Shannon Wright
Over The Sun |
Label :
Quarterstick |
||||
Le Shannon Nouveau est arrivé, et cette livraison risque encore de faire parler d'elle. Après l'engouement suscité par " Dyed In The Wool " et " Perishable Goods ", ce " Over The Sun " ne fait que confirmer le talent de Shannon Wright.
Encore une fois, la production est confiée à Steve Albini (troisième fois en quatre albums) et il faut reconnaître qu'ils se sont bien trouvés. Le son est encore plus rêche, et la Miss prend toujours davantage de plaisir à déstructurer les mélodies, au point que l'on croit parfois entendre une version féminine de Shellac, notamment sur " If Only We Could " ou " Closed Eyes ".
Sur cet album, Shannon s'est adjoint les services de Christina Files à la batterie (qui d'autre qu'une fille pour comprendre les tourments d'une autre fille...). Alchimie parfaite, rien à dire, c'est brut de décoffrage et sans fioriture.
La musique de Shannon est tendue, triste, voire schizophrène, mais qui s'en plaindra, certainement pas nous. Neuf titres écorchés, pleins d'amertume ( " You'll Be The Death ", et " Throw A Blanket Over The Sun " ), hantés par la voix non moins écorchée de Shannon (proche de celle de Polly Jean).
Après l'accalmie du " Perishable Goods" E.P, l'ancienne tête pensante de Crowsdell revient faire de gros dégâts de ce côté-ci de l'Atlantique, et asseoir définitivement sa réputation. Un album magnifique qui risque de vite faire oublier les mièvreries d'une certaine Chan Marshall.
Encore une fois, la production est confiée à Steve Albini (troisième fois en quatre albums) et il faut reconnaître qu'ils se sont bien trouvés. Le son est encore plus rêche, et la Miss prend toujours davantage de plaisir à déstructurer les mélodies, au point que l'on croit parfois entendre une version féminine de Shellac, notamment sur " If Only We Could " ou " Closed Eyes ".
Sur cet album, Shannon s'est adjoint les services de Christina Files à la batterie (qui d'autre qu'une fille pour comprendre les tourments d'une autre fille...). Alchimie parfaite, rien à dire, c'est brut de décoffrage et sans fioriture.
La musique de Shannon est tendue, triste, voire schizophrène, mais qui s'en plaindra, certainement pas nous. Neuf titres écorchés, pleins d'amertume ( " You'll Be The Death ", et " Throw A Blanket Over The Sun " ), hantés par la voix non moins écorchée de Shannon (proche de celle de Polly Jean).
Après l'accalmie du " Perishable Goods" E.P, l'ancienne tête pensante de Crowsdell revient faire de gros dégâts de ce côté-ci de l'Atlantique, et asseoir définitivement sa réputation. Un album magnifique qui risque de vite faire oublier les mièvreries d'une certaine Chan Marshall.
Excellent ! 18/20 | par Zoomer |
Posté le 29 avril 2004 à 01 h 09 |
Shannon Wright frappe à nouveau à votre porte et cette fois-ci, il va falloir vous accrocher pour ne pas vasciller avec elle. Avec "Over The Sun", elle livre là un album à la fois plus lourd musicalement et psychologiquement, plus étoffé, mais avant tout plus tendu et plus orageux que les précédents. Elle continue de creuser toujours plus loin dans les tréfonds de ses pensées, quitte à ce que cela en devienne douloureux, voire malsain par moments. En témoigne ainsi la cover noir & blanc particulièrement sombre, qui a bien du mal à saisir un peu de lumière, à l'image de ses compositions intenses (" Black Little Stray ", " You'll Be The Death "), portées par un piano ultra présent, saignant et diablement lancinant (" Avalanche ").
La frêle américaine pousse son chant vers une dimension plus profonde et plus véhémente, un mélange inattendu entre sensualité et violence. Une nouvelle fois produit par Steve Albini, "Over The Sun" est un brûlot saisissant, une introspection dérangeante et obsédante (" If Only I Could "), qui pose également un regard sans concession sur le monde extérieur (" Throw A Blanket Over The Sun ").
