trop tard pour faire marche arrière. La voix de Mary-Jane sublime l'ensemble et fait sonner la chanson comme une élégie.
Michel Cloup sait toujours nous parler de nos vies, et c'est là où cet album touche le plus, c'est qu'il a retrouvé cette façon de nous parle de la poésie du quotidien, avec ses hauts et surtout ces bas, il faut l'avouer.
Nous (en) Sommes Encore Là, depuis Diabologum rien n'a changé, un album témoin d'une époque, constat d'un échec, nous avons échoué dans nos vies, nous avons perdu ce en quoi nous croyons, nous ne croyons plus en la politique mais il reste comme une guitare rageuse, qui nous donne encore de lever peut-être le poing, l'énergie du désespoir, car malgré tout cet album suinte l'espoir, par tous les pores, s'insinue la volonté de se battre, avec sa propre vie et celle des autres.
Michel Cloup, au grand dam de certains, continue de lutter avec ces contractions, et c'est peut-être pour ça que malgré quelques défauts, cet album nous touche. Car il est brut et humain.
Dur de ne pas user de superlatifs, de rester objectif, tellement plus facile d'être cynique et se moquer de ce type naïf et conscient à la fois, Cet album se bat contre les mêmes problèmes contre lesquels nous nous battons tous les jours. Entre l'espoir et l'abandon, il reste une solution...
Non, vous ne rêvez pas, c'est ce que nous dit le groupe dans ce dernier album, Nous (en) sommes encore là, un constat à la foi amer et vindicatif, le bilan d'un groupe commencé en 2001 après le Split de Diabologum.
Disons le d'emblée, cet album est le meilleur de Michel Cloup et sa bande depuis Aujourd'hui Maintenant.
Parce que le groupe retrouve cette fraîcheur et cette poésie qui s'étaient un peu éteintes sur le froid et engagé Hémisphére Gauche. Car après le départ de Widy (le guitariste), Cloup a sorti sa six cordes du grenier et le groupe s'est recentré sur une rythmique basse-batterie puissante et martiale, car l'album s'est concocté dans les studios mythiques de Steve Albini, et a été forgé par Greg Norman, déjà responsable du son puissant de Pelican.
Et autant dire que cela s'entend dès le titre d'ouverture, "Entendre Ça", et cette fièvre qui habite le morceau ne faillit pas jusqu'au au dernier titre. On est brinquebalé par un groupe déchaîné entre Hip Hop, basse énorme à la Shellac, électronique, larsen à la Sonic Youth et textes puissants. À la première écoute, c'est la claque. Les textes sont toujours aussi bon, dans ce domaine notre homme n'a plus rien a prouver et même parfois dans les petites facilités et faiblesses qui rajoute du charme à l'ensemble, car, chez Experience, le combat excuse la manière, C'est encore un des rares groupes dont la musique est un engagement, et non un groupe engagé qui se pavane à la télé ou dans des déclaration démagos dans le journaux. Mais un groupe qui lutte pour exister dans les chemins de traverse et défendre une certaine idée du rock français, et avec cet album on est heureux que le rock national ne se limite pas à ses tristes hérauts qui pullulent une bande Fm sclérosée.
Pour autant Expérience, bien qu'il y aura toujours des médisants pour dire le contraire, n'est pas un groupe pour intello froid et élitiste et n'hésite pas à nous faire bouger sur la tête sur les aspects positifs des jeunes énergies négatives et ses samples destructeurs.
On a peu l'impression que deux êtres se battent à l'intérieur du cerveau de Michel Cloup, d'un côté celui qui veut y croire, lutter, taper du poing sur la table, ou Cloup désabusé qui dresse un constat amer d'une société à la dérive, sur par exemple "Ils Sont Devenus Fous": 'Ton luxe griller une vraie une clope' une phrase qui résume assez bien la société de maintenant. Un art de dénoncer les travers actuels, avec une ironie lucide et vive, s'attaquer aux inepties les plus kafkaïennes, avec toujours ce sens de la phrase qui fait mouche, on s'indigne du fait que l'on abat des forêts pour imprimer des magazines dans lesquels on s'indigne du fait que l'on ...
