Madrugada

Paris [Café De La Danse] - lundi 16 mai 2005

 Madrugada
Première bizarrerie de la soirée, les portes du Café de la Danse sont ouvertes quand j'arrive. J'attends quelques minutes dehors, puis rentre pour constater que la salle est quasiment vide. Je savais que le concert n'était pas complet, mais là, 5 personnes ...

Le public arrivera pendant la première partie : un anglais, Chris T T, seul avec sa guitare, avec des chansons sans grande prétention, mais assez sympas, nottament une intitulée "Eminem Is Gay".
Le temps de préparer les instruments, la salle se remplit entièrement, Madrugada peut arriver.

Le concert commence par 3 morceaux du dernier album The Deep End, au rythme saccadé, histoire de bien faire monter l'ambiance. Puis, un "Belladonna" (avec une intro très proche du "Supersonic" d'Oasis), où l'on peut constater toute la puissance du groupe, dont le chanteur Sivert Hoyem fait beaucoup penser à Nick Cave, tant par la voix que par cette manière nerveuse de bouger sur scène.
Et c'est à ce moment, où le public est bien chaud, que le groupe décide de passer à des chansons beaucoup plus calmes. Un changment de ton inattendu, qui j'avoue m'a un peu déçu, des titres comme "Majesty" ou "I Don"t Fit" passant bizarrement moins bien sur scène que sur disque.
Par contre, des morceaux comme "Only When You're Gone", "Black Mambo" et surtout "Blood Shot Adult Commitment" étaient très prenants. Le groupe a également la bonne idée, pour enrichir les chansons, de parfois inclure des solos de guitares pendant certains passages chantés.

Un premier faux rappel avec 3 morceaux de The Deep End, que décidemment, je trouve moins bon que les précédents. Moins bon certes, mais avec quelques jolies chansons, nottament le fantastique "Ramona", qui conclura la soirée et s'annonce déjà comme un futur grand classique du groupe.

Ajouté à cela un son parfois un peu brouillon, j'en repars avec une impression mitigée, sans doute à cause du choix des morceaux, trop axé sur le dernier album à mon goût. Mais il y a du potentiel dans ce groupe. A revoir.


Sympa   14/20
par Francislalanne


  Setlist Chris T T :

Tomorrow Morning
The Shape We're In
Eminem Is Gay
Bored Of War
The Tin Man
You Can't Stop The Machine


Setlist Madrugada :

Stories From The Street
On Your Side
Out Of Time
Balladonna
Majesty
Only When You're Gone
Hold On To You
I Don't Fit
Black Mambo
Blood Shot Adult Commitment
Hard To Come Back
------------------------------------
The Kids Are On High Street
Live In The City
Sail Away
------------------------------------
Ramona

Photo par Vincent. Merci à lui.


 Moyenne 14.67/20 

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Posté le 18 mai 2005 à 19 h 45

L'une des grandes qualités du Café de la Danse, le 'petit théâtre rock' de Paris, c'est de convenir aussi bien à des groupes adeptes de l'électricité, qu'à des artistes qui se présentent seuls sur scène avec une simple guitare acoustique.

Chris T-T, un anglais barbu qui assure la première partie de Madrugada, appartient à cette deuxième catégorie. Il nous gratifie d'agréables ballades country-blues, dont l'une est politiquement engagée, anti-Blair et anti-guerre, s'il-vous-plait. Non, non, je ne me moque pas : les protest singers éveillent toujours ma sympathie. En plus, le bonhomme ne manque pas d'humour. Au moment de nous signaler la possibilité d'acheter ses CD, il précise : "But you'd better drink your money".
Dur avec lui, le garçon, car ses chansons valent tout de même beaucoup mieux qu'un gobelet de mauvaise bière ...

Pour l'entrée en scène du groupe norvégien, un grand rideau, resplendissant de lumière rouge, est tendu sur le beau mur de pierre situé derrière la scène. D'où une atmosphère visuelle qui convient parfaitement aux trois premières chansons jouées : du rock-blues flamboyant et fiévreux.
Le chanteur Sivert Hoyem se donne avec ferveur, micro dans la main droite, faisant osciller le pied de micro de la main gauche. La rythmique est parfaitement en place, la température monte. La quatrième chanson jouée, c'est "Belladonna" . A ce moment, le rideau se pare d'un éclairage violet. Couleur froide et symbolique : la fraîcheur planante qui émane de cette chanson offre un contraste saisissant avec le début du show. J'avoue que cela m'a fouetté les sangs.
Après un petit plantage sympathique, le concert prend sa vitesse de croisière. La musique proposée redevient dense et brûlante.
J'ai peut-être le regret qu'elle ne souffle pas davantage le chaud et le froid. En voyant le grand chanteur chauve se pencher en avant, en des attitudes tourmentées, je me pose une question idiote : si son crane dégarni était recouvert d'une longue perruque noire corbeau qui viendrait se coller sur ses tempes trempées de sueur, cela en ferait-il un sosie de Nick Cave ? ...

Mais cela est sans importance. Ce qui est important, c'est que le groupe a su enflammer le Café de la Danse.
Ce qu'il faut retenir, aussi, c'est la magnifique chanson "Sail Away", issue du dernier album, chantée à la fin du premier rappel. Là aussi, des frissons me sont venus.
Très bon   16/20



Posté le 19 mai 2005 à 09 h 27

Dommage, au Café De La Danse, de couvrir le mur de pierres du fond de la salle par une étoffe de velours afin de permettre des reflets moirés en arrière-plan.

Sur les 45 premières minutes du concert, il fallait néanmoins faire appel aux artifices de mise en scène (lumière, guitares un peu grasses, fringues, esquisse de pas de danse ...) pour oublier que musicalement, ni l'émotion ni l'énergie n'étaient au rendez-vous.
Puis vers la fin du concert, enfin un éclair d'inspiration dans la version tito-&-tarentulesque de "Black Mambo".
En rappel, une version de "Norwegian Hammerworks Corp" tout à fait honnête par l'énergie dégagée, mais où on ne peut s'empècher de songer, à cause du jeu de scène du chanteur, à la sève qu'un Nick Cave aurait pu en extraire.

Néanmoins, la seconde partie du concert laissait le public d'un Café De La Danse quasi-complet, repartir satisfait.
Sympa   14/20





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