Shannon Wright n'en finit plus de prendre à bras le corps ses maux et ses mots, de les porter avec une ardeur impressionnante qui ne cesse pourtant de côtoyer la plus grande des fragilités. La demoiselle avance au bord d'un précipice, fixe le vide implacable avec cette permanente contradiction entre être là et disparaître.
Sans être désespérée, cette nouvelle oeuvre de Shannon complétement habitée, est chargée de puissance et de fébrilité avec une rare intensité. Troublant.
La frêle américaine pousse son chant vers une dimension plus profonde et plus véhémente, un mélange inattendu entre sensualité et violence. Une nouvelle fois produit par Steve Albini, "Over The Sun" est un brûlot saisissant, une introspection dérangeante et obsédante (" If Only I Could "), qui pose également un regard sans concession sur le monde extérieur (" Throw A Blanket Over The Sun ").
Shannon Wright n'en finit plus de prendre à bras le corps ses maux et ses mots, de les porter avec une ardeur impressionnante qui ne cesse pourtant de côtoyer la plus grande des fragilités. La demoiselle avance au bord d'un précipice, fixe le vide implacable avec cette permanente contradiction entre être là et disparaître.
Sans être désespérée, cette nouvelle oeuvre de Shannon complétement habitée, est chargée de puissance et de fébrilité avec une rare intensité. Troublant.
Excellent ! 18/20
Posté le 29 juillet 2004 à 14 h 36 |
WOOOOO !!
Je peux comparer la première écoute de cet album tranchant à la première fois que j'ai écouté "What Would The Community Think" de Cat Power...
A savoir un sacré remous à l'intérieur de mes tripes.
Ces deux jeunes femmes ont définitivement, pour moi un lien.
L'enchainement des titres "You'll Be The Death", "Throw A Blank Over The Sun" et "Avalanche" est somptueux... mes trois titres préférés de cet album avec "With Closed Eyes", l'ouverture.
Les autres chansons sont bonnes mais il leur manque, je trouve, le petit quelque chose qui les rendrait parfaites.
Ca fait mal, et ça fait du bien d'avoir mal....
Je peux comparer la première écoute de cet album tranchant à la première fois que j'ai écouté "What Would The Community Think" de Cat Power...
A savoir un sacré remous à l'intérieur de mes tripes.
Ces deux jeunes femmes ont définitivement, pour moi un lien.
L'enchainement des titres "You'll Be The Death", "Throw A Blank Over The Sun" et "Avalanche" est somptueux... mes trois titres préférés de cet album avec "With Closed Eyes", l'ouverture.
Les autres chansons sont bonnes mais il leur manque, je trouve, le petit quelque chose qui les rendrait parfaites.
Ca fait mal, et ça fait du bien d'avoir mal....
Très bon 16/20
Posté le 24 septembre 2004 à 22 h 03 |
Avec des chansons magnifiques porte-drapeaux telles que "With Closed Eyes", "Portray", "Throw A Blanket Over the Sun", "Avalanche" ou bien "Birds", le seul regret qu'on pourrait avoir c'est la similitude des quelques chansons restantes avec celles citées. Cela dis ressembler a "With Closed Eyes" ne veut pas dire etre mauvaise, mais bon, on préfèrera écouter l'originale.
Tout ca pour dire que Mademoiselle Wright est définitivement une grande femme du rock avec des chansons qui prennent aux tripes, on ressent les chansons comme une libération, on se débarrasse de ces choses qui nous pèsent, et ça fait un bien fou !
Tout ca pour dire que Mademoiselle Wright est définitivement une grande femme du rock avec des chansons qui prennent aux tripes, on ressent les chansons comme une libération, on se débarrasse de ces choses qui nous pèsent, et ça fait un bien fou !
