The Fall
Dragnet |
Label :
Step Forward |
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5 mois à peine après la sortie de Live At The Witch Trials, The Fall s'attelle à l'enregistrement du 'toujours très difficile deuxième album'. Oui difficile... la preuve: alors qu'une seule journée suffira pour mettre en boîte Live At..., trois sont nécessaires pour Dragnet... Cadence d'ouvrier chinois pour un produit à haute valeur ajoutée.
Enfin... un produit fait avec les moyens technologiques du tiers-monde. Enregistré semble-t-il par un ingé du son stagiaire et à moitié sourd, The Fall n'a jamais sonné aussi brute de décoffrage. Un album presque lo-fi où la bande à Mark E Smith égrène un rock bileux et répétitif. Tout pour vous foutre la nausée. Le coeur bien accroché, on découvre dans cette flaque de venin des tâcherons rockabilly, nouveau venu oblige. Craig Scanlon tient désormais le manche gratteux au sein de le formation mancunienne. Et cela dura pendant plus de 15 années de très bons et loyaux services avant de se faire virer comme une sous-merde par Sir Mark E Smith.
En attendant, le Craig dévoile donc dès sa première participation son jeu très 50's comme en témoigne "Dice Man" et son Bo Diddley beat qu'il co-écrit. "Put Away" montre bien que le guitariste à peine majeur s'est exercé en écoutant Gene Vincent ou Johnny Burnette plus que les Sex Pistols ou les Clash. Mais à cette époque, The Fall sonne encore très punk. Qu'il soit foncièrement rock ("Printhead") ou lorgne vers son versant pop ("Chock-Stock"), le punk de The Fall est lourd, grossier et pesant. Encore plus quand il dévoile son krautrock inspirateur, là The Fall devient fascinant : "A Figure Walks", "Before The Moon Walls", "Musorewi's Daughter"... Essoufflé, transpirant, l'auditeur ne peut supporter une déviation bruitiste de plus de 7 minutes, "Spectre Versus Rector", de la glaire épaisse qui risque d'en faire vomir plus d'un. Dans cet album si malade, le summum est paradoxalement atteint par ces pilules digestives que sont les dansantes et légères "Psychick Dance Hall" et "Your Heart Out". Deux indispensables falliens.
Dragnet n'est pas le genre d'album à faire tourner en boucle chez soi, sous peine de migraine atroce, mais le dépoussiérer avec parcimonie est un geste salutaire pour l'amateur de rock crasseux. Mark E Smith de toute façon vous aura prévenu: 'They say music should be fun Like reading a story of love But I wanna read a horror story' ("Dice Man"). Tout est dit non ?
Enfin... un produit fait avec les moyens technologiques du tiers-monde. Enregistré semble-t-il par un ingé du son stagiaire et à moitié sourd, The Fall n'a jamais sonné aussi brute de décoffrage. Un album presque lo-fi où la bande à Mark E Smith égrène un rock bileux et répétitif. Tout pour vous foutre la nausée. Le coeur bien accroché, on découvre dans cette flaque de venin des tâcherons rockabilly, nouveau venu oblige. Craig Scanlon tient désormais le manche gratteux au sein de le formation mancunienne. Et cela dura pendant plus de 15 années de très bons et loyaux services avant de se faire virer comme une sous-merde par Sir Mark E Smith.
En attendant, le Craig dévoile donc dès sa première participation son jeu très 50's comme en témoigne "Dice Man" et son Bo Diddley beat qu'il co-écrit. "Put Away" montre bien que le guitariste à peine majeur s'est exercé en écoutant Gene Vincent ou Johnny Burnette plus que les Sex Pistols ou les Clash. Mais à cette époque, The Fall sonne encore très punk. Qu'il soit foncièrement rock ("Printhead") ou lorgne vers son versant pop ("Chock-Stock"), le punk de The Fall est lourd, grossier et pesant. Encore plus quand il dévoile son krautrock inspirateur, là The Fall devient fascinant : "A Figure Walks", "Before The Moon Walls", "Musorewi's Daughter"... Essoufflé, transpirant, l'auditeur ne peut supporter une déviation bruitiste de plus de 7 minutes, "Spectre Versus Rector", de la glaire épaisse qui risque d'en faire vomir plus d'un. Dans cet album si malade, le summum est paradoxalement atteint par ces pilules digestives que sont les dansantes et légères "Psychick Dance Hall" et "Your Heart Out". Deux indispensables falliens.
Dragnet n'est pas le genre d'album à faire tourner en boucle chez soi, sous peine de migraine atroce, mais le dépoussiérer avec parcimonie est un geste salutaire pour l'amateur de rock crasseux. Mark E Smith de toute façon vous aura prévenu: 'They say music should be fun Like reading a story of love But I wanna read a horror story' ("Dice Man"). Tout est dit non ?
Très bon 16/20 | par Sirius |
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