Sur le dernier titre de l'album, au nom éponyme, on retrouve un sample de A nos Amours de Pialat, la tristesse durera toujours, une phrase dite par Van Gogh avant de mourir que répète le réalisateur de ce film, quand il revient à la fin pour régler ses comptes lors d'un banquet familial, sample qui n'est pas anodin, tant cette chanson forte nous met autant à terre par sa puissance de feu musicale ainsi que par son texte, sombre. L'influence du cinéma a toujours été forte dans l'œuvre de Cloup, De Pialat ici à Eustache ou David Lynch. Elle sied parfaitement le propos, la fin, destructrice nous laisse K.O, tant la sensation de fin, de renoncement ultime, comme un adieu, nous secoue, et en même un sentiment heureux à l'idée d'une musique qui n'est pas là juste pour nous faire bouger la tête, par les rares personnes qui croient encore qu'elle est un art, et que en tant que tel peut nous prendre à rebrousse poil, nous interloqué. C'est vous qui êtes tristes...
On peut dire que le titre de l'album pose aussi la question de ce qu'a été Michel Cloup et sa musique à travers Diabologum et Experience, on sent l'influence de son précèdent groupe sur "Une Larme Dans Un Verre D'eau" qui ressemble à "A Découvrir Absolument", ainsi que "Something Broken". Cette volonté de proposer, malgré une bonne dose d'expérimentation, des chansons "évidentes" comme "Des Héros", que s'il y avait une justice du rock, ferait bouger la tête à tous les jeunes en quêtes d'idéaux. Mais l'exigence de Cloup et sa bande va bien au-delà de ces considérations, il aurait arrêté, sinon, il y a longtemps s'il attendait que son influence soit reconnue dans le paysage sonore français.
Un des sommets de cet album est la chanson avec Arm, rappeur de Psykick Lyrikah, "La République Invisible", un des meilleurs textes jamais écrit par son auteur auquel s'ajoute le flow impeccable de son prestigieux invité. Une des chansons où l'on apprécie le silence qui suit et qui vous donne envie de changer votre vie, enfin...
En dehors de cette puissance inouïe qui se dégage de l'ensemble, se dégage des morceaux ,disons, plus personnels, comme sur Aujourd'hui Maintenant, notamment le très neau "Retrouvée", avec son beat electro et sa guitare lancinante. Une chanson hypnotique qui vous plonge dans les méandres de votre vie, les matins brumeux, où l'odeur du tabac se colle à celle du café; l'état vaseux de l'alcool, où l'on pense à tout ce qu'on a raté, a tous les gens qu'on avait pas vraiment réussi à oublier, nos regrets, nos erreurs. On n'espère qu'il ne sera pas trop tard pour faire marche arrière. La voix de Mary-Jane sublime l'ensemble et fait sonner la chanson comme une élégie.
Michel Cloup sait toujours nous parler de nos vies, et c'est là où cet album touche le plus, c'est qu'il a retrouvé cette façon de nous parle de la poésie du quotidien, avec ses hauts et surtout ces bas, il faut l'avouer.
Nous (en) Sommes Encore Là, depuis Diabologum rien n'a changé, un album témoin d'une époque, constat d'un échec, nous avons échoué dans nos vies, nous avons perdu ce en quoi nous croyons, nous ne croyons plus en la politique mais il reste comme une guitare rageuse, qui nous donne encore de lever peut-être le poing, l'énergie du désespoir, car malgré tout cet album suinte l'espoir, par tous les pores, s'insinue la volonté de se battre, avec sa propre vie et celle des autres.
Michel Cloup, au grand dam de certains, continue de lutter avec ces contractions, et c'est peut-être pour ça que malgré quelques défauts, cet album nous touche. Car il est brut et humain.
Dur de ne pas user de superlatifs, de rester objectif, tellement plus facile d'être cynique et se moquer de ce type naïf et conscient à la fois, Cet album se bat contre les mêmes problèmes contre lesquels nous nous battons tous les jours. Entre l'espoir et l'abandon, il reste une solution...
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