Très bon 16/20
Posté le 05 juillet 2005 à 13 h 57 |
Rien n'est certain chez la chanteuse Shannon Wright ou plutôt, quasiment rien n'est certain.
Shannon est inclassable, oscille tel un caméléon entre des cris et des chuchotements lascifs, entre une agressivité poétique et une douceur obsédante. Folk ou rock ? Piano ou guitare saturée ?
Shannon est comme sa musique : c'est un territoire transnational, qui s'inspire de tout et de rien, qui voyage sans arrêts vers des pays étrangers, qui se remet en question perpétuellement.
Shannon Wright, c'est tout ça dans une femme.
On retrouve ainsi cette ambiguïté dans "Over The Sun", même si l'album est largement monochrome, teinté essentiellement de noir. Chagrin et mélancolie sont les deux grandes caractéristiques du 4ème opus de l'Américaine. Impossible de ne pas les remarquer tant cette dernière ouvre son cœur et déballe ses maux, dans ses textes et dans sa voix.
Maintes fois, "Over The Sun" vous fera frémir de détresse malgré vous. Les titres (ou les plaintes) sont de véritables subterfuges merveilleux inévitables, tant les mélodies sont belles ("You'll Be Death" , "Avalanche") et les guitares enivrantes ( "Black Little Stray").
Rien d'acoustique, que de l'électrique, pour illustrer la voix langoureuse d'une Shannon épuisée et attristée par les années passées.
Il n'y a pas que les mauvaises expériences qui ont insufflé une telle tristesse aux 10 chansons, il y a aussi le goût démesuré de Shannon pour la poésie, une poésie qui est trop peu présente actuellement.
Le Spleen a donc stimulé l'enregistrement d' "Over The Sun". A quand une période d' 'Idéal' ? ... Rien n'est prévisible : avec Shannon, la seule chose sur laquelle nous pouvons nous fier, c'est son talent.
Gardez cet album près de vous. On ne sait jamais quand viennent les grandes mélancolies larmoyantes. C'est toujours agréable dans ces moments là de se dire : <<Quelqu'un me comprend>>.
Shannon est inclassable, oscille tel un caméléon entre des cris et des chuchotements lascifs, entre une agressivité poétique et une douceur obsédante. Folk ou rock ? Piano ou guitare saturée ?
Shannon est comme sa musique : c'est un territoire transnational, qui s'inspire de tout et de rien, qui voyage sans arrêts vers des pays étrangers, qui se remet en question perpétuellement.
Shannon Wright, c'est tout ça dans une femme.
On retrouve ainsi cette ambiguïté dans "Over The Sun", même si l'album est largement monochrome, teinté essentiellement de noir. Chagrin et mélancolie sont les deux grandes caractéristiques du 4ème opus de l'Américaine. Impossible de ne pas les remarquer tant cette dernière ouvre son cœur et déballe ses maux, dans ses textes et dans sa voix.
Maintes fois, "Over The Sun" vous fera frémir de détresse malgré vous. Les titres (ou les plaintes) sont de véritables subterfuges merveilleux inévitables, tant les mélodies sont belles ("You'll Be Death" , "Avalanche") et les guitares enivrantes ( "Black Little Stray").
Rien d'acoustique, que de l'électrique, pour illustrer la voix langoureuse d'une Shannon épuisée et attristée par les années passées.
Il n'y a pas que les mauvaises expériences qui ont insufflé une telle tristesse aux 10 chansons, il y a aussi le goût démesuré de Shannon pour la poésie, une poésie qui est trop peu présente actuellement.
Le Spleen a donc stimulé l'enregistrement d' "Over The Sun". A quand une période d' 'Idéal' ? ... Rien n'est prévisible : avec Shannon, la seule chose sur laquelle nous pouvons nous fier, c'est son talent.
Gardez cet album près de vous. On ne sait jamais quand viennent les grandes mélancolies larmoyantes. C'est toujours agréable dans ces moments là de se dire : <<Quelqu'un me comprend>>.
Parfait 17/20
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